vendredi 28 décembre 2018

La trêve de Noël. La raison de l'hiver. Endormons-nous... Somnolons... rencontrons-nous...

La période du solstice d’hiver n’est plus célébrée comme elle était autrefois, étant entendu qu’il s’agit d’une période de descente et de repos, qui consiste à aller chez nous, à descendre en nous-mêmes  et à absorber tout ce que nous avons vécu, tout ce qui s’est passé. Une année complète qui s'achève ... Comme la nature et le règne animal qui nous entourent, cette période d'hibernation est nécessaire à nos membres fatigués et nos esprits alourdis.

Notre "culture" moderne enseigne au maximum, l'évitement de ce comportement en ce moment :  lumières, shopping,  consumérisme, surmenage, dépenses excessives, plats réconfortants et alcool.
Pourtant, la tendance naturelle à rejoindre l'intérieur - comme le font presque toutes les créatures dont l'ours, les loups, renards, lapins et autres animaux, quasi tous) est forte. Malgré tout,  le temps est amer : nombreux sont ceux qui pensent que Hiver est dur.  Et  pour ceux d'entre nous qui ne peuvent profiter des feux joyeux et ardent de réunions familiales, Hiver est  solitude et isolement. 

En réalité Hiver est une période agréable, Hiver est gentil. Cette période hivernale nous invite de façon douce à nous tourner  vers ce temps annuel de paix et de réflexion, vers notre moi intérieur. Cette période nous invite à embrasser  les ténèbres et à nous tourner vers le pardon. À accepter, ou à pardonner, les événements de cette année passée qui devient dernière.

L’hiver enlève les distractions, les bourdonnements. Il nous offre le temps idéal pour nous reposer et nous replier, foetus dans utérus symbole d'amour. Feu et lumière au sein de nos foyers.

Alors, juste au coin de la rue, la nouvelle année s'apprête à recommencer, et telle une graine plantée au plus profond de la terre, nous nous lèverons tous avec une énergie renouvelée pour danser à nouveau au soleil
La vie est un cadeau  

mercredi 19 décembre 2018

Bar le Panama - Rennes - 20 ans de contes, dés 20 h le 20 décembre 18


2004 Aux Champs-Libres sur le thème de la paresse















 Saint-Suliac
Bar Le Panama, décollage convivial
pour une sélection sur 20 ans

dimanche 2 décembre 2018

2018 Route du Rhum : hommage à #NilsBoyer

Route du Rhum 2018 Hommage conteur à #Nils Boyer et Thierry Besnier #LaRance
Un jeune marin, pris dans la course du rhum, affrontait les intempéries avec 
détermination. Le calme revenu, il se reposait. Parfois il lisait René Char, parfois les 
yeux mi-fermés mi-ouverts il se laissait aller sur les ailes d’un albatros et il imaginait.... la tour de #Solidor, les bords de #Rance, les contours de #SaintMalo... son arrivée à #PointeàPitre.
Il était une fois un royaume. Le roi, un brin guerrier, ne cessait de combattre les 
royaux voisins. Il les avait toujours combattus avec succès. Mais un jour la chance 
tourne. Son armée est décimée. Il va devoir se rendre. Inconcevable.Il décide de 
s’enfuir. Il emprunte un escalier dérobé. La crainte d’être rattrapé lui fait descendre 
les marches deux par deux. Ainsi passe-t-il à toute allure devant la porte entr’ouverte 
de l’’atelier du photographe attitré du royaume. Il remonte les quelques marches et 
découvre, sur un chevalet, une magnifique photo représentant son château, ses 
bosquets, ses buissons, son bord de mer. Mais la mer n’est pas photographiée en son 
entier. Il pense : “Peut-on photographier la mer en son entier ?”
Longtemps bien longtemps après, ailleurs, bien ailleurs, le roi refait sa vie. Il redevient
roi. Il reconquiert un château. Il a enfant. Auquel il montre dès ses 3 ans, le chevalet, 
la photo le château, les couleurs, ses bosquets, ses buissons, son bord de mer. 
“Plus tard mon enfant, je retournerai dans mon pays j’irai voir mon château” dit-il  
tout en pensant “la mer n’est pas photographiée en son entier. Peut-on photographier la mer en son entier ?”
Le temps a passé. Le roi est mort. Comme il m’arrivera, comme il arrivera à tout un 
chacun, lecteur ou pas. Le jeune prince chaque matin se penche sur le chevalet, la photographie, le château ses bosquets, ses buissons, son bord de mer. Et il se dit 
“Un jour j’irai voir le château de mon père” Comme le roi il pense 
“La mer n’est pas photographiée en son entier. Peut-on photographier la mer en son entier ?”
Ce jour se présente enfin. Et c’est la déception : devant lui, sous ses yeux, le château, les bosquets, les buissons, le bord de mer sont bien moins beaux que sur la photo. Le jeune roi est en colère. Il fait appeler le photographe. Le temps n’a pas eu force sur son corps ni sur son visage. Le jeune prince lui fait comprendre son étonnement “T u m’as, par ta photo, complètement plongé dans l’erreur. Le château de mon père est moins beau que celui de ta photo. Pour cette erreur, pour cette illusion, je vais te tuer, mais avant, je veux que tu termines la photo, je veux que tu photographies la mer en son entier” Mais il pense “Peut-on photographier la mer en son entier ?”
Le photographe demande son ordinateur. Dans la grande salle du palais devant le 
jeune roi et tous ses amis, princes et princesses réunies, il réalise les corrections 
demandées. Mais au fur et à mesure où il peint la mer, la mer se met à déborder. 
De l’eau jusqu’au genou, il dessine un trimaran, de l’eau jusqu’aux hanches il dessine 
un mât immense, une voile blanche et il saute dans le trimaran. Il peint un vent à tout rompre et les voiles gonflées, sur la mer bleue en son entier, le photographe disparaît
à l’horizon de sa propre photographie.
La force des applaudissements ont réveillé le jeune marin à moitié aux trois quarts 
endormis. Àu milieu de la nuit, à l’horizon, brillent les lumières de #PointeàPitre
À ses côtés un bâtiment l’accompagne. Des voix amies l’interpellent et un flash 
l’éblouit. “Bravo Nils ! Un p’tit verre de #rhum ?”
(Bon d'accord c'est pas #QuercydesÎles, :j'suis un brin chauvine)
Je laisse là le jeune marin rieur: “Déjà ? Je croyais n’arriver que demain”  
Il a bien mérité fleurs, fruits frais, hourras et flashes de son photographe attitré,
au milieu de la nuit.
Précision : réécriture d’un conte entendu à #Rennes de la merveilleuse parole amicale et généreuse de Julos Beaucarne Julos Beaucarne Fondation