dimanche 30 juin 2013

Vendredi 28 juin 2013, dictée à l'école Jules Ferry de Rennes, comme Autrefois


Des bureaux, un tableau, du buvard, des encriers, des plumiers, de l'encre violette, des plumes Sergent Major, des cahiers à 2 lignes, à gros carrés, avec les tables de multiplication, des bons points, et bien d'autres choses encore, comme du temps du CM2 de Madame Palophie à l'école des Filles Jean Chaubet, Place Pinel à Toulouse. Sauf que la blouse de madame Palophie était grise au lieu d'être noire. 
Emotion. On écrit la date, on écrit son nom. Plumes à déliés ou plumes de stylo ? A déliés, bien sur. Enfin pour ma part.
Tout le monde est prêt. On y va.
Titre : "Les vieilles choses"
Houps la, ça accroche, ça dérape un peu, ça traine, le tour du poignet, un peu oublié, pour faire le jambage égal en haut en bas pas si simple, faut suivre le rythme, pas si facile ça que de dicter la dictée, du côté de tous, amusant mais pas si évident. "Chaque..., chaque..., chaque... me parlaient ou me parlait ?" "Me parlait" bien sûr. "Attends un peu, en es-tu sûre, il doit y avoir une règle, réfléchis Joëlle" "Ah oui, il y en a une : une somme de singulier = un pluriel. Mais oui, c'est évident, allez, choisis le pluriel. Et voilà comment, à force de réflexion, on fait une faute, grâââve. Mais, on ne le sait pas encore, il y en aura deux autres "tout" mis pour "toute", et un passé simple mis pour un imparfait. Ah bon ? 
Enfin la dictée se termine. Le photographe s'est régalé, comme vous le remarquez en pris sur le vif. Oui oui, pour l'occasion je m'étais fait des couettes à la Sheila. 

Le point final atteint, nous écrivâmes : Romain GARY (auteur du texte) 

Oh la belle écriture. C'est vrai en pleins et déliés je me suis toujours bien débrouillée. On n'a pas pussé le bouchon jusqu'au chiffon et la cire pour nettoyer les encrier et cirer les bureaux. On n'a pas non plus poussé la chansonnette, comme par exemple chez Madame Palophie, "Le chant des partisans ou "Les clochettes de lakmé" ou "Le vigneron monta à sa vigne". Oui, oui, je sais, plutôt éclectique la sélection. 

Texte original :
Les vieilles choses
Les granges que les locataires avaient utilisées comme garde-meubles étaient pleines de valises que j'ouvrais délicatement en faisant jouer la serrure ; elles déversaient sur le sol toute une vie étrange d'objets vieillots et démodés parmi lesquels je passais des heures merveilleuses : chaque chapeau, chaque soulier, chaque coffret, de boutons et de médailles me parlait d'un monde mystérieux et inconnu, le monde des autres. Je demeurais assis sur la terre nue, le derrière glacé, à rêver devant les vieux livres, les montres cassées, les bouquets de fleurs artificielles, les habits de soirée, les vieux gants comme des mains oubliées. J'essayais d'imaginer la vie, les joies et les douleurs de ce gens à qui avaient appartenu ces objets qu'ils avaient aimés, et qui maintenant, gisaient abandonnés.  
Oh la belle écriture.

C'est vrai en pleins et déliés je me suis toujours bien débrouillée. On n'a pas poussé le bouchon jusqu'au chiffon et la cire pour nettoyer les encrier et cirer les bureaux. On n'a pas non plus poussé la chansonnette, comme par exemple chez Madame Palophie, "Le chant des partisans ou "Les clochettes de lakmé" ou "Le vigneron monta à sa vigne". Oui, oui, je sais, plutôt éclectique la sélection. On n'a rien poussé sauf peut-être le temps pour le remonter. Sympa. Et les enfants d'aujourd'hui étaient très intéressés.
Mais véridique le souvenir réaliste.

samedi 29 juin 2013

Ayer, Nieves y su Padre...

Je m'en tiendrai immédiatement à ces seuls mots espagnols pour vous raconter que le fait se passe à l'un des angles de la place du Parlement, son esplanade, son bâtiment, ses quatre représentations dorées sur le toit se découpant sur le ciel exceptionnellement lumineux. 
Un Monsieur, plus ou moins de la taille de mon père, c'est à dire grand, et visiblement quatrième belle génération, fort et fragile comme mon père, se tient debout, tête en l'air, plan en main. Il me semble évident qu'il cherche un repère. Plutôt Soleil et  Voie Lactée que rue St Georges mais pourquoi ne pas l'aider. Je suis un rien tantinet berger des Pyrénées. Je tente.
Mon engouement le surprend. Il me répond, ô mes oreilles, dans un superbe accent du sud-ouest "je m'excuse je n'entends pas" Elevant la voix, je précise "Vous êtes du Tarn et Garonne ?" Il ne m'entend pas mieux. Il tend la main "Voilà ma fille" Je fais la connaissance de Nieves. Elle est un peu intriguée.
Je suis chaleureuse, je la rassure immédiatement. Je tiens en main les supers bonbons d'un chocolatier réputé rennais. Je les tends. Surprise, rires et refus. En riant elle précise que son Papa est français et qu'il est de Mont de Marsan. http://www.sudouest.fr/2013/06/28/landes-nos-idees-de-sortie-pour-le-week-end-1100004-3452.php-
Je rêve. 1961. Mes premières vraies vacances, ma première découverte de la réalité affolante des vagues. Vont-elles me rattraper ? Vais-je pouvoir leur échapper ? Et à l'instar de Compère Guilleri,  moi de courir de courir. La seconde découverte, celle du fait militaire. Sur la base du même nom je fais du vélo. En compagnie du commandant de la base, Monsieur Mondran. Elle s'appelle Frédérique. Soudain."Halte-là qui vive !"La trouille. Le soir tombe, je me retourne sur la pénombre. La silhouette du militaire se découpe sur les derniers balbutiements du jour. Frédérique s'arrête. Je n'y parviens pas. Je ne sais même plus où sont les freins. C'est sûr, moi la fille d'un autre militaire, je vais mourir sur un champ de paix. Je tremble tellement que je n'arrive à rien. La nuit s'approche. Je vais m'évanouir. Je fais plus pragmatique . Je tombe de vélo. 
Fusil en main, c'est le soldat qui me ramasse. "Tu as vraiment eu peur ?" Je ne suis pas très fière de moi. J'ai dix ans-
Revenons à Rennes. L'instant est aimable, joyeux, souriant. La rue Saint Georges et ses maisons à pans de bois peints rouge bordeaux plaisent à Nieves. On évoque mon accent et Toulouse que Nieves connaît. Je leur aurai bien proposé une visite de mon Rennes à moi, mais ils ne doivent pas tarder : ils sont sur le départ. Je donne ma carte, sans arrière pensée autre que amicale. Je pense à Emmanuel Mounier dont j'ai longtemps eu sur moi une phrase dans laquelle il prétendait que ce type de rencontre est un plus. Je suis d'accord avec lui. 
Belles découvertes Nieves, belle découvertes Monsieur, beaux et bons plaisirs avant votre retour. Amitié. à vous. 

Et juste pour la curiosité cet autre lien qui me fait penser que j'aurais pu m'appeler Nieves aussi : http://www.signification-prenom.com/prenom/prenom-NIEVES.html


Randonnée prévue dans le Jardin du Chêne Joli. Pour cause de pluie, le 5 mai 2012, la randonnée devient immobile. La journée jardin se passe dans le hall des sports. Le public est mixte.  Les oreilles sont belles. les enfants se précipitent à l'atelier peinture pour peindre Albert le papillon désobéissant. Reste aussi un souvenir émouvant. Y assistaient des résidents de la maison de Retraite. L'un d'eux ne perdait aucune parole. Je vais le remercie. Réponse. "C'est vous que je remercie. Vous m'avez fait décoller. Ce n'est pas facile. Regardez"
Il relève l'une des jambes de son pantalon. Il n'a pas de jambe.

Samedi 6 juillet, 19 h 45, à la MIR, "Coquine Patate à la Frite...." est de retour


 à l'auditorium de la MIR (Maison Internationale de Rennes)
"Coquine, Patate a la Frite et vous l'entendez bien"  
ne sera pas accompagnée par Marieolène à l'orgue de Barbarie cependant la chanson n'en sera pas absente. 
Au programme
Pourquoi il me donne des bonbons le vieux Monsieur ?
Pourquoi il se moque de son ami, Kwadjasap ?
Où est-il le palais de Tir Na Nog ?
Que se passa-t-il le 6 juillet 1853 à New York ?
Est-ce que je fais bien l'amour Grand Chef Cacique ?
Un peu de curry ne serait-il pas meilleur ? le tout à ma façon. 
A bientôt
7 quai Châteaubriand - Rennes

- 07 70 34 90 72 - lcomlania@gmail.com -



L'orgue de Barbarie, la vedette





Lania subjuguée par Marieolène, elle-même illuminée par la sonorité de son instrument

Ah il les veut fines et bien il les auras fines ?
Marieolène, Lania et Bernadette de la Librairie Planète IO

Un spectateur de marque fils de Alain Burban, conteur Gallo


vendredi 28 juin 2013

JOLIS SITES pour les enfants bonjour,

 Laissez-les entrer  http://www.iletaitunehistoire.com

Prochaine Patate le 6 juillet, à la MIR Rennes. Sinon, Patate chez Planète IO, ce jeudi 27 juin

Bonjour
C'était donc hier, pour la première fois, avec Marieolaine à son orgue de Barbarie. 
Bel essai, qui a bien fonctionné. Les propos de Patate s'illustrent bien à la goualante, aux chansons 1930, en trois p'tites notes de musique pour parler de nieve Chin Oir, ou quelques autres pour accompagner Kwadjasap, le mauvais garçon qui aime à se moquer de ses amis, ou à l'accordéon (1966 - Serge Gainsbourg) parce que c'est l'instrument préféré de Cornélius Van der Bilt à l'origine de...., à se jeter sur les p'tits papiers parce qu'il faut bien donner trace à la question posée par les siens au Grand Chef Cacique. Voulez-vous connaître les réponses ?
C'est simple, rejoignez-moi le Samedi 6 juillet dès 19 h 45
à l'auditorium de la MIR (Maison Internationale de Rennes)
"Coquine Patate a la Frite et vous l'entendez bien" vous les apportera.
Je serai seule, mais la chanson ne sera pas absente.

Sinon, Marieolaine adore Mistinguette. Entre autres chansons accompagnée à l'orgue de barbarie, elle nous a, avec distinction, offert ses gambettes. L'audace rieuse.

Le lieu de planète Io est un petit lieu. De là naît l'intime. Leurs hôtes charmants et délicieux. Des livres et des bouquins partout. La soirée fut propice à la convivialité et aux échanges. Pour faire parler rien de mieux que Patate et Chansons. J'exagère ? 
A peine un peu. Alors, revenez, le 6 juillet, à la MIR, à 19 h 45, à Rennes.


mercredi 26 juin 2013

Demain jeudi 27 juin chez Planète Io, actualité culturelle à la librairie rennaise : "Coquine Patate a la Frite..."

A partir de 20 h
ce jeudi 27 juin 2013
7 rue saint Louis à Rennes en compagnie de Marieolène elle-même en compagnie de son bel orgue de barbarie, je dirai
"Coquine Patat a la Frite et vous l'entendez bien"
VENEZ
Merci à Bernard et Bernadette qui nous et vous offrent l'accès à leur charmant jardin


A demain, c'est gracieux !

mardi 25 juin 2013

Fête de la musique ou Faites de la musique. 21 juin 2013 l'anniversaire supplémentaire


Des Bars en association qui promeuvent des DJ ou des formations Jazz somptueuses ; un piano dans la rue, proposé en libre accés par la mairie ; une méga scène pour une succession de groupes s'adressant à quelques centaines de spectateurs... la Fête de la musique a plusieurs visages.
Il y a ceux qui tiennent programme en main, en vrai papier, plutôt les ancieunx, ou comme ma fille, leur portordi. Anniversaire "oblige", 60 ans comme il y a trois ans, MaNiNa m'offre de satisfaire mes goûts plutôt que les siens. Gentille. Ma Fille. C'est à probablement jurer, sans se tromper, que c'est là, notre dernière fête de la musique ensemble.
Donc, nonchalantes, car mon pas l'est, nous divagons et nous arrêtons devant,

  • Gabriel, l'un des trois magnifiques enfants gardés par ma chère amie voisine, que j'ai quittée il y a peu. En famille, il s'apprête à goûter à son tour à quelques pépites musicales ;
  • l'escalier de l'Hôtel de Blossac, où une chorale haut niveau propose des chants anciens religieux ;

  • le fameux piano droit, posé sur tapis rouge et sous 

    parasol de marché. Un homme jeune joue avec talent. Il enchaîne des morceaux (de sa composition ? Je ne connais pas tout) Par trois fois, non loin  de lui une jeune enfant de 10-12 ans meurt d'envie de jouer. A chaque fois qu'il lève les mains sur la fin d'un morceau elle fait un mouvement vers le piano. Mais le public applaudit : le pianiste reprend. L'enfant est bien élevée : elle masque sa déception. Le sujet est-il de faire un concert personnel ? Allez go, à la troisième reprise nous quittons le lieu pour entrer
  • dans l'étonnante cathédrale Saint Pierre*Jean-René André est au clavier d'un orgue. Nous écouterons des partitions d'auteurs anglais. Il y a beaucoup de monde contrairement à ce qu'on pourrait penser. 

  • Et anecdote, au moment où MaNiNa me confie qu'elle avait eu très la première fois où elle avait rencontré et entendu ce fabuleux instrument, dirait jules Vernes, je remarque justement une enfant de 4 ans + ou - effrayée, et si effrayée, qu'elle se bouche les oreilles. Assis tailleur, doudou sur les cuisses, mains en oreilles, elle dodeline son corps pour échapper aux sons qui s'envolent et se répandent partout. 
  • pour nous rendre dans le Cloître de l'Eglise Saint Melaine. 
  • Dans la rue qui y mène, petite pépite discrète, un homme, + ou -la soixantaine  joue des airs quasi cubano-vénézuéliens sur un banjo. Nous nous arrêtons. Délectable. A la fin du deuxième morceau nous poursuivons vers l'église. Au pied des marches, mais en retrait, nouvelle pépite à l'intérieur d'une porte voûtée. 
  •  Trois hommes offrent a capella et sur des rhytmes jazzy, des airs de variété dont en dernier, Nino Ferrer. Superbe. Nous nous arrêtons, la foule s'amasse. 
  • Ce sont des musiciens : quelques instruments sont à leurs pieds, mais ils chantent "Mains dans les poches", l'air de rien. Est-ce le nom du groupe ? On a déjà envie de les revoir.
  • Nous les quittons à regrets pour profiter des Voix Nomades dirigées parJean Baptiste Farraigue. Cependant si nombreux est le public 
  • et certains ne se gênant pas pour irrespectueusement commenter les inondations de Lourdes, par exemple ou blablater ou portabler sous la galerie, l'écho des pierres nous obligent à quitter les lieux. Et si nous allions voir ce qui se passe place du Parlement ?
  • Pour ce faire, nous obliquons sur la gauche. 
  • "Il est merveilleux le ciel de ton anniversaire, je vais faire un panoramique" 
  • nous obliquons bientôt sur la droite : ça swingue à mort de ce côté Et pour cause, un super groupe, une formation étonnante d'au moins 20 musiciens, tous masculins sauf chanteuse, tous portant un rappel orangé, nous proposent de nous retrouver dans les célébres hôtels new-yorkais, juste après-guerre. 

  • "Laniaaaaaa !" Tiens me dis-je on me connaît. Nous voilà installées autour d'une table, à évoquer l'amie absente qui aime bien à chaque fête de la musique enflamer un cierge feu d'artifice pour rappeler au monde entier que c'est aussi mon anniversaire. Rires. Nous en allumons un, que MaNiNa a acheté devant moi "Pourquoi ?" "Pour ça, juste comme ça" au tout début de la soirée* 
  • Il n'est de bonne compagnie qui ne se quitte. Nous arrivons place du Parlement. Un monde fou. Une batucada descend la rue Hoche. Sur l'estrade installée, une foultitude de musiciens et musiciennes, mâtinés de  tziganerie", se prête aux dernières exigences des techniciens. Alors c'est pour quand ? Enfin Ha va naguila met en entrain le public 

  • et le reste suit, dont, le groupe est véritablement breton, rond de Saint Vincent et laridé à danser d'instinct
  • Et l'instinct marche.
  • Car il nous entraîne de nouveau devant le piano. Une jeune femme joue une chanson d'Adèle et le public reprend. Elle en enchaîne une autre puis s'éloigne. L'an prochain faudra ajouter un micro. Fin ou pas fin ? Un piano en plein air urbain, ça a du charme. Timidement un nouveau jeune homme s'installe. C'est quoi le talent ? C'est lui. Fin de la fête de la Musique pour nous deux. Retour à la maison.

Je découvre mon cadeau : un masseur à domicile pour mes pauvres petites lombaires. Merci mon fils, merci ma fille. Quelle soirée. Le pied quoi.
Quant à ce matin, si j'écris sur mon canapé, c'est parce que je suis super enrhummée et fiévreuse et que je ne pouvais pas, en cet état, raconter, l'histoire de la clochette argentée dans l'un des squares du quartier de Villejean. Mille excuses données. Le ciel est si blanc-hiver et le vent si venteux que peut-être même que la randonnée aura-telle été annulée.


* je la trouve étonnante cette cathédrale Saint Pierre, en ce qu'elle est très intimement enclavée dans l'urbain. Elle ne surgit pas au bout d'une rue, comme surgissent Notre-Dame de Paris, la cathédrale de Chartres ou l'église Sainte Cécile d'Albi ou encore la Basilique Saint Sernin de Toulouse. La Cathédrale Saint Pierre de Rennes est véritablement enchâssée dans un quartier rennais et à l'opposée de son entrée principale, dans une rue si ancienne que pavée, le bâtiment offre un mur arrondi et une porte sans caractéristique particulière. A ne pas soupçonner qu'une fois poussée la porte, on pourrait découvrir ce monument.


jeudi 20 juin 2013

Elle Lamya, moi Lania, hier soir dans l'ascenseur du Métro

Houps ... ils s'engouffrent tout quatre. Sans avoir de difficultés, je ne cours pas pour prendre part au départ. Ils ont la délicatesse de m'attendre.
Ils sont rieurs. Je me retrouve au milieu.
L'une porte un badge pour l'occasion d'une expo, sûrement, une hôtesse peut-être. Je lis "Lamya".
Elle se rend compte qu'elle le porte encore. Comme elle l'enlève, je remarque
"Vous Lamya, moi Lania"
" Qu'est-ce que ça veut dire ?" me dit-elle, sourire aux lèvres.
"Rien" réponds-je, "c'est un nom que j'ai inventé. Humilité oblige, c'est un nom de famille espagnol, que nous sommes des millions à porter"
Elle rit et avec étonnement, commente :
"Je suis d'origine marocaine et aussi espagnole". Mini histoire métro-urbaine.
Je n'ai pas eu le temps de lui dire que je parlais l'espagnol.

mercredi 19 juin 2013

Jeudi 27 juin 2013 à la librairie Planète IO, "Coquine la Patate ...." est de passage dès 20 h, en musique

Bonsoir
 ou 
bonjour
Le jeudi 27 juin 
"Coquine, Patate a la frite et vous l'entendez bien" sera de passage à 
la Librairie Planète IO dès 20 h 
et en musique
Je raconterai quelques aventures liées au fameux tubercule ;
Marieolène intercalera, en les déroulant, quelques uns des précieux rouleaux dorés de son orgue de Barbarie.
Préparez vos voix. Vous pourriez bien être amenés à fredonner et pourquoi pas, à vous mettre à chanter en sa compagnie.

Au fait, c'est gratuit. 

Bernard et Bernadette sont nos hôtes merveilleux.
Le lieu est délicieux, les étagères couvertes de livres et le jardinet quasi une île en ville

N'hésitez pas. Passez par là. Arrêtez-vous. Nous vous attendons.

Pour cette mouture donnée le 17 avril, le lieu était le bar de l'Artiste Assoiffé.
Chez Planète IO, autre lieu autre ambiance : nous serons deux et il y aura l'orgue de Barbarie



Bonjour contée en quartier Villejean Rennes ce samedi 22 juin

Horaire : 11 h 
Lieu RDV : bas des escaliers Maison de Quartier Villejean, dont c'est la fête
Suivra une déambulation contée avec des surprises.
Trois conteurs en verve, Jacky, Ghislaine et Marie-Laure et moi-même.
Rejoignez-nous.
Mille et un sourires à tous et toutes. Belles journées d'ici là, dont la soirée de la Fête de la Musique.
Du choix à Rennes côté musique : il n'en manquera pas.


Extrait ensoleillé de Lauzerte, dans le Tarn et Garonne. 
Passée la porte de la Gandillone, -en hommage à une courageuse personne- s'offrent aux regards la barbacane, le jardin du Pélerin, les ruelles en contrebas du regard et par-delà, les serres qui entourent la belle bastide qui a nourri, quinze année de vacances merveilleuse. Lauzerte, belle âme lauzertine qui rime délicieusement avec le mot chocolatine.

mardi 11 juin 2013

Actuellement, à l'Ecole Faux Pont à Rennes J'ai rejoint l'Association Lire et Faire LireDans le cadre de Lire et Faire Lire, association qui utilise les compétences de bénévole, je présente

la Ligue de l'Enseignement propose en ce moment, aux établissements scolaires rennais, une exposition permettant aux élèves un accès aux contes, plasticien. 
L'exposition est intitulée "1, 2, 3... je conte jusqu'à 13" elle a été imaginée et créée par une association nantaise.
Lequel plaît le plus ? 
"La petite Bonne Femme" conte facétieux libanais, qui laisse les enfants un peu pantois (parce que le juge vient de dire qu'elle pouvait écraser une mouche dès qu'elle l'apercevrait, la petite bonne femme obéira immédiatement : car justement une mouche se pose sur le nez du juge : elle n'hésite pas : elle écrase la mouche et par conséquent elle écrase le nez du juge") et "La princesse au petit pois" conte danois, signé Andersen, ont, précédemment, étés applaudis plusieurs fois.
Pour le compte de l'Association Lire et Faire Lire, que j'ai rejointe depuis deux années maintenant, j'interviens sur ce projet de façon disons-le, bénévole. 
Hier j'y participais pour la troisième fois. Et ce fut l'occasion de rencontrer une délicieuse, il y a quelques temps encore, professeur de français. Le métier que je voulais faire et que la matière du conte me permet de fréquenter.
Nous avons présenté les contes en compagnie, l'une lisant, l'autre disant, toutes deux frappant des mains auprès des enfants. qui se mettent à frapper à leur tour Sur la suggestion de leur maîtresse aussi Clipiti clop clipiti clop clipiti clop. Convivialité effrayante autant que jolie de cette randonnée classique norvégienne : Les Trois Boucs. Fantastique présence du Troll sous la rivière et merveilleuse capacité d'adaptation de Bouc Petit, Bouc Moyen et Grand Bouc : fabuleux combat où le Troll perd ses yeux globuleux et gros comme soucoupe. Nous ne sommes plus dans la pièce, nous sommes dans la fraîcheur norvégienne.
Le conte Des Trois Frères, d'origine éthiopienne, attire beaucoup les enfants. Ils suivent les péripéties dans un silence parfait. Un père ne sait à qui donner son héritage. Trois fils, un cauri chacun, doivent partir pour trouver de quoi remplir en entier la case si petite qu'elle ne peut appartenir qu'à un seul des frères. Paille, plumes deux sacs pour la première, cinq sacs pour les secondes n'y font rien. Au bout d'une longue marche le plus petit trouvera. La magie du conte agit. Silence.
Le Paresseux pour de vrai : superbe jeu de scène réalisé en directs, simplement à mon écoute. Bravo
 Contes autour de la terre
 métamorphose de Lania en p'tit cheval d'Estonie
Vous avez dit "contes" ? Mais où sont les enfants ?
 De Nil Vert en Nil Bleu à travers pyramides, hiéroglyphes, scribes et crocodiles.

 Séance rire à la Médiathèque de Vezin le Coquet : Pouffe, Pouffez, Pouffons ...
 Chevalier Vert ? Qu'est-ce que les femmes veulent le plus au monde ? Du côté du Roi Arthur.
"Le dit de Corbeau sur la dernière branche" : bonjour contes chamanes
Pendant que j'écris, hommage à Pierre Maurois homme d'état français dernièrement disparu : son cercueil posé à même le sol dégage une profonde humilité. Qui lui appartenait semble-t-il, aux dire du président François Hollande. "Il n'était pas familier... il était chaleureux" 
Dernière image impressionnante du cercueil de Pierre Maurois quittant la cour : grande simplicité : 5 militaires de part et d'autre et celui qui se glisse entre les deux premiers pour rétablir l'équilibre du balancement pendant qu'il s'apprête à "sortir par l'entrée Nord" (ça me fait sourire, magie des mots)


Pour revenir à "1, 2, 3... je conte jusqu'à 13" alors que nous sommes le 11 juin 2013, je mets ma fantaisie au service d'un projet bénévole avec grand plaisir.


lundi 10 juin 2013

Elle s'appelait Marguerite

Elle était grand-mère. Mais ce n'était pas la mienne.  
Elle était arrière grand-mère.  
De mon fils, mais pas que.
Le père de celui-ci, qui l'aimait beaucoup, mais en lui montrant à peine,  me disait
"Fais attention à elle, je te la prête" 
Je n'ai pas connu ma grand-mère.
Mon fils a eu de la chance de connaître les siennes. S'en souvient-il ? Il était à la maternelle, quand elle partit. Grande section mais Maternelle tout de même. Au temps où les fleurs, dont elle portait le nom, se répandaient joyeusement vivantes dans les talus et les champs.
De moi, elle disait souvent et je l'entends encore, et je vois son sourire "Oh toi alors !" comme si mes comportements et mes paroles étaient étonnants.
Elle disait aussi, confrontée à ces derniers, quand je les exprimais "Patate va !. Et c'était un mot tendre.
Un surnom prédestiné, puisque, actuellement je reprends cet argument conté que j'avais intitulé 
"Coquine la Pomme de terre a la Frite et vous l'entendez bien". C'était en 2008. L'année internationale de la sublime Pomme de Terre.
J'aimerais bien remplacer Pomme de Terre par Patate. 
Elle aimait m'écouter raconter. "D'un rien tu fais tout" disait-elle. Je ne me rendais pas compte. J'avais plutôt entendu dire "Tais-toi tu nous saoûles" Certains aiment être saoûlés, d'autres n'aiment pas. Je rencontre plutôt les premiers. Ils font le tri après. Ils se rappellent, se souviennent, comprennent, connectent, apprennent, découvrent, me disent. Je m'étonne "Moi, j'ai dit ça ?"
Ce sont là secrets de paroles, magies de langage.
Marguerite n'aimait pas le ménage. Mais elle le faisait. 
Marguerite aimait la vie. Les saisons, les graines, les plants, les poules, le jardin. 
Aujourd'hui Marguerite serait femme active. J'imagine très bien maîtresse d'école ou infirmière ou géographe. Ou KasKadeuse. Petite, ronde, précise, humble. 
Un jour, -histoire dans le portrait- au bout du grand escalier, au bout de la terrasse, au bout de la véranda nous l'avons trouvée dans le salon. Un salon campagnard. Juchée sur une échelle, à 80 ans passés, chiffon en main, l'autre accrochée à l'échelle. Dans cette position inconfortable, et au Mirror, elle astiquait le lustre cuivré comme s'il était en or. 
"Ho-là grand-mère, tu veux mourir ?" a dit son petit-fils
Sourire aux lèvres et nous toisant d'un regard affectueux, elle a répondu
"Il faudra bien que ça arrive un jour les enfants"
Bien sûr que j'ai terminé à sa place.

Marguerite avait un fils, deux fils, une fille. Un fils fragile. Son mystère, son avenir, l'inquiétude quotidienne. Et son interrogation. Qu'elle me confiait. "Et quand je ne serais plus là ?" Réponse ? Sans réponse, en ce temps-là.
Alors Marguerite s'ingéniait à sourire. Devant tous. Peut-être qu'après le départ de tous, Marguerite pleurait-elle ? 
Je n'ai jamais vu Marguerite pleurer. 
Je l'ai vu présenter son petit-fils avec une tonne de fierté, sur le marché aux foies gras, en albigeois "Et oui c'est lui, il est ingénieur, et c'est sa femme qui l'accompagne" Double tonne de fierté. Son petit-fils était gêné. Il se serait bien passé d'être ainsi exhibé. 
Moi, je n'avais pas de grand-mère. Tout au moins ne pouvais-je en connaître aucune. Je me plaisais à ces présentations. C'est peut-être de ce fait que je la trouvais merveilleuse.

Auprès d'elle j'ai appris à choisir et faire le foie gras. 
Auprès d'elle j'ai appris à faire le pâté de lièvre.
Le pâté de Lièvre, avec une majuscule s'il vous plaît. Quasi une légende celui-là. Que dis-j une légende, un mythe. Que dis-je un mythe, une Tartarinerie. (de Tartarin bien sûr) Y vais-je ? Non. Pas de saoûlerie aujourd'hui. Mais, quand voudrez, commentez. Je lis les commentaires. Ne taisez rien surtout.

Au fait c'est arrivé, un jour.
Nous la quittions. Nous venions de passer quelques jours de Noël auprès d'elle. Au moment de partir elle nous a dit
"Quand est-ce que vous reviendrez"
Nous avons répondu "Cet été"
"Alors, disons nous adieu, je ne vous reverrai plus"
Elle savait. Nous pensions qu'elle était éternelle. Elle était femme de paix. Elle me manque. Vite je l'imagine. 
Je suis sur la terrasse.
Elle est en contrebas dans le jardin.
"Je t'en coupe des pivoines !"
Elle aimait bien ma mère. Vite, je me l'offre.
Toutes deux aimaient les fleurs.
Toutes deux sont parties en mai beau et chaud.
A bientôt, belle journée. Ce ciel blanc d'aujourd'hui le dirait-on de juin ?

dimanche 9 juin 2013

Histoire soufi* "Dis-tu toujours la vérité toi ? La vérité, oh la la la si le livre de la vérité existait"

Deux hommes discutaient de la vérité, non loin d'un puits, pas forcément de science, mais tout près d'une forge, de son feu, son soufflet, son enclume, les braises de son brasier.
Deux hommes.
Deux soufis, tout habillés de blanc, discutaient de la vérité  ou plutôt d'un livre. Le livre de la vérité.  Le livre existe-t-il ? Le livre n'existe-til pas ? Voilà les deux hommes dans l'extase de la supposée existence du Livre de la Vérité.
"S'il existait je sais ce que je ferai" dit l'un.
"Moi je n'en ai aucune idée, mais toi, tu en ferais quoi ?"
"La belle affaire, je le vendrai, une belle centaine de pièces d'or" dit-il en riant et poursuivit en riant "et tu sais quoi ?"
"Non, je ne sais pas mais je sens que je vais savoir, tu vas me dire !"
"Et bien je suis sûr que certains me diront qu'une belle centaine de pièces d'or ce n'est pas cher"
A quoi l'autre répondit
"Alors moi, je sais ce que je ferais maintenant, si je trouvais le livre de la Vérité."
Sans attendre la réponse de celui qui venait de parler, le deuxième interlocuteur répondit "Laisse-moi deviner... tu le garderais ?"
"Pas du tout, je le donnerai, mais accompagné de la clef qui permettrait de le comprendre. Et j'suis sûr d'une chose...
Sans attendre davantage, l'autre le coupe "De laquelle ?"
"J'suis sûr que certains hommes ne voudront pas la clef de ce livre, même si je la donnais gratuitement !"

Soufi * doctrine ésotérique de l'Islam mystique et ascétique (prédisposée au mysticisme et austère)


Photos Lania by Nina au Banquet Médiéval de La Saltarelle à Thorigné Fouillard mars 2011


 Alex le jongleur, jongleur de feu




 Menton de guingois dans l'histoire intitulée "Qu'est-ce que veulent le plus les femmes ?"




 Histoire apéritive





 Le p'tit diable 
Ce petit petit écuyer a suivi l'histoire à la lettre. 
Il méritait bien quelques applaudissements.