Cet homme est grand. D'abord il ne porte qu'un point rouge sur la tête. Mais ce point a des ressources. Imaginez. Tout le monde grimpe joyeusement dans le bus. Y compris le chauffeur, y compris les boîtiers de compostage, y compris les affiches de Mythos toujours présentes, vestes, chaussures, pantalons et joues deviennent immédiatement rouges et noirs. On se croirait dans un bus cubain.
Bientôt les uns empruntent le métro, les autres poursuivent le voyage et dépassent ceux qui vont à pied, le pas "bon", pardon vif.
Le crépuscule agonise brillamment de ne pas être présent. Il fait son coup d'éclat. L'homme au chapeau rouge a maintenant un com-paire malicieux : chargé tous deux de ballons rouges et noirs ils déambulent et courent. Chaque fois que ces deux-là frôlent la foule, retournement de situation : tout le monde passe "en rouge et noir..." Deux jeunes filles deviennent leur cible. Les feux rouges passent au rouge et noir. Qui sont-ils ? Des korrigans, ravis d'envahir la ville. Ravis de tromper l'athmosphère. Là où on les attendait verts, ils en pincent pour le rouge et le noir. Ils oeuvrent silencieusement. Apparemment difficile de leur échapper.
Plutôt marrant de fouler la citadine herbe éguerrante. Adaptables et discrets, ils blanchissent tout ça sans tambour ni trompette d'un revers de doigt. Personne plus ne les voit. Pas même moi. Rigolez pas les gars, tout le monde n'a pas le temps d'attendre 38 ans. Consternation. Les Korrigans auraient-ils laissé place aux Poulpicquets ?
1 commentaire:
je suis allée sur ton blog tout à l'heure, j'ai voulu te mettre un message, mais ..... c'est vraiment d'un compliqué que je prefere te le dire de vive voix: j'ai adoré!!!!
tout, la balade avec le rouge, les photos magnifiques et tout l'imaginaire que tu suggères et le monde qui se colore d'un coup, on te suit, on est bien!!!!
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