dimanche 4 juillet 2010

4 - Picsou- Hardor : Tanguy est retrouvé

La vague court, court et au-delà il y a une île. Sur cette île deux garçons courbés se redressent et poussent une barque vers la mer. Ils sont comme des joyeux drilles : ils chantent, ils s'esclaffent, ils rient, ils battent des mains et hop-là en trois pas ils s'installent dans la barque. Leur joie est de courte durée devant l'immense vague qui vient vers eux. Ils vont mourir noyés. Quel dommage après tant d'effort pour remettre la barque en état. Mais leurs rires reprennent et ils n'en peuvent plus de s'embrasser quand ils remarquent que la vague entre dans l'aber, et les dépose juste derrière une chaumière. Silence.

"C'est la chaumière de mon père" dit l'un ; "c'est le hennissement de mon cheval" dit l'autre ; le fils du roi est de retour. "Le fils du roi est de retour" hurlent des soldats chargés de veiller auprès de la chaumière au retour du fils du roi. Les soldats tirent des coups de canon qui se font entendre par-delà la forêt de Brocéliande. Près de Paimpont au château, le roi cesse de pleurer, il tend l'oreille, "Mon fils n'est pas mort, Tanguy est vivant, Cuisiniers sortez la farine de sarrazin, cassez vos oeufs, du beurre de l'eau, galettes "faisez" ; héraults invitez tous ceux de mon royaume au château. Et les hérauts invitent. Que les tables soient mises. Et les gens courent, femmes et enfants mettent. Que le cidre coule à flots mes amis. Et bolée après bolée, le cidre coule. On accueille Tanguy Hourrah. On accueille l'enfant Hourrah. Les canons tonnent, les bouchons sautent, les galettes s'avalent, les musiciens jouent, les invités chantent. Le roi s'éloigne. Tant de joie ! Tant de joie. Le voilà auprès du feu. Sous le chêne. Sous la branche. Où soudain il entend un bruit. Il lève la tête. Il reconnaît une chouette. Il lui sourit. C'est la première fois qu'il sourit à une chouette. Mais est-ce bien une chouette ? Viviane lui sourit "Bonsoir Roi Hardor, Je suis venue te dire que le roi des Mers te remercie du don que tu lui as su lui faire. Il t'a rendu ton fils désormais il te rendra ton or. Chaque année que dieu fera. Au printemps, ton pays, ta Bretagne toujours verts jusqu'à ce jour en cette saison, se couvriront de l'or des fleurs d'ajoncs et genêts. Ainsi le roi des mers te rend-il l'or que tu lui as offert.

Pain blanc
banc peint
bain plein à redire autant que voudrez, cet or tout doré de Rennes à Douarnenez d'avril à mai, je l'ai si bien vu qu'au feu ma main l'y mettrai. Par souci de sécurité seul dans le sac ce conte mettrai. Puisqu'il est FINI.

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