mardi 31 juillet 2007

Le jour où Allah réunit les hommes.

quand on vint m'en parler le gong résonna comme une fine dentelle bretonne. Et tant mieux car je m'éveillais. La nuit avait été si belle, avec sa lune argent que je m'étais endormi dans mon hamac blanc et quand le gong s'est mis à tintinnabuler, bien sûr que j'ai tout de suite pensé à Odile, mais cette fois je n'ai espéré rien d'autre qu'un moment divin. Elle me l'a offert. J'ai entendu ses petites ballerines glisser sur le marbre du couloir, puis senti son parfum couleur muguet -et oui, c'est le parfum qu'elle préfère- puis entendu comme un chuchotement qu'elle laissait échapper de ses lèvres réunies. Puis plus rien. Je n'ai pas bougé. J'attendais. Une telle arrivée ne pouvait offrir que le meilleur. Elle a dit
"Il était une fois" et mes oreilles ont frémi de bonheur "ô temps suspends ton vol !... voilà ce qu'elle m'a offert

"Il était une fois..."
Ils se tenaient nombreux sous une tente de bédouins. L'un d'entre eux s'installait, sous les regards de tous. Sans un mot il ajustait ses grandes manches bleues et chacun découvrait le sien, seul élément de son visage que laissait échapper un turban bleu longuement croisé autour de sa tête.

Il était une fois, c'était autrefois...
au temps où la terre n'était qu'un jardin peuplé de palmiers, de jasmins odoriférants, de rossignols inondant le paysage de trilles nombreux et gracieux. C'était en ce temps béni où les hommes étaient francs et loyaux, si francs, si loyaux que le mensonge n'existait pas.

Mais voilà qu'un jour un homme utilisa le mensonge. Oh un tout petit mensonge, un mensonge de rien du tout, sans importance, sans "signifiance". Mais un mensonge tout de même et il en fut fini du prodige. Allah décida de réunir tous les hommes autour de lui. Il expliqua sa douleur, il expliqua ce à quoi il devrait s'obliger désormais.
"L'un de vous a menti, d'autres mentiront. Désormais chaque fois qu'un homme mentira je jetterai un grain de sable sur le monde. Les hommes se regardèrent, certains se gaussèrent, d'autres haussèrent les épaules, tous parurent dire
"Quelle importance, qu'est-ce qu'un grain de sable ? On ne le voit même pas !"

Allah ne fit aucun commentaire. Mais chaque fois qu'il fallut, il fit. Ainsi de mensonge en mensonge, tout doucement, petit à petit se forma... le Sahara. A bien le regarder, encore aujourd'hui, on y reconnaît cependant quelques traces du précédent Eden : des palmiers immenses, des vergers, des potagers et des maisons de terre. Parce que.... Tous les hommes ne mentent pas !"

lundi 30 juillet 2007

Le chêne à trois étages de Bricqueville



















Superbe, non le chêne à trois étage ? La petite Marie est plus que ravie. D'accord, elle a fait beaucoup de chemin depuis le village dominant les trois vallées et sa seule rue qui descend ! Mais au moins elle a rencontré du monde, vécu de bons moments, goûté de bonnes choses et là en cet instant merveilleux elle va pouvoir faire plaisir au petit cochon de Bouloc. Pas beau tout ça ? Elle avance à petits pas vers le chêne à trois étages. Il est moins haut que d'autres mais à bien regarder le paysage le vent doit passablement lui faire courber la tête. Enfin, c'est ce qui lui vient à l'idée juste avant de poser sa question.
"Chêne à trois étages, veux-tu bien me donner tes glands ?"
Pas rancunier le chêne à trois étages ! Savez-vous ce qu'il lui répond ?
Non ? Oui, il lui dit
"Pas tant que tu ne m'auras fait souffler le vent !"
ça alors, il fait un temps splendide, un temps à courir bronzer à la plage, un temps à jouer avec son chien ou celui du voisin -la petite Marie voyage seule- ça alors dit-elle ce ne sera pas façile
Pas facile peut-être Petite Marie mais si tu veux tes glands sache que moi, je veux mon vent.

Quel vent ? dit-elle.
Ouf il répond exactement ce qu'elle n'aurait pas osé espérer : le vent de la Manche !

La Manche, elle n'est pas loin, faudra seulement passer par MontMartin sur Mer. Seulement, seulement, pas tant seulement que ça : d'abord y a pas d'affiche. Heureusement il y a le boucher-charcutier qui aimable donne les indications. "Vous prenez sur votre gauche, puis vous allez tout droit, attention dans la courbe prenez la côtelette qui essaie de monter puis arrêtez-vous sur le belvédère et admirez la baie, après, c'est facile, pas moyen de vous tromper, belle après-midi mademoiselle !"
Et puis avant, il faut quitter le chêne à trois étages de Bricqueville. Elle va à pied la petite Marie. Pas difficile de redémarrer le voyage, allez Houps là, la voilà qui court. C'est bien, la marche à pied, elle a déjà le temps de remarquer une étrange meule de foin. On dirait, pense la petite Marie, une histoire dans laquelle un vieux monsieur, monté sur une échelle ést en train d'ajouter du chaume pour la protéger peut-être de l'orage ou du vent à venir ; mais la petite Marie ne s'attarde pas, elle traverse déjà Blanche Maison, de quoi penser qu'elle est déjà revenue à Maison Blanche -toutes les femmes lavent leur linge au lavoir, ça caquette, mais ça caquette et chacune dit à l'autre "mais oui, mais non" et les battoirs écrasent le linge roulée et celui-ci bulle- ; mais la petite Marie ne s'attarde pas, elle aperçoit l'île verte aux trois noyers et aux trois bancs, elle aperçoit même la maréchaussée et ses moustaches ; mais la petite Marie ne s'arrête pas, elle aperçoit deux voitures, quelques enfants, leurs grands parents et hioup là elle monte la petite butte de sable et tout en haut sur la dune hioup hioups là elle attrappe sa jupe arc-en-ciel et les bras relevés en ailes de papillon, elle fonce comme un delta plane droit sur la Manche !

La Manche ou la Méditerranée ? Marie se serait-elle trompée de direction ? Aurait-elle trop bifurqué sur la droite ? Aurait-elle, comme le petit gars de Coadout, pris la direction du Sud plus que Sud ?
Il y a de quoi douter. Aucune vague, pas même une vaguelette. Ah si, à mieux y regarder, une seule, qui s'étend comme lait à la fois moussu et silencieux. Pourquoi ce silence ?

Parce que la Manche écoute. Qui ? Une femme. Une femme qui se tient droite sur un rocher, face à la mer et qui parle, parle, parle sans jamais s'arrêter, sans même seulement prendre le temps de boire ! La petite Marie s'interroge : que se passerait-il si la femme s'arrêtait de parler ? Pire ou mieux, allez savoir, que se passerait-il si on arrêtait la femme de parler ?

C'est à ce moment-là que le vent souffla sur le Chêne à trois étages. Marie, emportée, se retrouva à ramasser les glands et les porta au petit cochon de Bouloc. Alors celui-ci donna sa graisse à la petite Marie qui la porta au Forgeron du Foirail. Alors le forgeron donna sa faux à la petite Marie qui la porta au grand pré de Vignals Alors le Grand-Pré-de-Vignals coupa l'herbe lui-même et la donna à la Petite Marie qui l'amena à la Vache-de-Portal. Alors celle-ci lui donna son lait blanc moussu et chantant. Alors la petite Marie monta l'unique rue qui descend. Elle s'arrêta à la maison au balcon bleu vert. La porte s'ouvrit et dans la demi obscurité des volets entrouverts sa mère déclara "Tu en as mis du temps ma fille pour trouver un bidon de lait !" mais elle prit le lait et lui donna du pain, le petit pain qu'elle voulait, le petit pain doux chaud et sucré de Monsieur Larroque le boulanger de la place des Cornières devenue.
Pain à la bouche, la Petite Marie est allée jouer près du château. Parfois elle chantonnait
pain blanc, banc peint, bain plein,
pain blanc, banc peint, bain plein,
pain blanc, banc peint, bain plein. Deplus en plus vite et parfois elle se trompait et ça la faisait rire.
Sur la margelle du puits elle a posé un morceau de pain.
La pie l'a vu. L'a pris. S'est enfuie.


Comment le sais-je ?
Parce que c'est le grand géant Martipolenry qui me l'a dit.
Cette fois,
cric crac le conte es acabat.



Lania, le 30 juillet 2007

dimanche 29 juillet 2007

Le chêne à trois étage





"Les glands du chêne à trois étages" La petite Marie était abasourdie. Quelle histoire. Et si elle récapitulait.
Pour avoir son pain, sa mère lui a demandé du lait !
pour avoir du lait, la vache lui a demandé de l'herbe !
pour avoir de l'herbe, le pré lui a demandé la faux !
pour avoir la faux, le forgeron lui a demandé la graisse
pour avoir la graisse, le petit cochon lui a demandé les glands du chêne à trois étage !
Où allait-elle le trouver celui-là, jamais entendu parler de Chêne à trois étages.
Si au moins il lui avait demandé le chêne de Bouloc !
ou encore le chêne de Hallouville !!
ou encore le chêne de Monfort de Bretagne !!!
ou encore le chêne de Maurepas, mais le chêne à trois étages !!!!

Comment faire ? Désespérée, ou peut-être inspirée, elle tourna sept fois sur elle-même, les yeux fermés -une vieille formule magique familiale- et dans la direction où ses yeux s'ouvrirent, elle reprit courageusement son chemin.
Croyez-le, ne le croyez pas, voilà où elle arriva et ce qu'elle découvrit sans oublier, sur le sable Albert, sa grande soeur et leurs sympathiques parents et tous les autres aussi.

lundi 9 juillet 2007

Alors quelle dernière journée d'école, mes amis...

Ce matin-là Madame Montaigne s'attendait à tout, mais pas à cette histoire ni même à cette folle journée.

Quand la cloche a sonné elle est allée chercher les enfants sous le préau car il pleuvait. Cela faisait au moins deux mois qu'il pleuvait.
"Allez allez, les enfants, c'est le dernier jour d'école, on va passer de bons moments ensembles"

Rieurs, ils l'ont tous suivie dans le couloir. Ils sont tous entrés dans la classe et ils se sont tous assis dans le brouhaha des chaises tirées, des cartables posés et rabattus, des coulissades de trousses ouvertes, des crayons qui s'effondrent comme des bâtons de Mikado sur les petits bureaux. Mais ils font soudain silence quand la maîtresse dit
"Zut ! le tableau ne veut pas s'ouvrir !"

Ils l'ont regardée tirer une fois deux fois trois sur le tableau. Ils l'entendent dire, tournée vers eux, la craie posée à la hauteur du menton
"Comme peut-on faire ?"
Les enfants restaient silencieux quand l'un d'eux, le tout premier du premier rang a dit
"Je sais, moi, Maîtresse, je vais tirer avec vous !"


Le premier enfant du premier rang s'est levé, s'est accroché à la maîtresse, qui s'est accrochée des deux mains au tableau et tous deux, ils ont tiré
une fois
deux fois
trois fois
Mais tire que je tire le tableau ne veut pas s'ouvrir. Alors la maîtresse, la craie à la hauteur du menton a dit :
"Comment peut-on faire ?"


C'est alors que tous les enfants du tout premier rang ont répondu d'une seule voix
"On va vous aider Maîtresse ! On va tirer avec vous !"
Tous les enfants du tout premier rang se sont tous levés et se sont tous accrochés au tout premier enfant du tout premier rang qui s'est accroché à Madame Martin qui s'est accrochée au tableau. Et ils ont tous tiré
une fois
deux fois
trois fois
Mais, tire que je tire le tableau ne veut pas s'ouvrir !

Tout le monde s'est retourné, dépité, épaules baissées et Maîtresse, la craie toujours à la hauteur du menton, a dit
"Comment allons-nous faire ?"


C'est alors que tous les enfants du deuxième rang se sont levés et ont crié :
"On va vous aider Maîtresse ! On va tirer avec vous !"
Et ils se sont tous précipités et tous ils se sont accrochés aux enfants du premier rang qui s'étaient accrochés au tout premier enfant du tout premier rang qui s'était accroché à la maîtresse qui s'est accrochée au tableau. Et à la une, à la deux à la trois, ils ont tous tiré
une fois
deux fois
trois fois
mais tire que je tire le tableau ne veut pas s'ouvrir !

Tout le monde s'est retourné, dépité, épaules baissées et Maîtresse, la craie étonnée toujours à la hauteur du menton, a dit
Comment allons-nous faire ?


C'est alors que tous les enfants du troisième rang se sont levés et ont crié : Facile Maîtresse
On va vous aider ! On va tirer avec vous !"
Et ils se sont tous précipités et ils se sont tous accrochés aux enfants du deuxième rang qui s'accrochaient aux enfants du premier rang qui s'accrochaient au tout premier enfant du tout premier rang qui s'accrochait à la maîtresse qui s'accrochait au tableau. Et à la une à la deux à la trois
une fois
deux fois
trois fois
ils ont tous tiré
mais tire que je tire le tableau ne veut toujours pas venir !

La maîtresse et les enfants se sont retournés dépités, tous leurs bras décrochés et ballants vers les enfants du quatrième rang. Bouche bée ils se taisaient. La maîtresse a dit "Comment allons-nous faire ?"


C'est alors que tous les enfants du quatrième rang se sont levés et ont tous crié :
"On va vous aider ! On va tirer avec vous et le tableau s'ouvrira !"
Ils se sont tous levés, ils ont tous couru et ils se sont tous accrochés aux enfants du troisième rang, qui s'accrochaient aux enfants du deuxième rang qui s'accrochaient aux enfants du premier rang qui s'accrochaient au tout premier enfant du tout premier rang qui s'accrochait à la maîtresse qui s'accrochait au tableau.
La maîtresse a dit
"attention, on respire"
les enfants ont tous respiré
la maîtresse a dit
"attention on tire"
et à la une à la deux à la trois
ils ont tous tiré
ils ont tiré une fois
ils ont tiré deux fois
ils ont tiré trois fois
mais encore une fois, tire que je tire, le tableau ne veut pas s'ouvrir.
Dans la classe, c'est le silence.

Soudain l'un des enfants, lequel, a crié "Madame Montaigne, voici le Directeur qui passe dans le couloir !"Tous les regards se sont tournés vers les fenêtres du couloir, celles qui sont au-dessus des porte-manteaux.
Le chapeau rouge de Monsieur le directeur, tranquille, se déplaçait ! La maîtresse s'est précipitée dans le couloir :
"Monsieur le Directeur, s'il vous plaît, aidez-nous, le tableau ne veut pas s'ouvrir !"
"Mais comment donc Madame Montaigne, un tableau qui ne veut pas s'ouvrir on n'a jamais vu ça !
Regardez comme c'est facile."


C'est alors que Monsieur le Directeur, sûr de lui, s'est approché du tableau.
Il s'accroche au tableau et à la une à la deux à la trois, il tire
une fois
deux fois
trois fois dessus. Mais rien n'y fait, le voilà tout berné, le tableau ne veutpas s'ouvrir.


Alors tous les enfants ont crié "accrochez-vous à nous et tous ensemble tirons !3
"Bonne idée les enfants, a dit Monsieur le Directeur au chapeau rouge, et ils se sont tous accrochés.
Le directeur aux enfants du quatrième rang,
les enfants du quatrième rang aux enfants du troisième rang
les enfants du troisième rang aux enfants du deuxième rang
les enfants du deuxième rang aux enfants du premier rang
les enfants du premier rang au tout premier enfant du premier rang
le tout premier enfant du premier rang à la maîtresse
la maîtresse au tableau
et ils ont tous tiré !
Mais tire que je tire
une fois
deux fois
le tableau n'a pas voulu venir


Chacun en nage, chacun dépité, Maîtresse et Directeur compris, soudain c'est le silence. Une fenêtre en profite : elle s'ouvre et un ballon rose entre. Il se promène doucement, monte et descend souplement. Les têtes se lèvent, tournent, les yeux suivent et les bouches s'ouvrent quand le ballon rose touche le chapeau du directeur.
Au secours crie le directeur, je décolle
Et c'était vrai !
Ses souliers noirs vernis s'éloignaient déjà du plancher.

Alors le premier enfant du cinquième rang s'est accroché à eux pour essayer de retenir Monsieur le Directeur
mais rien de rien
les pieds du petit enfant s'élevaient à leur tour au-dessus du plancher
au secours crie l'enfant, je m'envole

Alors tous les enfants du cinquième rang se sont accrochés aux jambes du dernier enfant devenu premier
mais rien de rien, ils se sont mis à crier
au secours nous nous envolons
et c'était vrai, leurs pieds se promenaient déjà au-dessus du plancher

Alors les enfants du quatrième rang se sont accrochés aux enfants du cinquième rang pour les tirer vers eux
mais rien de rien, les enfants se sont mis à crier
au secours nous décollons !et c'était vrai déjà leurs pieds ne traînaient plus sur le plancher


Alors les enfants du troisième rang se sont accrochés aux enfants du quatrième rang pour les tirer vers eux
mais rien de rien, leurs pieds s'élevaient déjà au-dessus du plancher
ils ont crié "au secours on s'envole !"et c'était vrai : leurs pieds ne touchaient plus le plancher

Alors "Restez avec nous" crient les enfants du second rang en s'accrochant aux enfants du troisième rang mais à leur tour ils crient soudain
au secours nous décollons

Alors les enfants du premier rang y compris le premier enfant du premier rang ainsi devenu dernier des enfants, s'accrochent aux enfants du deuxième rang et tous crient
"Restez avec nous" et tout aussitôt "au secours nous décollons"
et c'était vrai

On ne voyait déjà plus le ballon rose. Il était passé par la fenêtre. On ne voyait déjà plus Monsieur le Directeur. Il était passé par la fenêtre.

Madame Montaigne bouche bée muette n'avait jamais vu ça ! Les cris des enfants qui disaient
"Au secours, nous décollons, Madame Montaigne, aidez-nous !"
la tirèrent de sa stupeur. Elle tendit les bras et s'accrocha de justesse au tout dernier enfant, celui qui était premier auparavant. Et à son tour elle cria
Restez avec moi, et elle tira mais rien n'y fit elle cria "au secours je décolle moi aussi!"

C'est à cet instant que le tableau s'ouvrit. Madame Montaigne eut la surprise de sa vie. Tête tournée vers lui elle n'eut que le temps de lire la phrase qui suit :
Bonnes Vacances.
Et elle disparut par la fenêtre accrochée à la ribambelle d'enfants.

Le tableau, enfin décroché, se dandinait en criant "Attendez-moi attendez-moi !"

Moi, je décide d'arrêter l'histoire à cet instant précis.
Bonnes vacances 2007 à vous tous petits et grands. A la rentrée prochaine.
Lania