samedi 7 juin 2008

Photo-nostalgie: cinquante ans auparavant mas o meno

A ma droite, mon frère Serge ; à sa gauche sa soeur Joëlle, autrement dit, celle qui rédige aujourd'hui En ce temps-là
notre mère nous avait appris un fameux jeu vidéo : "Vous regardez les nuages mes chéris et vous imaginez qu'ils ne sont plus nuages : que sont-ils ?"
On restait des heures dans le pré. Aucun des deux n'y voyait la même chose, dans les nuages : on avait donc les options doublées, triplées, quadruplées et j'en passe. Nous opuvions déjà mettre au point les scénari les plus déjantés. Forcément Il s'est mis à écrire rapidement et Je lui ai emboîté le pas, dès que j'ai su correctement tenir un crayon sans effacer. Premier plaisir immense, quelques années plus tard, en cinquième précisément : lecture à haute voix ..... de ma propre phrase. "Un chef d'oeuvre" disait la professeur de français de son nom, Madame Castelnau. Femme fabuleuse, qui roulait des "r" gros comme les cailloux de la Garonne : à couper au couteau. Ceux-là même qui valurent à mon amie Evelyne tout droit descendu de son Alsace natale, 43 fautes lors de sa première dictée. Effondrée qu'elle était, elle, la meilleure de sa classe de français quand elle était dans l'Est. Mais...., un département différent et tout vous est troublé par faute d'accent ! L'accent ! Bon, revenons à la phrase. J'entends encore la professeure (on aurait eu une faute en ce temps là si on avait écrit "auteure" -et de vous à moi, franchement aujourd'hui cette féminisation à outrance, je la trouve déplaisante : ce mot me semble grossier écrit ainsi, idem pour écrivaine d'ailleurs : il y a de la défaite dans sa mise au féminin. Comme si ça changeait quelque chose) Mais bon je ne referai pas l'histoire des mots, revenons plutôt à ma phrase et au commentaire de la prof "tout y est : l'obserrrrrvation, la prrrrrrrrrrécision, le rrrrrrrrrrrythme ; on le voit le félin, on l'entend votrrrrrrre lion, c'est au point qu'on s'attend à ce qu'il nous saute dessus ! Rrrrrrrrrrr j'insiste pas sinon il va me sauter au visage. Conclusion : c'est à cause de ma mère que j'ai eu de l'imagination. Un temps, je lui en aurais voulu. Aujourd'hui je lui dis merci.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour,
Suis arrivée ici via votre commentaire sur Babylonezo, intriguée par une naissance en Allemagne, moi qui y ai passé mon enfance. Joli site et cette photo est craquante d'insouciance.
Bonne continuation !