Des bureaux, un tableau, du buvard, des encriers, des plumiers, de l'encre violette, des plumes Sergent Major, des cahiers à 2 lignes, à gros carrés, avec les tables de multiplication, des bons points, et bien d'autres choses encore, comme du temps du CM2 de Madame Palophie à l'école des Filles Jean Chaubet, Place Pinel à Toulouse. Sauf que la blouse de madame Palophie était grise au lieu d'être noire.
Emotion. On écrit la date, on écrit son nom. Plumes à déliés ou plumes de stylo ? A déliés, bien sur. Enfin pour ma part.
Tout le monde est prêt. On y va.
Titre : "Les vieilles choses"
Houps la, ça accroche, ça dérape un peu, ça traine, le tour du poignet, un peu oublié, pour faire le jambage égal en haut en bas pas si simple, faut suivre le rythme, pas si facile ça que de dicter la dictée, du côté de tous, amusant mais pas si évident. "Chaque..., chaque..., chaque... me parlaient ou me parlait ?" "Me parlait" bien sûr. "Attends un peu, en es-tu sûre, il doit y avoir une règle, réfléchis Joëlle" "Ah oui, il y en a une : une somme de singulier = un pluriel. Mais oui, c'est évident, allez, choisis le pluriel. Et voilà comment, à force de réflexion, on fait une faute, grâââve. Mais, on ne le sait pas encore, il y en aura deux autres "tout" mis pour "toute", et un passé simple mis pour un imparfait. Ah bon ?
Enfin la dictée se termine. Le photographe s'est régalé, comme vous le remarquez en pris sur le vif. Oui oui, pour l'occasion je m'étais fait des couettes à la Sheila.
Le point final atteint, nous écrivâmes : Romain GARY (auteur du texte)
Oh la belle écriture. C'est vrai en pleins et déliés je me suis toujours bien débrouillée. On n'a pas pussé le bouchon jusqu'au chiffon et la cire pour nettoyer les encrier et cirer les bureaux. On n'a pas non plus poussé la chansonnette, comme par exemple chez Madame Palophie, "Le chant des partisans ou "Les clochettes de lakmé" ou "Le vigneron monta à sa vigne". Oui, oui, je sais, plutôt éclectique la sélection.
Texte original :
Les vieilles choses
Les granges que les locataires avaient utilisées comme garde-meubles étaient pleines de valises que j'ouvrais délicatement en faisant jouer la serrure ; elles déversaient sur le sol toute une vie étrange d'objets vieillots et démodés parmi lesquels je passais des heures merveilleuses : chaque chapeau, chaque soulier, chaque coffret, de boutons et de médailles me parlait d'un monde mystérieux et inconnu, le monde des autres. Je demeurais assis sur la terre nue, le derrière glacé, à rêver devant les vieux livres, les montres cassées, les bouquets de fleurs artificielles, les habits de soirée, les vieux gants comme des mains oubliées. J'essayais d'imaginer la vie, les joies et les douleurs de ce gens à qui avaient appartenu ces objets qu'ils avaient aimés, et qui maintenant, gisaient abandonnés.
Oh la belle écriture.
C'est vrai en pleins et déliés je me suis toujours bien débrouillée. On n'a pas poussé le bouchon jusqu'au chiffon et la cire pour nettoyer les encrier et cirer les bureaux. On n'a pas non plus poussé la chansonnette, comme par exemple chez Madame Palophie, "Le chant des partisans ou "Les clochettes de lakmé" ou "Le vigneron monta à sa vigne". Oui, oui, je sais, plutôt éclectique la sélection. On n'a rien poussé sauf peut-être le temps pour le remonter. Sympa. Et les enfants d'aujourd'hui étaient très intéressés.
Mais véridique le souvenir réaliste.
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