mardi 25 juin 2013

Fête de la musique ou Faites de la musique. 21 juin 2013 l'anniversaire supplémentaire


Des Bars en association qui promeuvent des DJ ou des formations Jazz somptueuses ; un piano dans la rue, proposé en libre accés par la mairie ; une méga scène pour une succession de groupes s'adressant à quelques centaines de spectateurs... la Fête de la musique a plusieurs visages.
Il y a ceux qui tiennent programme en main, en vrai papier, plutôt les ancieunx, ou comme ma fille, leur portordi. Anniversaire "oblige", 60 ans comme il y a trois ans, MaNiNa m'offre de satisfaire mes goûts plutôt que les siens. Gentille. Ma Fille. C'est à probablement jurer, sans se tromper, que c'est là, notre dernière fête de la musique ensemble.
Donc, nonchalantes, car mon pas l'est, nous divagons et nous arrêtons devant,

  • Gabriel, l'un des trois magnifiques enfants gardés par ma chère amie voisine, que j'ai quittée il y a peu. En famille, il s'apprête à goûter à son tour à quelques pépites musicales ;
  • l'escalier de l'Hôtel de Blossac, où une chorale haut niveau propose des chants anciens religieux ;

  • le fameux piano droit, posé sur tapis rouge et sous 

    parasol de marché. Un homme jeune joue avec talent. Il enchaîne des morceaux (de sa composition ? Je ne connais pas tout) Par trois fois, non loin  de lui une jeune enfant de 10-12 ans meurt d'envie de jouer. A chaque fois qu'il lève les mains sur la fin d'un morceau elle fait un mouvement vers le piano. Mais le public applaudit : le pianiste reprend. L'enfant est bien élevée : elle masque sa déception. Le sujet est-il de faire un concert personnel ? Allez go, à la troisième reprise nous quittons le lieu pour entrer
  • dans l'étonnante cathédrale Saint Pierre*Jean-René André est au clavier d'un orgue. Nous écouterons des partitions d'auteurs anglais. Il y a beaucoup de monde contrairement à ce qu'on pourrait penser. 

  • Et anecdote, au moment où MaNiNa me confie qu'elle avait eu très la première fois où elle avait rencontré et entendu ce fabuleux instrument, dirait jules Vernes, je remarque justement une enfant de 4 ans + ou - effrayée, et si effrayée, qu'elle se bouche les oreilles. Assis tailleur, doudou sur les cuisses, mains en oreilles, elle dodeline son corps pour échapper aux sons qui s'envolent et se répandent partout. 
  • pour nous rendre dans le Cloître de l'Eglise Saint Melaine. 
  • Dans la rue qui y mène, petite pépite discrète, un homme, + ou -la soixantaine  joue des airs quasi cubano-vénézuéliens sur un banjo. Nous nous arrêtons. Délectable. A la fin du deuxième morceau nous poursuivons vers l'église. Au pied des marches, mais en retrait, nouvelle pépite à l'intérieur d'une porte voûtée. 
  •  Trois hommes offrent a capella et sur des rhytmes jazzy, des airs de variété dont en dernier, Nino Ferrer. Superbe. Nous nous arrêtons, la foule s'amasse. 
  • Ce sont des musiciens : quelques instruments sont à leurs pieds, mais ils chantent "Mains dans les poches", l'air de rien. Est-ce le nom du groupe ? On a déjà envie de les revoir.
  • Nous les quittons à regrets pour profiter des Voix Nomades dirigées parJean Baptiste Farraigue. Cependant si nombreux est le public 
  • et certains ne se gênant pas pour irrespectueusement commenter les inondations de Lourdes, par exemple ou blablater ou portabler sous la galerie, l'écho des pierres nous obligent à quitter les lieux. Et si nous allions voir ce qui se passe place du Parlement ?
  • Pour ce faire, nous obliquons sur la gauche. 
  • "Il est merveilleux le ciel de ton anniversaire, je vais faire un panoramique" 
  • nous obliquons bientôt sur la droite : ça swingue à mort de ce côté Et pour cause, un super groupe, une formation étonnante d'au moins 20 musiciens, tous masculins sauf chanteuse, tous portant un rappel orangé, nous proposent de nous retrouver dans les célébres hôtels new-yorkais, juste après-guerre. 

  • "Laniaaaaaa !" Tiens me dis-je on me connaît. Nous voilà installées autour d'une table, à évoquer l'amie absente qui aime bien à chaque fête de la musique enflamer un cierge feu d'artifice pour rappeler au monde entier que c'est aussi mon anniversaire. Rires. Nous en allumons un, que MaNiNa a acheté devant moi "Pourquoi ?" "Pour ça, juste comme ça" au tout début de la soirée* 
  • Il n'est de bonne compagnie qui ne se quitte. Nous arrivons place du Parlement. Un monde fou. Une batucada descend la rue Hoche. Sur l'estrade installée, une foultitude de musiciens et musiciennes, mâtinés de  tziganerie", se prête aux dernières exigences des techniciens. Alors c'est pour quand ? Enfin Ha va naguila met en entrain le public 

  • et le reste suit, dont, le groupe est véritablement breton, rond de Saint Vincent et laridé à danser d'instinct
  • Et l'instinct marche.
  • Car il nous entraîne de nouveau devant le piano. Une jeune femme joue une chanson d'Adèle et le public reprend. Elle en enchaîne une autre puis s'éloigne. L'an prochain faudra ajouter un micro. Fin ou pas fin ? Un piano en plein air urbain, ça a du charme. Timidement un nouveau jeune homme s'installe. C'est quoi le talent ? C'est lui. Fin de la fête de la Musique pour nous deux. Retour à la maison.

Je découvre mon cadeau : un masseur à domicile pour mes pauvres petites lombaires. Merci mon fils, merci ma fille. Quelle soirée. Le pied quoi.
Quant à ce matin, si j'écris sur mon canapé, c'est parce que je suis super enrhummée et fiévreuse et que je ne pouvais pas, en cet état, raconter, l'histoire de la clochette argentée dans l'un des squares du quartier de Villejean. Mille excuses données. Le ciel est si blanc-hiver et le vent si venteux que peut-être même que la randonnée aura-telle été annulée.


* je la trouve étonnante cette cathédrale Saint Pierre, en ce qu'elle est très intimement enclavée dans l'urbain. Elle ne surgit pas au bout d'une rue, comme surgissent Notre-Dame de Paris, la cathédrale de Chartres ou l'église Sainte Cécile d'Albi ou encore la Basilique Saint Sernin de Toulouse. La Cathédrale Saint Pierre de Rennes est véritablement enchâssée dans un quartier rennais et à l'opposée de son entrée principale, dans une rue si ancienne que pavée, le bâtiment offre un mur arrondi et une porte sans caractéristique particulière. A ne pas soupçonner qu'une fois poussée la porte, on pourrait découvrir ce monument.


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