dimanche 17 mai 2009

Drôle de week end, l'Eurovision se Kass, Cannes à Rennes et

les Comptoirs des docks, aux Champs Libres. Mais aussi l'Alsace-toi et moi, et le bon plat cubain, et La plage des dames, du côté de Île-Grande. Mince, jamais entendu parler. Pas grave. Maintenant c'est bon, je sais. Mieux. J'ai rencontré le cinéaste Thierry Compain. De près. Mon premier cinéaste, en pleine semaine de Festival de Cannes. Mon Cannes à Rennes à moi. Je plaisante mais je suis contente, surtout qu'en regardant le film je ne pouvais m'empêcher de lui trouver quelques structures conteuses ; un montage, pas si simple qu'il ne paraît*. Le résultat est généreux, émouvant et sensible et bascule. Au-delà de Île-Grande, le film accède à l'universel. On peut penser à notre propre mère. On peut se reconnaître fille. Au fait, sauf une incursion, on dirait que le cinéaste n'est pas là. Je reste sensible à la construction, logique imparable de la succession des mois, donc du temps inexorable, sous entendu la présence de l'implacable destinée humaine. Le sujet est grave mais il n'est pas traité de manière austère. Le public rit plusieurs fois de bon coeur. Je n'ai pu m'empêcher de penser au dernier film de Agnès Varda "Les plages d'Agnès".
Le film de Thierry Compain est actuel. Il est une réflexion dans l'air du temps.
La cassette est disponible aux Champs Libres : je vous invite à vous la procurer.
Et l'Eurovision ? Cocorico, nous partions premiers. Nous voilà septième ou huitième. De l'intérêt des sondages. Peut-être aurait-il mieux valu sélectionner l'auteur de Liberta ? Peut-être faut-il comprendre que le public préfère ce qui fait sourire, oublier, fuir une période que l'on annonce difficile. En ce qui me concerne, la chanson qui a gagné parle de fairy tale. Ce n'est pas pour me déplaire. Il n'en reste pas moins que Patricia Kass, comme la chanteuse Russe, comme la chanteuse Maltaise, a chanté de façon frissonnante.
* SC'est intéressant d'entendre le réalisateur parler lui-même de son travail.

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