vendredi 21 décembre 2007

Je rêve....

J'entre dans un magasin, je dis une seule phrase à celle qui m'accompagne et quelqu'un se retourne et me dit en souriant "Mais je vous connais"
Moi je m'étonne. Son visage ne me rappelle rien. Mais elle m'épate, car elle ajoute "Vous êtes conteuse !"
En effet, nombreux sont ceux qui me le disent. Elle m'épate encore "Je sais où je vous ai vue, au Mythos, en 2003 vous racontiez une histoire de rose bleue chinoise !" 2003-2008, cela fait un bail. Le souvenir me revient. Ce jour-là un spécialiste est venu et m'a dit "L. Tu casses les histoires : c'est dommage"
Je crois -et j'en suis sûre- qu'il faut être modérément un spécialiste. La seule raison d'être un "spécialiste" c'est la justification de sa facture.
Je n'ai qu'une seule spécialité : des sacs de consonnes et de voyelles qui se heurtent, se frappent, échotent et me ramènent à ma musique interne pour l'offrir en externe.
Pour revenir à la charmante personne, je l'ai remerciée et me suis préparée à mes interventions du mois
Je rêve.... rien que du plaisir donné et reçu. Personne ne quitte les lieux, on vient me voir pour me dire que mes mots les ont faits se déplacer, divaguer, oublier le temps, retrouver des odeurs, des repères, des souvenirs, rire. On vient me dire que mon accent -celui qui n'est pas toulousain- est plaisant, que mon vocabulaire est intéressant, ma syntaxe de même : c'est éblouissant. Enivrant. J'aime être ivre.
Pas plus tard qu'hier, dans une école de la périphérie, je suis intervenue deux fois. Un drap tendu entre deux portes pour lire "JoYeux Noël" Un caisson posé sur une table, deux draps accrochés pour les cacher : j'avais mon Oural. Mon foulard de laine posé au sol entre deux, j'avais mon lac Baïkal. Une guirlande de coeurs rouges, le foyer de mon poêle de faïence. Un vieux manteau de fourrure au pied de la montagne blanche et l'on entendait l'ours hiberner. Mon décor était planté. Les enfants en demi-cercle étaient très réceptifs. Ils m'ont fait confiance. Ont répondu à mes suggestions. J'ai eu par deux fois un unisson rare et somptueux. A s'offrir une étonnante maison que Pierre a bâtie, un superbe diable au corps. A chanter en russe comme si c'était leur première langue. Bref, un bonheur. A retrouver. Noël, Joyeux Noël !... Quand Noël s'approche, quand Noël s'en vient, dans un tourbillon de cloches, dans une odeur de sapins, toutes les lumières changent, tous.... Tous les enfants sont des anges, tous les sourires sont beaux.... (Anne Sylvestre) http://www.annesylvestre.com/therese.htm

Tchaïkovskier deux minutes zéro six : une éternité

au détour d'une conversation téléphonique, au détour d'une plage CD, deux instants différents. Le premier
me ramène à la dure réalité des porteurs de portable toujours compressés dans leur forfait et par conséquent souvent indélicats avec leur interlocuteur.
Le deuxième, au plaisir humble de la création.
Nous nous tenons face à face, séparées par l'étendage mécanique de nos petites culottes soyeuses. Le soleil entre à flots retenus : c'est l'hiver. L'orchidée démarre doucement sa troisième floraison. Soudain, sur une inspiration, les merveilleux petits doigts de ses merveilleuses petites mains -quand je pense que je suis pour une infime partie responsable de cette belle beauté, je m'enorgueillirai presque- se mettent à virevolter dans les airs.
Inspirée à mon tour, j'élève mes mains et leurs doigts suivent pas à pas -l'expression ne peut être plus juste- les siens sur les mouvements délicats de la danse de la fée Dragée. Vous l'avez compris nous "tchaïkovSkions" ! Deux minutes zéro six exactement, qui furent délices. Silencieuses nos yeux et nos lèvres sourient. Rien à dire. Sinon que nous venons de créer ce qui deviendra un souvenir et qu'elle évoquera peut-être, un jour, je l'espère, à un petit bouchon d'enfant, fille ou garçon. comme je le fais l'instant qui suit, à sa destination.
Quel merveilleux moments nous passions certains soirs il y a de longues années déjà. J'avais ????? Moins de dix années.
Il faut, pour que tu comprennes, que je témoigne des ingrédients et du lieu : une émission de radio, intitulée "Les quadrilles de Jean Bentabéry". Un seuil en deux marches, pour passer de la salle à manger à la cuisine qui est longue comme un jour sans pain. Des parents un peu heureusement félés -je le sais aujourd'hui- capables de quitter la réalité de la vaisselle pour s'exploser à danser, d'un bout à l'autre de la cuisine demi-heure durant, ensemble ou avec leurs deux aînés, dont moi-même. J'ai encore dans l'oreille le générique de l'émission, nos rires fous, l'instant.
Ainsi sont les temps : ils passent.
"Juliette, et si nous jouiions à la WII ?"
Retour à l'actualité des jourd'huis.
Bonnes et joyeuses fêtes de.... Noël.... qui vous en offrira tout plein.

mercredi 19 décembre 2007

Une idée de cadeau pour Noël.... ou anniversaires

Avec Chouchou, son éléphant, leur aventure,
seul ou en compagnie,
votre enfant, fille ou garçon, découvrira l'univers musical et conteur du compositeur Debussy : un délicat bonheur sur un support livre-CD fort original.
Pour vous le procurer,
toutes les bonnes librairies musicales à Rennes,
le site www.microphaune.fr
ou
le site de l'association ANACROUSE, toute une équipe créative, avec à sa tête
Isabelle Lecerf-Dutilloy, pianiste

http://www.anacrouse-betton.com/

Bonnes fêtes à tous mais surtout, surtout aux enfants

mardi 18 décembre 2007

Le "voran" (le corbeau en russe) fait sa soupe

Dans la marmite (rejoindre les deux pouces et les deux index pour créer le récipient)
avec sa queue (joindre les deux auriculaires)
il tourne le potage
il le goûte (les deux index joints s'ouvrent comme ferait un bec et plongent dans le potage)
manque de sel (frotter les deux index l'un contre l'autre pour en mettre)
manque de sucre ( frotter les deux index l'un contre l'autre pour en rajouter)
Parfait (bouger les lèvres comme lorsqu'on se régale)
Il appelle ses enfants ( ouvrir les doigts les uns après les autres)
Le pouce dévore
l'index chipote
le majeur pic pic picore
l'annulaire schlips schlips l'avale en entier
l'auriculaire tout petit pit'chou pleure,...
Il il n'y a plus de soupe du tout

Quand le Cèpe fait "la guerre aux champignons"

"Chut..... une chouette vole, tête de folle ; elle vole, vole, se pose, repose la queue, écarquille les yeux et repart ; à nouveau, elle vole, vole, se pose, remue la queue, écarquille les yeux...
En ce temps-là le tsar Petit-Pois faisait la guerre aux Champignons. Une fois deux fois trois fois et tout plein d'autres fois, l'un d'eux, le Cèpe Petinou , eut une idée. Celle d'ordonner aux champignons de venir lui faire la guerre.
Ceci se passa un beau matin, au pied d'un grand chêne, entouré d'épicéas. Quand il se leva, le Cèpe Petinou eut aussitôt l'humeur portée à la querelle. Il regarda autour de lui et il aperçut les nonettes. Il se redressa, frappa du talon ses bottes et clic clac, les interpella d'un puissant "Nonettes, venez me faire la guerre !"

Les jeunes Nonettes tournèrent le regard vers lui, un peu étonnées tout de même, les lamelles à peine entrebaillées et elles répondirent "Comment donc Cèpe Petinou, qu'avez'avez-vous donc dit ? Que voulez-vous ? Que nous vous fassions la guerre ? Mais comprenez-nous, nous avons bien autre chose à faire !"
Et elles le laissèrent là pour faire ce qu'elles avaient à faire.

Un instant déconcerté, le Cèpe Petinou hésite "Ah elles ne veulent pas me faire la guerre. Peu peu importe, il y a d'autres champignons que je sache !" Et sur cette pensée il se reprend, se dresse, cherche du regard, aperçoit les palomets. Son visage s'éclaire. Les voilà bienvenus ceux-ci, ils ne s'opposeront pas à lui. Il frappe fort et du talon ses bottes l'une contre l'autre et d'une voix de stentor il hurle
"Palomets, déclarez-moi la guerre !"

Les Palomets se tournent en direction de la voix qui s'est faite entendre. Sûrs d'eux ils répondent "Comment donc vous déclarer la guerre ? Vous n'y pensez pas, n'avez -vous pas remarqué que nous sommes les Riches propriétaires terriens. Nous avons tant de mal à retrouver nos terres que nous n'allons pas rajouter encore celui de faire la guerre. N'y comptez pas !" Et ils laissent là le Cèpe Petinou tout à son étonnement.
Il veut se battre, il se battra. Si ce n'est avec eux, ce sera avec celles qu'il remarque à l'instant où il s'est mis sur la pointe des pieds. Elles, ce sont les Coulemelles. Longues et fines, le chapeau arrondi un brin frisotti-frisotta, elles se tiennent là, en petits groupes lorsqe le Cèpe Petinou leur adresse soudainement la parole. Que dis-je, leur fait cette injonction :
"Coulemelles, déclarez-moi la guerre !"
Elles se tournent en direction de la voix qui vient de les haranguer. Elles découvrent le Cèpe Petinou. Un instant troublées voilà qu'elles lui répondent "Mais, que dites-vous là, vous voulez que nous vous fassions la guerre ! Nous avez-vous bien regardées, nous sommes les Coulemelles à l'allure altière, nous n'avons rien à faire à vous faire la guerre !"
Le voilà soufflé. Comment peuvent-elles oser. N'est-il pas le grand Cèpe Petinou ! Cependant il se ressaisit, regarde autour de lui et aperçoit les Chanterelles. Il en sourit. Celles-ci vont avoir à faire à lui. Il joint ses bottes dans un claquement sec et de sa voix de stentor il leur enjoint, sur le champ, de leur déclarer la guerre
"Chanterelles, déclarez-moi la guerre !"
Serait-il mal compris ? Les Chanterelles, par petits groupes, reviennent du marché. Leurs paniers débordent de plants de poireaux, de betteraves crues*, de pommes de terre, de céleris-rave, de navets, de salades ! Elles lui répondent sans se laisser troubler "Cèpe Petinou, Que nous demandez-vous là ! Vous faire la guerre ? Mais il n'en est pas question ! Depuis ce matin aux aurores la seule guerre que nous préparons sera celle que nous déclarerons à nos fournaux. Et ils nous la rendront bien !" Et elles le dépassent.
Le voilà pantois ! Comment osent-elles ! Mais tout aussitôt il se remet, se dresse, furète, chercher et aperçoit, les mousserons rassemblés par milliers voire millions pour rimer avec mousserons. Ceux-là lui obéiront. Il n'en doute pas. Les bottes claquent d'un coup sec leur rassemblement et le voilà qui les harangue d'un sévère
"Mousserons, déclarez-moi la guerre !"
Le Cèpe Petinou n'eut pas l'avantage de connaître qu'il avait raison. Les Mousserons foncèrent sur lui avec détermination : la guerre, ça les connaissait. Sous les rangs serrés et les bataillons motivés, les escadrons de Mousserons écrasèrent le Cèpe Petinou sans autre forme de procès sinon militaire.
Ceci précisons-le, se passa au temps où le Tsar Petit Pois faisait, il est vrai, la guerre aux champignons"
Adaptation fantaisiste et personnelle du texte-randonnée N° 38 intitulé "Les champignons" in Maison-Neuve Larose, "Les contes populaires russes"réunis par Afanassiev


* des betteraves crues : dire de plus en plus rapidement au moins huit fois
"Fruit frais, fruit cuit, fruit cru" ou encore "Bon pain, banc peint, bain plein"

lundi 17 décembre 2007

Ceci n'est pas le conte

"Une chouette vole, tête de folle ; elle vole, vole, se pose, remue la queue, écarquille les yeux et repart ; et à nouveau, elle vole, vole, se pose, remue la queue, écarquille les yeux.... Ceci n'est pas le conte, mais seulement, le début" (ou le commencement ?)
in "Les contes populaires russes" réunis par Afanassiev - histoire n° 33 "Le héron et la cigogne" (thème : le mariage) - p. 72 Maison Neuve & Larose



Oui, c'est bien de la petite Marie qu'il s'agit, d'un "trâgé", deux vies et d'autres, qui plaît aux grands comme aux petits, mais peut montrer plusieurs visages ; celui-ci, c'était celui de Noël et du sud à l'Ouest, de petit pain en craquelins, il montrait combien un soleil gelé peut se dérider grâce aux enfants, leurs chansons, tous les musiciens, leurs instruments et la musique. D'un Ré Dièze à un Mi Bémol, tout se ressemble et pourtant rien n'est pareil -ou l'inverse- à en avoir un coma, n'est-ce pas Emma ?

Hi hi, ma plus jolie photo, c'est vrai merci Camille



Je me suis prise pour une magicienne : il m'obéissait à vous ravir et, joliment, au doigt et à l'oeil alors qu'il ne savait pas ce que j'allais dire et faire (le savais-je moi-même ?) : ma plus jolie photo en effet. Au fait, il s'appelle Nolan. Plus fort que ce qu'on pourrait y croire et à en attraper le diable au corps : thé du même nom bienvenu.

samedi 15 décembre 2007

Aujourd'hui samedi 15 décembre la conteuse se trouvera


à la Médiathèque Lucien Herr - Saint Jacques de la Lande.
Après le deuxième rond point tourner sur votre droite, vous garer sur la gauche parking avec bambous ; traverser la rue ; gagner l'esplanade entre hypermarché et boulangerie et entrer dans la médiathèque, emprunter l'escalier au fond à droite, le gravir jusqu'au 1er étage ; entrée de l'Isba au bout du couloir, sur votre gauche. A tout à l'heure pour découvrir des contes de "Vents, gel, troïka et samovar" avec Babouchka qui vous y attend. Bienvenue à tous.


Réservation : 02.99.31.18.08

mercredi 12 décembre 2007

Contes : initiation à la Russie




Sont-elles mignonnes ? Ma "grande conteuse Camille" est sur la première photo : tous les conteurs le savent, ça aide énormément de s'agripper à ses chaussettes quand on se lance à raconter une histoire pour la première fois en public. J'ai encore ma paire de chaussette dans un tiroir.
Sinon pour aujourd'hui 12 décembre 2007, faut croire que le Père Noël est plus porteur que les si délirants contes russes. Avouons-le, petit public, -mais du meilleur, y compris quelques lectrices, qui levèrent le nez de leurs BD et conversations-
mais grandes oreilles , sans oublier celle de Camille "voir photo déposée avec son autorisation pour la deuxième fois" : elle peut me "juger" : les doigts ne suffisent plus pour dire combien de fois l'une a parlé devant l'autre. Camille a brillamment finit l'année 2006.2007 en juillet en ma présence en contant justement une histoire à tiroir, russe, bien entendu.
Pour cette séance "Contes Russes, de neige, glace et mariage, en chansons" j'avais amené des matriochkas : elles furent très appréciées. On a vérifié avec des grands et grandes de la classe de Monsieur Loïc Bars à Bourgchevreuil (référence en ce qui concerne Baba Yaga) : l'une dans l'autre, elles sont 10 jusqu'à la plus petite. Un conseil pour Noël : interpeller le Père Noël pour qu'il vous offre :
le CD de Gallimard intitulé "le mariage du fils de l'Ours" : c'est un petit bijou (voix, instruments de musique, chansons) ;
ou encore celui intitulé "Mamouchka" : les intervenantes ont fait au mieux pour qu'il soit sincèrement, honnêtement et joliment à la portée de nos enfants : ARB Musiques : 46 rue Sainte Anne, 75000 Paris.
N'oubliez pas Dalantaï, ses six frères et le dragon noir et aîlé et surtout notre choeur avec pieds et mains sostenuto

"Six si frères sont assis sur six chaises
six cent six frères sont assis sur six cent six chaises"
De ma part : un fervent bravo.

Spassiba, merci,
Belle Fête de Noël à vous tous.

mercredi 5 décembre 2007

Où sera Lania par la semaine qui s'annonce ?


Mercredi 12 décembre -

15 h 30 à la médiathèque de Cesson Sévigné (Noël à l'Isba où le vent soufflera)


Vendredi 14 décembre -

Soirée Cabaret à laquelle vous pouvez vous inscrire auprès du centre social de Maurepas
11 C place du Gros Chêne. Contacter les au 02.99.27.48.27 .
En compagnie de l'ami Jean Michel Corbineau nous conterons à partir de 21 h, ce qu'il nous plaira de conter pour le plaisir commun de tous : une contée peut-être noëlisée


Samedi 15 décembre -

16 h à la Médiathèque de St Jacques de la Lande (Noël à l'Isba où le vent soufflera)


Dimanche 16 décembre
16 h (à vérifier) au
Présent Têtu de St Jouan les Guérets (35),
Lania conte Noël en famille (pas de contre-indication - entrée libre participation)


Spécial promotion amicale :

Toujours au
Présent Têtu,
(à 62 km de Rennes en direction de St Malo, borne du maréchal de Lattre précise)


Azzedin, le conteur, présente sa version des Mille et une nuits
dès 21 h samedi 15 décembre. (ados-adultes)

mardi 4 décembre 2007

Contes de Noël à venir en décembre : calendrier


Ambiance feutrée et conviviale dans l'isba, pendant que dehors siffle le vent.

Où ?

Quand ?

à la Médiathèque de Cesson Sévigné dès

15 h 30

mercredi 12 décembre 2007


et


à la Médiathèque de Saint Jacques de la Lande

dès 16 h

samedi 15 décembre 2007



La conteuse vous invite chaleureusement à écouter et participer si, au détour d'une phrase, elle le suggérait


C'est peut-être gracieusement offert par les médiathèques mais ce n'est pour autant pas l'heure de la garderie. Puisqu'il est question de cadeau ce mois-ci, sachons nous rappeler qu'aucun cadeau ne remplacera la présence affectueuse des parents dans le partage d'une même activité.

samedi 1 décembre 2007

J'ai eu peur ....


Oui, j'ai eu peur, il y a fort longtemps, en lisant face à la cheminée flamboyante et bien enfoncée dans mon canapé, par une obscure journée de novembre, un livre intitulé "La nuit des enfants rois" et fort maladroitement offert à mon fils qui avait 9 ans.
J'ai vraiment eu peur.

Oui, j'ai eu peur, en regardant "Le passager de la pluie" avec Charles Bronson et la délicieuse Marlène Jobert.

J'ai vraiment eu peur.

Oui, j'ai eu peur en lisant "La chute de la maison Usher" de Edgard Poe.

J'ai vraiment eu peur.


Mais là où j'ai eu le plusseuh peur c'est en lisant ce qui suit. J'avais ..... C'était il y a très longtemps. Je ne sais plus quel âge j'avais.

"Il pouvait être minuit. Le feu s'était éteint et le plancher du dortoir ne s'éclairait plus que par la lumière vacillante de la lune qui semblait, à mesure qu'elle montait dans le ciel, vouloir visiter successivement chaque recoin de l'appartement. Ce n'était pas là tout ce qui remuait par terre, mais nos jeunes gens ne s'en apercevaient pas. Jacob Poot avait, petit à petit, accaparé presque toute la couverture. Il s'ensuivait que le capitaine Peter, à moitié gelé, rêvait qu'il était en train de patiner sur la mer de glace.
J'ai dit que la lumière de la lune n'était pas seule à se mouvoir sur le parquet nu et poli : quelque chose en effet s'avançait, sinon aussi lentement, du moins sans faire plus de bruit que ses blancs rayons.
"C'est le moment de te réveiller, Ludwig !"

Mais Ludwig dort toujours. Cependant son sommeil est agité. Karl n'entend-il rien non plus ? Karle, le brave, le sans peur, sinon sans reproches.

Non, Karl rêve qu'il est vainqueur à la course prochaine.
Et Pool ? Et Van Mounen ? Et Ben ? Eux non plus ne s'éveilleront donc jamais. Est-ce qu'aucun pressentiment ne pèse sur leur sommeil ? Hélas non. Ils sont tous à la course. Katrinka passe en chantant à travers leurs songes, puis disparaît en riant.

L'objet cependant continue à s'avancer lentement, lentement.

"Peter ! capitaine Peter, le danger s'approche !"
Peter n'entendit pas cette voix de son ange gardien qui l'avertissait : mais il rêva qu'il dégringolait d'un pic glacé, et ceci l'éveilla.
Qu'il avait froid ! Il tâcha de rentrer en possession de sa part légitime de couverture. Effort inutile ! Draps, couvertures, couvre-pieds, étaient solidement enroulés autour de l'inamovible Jacob. Peter regarda machinalement vers la fenêtre.
"Beau clair de lune, pensa-t-il ; nous aurons beau temps demain. Mais .... qu'est-ce que c'est que ça ?"

Il aperçut l'objet mouvant, ou plutôt une chose toute noire, car cela s'était arrêté quand Peter avait remué.
Il guetta en silence.
L'objet recommença à se mouvoir et approcha de plus en plus. Rendu plus attentif, il acquit la certitude qu'un homme, oui, un homme, et non pas un animal, comme il s'efforçait de le croire, rampait comme une chenille sur le parquet.

Le premier mouvement du capitaine fut de jeter l'alarme. Mais il se retint. Il voulait réfléchir.

Dans la main de l'homme, il voyait briller quelque chose. C'était la lame d'un couteau.... Ce n'était pas rassurant ! Mais Peter était doué d'une dose de sang-froid peu commune pour son âge.
Quand la tête de l'homme se relevait, Peter avait soin de fermer les yeux ; il comprenait qu'il fallait qu'il eût l'air de dormir profondément. Mais sitôt qu'elle se baissait, rien n'était plus perçant que le regard que jetait le capitaine sur les mouvements du malfaiteur.
L'ombre s'approchait de plus en plus ; déjà elle était à portée du lit de Peter. Là, Peter remarqua un temps d'arrêt ; la main qui tenait le couteau le posa avec des précautions infinies sur le plancher ; un bras prudent se souleva ensuite pour atteindre les effets du capitaine, posés sur une chaise au pied du lit. Le crime allait s'effectuer....."

J'ai vraiment eu peur. Mais je n'étais qu'une enfant.

Il m'arrive d'avoir peur aujourd'hui. Point ne m'est besoin de lire. Seulement de tomber par hasard sur la lucarne magique et quelques émissions de divertissement auxquelles participent de jeunes enfants dont les parents s'apprêtent à espérer gagner de l'argent (et eux aussi par la même occasion : quelle tristesse dans leurs yeux quand ils ne gagnent pas. Gageons qu'ils auront de merveilleux souvenirs palpitants à raconter à leurs petits enfants, plus tard au coin du feu)


La suite peut être lue à partir de la vingt-sixième ligne de la page 97 de l'ouvrage Bibliothèque Verte intitulé "Les Patins d'Argent" par P.-J. STHAL

J'en ai, semble-t-il, appris la page par coeur, virgules comprises. J'avais plus ou moins 8 ans et ma peur fut délicieusement éprouvante. Longtemps j'ai regardé la lueur de la lune sur le plancher avec inquiétude. Et si vous aviez vu l'illustration !!! Je vous la scanne, promis : voilà, c'est fait. Promis, c'est promis.









jeudi 29 novembre 2007

mardi 27 novembre 2007

dimanche 25 novembre 2007

Je le lis et j'entends ta voix Denise, comme un chant Corse

I
O chi vita pastore
a matina à l'albore
T'aisi cume lu fiore
Aspetendu lu to sole

II
O chi vita pastore
Che lu piovi o fasci ventu
Che lu nevi, sempre prontu
U to ghjornu hé tantu longu

III
Cusi fieru pastore
Quandu sonamu allegre
Fallendu di lu so areghju
Hé natu u to primu agnellu

IV
Quantu passi pastore
Filighjendu a to campia
Da li monti à la marina
U to core in armunia

V
O chi lagnu pastore
Hé passatu lu banditu
U to machjone fiuritu
Ti la tuttu inbrustulitu

VI
Sempre solu pastore
A pusa nantu una tepa
Cu la to cania fineta
Hé l'ora di la sachetta

VII
Sempre solu pastore
Sopra à té c'hé lu signore
Chi ti da forza é calore
Si lu so piu bellu fiore

VIII
E tu canti pastore
E si la to vita hé dura
Vai à tempu à la natura
d'un passu senza peura

IX
E tu canti pastore
A liberta tantu bramata
Ora mai l'hai truvata
Ma quantu l'hai sudata

X
O qui vita pastore
Quanti passi pastore
E tu canti pastore
Tra-la-la-la-la-la
Denise - 07/1999





"Sainte-Catherine" parce que c'est l'actualité

Dans ta chapelle si modeste,
par des chemins très escarpés,
nous venons puisque c'est ta fête
pour te chanter et te prier
Refrain : Sainte Catherine, Sainte Catherine
Sainte Catherine d'Alexandrie (bis)
Etre chrétien c'est difficile,
En ce temps-là dans ton pays,
Tu rêvais d'une vie tranquille
Tes bourreaux ne l'ont pas permis. (refrain)

Tu n'as pas transgressé la loi,
Pourtant on t'a emprisonnée,
Tu n'as pas renié ta foi,
Alors tu fus martyrisée. (refrain)

Le destin est parfois étrange
Toi qui as dû subir la roue,
Depuis on chante tes louanges
Depuis on te prie à genoux (refrain)

Je veux bien croire à la légende,
Cette légende qui nous dit
Que tu fus portée par des anges (refrain)
Dans ton tombeau d'Alexandrie.

Dans ta chapelle si modeste,
Mais qui est belle à en pleurer,
Nous venons, puisque c'est ta fête,
Pour te chanter et te prier. (refrain)
Denise

Poèmes de mon amie 2nyse

Lettre à Cédric

Je t'appelle "mon petit Cédric"
Depuis que tu n'es plus là.
Ce n'est pas très logique
ça ne t'étonnera pas !

Ici on est mal sans toi.
Même qu'on ne peut y croire !
Même si c'est bien là-bas,
Nous, on voudrait te revoir.

C'est comment, où l'on s'en va ?
Y fait-il toujours soleil ?
Les fleurs que l'on n'arrose pas
Ont-elles un parfum de miel ?

Il est comment ce pays
sans nouvelles et sans retour !
Y as-tu beaucoup d'amis,
Amis qui t'aiment et t'entourent ?

A tous ceux partis déjà
Veux-tu le dire pour nous,
-Même si ça ne se voit pas-
Que nous les aimons beaucoup.

Et ma prière en ce jour,
en ce beau jour de Noël,
A vous tous paix et amour,
auprès de Dieu, dans le ciel.

Et toi, mon petit Cédric,
Même si je pleure un peu,
même si ce n'est pas logique,
j'en suis sûre, tu es heureux !

2nise - février 2002

Et si on jouait avec les doigts ?

Petite précision : mes photos se sont placées en sens inverse. Du coup si vous voulez suivre le sens de l'histoire, précipitez-vous sur la dernière photo et remontez l'espace.
Désolée
"Et si nous passions à un jeu de doigt plus rigolo ?" Elle l'a dit, elle l'a fait. Mais il n'y a pas eu de photos. Une autre fois.

"Puisque c'est ainsi je le jette à l'étang". Et le plus petit (l'auriculaire) fait ce qu'il dit
gloup gloup gloup : il n'y a plus de Petit Méchant

"Huishhhhhhhhhh je bois tout son sang" dit le quatrième ! (l'annulaire)
"Moi je l'égorge" dit le troisième (l'index)


"Gla gla gla", dit le deuxième, "moi je l'abats"
Et pan, ça s'entend.


Alors le plus gros (le pouce) crie
"Cachez-vous, je vois le P'tit Méchant"



D'abord il y a un champ tout plat :
quelqu'un joue dedans

samedi 24 novembre 2007

Après Corps Nuds

Cette séance était gracieusement offerte, sous couvert APC association promotion du conte, et donnée en compagnie du grand et agréable Dimitri et de sa belle voix posée.


Vingt et un enfants sont présents sauf exception, plutôt moins 4 ans. Sans oublier les petitous, tous silencieux et pourtant pas endormis du tout, dans les bras de leur maman. Leurs regards sont exceptionnels, leurs mouvements de bras répètent en miroir ceux du conteur : étonnant.

Je regrette de n'avoir pas au bout de mes cils d'appareil numérique et si j'en avais eu, de ne pouvoir déposer sur ce blog la photo des visages heureux des enfants devant les histoires proposées : la randonnée de "celui qui avait avalé une mouche", les jeux de doigts (l'histoire effrayante du "Petit momillon blanc", celle pour s'en remettre du P'tit Indien Hisquiwiwi et de l'hippopotame Haskawhawha), celle du Loup qui ne savait plus faire hou ! et quelques autres encore.
Soit près de 45 mn voire une heure, d'histoires contées, je n'avais pas montre en main.
Quel dommage, mais quel dommage. Cependant, à bientôt, GOECN. Traduisons : Grandes Oreilles Enthousiastes de Corps Nuds : même livre en main, même pouce en bouche, même gigotis gigotas... elles étaient ouvertes. A penser que les doigts peuvent dessiner loup et lapins. A vos crayons, amis pitchous.

mardi 20 novembre 2007

Coup de foudre

alain mabanckou memoires de porc-épic memoires Conteurs pas lu cet ouvrage vite vous le procurer j'en titube au Seuil seule concession à la majuscule

lundi 19 novembre 2007

19 novembre 2007 atmosphère










Entre l'asphalte miroitant

et le ciel de plomb

les frondaisons s'enflamment.







Qu'y vois je ? L'un des sept nains,
une libellule, une tortue, le monde en main,
un petit poisson, une vieille grenouille
en attente de plongeon ...
Et me revient soudain, rebondissant sur ce tremplin, une courte histoire fort connue.
Il était une fois, au bord d'une mare, une grenouille et une tortue. Elles devisent gaiement. La grenouille est très vieille : elle sait tout sur tout. La tortue n'est guère plus jeune. Parfois elle se tait. Elle sait qu'elle sait, tout simplement. Alors que la discussion atteint un pic, plouf une goutte d'eau tombe du ciel.
"Ciel en effet", dit la grenouille, "Voilà qu'il pleut mon amie, mettons-nous à l'abri "
et elle plonge dans la mare.
Tortue se retire silencieusement dans ses appartements. Pas si bête, tout de même.

vendredi 16 novembre 2007

RIVEJAN....

Le mal ? Des maux, des maux, rien que des mots.

Mal ade
Mal propre
Mal portant
Mal gracieux
Mal poli............................. pas brillant
Mal à l'aise
Mal léché
Mal odorant
Mal adroit........................ trop gauche
Mal avisé
Mal chanceux
Mal appris....................... mâle à prendre
Mal bâti
Malveillant
Mal thusien
Mal axé........................... désaxé
Mal séant
Mal otru.......... et ..........
Mal au coeur
Mal mené
Mal gré
Mal habil
Mal faisant..................... dindon d'la farce
Mal frat
Mal éable
Mal ingre........................ j'ai pas d' violon
Mal voyant
Mal veillant
Mal formé....................... vous avez dit forme ?
Mal traité
Mal saint ?
une....
Mal donne.
Mal édiction.................. j'en bégaye
c'est pas
Mal hein

'Mince alors je ne t'ai pas demandé ton autorisation : j'en suis mal aisée"

mercredi 14 novembre 2007

Soirée avec Veronica



Aux Champs de Mars - un cercle rouge ; une table basse ; une chaise rouge ; deux micros hauts ; deux spots lumineux : un rond de lumière.
C'est peu mais ça suffit.
Quand elle entre, c'est avec la simplicité d'une organisatrice. Mais c'est bel et bien l'artiste. Elle s'installe, sans mot dire. Sait-elle seulement que nous sommes présents ? Elle libère ses bras d'une grand nombre de feuilles volantes qu'elle dépose sur la table basse -je pense, allez savoir pourquoi, -mais j'ai soudain ma petite idée à moi - à cette façon qu'il avait de placer en dizaines de tas, les feuilles de ses manuscrits sur toute surface plane- à Soljenitsyne. Elle dispache, dispache des feuilles et des feuilles de textes sur la table ; puis elle nous regarde.
Elle saisit sa guitare ; traîne ses doigts sur les cordes ; s'attarde sur un son, un autre ; elle dit. Nous nous faisons silencieux. Les mains volubiles, elle s'arrête parfois et sous quelques instants de vie, enchantant en français, on reconnaît la conteuse ; on devine humour et recul. "Ici en France, vous avez des grèves. Chez nous en Russie, nous avons de la neige -aparté : il en est beaucoup tombé ces jours-ci- Elle relève la tête. Retrait. "Chez nous, en Russie, il n'y a pas la grève".
L'air de rien.
Chance que Elena se soit mise à regretter l'oubli de son appareil photo. J'avais le mien. Les photos sont de lui.
Véronica, merci.
Elena et Bretagne-Russie aussi.

lundi 12 novembre 2007

Après le Melti-Potes

il y eut ce matin, ma drôle de version dela si belle histoire de la ligne d'horizon : elle a fait beaucoup rire et bien sûr, sur sa conclusion, plongé tout le monde dans le silence de sa vérité. Très différente de celle, si courageusement dite et bien dite, par la soeur de Baboubosco (quand elles se prêtèrent au jeu de la prise de parole en public ce dernier vendredi 9 de novembre)
Autrement dite.
Soit si le coeur vous en dit, chez vous ou ailleurs : prendre un fil, le filer, l'offrir, et suggérer qu'il soit encore filé.
Ambiances filées filent et défilent : à chaque nouveau fil, nouvelle mouture, nouveaux émois. Parole.

samedi 10 novembre 2007

Après le MeltiPotes, 3ème arrêt sur images

Ouf le pire est évité. Tout va très bien rassurez-vous. Madame la fileuse ravit le Forgeron de même : désormais ils fileront le fil ensemble et s'ils ne sont pas morts ils le fileront encore.

Après le MeltiPotes, deuxième arrêt sur images

Hou là la, l'heure est grave hou la la la est-il possible qu'elle s'aggrave ?
Vite, consultez "Arrêt sur Images n° 3"

Après le MeltiPotes, premier arrêt sur Images


Bon alors faisons simple : "Et oui, c'est ce qu'elle disait, ni plus ni moins, de merveilleuses paroles ô combien, j'en conviens, merci pour vos applaudissements"

Et maintenant, à qui le tour ? Mais oui, bien sûr, pourquoi pas vous. C'était la soeur. Et aussitôt d'entrer dans le vif du sujet "Regardez les yeux qu'il faisait !!!"

Non mais incroyable, hier Terrasseentchatche était au Meltipotes !

Sur l'initiative de l'Institut Culturel Breton et de l'APC.
Qu'en dire ? Mais que du bien ! Le conte était là entre de bonnes mains, et il est reparti entre de bonnes mains. Qui ont joué le jeu de la toute première fois en public (ah gla gla gla, je m'émeus) :


  • l'histoire belge racontée de main de maître par surprise et par l'ami ;
  • la randonnée du petit rat blanc qu'était tout beau bien plus beau que tous les autres rats et qui pourtant se noya, oh la là mais à ce rythme-là, c'est qu'elle emballa le public ;
  • et la ligne d'horizon dite par la soeur avec tant de nuances -ah virus, virus, contagion du conte- que je ne la dévoilerai pas davantage, pour lui garder son délicieux secret sinon ainsi : vive les radoteuses vieilles et surtout tendez-leur bien, vos oreilles.
Qu'entendîmes-nous encore -ah, délicieux et suranné passé simple que je me plais à utiliser pour rire, tant il disparaît- ? L'histoire de François, le menuisier d'Orléans et du coup, dans la foulée, celle de la naissance d'une bercelonnette dans un atelier du même métier ; l'évocation de la trace qui permet d'un seul coup d'oeil de supposer qu'on est en présence du "vrai" conteur ; Havana -toi, dont le prénom est digne d''être celui d'une conteuse- tu la possèdes ! L'histoire de la soupe réputée du cordonnier de Laillé : impossible de ne pas en avoir le goût sous la langue tant le conteur se faisait gourmand ; celle courageuse et désopilante, d'une leçon de vie d'un père à son fils ; celles, de la femme qui filait son fil et du conte du Mensonge le plus doux à destination du maître des lieux.
Oui maître, j'utiliserai dorénavant le terme Pacha.
Oui, j'ai bien entendu le souhait, la prochaine fois nous glisserons quelques histoires du célèbre Naz'rhedin !
Oui, les histoires d'ordinaire, ce n'est pas court, .... c'est long : j'ai bien entendu ce regret émis : intéressant en cette époque de zapping, zaz...pingggggg, zap... za...pongggggggg
Oui Thierry, un jour, c'est promis, je dirai les six histoires qu'elle contient. Et pour finir, le tout souligné par les doigts magiciens de, -non je ne dirai pas son nom, mais tous ceux qui le connaissent le reconnaîtont à cela-, ... sur le délicat sanza africain. Alors, des regrets de ne point vous être déplacés ? Ben... c'est bon pour le moral et vous pourrez y revenir car cette soirée ne s'arrêtera pas là. Amicalement à tous. Au fait, pour le thé à la menthe ou la tisane pomme-cannelle, non non, cette fois, vous ne le trouverez pas vous-même. Laissez faire le Pacha, s'il vous plaît. Dans la jolie boîte, il a bon doigté et sur le visage, beau sourire. Tout un régal au Meltipotes.

vendredi 9 novembre 2007

On n'oublie pas aujourd'hui Veillée contée


au Bar le MELTI POTES, Boulevard de Beaumont à RENNES : ça ne se passera pas au comptoir mais dans une petite salle arrière dédiée à la parole, celle des conteurs (2) et pourquoi pas à la votre, si la langue vous en disait.

jeudi 8 novembre 2007

Le cyclamen de Nina

Automne
Eclats cyclamen
il rosit

Haïku ?

A prévoir après la veillée conte, la prochaine heure du conte


à Cesson ne sera pas consacrée à l'appréhension de la non voyance (comme cette photo prise au cours de LudiKCéCité en témoigne) mais à la gourmandise.
Elle se déroulera, dès 15 h 30 le mercredi 14 novembre


Elle s'intitule "Manger du Paon.... Pouah !"


Elle tournera autour de la gourmandise comme toutes les séquences de l'année.

Pour Pitchous (les 15 1ères minutes environ)


Au delà un conte merveilleux suivra, à déguster, parole de paon.


A bientôt. Lania

dimanche 4 novembre 2007

Taraboi pe balcon : le Babygrain' se dévoile en roumain

Je demande à tous ceux qui lisent le roumain dans le texte d'excuser la difficulté de gestion des signes typiques du roumain avec certains navigateurs, pour lire la version originale en pdf avec les accents c'est ici


Tărăboi pe balcon

A fost odată ca niciodată...
Intr-o noapte liniştită,
Un balcon la etaj, un sezlong întins,
Un cer de catifea, o lună foarte rotundă.

In noaptea liniştită a balconului,
poetul visa, luna strălucea
şi liniştea tăcea.

Dar, brusc, un ţipăt,
Zgomot, zarvă, tărăboi şi-un salt!
Al poetului care tresare, se trezeşte şi vede-n faţa ochilor
O sămânţă; o boabă mititică şi speriată,
Si pământ care zboară din toate părţile;
(Dar cum s-ajungă boaba o floare naltă, -nvolburată, frumos colorată...
Dacă nu mai rabdă un pic să stea-n ghiveci?)

Bebeboabă de Volbură vrea să plece?

„Hei, stai locului, strigă el,
De ce arunci pământul în toate părţile, Bebeboabă de volbură?”

„Mi-e frică de-ntuneric,
Vreau lumină!” spuse ea
Si strigă şi ţopăi de mama focului!

Lumină, întrebă poetul,
dar unde cauţi tu lumina,
doar avem aici!

Poetul întoarse niţeluş capul
Si văzu o minunată lanternă chinezească.

„Lantern’Chineză, eşti exact ce ne trebuie!
Nu vrei tu s-o luminezi pe Bebeboaba de Volbură?
Ii e tare frică de-ntuneric, şi doar lumina ta dragă
ar putea s-o adoarmă la loc!”

Doar că Lantern’Chineza nu vrea să lumineze!

„Mă sperie liniştea asta!
Vreau niste muzică!” zise ea încăpăţânată.


Acuma vrea muzică!
Unde cauţi tu muzica,
Doar avem aici!

Poetul întoarse niţeluş capul
Si văzu un clopot japonez.

Clopot-Japonez, ţi-e cântul cel mai cristalin!
Nu vrei tu să bati ding-dong-dong,
să poată Lantern’Chineza s-o lumineze
pe Bebeboaba de Volbură, care s-adoarmă
ca un pui în plăpumioara de pământ?

Dar Clopot-Japonez nu vrea sa bata ding-dong-dong!
„E prea cald, nu pot să-mi mişc limba!
Vreau să mi se facă-ncet vânt cu evantaiul!” bombăni el.

Vrei evantai?
Cum să nu!
Avem unul chiar aici!

Poetul işi întoarse numai niţeluş capul
Si văzu o mândreţe de evantai:

Drag-Evantai, ai picat la ţanc!
Nu vrei tu sa-i faci vânt lui Clopot-Japonez,
ca să bată ding-dong-dong pentru Lantern’Chineză,
care s-o lumineze
pe Bebeboaba de Volbură, care s-adoarmă
ca un pui în plapumioara de pământ?

Insă Drag-Evantaiul nu vrea să facă vânt!
„Mă plictisesc!
Vreau să vad zorelele dansând!” zise el, cu un aer capricios.

Să vezi zorelele dansând!
Numai cât te gândeşti,
Si iată! zorelele sunt aici!

Poetul îşi întoarse numai niţeluş capul
Si văzu niste zorele sfioase:

Zorele-de-Zori, nu vreţi voi să dansaţi pentru
Drag-Evantai, care să-i facă vânt lui
Clopot-Japonez, ca să bată ding-dong-dong pentru
Lantern’Chineză, care s-o lumineze
pe Bebeboaba de Volbură, care s-adoarmă
ca un pui în plăpumioara de pământ?

Insă Zorelele-de-Zori nu vor să danseze!
„Oh, suntem atât de toropite!
Vrem un duş revigorant!” spuseră ele, cu un aer nesuferit.

Vreţi un duş revigorant?
Dar iată un duş chiar aici!


Poetul îşi întoarse numai niţeluş capul
Si văzu o stropitoare de toată frumuseţea:


Strop-Stropitoare, nu vrei tu să le stropeşti pe
Zorelele-de-Zori, ca să poată dansa pentru
Drag-Evantai, care să-i facă vânt lui
Clopot-Japonez, ca să bată ding-dong-dong pentru
Lantern’Chineză, care s-o lumineze
pe Bebeboaba de Volbură, care s-adoarmă
ca un pui în plăpumioara de pământ?

Dar Strop-Stropitoarea nu vrea să stropeasca!
„Mi-e prea sete!
Vreau sa beau apă limpede de ploaie!” spuse ea cu un aer însetat.

Veţi fi servită-ntr-o clipită!
Avem un robinet chiar aici!

Poetul îşi întoarse numai niţeluş capul
Si-o vazu pe Domnişoara Nor-cu-Ploaie:

Bine-aţi venit, Domnisoară Nor-cu Ploaie! Nu doriţi să plouaţi puţin pentru
Strop-Stropitoare, care să le stropeasca pe
Zorelele-de-Zori, ca ele să poată dansa pentru
Drag-Evantai, care să-i facă vânt lui
Clopot-Japonez, ca să bată ding-dong-dong pentru
Lantern’Chineză, care s-o lumineze
pe Bebeboaba de Volbură, care s-adoarmă
ca un pui în plăpumioara de pământ?

Dar Domnişoara Nor-cu Ploaie nu vrea să plouă!
„Vreau o întâlnire cu furtuna!
Vreau să-i vad ocheadele, să-i aud inima cum bate!” E aşa îndrăgostită...!

Poetul îşi întoarse numai niţeluş capul
Il zări pe Domnul Aprig-ca-Furtuna, şi-l luă la intrebări:


Domnule Aprig-ca-Furtuna, nu doriţi să vă-ntâlniţi cu
Domnişoara Nor-cu Ploaie, ca să vrea să plouă puţin pentru
Strop-Stropitoare, care să le stropească pe
Zorelele-de-Zori, ca ele să poată dansa pentru
Drag-Evantai, care să-i facă vânt lui
Clopot-Japonez, ca să bată ding-dong-dong pentru
Lantern’Chineză, care s-o lumineze
pe Bebeboaba de Volbură, care s-adoarmă
ca un pui în plapumioara de pământ?

Dar Domnul Aprig-ca-Furtuna nu vrea să se arate!
„Vreau să am curcubeul ca martor!” spuse el exigent.

Poetul a obosit.
Nu ştie încotro să se mai întoarcă.

Ce-i de făcut?

Bebeboaba de Volbură o sa fugă din jardinieră, asta-i sigur!

Deodată, însă, poetul zâmbi: fără să-şi fi dat măcar seama,

Curcubeul apăru pe cer,
Domnul Aprig-ca-Furtuna işi dezvălui ocheadele şi inima ce bătea cu putere,
Domnişoara Nor-cu Ploaie plouă pic! pic! de plăcere,
Strop-Stropitoarea bău apă şi stropi strop! strop!
Zorelele-de-Zori, răcorite, dansară pline de graţie,
Drag-Evantaiul încurajat făcu vânt uşor, uşor,
Clopotul-Japonez, revigorat, făcu ding-dong-dong,
Lantern’Chineza râse şi lumină din belşug,
iar Bebeboaba de Volbură se cuibări în jardinieră şi încolţi cuminţică,
sub plăpumioara de pământ.

Si poetul?
Se intinse în şezlongul său şi visă...

Sus pe cer luna luci
Nici urmă de zgomot, nici un strigăt.
Nici urmă de zarvă sau de tărăboi.
Liniştea domneşte pretutindeni.


A doua zi dimineaţa, toţi vecinii voiau să afle ce se întâmplase.
Au coborât în parcare. Au început atunci să se-ntrebe, să discute...
Cine? Cine? Cine? Poetul?
Acela care locuieşte la balconul cu flori?
Si-au ridicat cu toţii capul. Apoi mâinile, ca să cleagă bucheţele albastre- roz- violet de
Bebeboabă de Volbură.

Iar poetul işi spunea poezia plină de flori.babygrainroumain.pdf

jeudi 1 novembre 2007

Mais où donc sera donc la prochaine veillée contée ?




Avec Jean Michel Corbineau ci-dessus et moi-même ci-dessous

le vendredi 9 novembre dès 20 h 45 au bar Le Melti-Potes, boulevard de Beaumont, sur la gauche de la gare quand on sort du Métro Rennaissur la droite, en haut de l'avenue Janvier quand on voudrait s'y rendre en "automobile" : plus prudent s'y rendre à pied. Un repère, le restaurant "Le Gascon" ami de l'association conviviale "Occi-Tagne"
Et cela, dans le cadre de la 3ème veillée contée intaurée par l'Institut Culturel de Bretagne -voir leur site- Alors à vous voir. Et à bientôt à tous

mercredi 31 octobre 2007

Le jeu est le propre d'Ingrid

Il était une fois une salle d'attente. Plutôt drôle la salle d'attente. Surtout le paon aux mille couleurs sur le chêne en réplique. La maman de la petite ingrid attend son tour. Un bébé pleure derrière une porte.
Bé Bé
Bé Bé
répète la petite Ingrid qui décline bé bé sur tous les tons, de tous les sons, de tous ses doigts qui dessinent une partition aérienne. Puis le bébé apparaît. La petite Ingrid le montre du doigt
Bé Bé
Bé Bé et chante sa petite comptine en souriant. Puis le bébé disparaît comme la maman de la petite Ingrid. "Bé Bé Bé où elle est ma maman ?". Ingrid perd son sourire, trépigne, pleure. "Hé bé Hé bé" dit la grande soeur. "Joue ma belle joue !" Et dans la main de la petite Ingrid apparaît un étui de mouchoirs en papier.
Rien de mieux pour jouer.
Idéal pour faire du sport. Ingrid ravie, pose les pieds au sol et entre deux chaises se courbe. "Et pourquoi que je ne jetterai pas mon étui de mouchoirs ? Hein, pourquoi pas ?" pense son regard. Voilà le paquet jeté. Alors Ingrid bascule jusqu'à l'horizontale pour le ra masser ! Elle rit. Gagné ! "Et pourquoi que je le jetterai pas une deuxième fois mon étui de mouchoirs ? Hein, pourquoi pas ?" Et l'étui tombe et Ingrid rebascule à l'horizontale et se redresse d'un air triomphal, étui en main. Plus fabuleux que le jeu de l'étui de mouchoirs, y a pas mieux ! Surtout que l'un d'eux tiré, puis déplié au bout de mille patiences, y a pas mieux posé devant les yeux pour jouer à "Coucou je suis-là Tata". Désopilante attente. A n'en pas voir le temps passer. Merci petite Ingrid. Vive les étuis des mouchoirs en papier. Vive l'automne humide. Le jeu est le propre d'Ingrid.

vendredi 26 octobre 2007

No comment

« Qu’est-ce que le bonheur sinon l’accord vrai entre un homme
et l’existence qu’il mène ? »

Albert Camus

jeudi 25 octobre 2007

Pensée du jour : Civilisation du regard : danger ?

Amusant de lire ceci au cours de la semaine LIRE EN FETE : 40 % des gens se souviennent mieux de ce qu'ils voient que de ce qu'ils entendent ou lisent !
Conteurs et lecteurs danger ? Pourquoi pas tous à la langue des signes (je ne plaisante pas)

lundi 22 octobre 2007

Toujours d'actualité

En effet, comme on dit "dans les meilleures librairies musicales...., soit à Rennes chez
ROUSSEAU MUSIQUE (02.99.38.68.05 ou Librairie musicale 02.99.38.71.49)





Des extraits peuvent toujours être écoutés sur www.microphaune.com (ou fr) : ce site est en lien dans les liens du site www.lcomlania.com

Belle écoute

dimanche 21 octobre 2007

"Fâchée" toujours à la Chapelle des Fougeretz



La dernière image faisant preuve de l'effet Lania "999 personnes réunies dans la forge et qui ne savaient pas qu'elles le seraient "Ah la diablesse !" Elle antendu "ça c'est super !" et croit pouvoir dire aux sourires de tous que "c'était vrai"
Elle en profite pour remercier chacun chacune de s'être prêté(e)s au jeu, et dans la foulée, Monsieur le Président "Dédé" et Nono, et Annie, et Catherine et j'en oublie mais seulement sur le papier car dans la mémoire ils restents présents. Merci à Mimi et Gérard et à tous de m'avoir invitée à conter des histoires d'ici et d'ailleurs, toutes du fond du coeur.

"Fâchée" côté contée à la Chapelle des Fougeretz




Ce n'est pas à moi de mettre des commentaires. Si quelques (uns-unes) présents voulaient le faire, ils n'ont plus qu'à cliquer sur "commentaire" : Bienvenue à leur plume

"Fâchée" à La Chapelle des Fougeretz pour vous servir


"Fâchée" à La Chapelle des Fougeretz côté musique



Aux instruments -guitare et accordéon- un duo : Duodénum : derrière ce nom et devant les spectateurs attablés, Delphine et Arnaud. A leur côtés le magicien du son : David. Et sur l'estrade réservée à quelques tablées un enfant délicat, un petit garçon non loin de sa maman. Il porte une guitare en plastique et il la gratte avec une gravité émouvante. Quelques instants plus tard il descend auprès des musiciens et de quelques autres enfants allongés à même le plancher. Ses doigts pianotent sur ses genoux, puis il se lève et toujours avec la même gravité il place ses doigts sur un accordéon virtuel et il joue, dupliquant les gestes de l'accordéoniste ! Qui me précisera qu'il est l'enfant du magicien. "Pomme tombe pas loin pommier", aurait dit ma mère de l'est.


"Fâchée" à la Chapelle des Fougeretz

Pas de fâchée sans feu : celui de la grillée de châtaignes comme on peut le voir prise au vif de la nuit

Mais pas du tout, pas du tout fâchée, bien au contraire, jolie soirée : "fâchée" indiquant en Ardèche "une veillée châtaignes". Amusant de se faire une fâchée sympathique. Les chapelois et chapelloises étaient forts agréables et les musiciens Delphine et Laurent soulignés par un technicien au doigté magique ont emballé chacun, à faire frétiller pieds et souliers.

vendredi 19 octobre 2007

Conte au Volume

A ne pas confondre avec la vente à la chandelle. De notre côté (Jean Michel Corbineau et moi-même représentants de l'action diffusion du conte de l'APC, association pour la Promotion du conte), la soirée conte s'est enchaînée avec subtilité : les enfants attentifs, les rires et les sourires fusants, la réactivité excellente, les parents formidables, l'accueil agréable ; un fantastique plaisir pour suivre les aventures
du Filleul de la mort,
de la famille Plancha,
de la Maoués-noz la lavandière de la nuit,
de Jean le Chanceux et celles
de l'apiculteur contant au Pacha de la Kasbbah
et tout ceci sans oublier
la ponctuation musicale du sanza sous les doigts du conteur,
ni la chanson de la scie,
ni le refrain de la berçeuse bretonne :
"heu han eta toutouic lala, Heu han eta toutouic lala.."
Alors, à une autre fois, si vous le voulez bien. Merci Jean Michel

Contes FantastiKA2 à Vern sur Seiche (35)


La nuit, la mer, les chemins, les fiancés, l'atelier fou, les bruits, les chuchotis, le vent, les ombres brrrrrrrrrrrrrrr en compagnie de la belle voix de Jean Michel Corbineau. Pour nous écouter, droit sur Le Volume, près de la Médiathèque à Vern sur Seiche, dès 20 h 30. C'EST GRACIEUX, traduisez offert par la médiathèque donc, traduisons : gratuit. Emportez vos bébés baillonnés et les plus grands, yeux scotchés oreilles grandes ouvertes. A tout à l'heure.

mercredi 17 octobre 2007

Bon, alors, Le Volume à Vern Sur Seiche (35)

ce vendredi 19 octobre au soir, je vous y retrouve, n'est-ce pas ? FantastiKA2 avec vous tous. Je ne serai pas seule : Jean Michel Corbineau et moi nous nous donnerons la parole, à tour de rôle, côte à côte, l'un après l'autre, petit à petit jusqu'au bout d'une bonne heure de nuit ! Alors CETOKE ? Vous avez réservé ? Comment ça non, mais faites-le ! A bientôt. A vendredi. LE VOLUME, c'est à Vern sur Seiche : on n'oublie pas. Amitié.

C'était la fête au CIU ce mercredi 17 octobre

petits gâteaux, jus d'orange, petits sacs à dos, crayons et bloc pour illustrer le conte et offrir si gracieusement à la conteuse.

Mais avant il y eut les histoires,
celle de la révolution des outils,
celle sur le chemin du conteur,
celle des trois p'tit loups qui essaient de construire une maison qui tient debout. Pas si simple surtout avec la visite du grand méchant cochon. Et aussi celle de la maison que Pierre a bâtie. Et pourquoi pas, pour se donner du coeur à l'ouvrage comme faisaient dans le temps les ouvriers, une petite chanson rythmée genre percussions africaines* Enfin, l'histoire du face à face facétieux du petit Merlin, rieur et impertinent avec le méchant Vortigen. Et la tour n'y a pas pris garde ! Elle est tombée. Merci à Lisa du CE1 et Erwann pour leur présence.

*Chanson créée en utilisant des termes concernant les essences de bois et dans le sens alphabétique. (sera déposée)

Une appréciation en retour un mois plus tard : "... un magnifique moment très "privilégié" et agréable à ma fille et à moi. ...! Si vous revoyez la conteuse remerciez-la..."