mercredi 29 avril 2015

LANIA fait passer le message de #rallye #RallyeGALLOTONIC pour le #samedi27juin

Bonjour !

L'association "GALLO TONIC", association de cultures et traditions de Haute Bretagne (contes, chants, musique, danses...) organise cette année, sur la commune d'Acigné
le samedi 27 juin 
de 13 h 30 à 18 h
un rallye pédestre
de 5 kms ludiques et instructifs 
Départs : 13h30
• Rendez-vous : Acigné - rue des Tertres (à côté du terrain de football ) - 
Pour s'y rendre (Google Maps -  Coordonnées GPS : 48°08'10.0"N 1°32'18.0"W ou 48.136123, -1.538325 )

Constitution des équipes - petite brochure pour identifier le parcours - questions bâtiments, sites, objets : histoire de Acigné - pauses avec jeux pour grands et petits.

Le soir, amener son pique-nique et ses grillades, barbecue mis à disposition salle du Moulinet (à coté du cinéma). Soirée où se fera la remise des lots et animations

• Participation : 1 € par adulte.
• Inscription
◦ Tél : 02 99 62 58 28
◦ Courriel : rallyegallo@gmail.com

Photos des anciens rallyes

lundi 27 avril 2015

Mercredi 6 mai, 18 h 30 Barbierie'Z Schéhérasadiennes à Rennes, Librairie Planète IO


"Pourquoi les Mille et une Nuits ?"
Après 
"Pouvoir et têtes coupées"
Après 
"Les tourments d'un père"...
je vous propose

"BARBIERIE'Z Schéhérazadiennes"

mon 4ème volet de l'oeuvre anonyme 
"Les contes des Mille et une Nuits"

Un épisode échevelé "oreille attentive et bon vouloir" à propos "d'histoires" de famille, de fratrie, entre naïvetés amoureuses, rires et prises de pouvoir, au féminin-masculin. 

Toujours avec émir, vizir, sultan, passions invraisemblables, humiliations, coup de poing, pendaisons, luths, femmes audacieuses et hommes aveugles... ou pas. Ma vision.


07, RUE SAINT LOUIS, 35000 RENNES 
- 02 99 79 35 14 - 
DU LUNDI AU SAMEDI DE 11H À 20H

vendredi 24 avril 2015

Vendredi 24 avril, Saint Fidèle, une histoire de mois de juin, du côté de Plougastel-Daoulas

Il était une fois

Du temps où, en Bretagne, existait la fête de la Terre, (propre), du côté de Plougastel, tout près du Calvaire_de_Plougastel-Daoulas (qui en breton s'appelle Kalvar Plougastell-Daoulaz ou Kroaz ar vossen, soit littéralement "croix de la peste").

Du temps où, sous un soleil de plomb à faire dorer les blés d'un seul rayon, 
Du temps où, comme l'écrit le conteur Yves Pinguilly  dans Contes et légendes de Bretagnes "le seigle dans les champs était une chevelure de fée" 
Du temps où, sous un soleil de plomb à faire dorer les blés d'un seul rayon, tout le monde attendait, tout en chantant, dansant, jonglant, buvant et dégustant, cidre doux et bouillie d'avoine
Du temps où arrivait enfin, la tant attendue, la plus âgée des vieilles et son miroir.

Tout le monde sauf, une année, Yeun et Maïwenn.
Cette année-là ils ne pouvaient échapper  à l'évènement. Cette année-là ils devaient être présents à la fête. Cette année-là ils avaient l'âge. 13 ans. Et main dans la main ils espéraient que la danse des pileurs d'ajonc, le piler-lan, ne s'arrête jamais. Les yeux fermés, serrant leurs doigts ils murmuraient "ne t'arrête pas piler-lan, ne t'arrête pas !"  Mais parfois la pensée magique ne suffit pas : le piler-lan s'arrêta.

La vieille s'avança et posa le miroir sur le sol. Autour d'elle les enfants formèrent la ronde.
Yeun tenait la main de Maïwenn, Maiwenn tenait la main de Yeun. Et ces deux mains semblaient chacune vouloir dire à l'autre "je ne te quitterai pas, je ne te quitterai pas, nous nous appartenons". 

Parce que cette danse lecteur le sais-tu, parce que cette danse lectrice le sais-tu, permettait de destiner les enfants l'un à l'autre, et ceux que le sort avait désigné l'un pour l'une et l'une pour l'autre, ceux-là étaient mariés dans l'année. Et Yeun et Maïwenn s'aimaient d'amour vrai et tant qu'ils ne voulaient pas être séparés. 

Mais le bagad s'est mis à jouer une gavotte en rond.



Et les enfants se sont mis à tourner, lentement et la vieille en vêtements noirs et coiffe blanche crochetée, quelques pauvres derniers cheveux s'en échappant, elle a appuyé sur le miroir et le miroir a tourné. 
"Pas sur elle " pense Yeun  très fort
"pas sur lui " pense Maïwenn fortement
Ni lui ni elle. Quand la musique s'est arrêtée le miroir a révélé le visage de Soisig. 
"pas sur lui " "pas sur lui " pense Maïwenn fortement
Ni lui, ni elle. Quand la musique s'est arrêtée le miroir a destiné Yohann a la mignonne Soizig.

et ainsi de suite, les enfants tournent lentement, sur la gavotte lente et l'un est destiné à l'une et l'une à l'autre. Bientôt chacun a sa chacune. Mais catastrophe : le miroir n'a pas désigné Yeun pour Maîwenn ni Maîwenn pour Yeun.
Mïîwenn, ça ne se peut pas, je t'aime trop
Yeun, c'est impossible, c'est auprès de toi que je veux vivre

Ces deux-là n'étaient pas du genre moutons. ils firent semblant de se ranger au choix du miroir mais en réalité, en quelques phrases tous deux se sont jurés de se retrouver à la nuit, sur la lande à la pointe des Espagnols
 au-delà du lavoir dit Yeun, dès minuit.

Et la fête s'est terminée dans l'espoir d'un départ vers l'Irlande verte ou le chaud Maroc. Pourquoi pas ? Pourquoi pas ?


Il avait dit au-delà du lavoir, dès minuit. Maïwenn s'y trouva bien avant. Peu rassurée, il y avait bien pleine lune, mais aussi un peu de vent.  Alors les ombres l'effrayaient. Cependant rien ne l'aurait arrêté dans son désir de retrouver Yeun. Mais où était-il , Pourquoi avait-il du retard ? Est-ce parce qu'elle était préoccupée qu'elle est tombée ? Toujours est-il qu'elle s'est écorchée jambes et genoux et qu'elle n'a pas vu qu'elle perdait son mouchoir blanc. Cependant en continuant sa route elle a entendu parler. A qui appartenaient-elles ces voix ? Un rocher se présentait : elle s'est cachée derrière. Elle ne bougeait plus. Elle s'accrochait à un tout petit paquet de vêtements, les rares qu'elle avait pu prendre, dont un petit justin blanc auquel elle tenait parce que c'était sa mère qui le lui avait fait.

Alors qu'elle s'interroge : où est-il mon Yeun, pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé, Yeun qui a du se retarder pour des paroles que lui disait sa mère, Yeun remonte le chemin en direction du lavoir. Avec ses sabots il tente de faire aussi peu de bruit que possible.  Il le passe et c'est un peu plus haut sur le chemin que son regard est attiré par une tache blanche au sol. Il se penche. Il reconnaît le mouchoir blanc aux bordures noires et l'entrelacs de majuscules au nom de Maîwenn. M L B. Maïwenn Le Bihan. il reconnaît le mouchoir et il remarque des taches rouges sur le ruban et noires et humides sur un caillou. "Du sang" pense-t-il. Et à ce moment-là il entend parler. Il tourne la tête du côté de la mer. Il découvre un galion que nombre de voiles blanches éloignent de la côte. Il remarque le drapeau. C'est un drapeau espagnol. Son sang ne fait qu'un tour. Maîwenn a été attaquée par des pirates et ils l'emportent. Yen gémit. Il ne reverra plus Maïwenn. Pour les défendre tous deux, il a pris un canif que le père de son père, son grand-père lui a offert. Il n'hésite pas.

Là bas, passé le lavoir, non loin de la pointe des Espagnols, Maïwenn s'inquiète. Elle décide de faire le chemin à l'envers. Cours Maïwenn, cours, soudain, elle trébuche et en s'étalant sur le sol ses mains touchent, on dirait un... un corps. Elle se relève et retient son cri en reconnaissant la chemise à carreaux bleus et blancs. C'est Yeun ! C'est Yeun !....... Elles s'effondre sur le corps de celui qu'elle aime, sur son amant. Il a encore les yeux ouvert. Il la regarde et tourne la tête vers la mer. Dans sa main elle aperçoit le mouchoir, elle comprend ce ui vient de se passer. Yeun a cru.... Jamais plus plus Yeun ne respirera. Elle ne lui sera pas infidèle. Elle saisit le canif et fait ce qu'elle croit devoir faire. Elle se perce le corps et le coeur

Comme l'écrit le conteur, 
"Ainsi  périrent les deux jeunes amants
dans l'été de leur treize ans"

La nature était-elle en phase avec ces deux-là ? Voilà qu'elle souffle un vent de noroît violent : il se penche sur les deux sangs les mêle-emmêle et va les répandre sur les champs de Plougastel, champs de fraisiers aux fruits blancs, en ce temps-là. Quelques jours plus tard, les paysans ramassant les fraises ont la surprise de leur vie : les fraises blanches étaient rouges, rouges des sangs de Yeun et Maïwenn réunis.





mardi 21 avril 2015

Mardi 21 avril - Lania vous offre une découverte somptueuse et gourmande

Le book de  Franck HAMEL, rennais, Photographe Culinaire

Dieu a fait l'aliment ; le diable l'assaisonnement (James Joyce)

Une bonne cuisinière est une fée qui dispense le bonheur (Elsa Schiaparelli)

Celui qui distingue la vraie savez de ce qu'il mange ne sera jamais un glouton ; celui qui ne le fait pas ne peut pas être autre chose. (Henry David Thoreau)

Cette cuisine est un monde dont la cheminée est le soleil. (Victor Hugo in "Le Rhin")


Pour ramasser la plus grosse pomme de terre
péruvienne sous les mots espagnols de Lania à Semblançay (37
il fallut s'y mettre à plusieurs.
abuelo, abuela, hijo, hija,
madre, padre, nieto, nieta,
perrito, gatito 
y la "ratita"




  • Le principal ingrédient pour toute bonne cuisine familiale est l'amour ; l'amour envers ceux pour qui vous cuisinez. (Sophia Loren)

  • On doit mettre tout son coeur dans la cuisine. (Rosa Lewis)

  • La vraie cuisine est une forme d'art. Un cadeau à partager. (Oprah Winfrey in A la cuisine avec Rosie)

  • Utiliser les mots sans savoir leurs racines, c'est se nourrir sans connaître la cuisine (Xavier Brébion)



Et pour finir en éclats de rire
"Je me suis mis au régime : en quatorze jours, j'ai perdu deux semaines" 
(Joe Lewis, champion du monde de full-contact américain)








lundi 20 avril 2015

Lundi 20 avril : un lien et un autre

pour évoquer une journée  d'atelier avec Xavier Lesèche

J'en profite pour rappeler l'intervention conteuse, repas conté
au gîte la Maison Neuve à Miniac Morvan (35)
ce vendredi 24 avril
jour de la Saint Fidèle : amours et fidélité : le "TAIME"

Vous souhaitez des informations, connaître les tarifs,le menu, en savoir davantage, réserver :




Merci, à bientôt
Lania



Au lundi 20 avril, 8 h 30 visite de l'Eté.

Lent élan de nuages
suspendus dans le ciel bleu
sieste en prémisse


les trilles siffleurs
traversent le frais éther
les pensées joyeuses


Comme disait une mère (Russe) et prudente,

"Un mot aimable est comme un jour de printemps"

jeudi 16 avril 2015

La caperucita roja y algunos trabalenguas


le petit chaperon rouge en Espagnol...

marionnettes et version modernisée plaidant pour la réintroduction des loups dans les Pyrénées.
La modernisation ne me paraît pas souhaitable.
Elle minimise ce qui malheureusement existe toujours : la méchanceté, la violence (toutes sortes de méchancetés, toutes sortes de violences)
A la question posée "c'est quoi le racisme ?" à des CP, la réponse a été "elle a des cheveux longs et moi je les ai courts" !!!

Trabalenguas ou vire-langue

mercredi 15 avril 2015

Tal Coat, Clohars Carnoêt - 1905 - 1985

Les aventures de la Vérité.
Je ne suis pas critique, mais dans ce tableau plein d'énergie je m'étonne de voir le personnage "avancer" sur la gauche, donc tourner le dos à l'avenir. N'est-ce pas là illustrée, la pensée suivante :  pour aller vers l'avenir ou l'avant,  l'avancement ou l'avancée, il est nécessaire d'avoir eu connaissance de son passé, ou du passé d'où l'on vient ?
A commenter, si vous le voulez bien. Merci.

Mercredi 15 avril, Anjela Duval, le Tregor et quelque chant en langue Bretonne

Un premier pas vers Anjela Duval
et un autre de même
"Une ferme c'était tout un poème"
"les champs avaient tous des noms"
"..... L'église était la poule et les maisons leurs poussins"

Tréguier
et presque semblablement la voix de la grand-mère de MaNiNa.

et un dernier, pour en savoir et plus et davantage


Poèmes de nuit, poèmes de jour

Si j’écris à l’ombre de ma lampe
Des vers maladroits et creux
Avec ce petit outil mal assuré dans ma main lasse
Si j’écris le soir au dos d’enveloppes
Des poèmes humbles : camelote
Où l’on ne trouve que des fleurs sauvages…
Et quelques miettes d’amour.
Car tout cela je le fais pour ceux que j’aime.

Mais j’écris, moi, d’autres poèmes
Et ce n’est pas à l’ombre de ma lampe
Mais à la lumière du soleil
Ce n’est pas au dos d’enveloppes
Mais sur la poitrine nue de Celui que j’aime
Sur la peau nue du Pays que j’aime
Ce n’est pas avec un outil que j’écris
Mais avec des instruments d’acier.
Je ne parle pas de lance ou d’épée
Mes instruments sont de paix et de culture.

Je n’écris pas des vers de douze pieds
En comptant sur mes doigts
Mais de douze fois douze enjambées… et plus.
Mes vers, je les écris avec l’acier tranchant de ma faux
Andain après andain dans les cheveux blonds de mon pays

Le soleil en fait des poèmes aromatiques
Que mes vaches ruminent pendant les nuits d’hiver

Mes vers je les écris avec le soc de la charrue
Dans la chair vivante de ma Bretagne, sillon après sillon
— J’y dissimule des graines d’or —
Le Printemps en fera des poèmes :
Mers d’émeraude ondulant dans la brise
L’été en fera des étangs d’épis
Le vent d’août les mettra en musique
Et le chœur de la batteuse me chantera
Les journées ardentes du huitième mois
Les journées de peine de poussière de sueur.
Mes Poèmes sacrés et… méprisés !

Janvier 1966


(Traduction Paol Keineg)

lundi 13 avril 2015

Bonjour - Dîner conté pour fêter la Saint Fidèle en compagnie de Lania (conteuse)

Le 24 avril, c'est la Saint Fidèle !

Maguy et Fabrice vous proposent une soirée sentimentale et savoureuse
autour d'un dîner conté par Lania, conteuse professionnelle,
qui vous transportera en des pays où l'amour est roi...




Le dîner comprend:
apéritif, entrée, plat, dessert, café/infusion, boisson (1 verre/ personne /plat)
Il sera entrecoupé de "voyages" dans le monde de Lania, votre guide pour la soirée !

Lieu   : La Maison neuve à Miniac-Morvan (35540)
Heure: à partir de 19h30 - le dîner sera servi vers 20heures
Tarif   : 42€ par personne
Hébergement sur place possible à tarif préférentiel: 84€ la nuit, chambre 2 personnes, petits déjeuners compris

Renseignements / réservation: appeler Fabrice au 06.85.01.21.73 ou par mail: contact@arpenteurdessens.fr

Adresse:

 La Maison Neuve, 35540 Miniac-Morvan

Telephone: 

+33 (0)2 99 58 05 38

Portable: 

+33 (0)6 85 01 21 73

Email: 

contact@arpenteurdessens.fr

dimanche 12 avril 2015

Vous avez dit tambour ? Vous avez dit chamans ? Ci-joint un site proposé à votre lecture.



Sur le site proposé,  il y a toutes sortes d'informations qui ne concernent pas ceux qui pour avancer s'appuyent sur la raison.  Quoique.
Sur le site proposé, on parle du monde chaman sur lequel je me penche depuis quelques années, par exemple en proposant le spectacle Corbeau sur la 9ème branche


en compagnie de l'association  LA MAISON EUROPEENES DES IMAGINAIRES dont Emilie MAJ

avec Cyprien Bole guimbardiste de talent et d'autres instruments étranges aussi 

Sur le site proposé, j'apprends que le tambour a quelque chose à voir avec l'utérus. J'apprends qu'il n'est pas, loin de là, un quelconque instrument. Il est puissant et il a un lien avec l'utérus.

Il m'est revenu à cette lecture le souvenir d'un instant intense et totalement inattendu. J'étais avec l'une de mes soeurs. A Toulouse. Place Esquirol. Il y avait beaucoup de monde. Les vitrines étaient très éclairées. Décorations de Noël en Fête. Peut-être cherchions-nous des cadeaux à cette occasion.  Je n'en ai plus aucune idée. Mais ce qui m'est resté c'est la perception d'un rythme auquel mon corps ou mon esprit, je ne sais, adhéra aussitôt, au point que j'en pleurais tout soudain.

Cette soeur le remarquant me dit tout simplement "C'est à cause (ou grâce) aux tambours indiens". Et c'était sûrement vrai, car je les trouvais soudain sous mon regard, et mes larmes ruisselaient comme eau en robinet. Une double surprise. Je pleurais sans raison aucune et autour de moi, personne ne pleurait. Grand moment d'étonnement.

Pour information, cet article du site nommé.

B - Le tambour

Par Artus, 2005.



En ce qui concerne le tambour, voici une traduction que j'ai faite en novembre 2003. Je trouvais les mots de Beaver Chief beaucoup plus forts que les miens pour exprimer ce que je vivais à l'époque.

Le tambour par Beaver Chief (chef spirituel des indiens Lummi)

"Le tambour est le battement de cœur de la terre mère. Le tambour est le battement de cœur de notre mère. Et le tambour est sacré. Chaque fois que vous venez et écoutez notre peuple battre le tambour, chanter et interpréter nos chants spirituels, vous pouvez être touché profondément. Il se peut que vous ne sachiez pas ce qui vous a touché. Cela peut être le son du tambour, parce que vous vivez sur cette terre et la terre est votre mère et elle vous parle. Vous avez besoin de l'écouter. Vous avez besoin de comprendre que tout est connecté à vous et que vous êtes connecté à tout. Tous les arbres sont des personnes. Toutes les pierres sont des personnes. Si vous écoutez attentivement vous entendrez le son du tambour faire womb, womb et non boom, boom." (ndt : womb signifie utérus en anglais)

Dans un registre moins poétique, il faut savoir que le tambour permet de ralentir les ondes cérébrales avec une plus grande efficacité que n'importe qu'elle autre méthode. En 10 minutes, un chamane arrive à ralentir ses ondes cérébrales autant qu'un maître zen en 6 heures de méditation. C'est très pratique dans notre monde occidental moderne. Cela permet de s'investir profondément dans la spiritualité tout en gardant une activité normale.
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Webmasters : Lune & Artus - 1ère mise en ligne : Beltane 2003 - Mise à jour : 30/07/2014 - Nombre d'articles : 917

Suite d'un samedi "conter contant" avec Xavier Lesèche. Sollicitez les roseaux... ils diront l'histoire. Foi de héron ou de vautou

La felouque file sur les flots ridés du canal. La voile de lin velouté s'amplifie sous le vent. Les babouches de Sâadi et de Sââd s'enfoncent dans un tapis épais et soyeux qu'ils ne se seraient pas attendus à découvrir dans une felouque. L'un turban rouge et l'autre turban vert, chacun de leur regard se promène des rameurs à la table basse décorée d'un bouquet de tulipes aux camaïeux époustouflants, des mouvements d'un serviteur tout vêtu de blanc  au soulèvement de la théière d'où il verse, dans de petits verts décorés d'entrelacs dorés, un long et filet de menthe poivrée qui déjà, avant leurs papilles, embaume leurs narines.
Saadi et Sââd sont confondus, surtout Saâdi. 
Quelle histoire, mais quelle histoire ! 
Face à eux, les yeux fermés, Abdallah Aboulhacen sourit-il à la douce musique du joueur de oud installé à ses côtés, ou bien à la surprise de ceux qui sont en train de devenir deux amis ???? 
Quelle histoire, mais quelle histoire ! 

Soudain sur les bords de rive les roseaux frémissent. Trop tard. Trois regards suivent dans le bleu du ciel l'envol d'un héron cendré.
Col cos les grenouilles se marrent. Allez-y roseaux contez l'histoire. 
Ils le feront, si vous les sollicitez. Avant tout ils remercient Xavier Lesèche conteur, pour son accueil et ses transmissions, Hervé, Germaine, Marianne et Manon, Claire et Clarisse, ainsi que Jacques et Francis pour leur sympathie. Ils souhaitent à tous et à chacun un beau dimanche jaune, bleu et joyeux.
 Freesias et tulipes à l'écoute sont déjà.


mercredi 8 avril 2015

Michel DEVAUX, en peinture ; Lania, conteuse, en mots. Un seul sujet (???) la Patate, la Pomme de terre, le Tubercule, le Pérou

2008, c'est l'année internationale de la Pomme de Terre
Majuscule s'il vous plaît, pour le Tubercule qui décline ses variétés par centaine : les histoires ne manquent pas, les chansons non plus, de quoi avoir une pêche doublée de frites jusqu'aux fish-and-chips qui inondent en ce moment, en papier glacé, les tablées de la restauration rapide.

Ainsi un beau jour de cette belle année, un appel téléphonique interpelle Lania
"Lania, avez-vous des contes sur la Pomme de terre ?" 
Pas même l'ombre d'un tubercule en main, pas même celle d'une radicelle, pas même celle d'une pelure, peut-être cependant des noms de recettes qui bousculent dans l'instant ses neurones. 
La réponse est immédiate "oui, j'en ai plein" 
L'affaire est conclue. 
Et un fameux livre de recettes qu'elle possède, ouvert, le combiné raccroché. Oui, son téléphone était encore "en combiné" Image déjà chaude pour le tubercule un rien coquin. 
Voilà la part d'histoire dans l'histoire. 
Voilà comment Lania a débarqué dans l'univers du tubercule. 
Ainsi peut-elle en "causer", sans conférence et vous emmener de rives du lac Titicaca -qui en Pérou un temps n'exista pas- jusqu'en avenue New-Yorkienne pour cause d'exigences d'un certain Cornélius Van der bilt. en escales 'île de Chiloé, Espagne, pays Lissou,  Allemagne (avec ou sans Parmentier, prisonnier et laborantin prussien devenu pour fait de guerre), France par désir amoureux terre à terre et Irlande pour une belle légende. 
Mensonge ou vérité, la question n'est pas à poser. Vous qui lisez, vous le saviez.



.

Pour le peintre sus-nommé, Michel DEVAUX YakaKliKer sur le lien que vous venez de dépasser. Belle visite, jolies découvertes et vive la joie de la photo de famille Pomme de Terre incluse.

dimanche 5 avril 2015

Editions Borealia aussi et Livres à destination enfantine sur 30 années, depuis 1980

Découvrez pour vos enfants vos petits enfants les enfants des amis de vos enfants et pour le goût de la lecture, la liste d'ouvrage sur le thème
Trente ans de Littérature Enfantine
Beaux cadeaux

Découvrez aussi Petit Rennes et Airelle deux ouvrages d'un format particulièrement facile à leur découverte par les enfants de 3 à 7 ans. Ces ouvrages sont proposés par les Editions Borealia.





Ils sont illustrés par Dainius Sukys artiste talentueux.

Je possède à la vente quelques uns de ces deux ouvrages : 07 70 34 90 72 ou encore 09 84 51 39 90.
Vous pouvez me joindre. C'est possible. Répondeur dans les deux cas. Et sachez-le, rien n'est moins Voyageur qu'un Divan Immobile sinon la forme des nuages dans le ciel quand on les regarde mains croisés sous la nuque et qu'on a le rêve au bout des yeux ainsi qu'un célèbre couturier l'a dit à Ruquier le 4 avril 2015.

Favorisons des #RTT pour les enfants soit des "#èRes de Temps Tranquille" pour les jeunes enfants et petits-enfants. L'enfance est une chose rare et subtile.

vendredi 3 avril 2015

2 avril 2015 #Weekend #Pascal 2015, petite #cloche d'airain

Toi qui lis dans l'instant, tu connais sûrement le conte japonais de l'apothicaire qui a beaucoup de soucis. 
Alors tu sais que, pour se détendre il va voir un vieux moine sage, au bord de la mer, ou au bord d'un précipice (au choix)
Alors tu sais que, au cours de la conversation une petite cloche tintinnabule, avec délicatesse sous l'action fragile d'un non moins délicat zéphyr.
Et tu sais que, avec l'accord du vieux moine sage, l'apothicaire qui a beaucoup de soucis la lui emprunte.
Mais tu sais que c'est à la condition de la lui rapporter sans tarder. Une fois requinqué. 

Tu sais bien sûr, qu' il ne la rapporte pas
Tu sais bien sûr, que le vieux moine sage demande à Mohei, un petit moine, d'aller réclamer le bel objet à l'apothicaire.
Et tu sais, bien sûr, que Mohei y va mais qu'il ne revient pas ;
Alors tu sais, que le vieux moine sage demande à un Lei, un autre petit moine d'aller réclamer le bel objet à l'apothicaire.
Et tu sais, bien sûr, que Lei y va mais qu'il ne revient pas ; 
Alors tu es sûr que le vieux moine décide d'aller la réclamer lui-même.
Tu sais qu'aux abords de la maison il entend le tintinnabulement bien aimé.
Tu sais qu'il entre. Tu sais qu'il ne trouve personne dans la maison
Tu sais qu'il suit le son bien aimé : tu sais qu'il arrive dans le jardin.
Tu sais que "tout le monde y danse" dans le jardin,
L'apothicaire, sa femme, leurs enfants, Mohei, Lei et le vieux moine sage tous dansent sur le gazon et la petite musique fine.
Et voilà que toi qui lis, dans l'instant tu entres dans la danse à ton tour...
Non, non et non, je n'y suis pour rien. 
Oui oui...
c'est risqué de lire.

Belle journée en danse, à toi qui m'as lue.  


jeudi 2 avril 2015

2 avril 2015 vous avez dit ajoncs et genêts. Bouteille à la mer pour partage.

Lania lance une bouteille à la mer

Lors d'un co-voiturage quelqu'un a parlé d'une sorte de proverbe établissant sous une forme ludique  la différence entre les ajoncs et les genêts si chers à la Bretagne.

Qui en aurait connaissance ?
Qui la passerait à  la postérité de nouveau ?

Conte


Il était une fois, au temps où Bretagne était seulement verte, surtout  en printemps.
Aux abords de la forêt de Brocéliande un château. Son roi.  Le roi Hardor.
Sa femme. La délicieuse reine Guénola. Et son fils. Le charmant Tanguy.


Roi, le monarque protège ses sujets des envahisseurs. Ses troupes font toujours reculer les assaillants. Le peuple et les moissons sont sauvé-e-s. Les sujets aiment le roi Hardor.
Homme, le roi est avare et courbe ses sujets sous le poids des impôts à chacun des solstices, automne-hiver, printemp-été. Malheureux, les plus pauvres demandent secours à la reine. Qui accède à leur souhait. Les sujets aiment beaucoup leur reine.
Le roi se rend régulièrement dans la forêt de Brocéliande. Dans une caverne connue de lui seul. Il  plonge ses mains dans l'argent entreposé et il les relève à la hauteur de son visage. Les  yeux fermés,  il entrouvre ses doigts et s'enivre à l'écoute de la jolie musique que tintinnabullent les pièces en retombant.


Au cours d'un hiver froid et longuement neigeux, malgré manteau,  couverture d'hermine et feux de cheminée en troncs de chênes entiers, la reine tombe malade. Potions, tisanes, cachets, onguents, rien n'y fait. Guénola s'éteint.
La douce reine Guénola n'est plus : le peuple plonge dans la tristesse. 
Le roi aimait tendrement sa reine Guénola. Il plonge à son tour. Et dans la caverne où il va chercher le réconfort, rien n'y fait. Ni la vue, ni l'ouïe. Le roi se désole. Sa douleur est si grave qu'il en oublie celle de son fils Tanguy. Celui-ci a perdu sa mère tout de même.


Le maître palefrenier s'attache à l'enfant. Il lui enseigne l'art de la cavalerie davantage que d'ordinaire et le jeune Tanguy parfait sa maîtrise de jour en jour. Si bien qu'un autre jour, loin du château
au fin fond de la propriété du roi il lance son cheval par-dessus la muraille. Cheval et cavalier font ensemble un saut magnifique. Tanguy parcourt la campagne dans l'ivresse de la liberté autant que dans celle de la douleur. Il parcourt tant et tant qu'il s'éloigne des lieux, qu'il ne voit bientôt plus ceux de son enfance, qu'il parvient bientôt auprès d'une petite demeure sans prétention. Il ne le sait pas encore, c'est la demeure d'un pêcheur. Tanguy laisse son cheval au repos dans un grand pré et s'avance, attiré par un martèlement inconnu. Il passe derrière la chaumière et découvre une rivière et sur le bord de la rivière, auprès d'une barque que visiblement il répare,  un enfant d'à peine 9 ou 10 ans.
Tac tac tac tactac tac tac tac tactac c'est comme une musique
  • Bonjour que fais-tu ?
  • tu le vois, je calfate les planches de la barque de mon père pour aller à la pêche, je plissonne, je moutonne
  • Tu es bien trop jeune pour faire cela
  • Je sais mais mon père pêcheur est malade
  • Pourquoi est-il malade ?
  • Parce qu'il a trop travaillé pour les impôts du roi Hardor. Je dois le remplacer, je n'ai pas le choix. Ce roi est si dur avec ses sujets.


Tanguy n'a jamais entendu parler de son père ainsi. Il souffre mais il tait son étonnement et sa souffrance.  Il regarde les mains de l'enfant, il regarde ses propres mains. Comme elles sont différentes. 

  • "Je peux t'aider, je peux travailler avec toi, que puis-je faire ?"

L'enfant dévisage Tanguy de la tête au pied. Son regard s'attarde, à son tour, sur les mains du jeune homme. 

  • "Tu n'as pas l'habitude de travailler à ce que je vois, mais je veux bien que tu t'occupes à ranger les filets" 

L'enfant reprend polissage, calfatage et moutonnage tac tac tac tictac tac. A ce rythme Tanguy finit par mettre tous les filets dans la barque. L'enfant s'arrête.


  • Barque à l'eau Tanguy !
  • Avec plaisir Yeun.

Et la barque file vers l'embouchure, vers la mer. Et adieu l'aber, lançons les filets, les enfants les ramènent, la pêche est bonne. Ils chantent La Danaé. Mais soudain Yeun cesse de chanter. 


  • Pourquoi ne chantes-tu plus Yeun ?
  • Il nous faut rentrer, vois les nuages à l'horizon comme ils sont gonflés, noirs et gris violet ; d'ici peu la barque dansera sur le haut des vagues et nous serons en danger, ramons...
Rame rame ramons ramez, trop tard, foncent les nuages et tombe la pluie, les vagues chahutent la barque de plus en plus fort. Tanguy retient ses cris puis il ne les retient plus et ferme les yeux. Quand la tempête cesse, sur la mer calmée, il n'y a plus trace de barque. 

Dans le château du roi Hardor le maître-palefrenier attend le retour de Tanguy. Quelques jours plus tard le roi, tout à son propre chagrin, découvre la disparition de son fils. Il fait partir des cavaliers à sa recherche de tous côtés. Et c'est ainsi que quatre d'entre eux découvrent le cheval dans le pré, la chaumière et le pêcheur, malade et plein d'inquiétude, affaibli à l'idée de ne plus revoir son fils. Deux cavaliers restent auprès du pêcheur, deux autres partent à la recherche des deux enfants.  Ils doivent bien se l'avouer, personne n'a ni vu, ni revu, ni entendu de nouvelles à propos des deux petits pêcheurs. la résignation est de mise. Mais si deux soldats retournent au château, deux autres restent auprès du cheval. Et si Tanguy revenait ?


Le roi Hardor est hébété. Après la disparition de sa douce Guénola, il ne reverra plus jamais son fils Tanguy. En compagnie du sénéchal,  il cavale vers la caverne pour soigner son chagrin, mais il est incapable d'y pénétrer. Assis sur un rocher, il pleure. Parfois c'est en errant qu'il pleure. Bientôt c'est dans les couloirs du château qu'il pleure en déambulant. 

Tout le monde s'afflige de le voir ainsi affligé.

"Comment que dites-vous il faut récolter les impôts, je me moque de récolter les impôts ! Je ne veux plus entendre parler de trésor ou d'écus, me voilà pauvre devenu , mon fils a disparu !" Et le roi pleure.

Devant tant de souffrance le sénéchal ose lui propose de retourner dans la forêt de Brocéliande.
  • "Pourquoi donc ?" 
"Pour rencontrer la Fée Viviane"
  • "La Fée Viviane ? Pourquoi faire ?" 
  • "Monseigneur, la Fée Viviane a des pouvoirs. Elle sait tout sur tout Monseigneur, Merlin l'enchanteur lui a confié tous les siens. Je vous en prie, cessez de pleurer, allons à sa rencontre, elle saura vous dire où se trouve votre fils Tanguy, allons-y, partons" 

Ils sont partis. Ils ont, dit-on, entendu les cris et vu les enfants des charbonniers jouer  à l'orée de la forêt. Ils ont rencontré leurs parents charbonniers comme ils surveillaient le brûlage du bois qui donne le charbon. Ils ont vu les biches, faons et cerfs au profond de la forêt. Ils ont entendu les sangliers traverser les halliers, ils se sont approchés du plus profond du plus profond de la forêt.


  • "J'ai soif !" a dit le roi 
  • "Nous nous approchons d'une fontaine Monseigneur vous pourrez vous y désaltérer" 
Sitôt les mots prononcés la fontaine est apparue et le roi s'est précipité.
  • "La nuit vient, il fait froid Monseigneur, je vous prépare un feu"

Le feu allumé, le roi désaltéré, les deux hommes, éclairés par les flammes, sursautent : une branche vient de bouger. Les feuilles frémissent. 

  • "Bonsoir Viviane" 
A ces mots du sénéchal levant la tête, le roi lève la tête à son tour. Il s'étonne -la fatigue donne-t-elle des hallucinations au sénéchal ?- sur la branche qu'il regarde se tient une chouette. 

Qui se jette soudain dans les flammes. 
Le roi recule. 
  • "Vous allez rencontrer Viviane, mon roi".

Le roi perd ses mots. Viviane se tient devant lui toute habillée de blanc, belle et souriante.

"Bonsoir Roi Hardor, tu as besoin de moi m'a-t-on dit ?"

Le roi Hardor est abasourdi. Il se met à genoux. La fée Viviane lui tend la main "Relève-toi roi Hardor et dis-moi"

Elle écoute la voix qui tremble. Elle entend la douleur des yeux qui pleurent. Bienveillante, elle sourit. 

Quand elle plonge de nouveau dans les flammes, quand elle repose, chouette devenue, sur la branche du grand chêne, le roi et le sénéchal la saluent une dernière fois.
  • "Bonsoir Fée Viviane"
Peu de temps plus tard, deux cavaliers foncent à bride abattue vers le château. Le roi a retrouvé force et énergie. Il ordonne. Partout les hommes courent et se croisent aux travers du château et de la campagne. Bientôt, quarante quatre charrettes, chacune tirées par quatre boeufs, et portant toutes un grand nombre de tonneaux vides, prennent la direction de la forêt de Brocéliande. Dans la caverne c'est une ronde incessante et une musique sans pause : les hommes remplissent tonneau sur tonneau de l'or et de l'argent entassés par Hardor 'homme avare". A la nuit, plus un seul tonneau n'est vide. Le convoi s'ébranle lourdement et prend la route ; trois vaisseaux attendent son arrivée dans le port du Conquet






Quel fameux convoi ! Toutes les mémoires se souviennent encore d'avoir fermé les portes ou les volets sur son passage : pourquoi notre terre tremble-t-elle ? Qui passe ici devant ! Où vont toutes ces charrettes ! Et les signes de croix se multiplient. Non, on n'écrira pas son nom. Encore aujourd'hui, il pourrait.....

La fée Viviane a dit " Quand les trois bateaux seront pleins de toute la cargaison d'or et d'argent que tu auras donné au roi des Mers, monte sur le bateau du milieu et ordonnes aux équipages des trois vaisseaux de basculer par dessus bord la cargaison de tous les tonneaux. Sauf le dernier. Celui-ci tu le lanceras toi-même par delà le bastingage. Après, laisse faire et réjouis-toi : tu seras à deux pas de retrouver ton fils Tanguy"

Tout se passe ainsi. Et au dernier tonneau lancé par le roi Hardor en personne, une vague gigantesque s'élance vers l'horizon et vient s'écraser sur une île à l'instant même où Yeun et Tanguy prennent place dans la barque remise à flots et détruite lors de leur pêche merveilleuse. La vague les emporte et les entraîne jusqu'à l'entrée de l'aber, jusque devant la petite chaumière et sous les yeux d'un des deux soldats chargés de les attendre. Tanguy retrouve son cheval. Yeun s'accroche à Tanguy et, cavale cavale cheval, bientôt dans le château, sous les hennissements du cheval du jeune prince, couvert de sueur,  le roi Hardor reçoit son fis Tanguy et le jeune Yeun dans ses bras. 

Comme on fait en Bretagne encore aujourd'hui, bientôt le mez ou  le couchant*je veux écrire chouchen et non "couchant" bière de robot ! (et je veux écrire "bigre" au lieu de bière ! bigre de bigre de tonnerre de Brest c'est pire que tout maintenant avec l'écriture corrigée) le cidre coulent à flots, déjà les galettes-saucisses abondent, (c'est un conte, c'est moi qui décide pour les puristes) les cornemuseux, les musiciens jouent et les filles et les gars, Yeun comme Tanguy, Enora comme  Guenola ou Rozenn, échangent et dansent dans la lueur des torches éparses rires et joies.

Le roi, tout sourire, s'éloigne vers un grand chêne qui se dresse non loin d'un rempart du château. Le sénéchal a fait un feu. 
  • "Bonsoir roi Hardor". 
Le roi lève les yeux. La chouette ouvre ses ailes et saute dans le feu. 
  • "Bonsoir Fée Viviane"
  • "Roi Hardor,je suis heureuse  de voir ton sourire. Ne t'étonne pas de ma présence. Tu t'es séparé de ce qui t'étais, croyais-tu, le plus cher au monde. Le roi des Mers tient à te remercier du cadeau que tu lui as fait. Désormais, tout l'or que tu lui as offert pour retrouver ton fils Tanguy se déposera chaque printemps sur les tiges des genêts et d'ajoncs : ainsi ta Bretagne sera-t-elle toute d'or, en cette délicieuse et merveilleuse saison de Nantes à Brest, de Rennes à Douarnenez"

Et pour une fois, le conte est vrai.

Comme la photo de Serge Palaric, un ami photographe rennais.