dimanche 16 mars 2008

C'est dit-on, l'ai-je lu, aujourd'hui, la.....


... célébRATion de la plus appréciée des divinités dans le monde indien, celui de l'Inde : Ganesh, le Dieu à tête d'éléphant. http://www.pondichery.com/french/divinites/ganesh.htm pour en savoir un tout petit peu plus
Il n'y a guère de divinité plus aimée en Inde que le gentil Ganesh. On l'honore partout, toutes les maisons possèdent un autel auprès duquel sa statuette est posée. Les écoliers l'adorent. Quand ils ne savent pas leurs leçons, ou se trompent en récitant leurs tables de multiplication, ils allument un bâton d'encens, s'inclinent devant la statuette puis ils reprennent confiance et d'un soufle trouvent la solution. Alors ils lui offrent quelques petits gâteaux de riz parce qu'ils savent tous qu'il en raffole.


Ganesh aime bien se promener. Du moins l'a-t-on dit. Plutôt le soir. Le petit Ganesh aime les magies de la nuit. Quand il se promène il jette un oeil dans les maisons par la fenêtre. Et quand il aperçoit un petit autel monté tout exprès à sa destination, il s'en réjouit. Il est de bonne humeur.


Un soir, sa bonne humeur s'emporta quand il découvrit, au bord de l'un de ces autels une belle pile de ses gâteaux préférés, des petits gâteaux de riz. L'eau est montée à sa bouche. Il a aussitôt pris sa décision. Il entrerait dans la maison. Heureusement elle était vide. Personne d'autre que lui n'était là. Il s'est approché de l'autel et sa main, de la jolie pile. Et il a attrapé le premier gâteau de riz. Un vrai régal : le goût, le parfum, la cuisson : sous la dent c'était le bonheur. Il y avait longtemps qu'il n'en avait pas mangé d'aussi bon. Dans la "trompée" toute la pile y passe. Ganesh est inquiet de ce geste incongru. Il ne se serait jamais cru capable d'un tel méfait. Il décide de quitter la jolie maison pour ne pas être pris en défaut. Il retournera dans son palais.

Mais il est bien surpris. Il est devenu bien lourd et bien gros, et son bedon est si bombé que c'est à peine s'il peut voir ses pas mettre un pied devant l'autre. Ganesh, le petit dieu gourmand et à tête d'éléphant, se lamente d'une petite voix. Il se demande s'il va pouvoir avancer. A ce moment-là une petite voix lui répond "M'aurais-tu oublié, Petit Ganesh ?" Ganesh sourit car il vient de reconnaître son ami Le Rat, sa meilleure monture ; jamais il ne lui fait défaut celui-là, il l'emmène partout. Comment avait-il pu l'oublier. Ganesh, le gentil petit dieu très gourmand et à tête d'éléphant se reprend.




"Mais non Le Rat, je ne t'avais pas oublié, cependant, merci de te rappeler à moi, je vais monter sur toi et tu me ramèneras au palais" Et Ganesh posa un pied sur le dos du petit Rat. Le ventre de celui-ci aussitôt s'incurva à presque toucher le sol. Heureusement seulement presque. Le petit véhicule avança à pas lents certes, mais il avança. Il avança dans la nuit et entra dans la forêt. La lune était dans le ciel, pleine et ronde à l'extase et elle éclairait par instant le sol d'un cône lumineux. C'est ainsi que soudain, le petit Rat poussa un cri de peur en comprenant que cette chose là-bas qui avançait en sinuant n'était autre qu'un serpent et qu'il promenait sa langue en cherchant une victime. Le Petit Rat fit un mouvement pour s'éloigner de la langue de l'animal et dans ce mouvement le petit Ganesh le gourmand tomba de son dos précipitamment. Sa chute fut très lourde. D'abord il gémit. Ensuite, comme il était courageux, sinon il ne serait pas le dieu des petits écoliers, il se releva et porta les mains à son petit bedon. Il se mit à pleurer car son petit bedon était tout déchiré. Qui plus est, tous les petits gâteaux de riz avaient disparu. Ganesh leva la tête et vit qu'ils étaient tous étalés au beau milieu du chemin. Quel gâchis, il n'allait tout de même pas les laisser là. En effet. Dans l'instant sa trompe et ses mains se démenaient et ramassaient tous les gâteaux jusqu'au dernier qui était accroché à l'épine d'un buisson. Ganesh sourit de contentement puis il ne sourit plus. Parce que son ventre ne se refermait pas tout seul : il avait besoin de trouver un système de fermeture mais lequel ? Il ne pouvait pas envisager de toujours tenir son ventre avec ses mains pour l'empêcher de s'ouvrir de nouveau. C'est alors que la lune éclaira la dépouille du serpent. Dans la chute du petit Ganesh il avait été écrasé-aplati-laminé par ses rondeurs. Ganesh se mit à sourire car il comprenait qu'il avait une solution, en tout cas, une belle ceinture. L'instant suivant il finit d'enrouler, pour la troisième fois, le serpent autour de son bedon et il le souligna de quelques noeuds bien solides. "Voilà Le Rat, dit-il, nous pouvons reprendre le chemin" Il posa de nouveau un pied sur le dos du petit Rat, puis le deuxième et le ventre de l'animal-véhicule, s'incurva à presque toucher les pierres du chemin, puis il reprit le chemin du palais. C'est alors que quelqu'un éclata de rire. "Qui rit ?" demanda Ganesh "Rit-on de moi ?" On rit de nouveau. Le rire vient du ciel. Ganesh lève la tête. Il découvre que celui qui rit c'est celle qui rit, c'est La Lune, et elle rit de bon coeur, elle se gondole de rire. Ganesh a beau être de naturel gentil il n'aime pas trop les moqueries. Alors il se fâche. "Lune arrête un peu de rire de moi" Mais la Lune répliqua qu'elle ne pouvait pas car il était trop rigolo avec son serpent en guise de ceinture et son triple noeud sur le ventre. "On croirait voir avancer un paquet cadeau ambulant, non vraiment Ganesh je ne peux pas arrêter de rire, ton spectacle est beaucoup trop rigolo !" Et elle se remit à rire tant et si bien que Ganesh se fâcha. Il arrache une de ses défenses et la lance en direction de la belle qui rit. La voilà défigurée et très mécontente. Ganesh, de son côté, trouve qu'il a un peu exagéré. Pour la réconforter, il lui dit, qu'elle sera ainsi seulement quelques fois par mois. Piètre consolation. Et il ajoute "Ainsi tu te souviendra qu'il n'est pas marrant de se moquer des gens"

Et sur ces mots il demanda à Le Rat de poursuivre son chemin et tous les deux regagnèrent le palais.


Quelle aventure. Ganesh aime bien la raconter. La preuve. Vous l'avez lue.

C'était juste un petit conte, je n'ai pas écrit que c'était vérité vraie.

Psiiiiiiiiitt psiiiiiit et vous là-bas qui partez, vous qui venez de lire cette petite histoire, dessinez-là et envoyez votre dessin à tcommetartine@gmail.com. C'est la clef pour converser avec moi. Conversons et je vous promets que je déposerai vos illustrations. Amitou, Lania

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