mardi 17 août 2010

Lire et promener la chienne de Rozenn, été.

La tonalité du jour est donnée par une couverture grise posée sur le ciel. Pas vraiment incitation à promenade. Mais les chiens et les chiennes y voient-ils ? Elle pousse de petits cris. Ils ressemblent à l'alarme incendie qui se déclenche au gré de ses envies. Impossible de confondre cependant. Pied au sol, sol de bain, bain douche, son désir de promenade se précise. Avant tu déjeunes ma belle. Bling ding ding sa pitance chante. Avant tu bois. Glou glou glou elle se désaltère. Plaisir. Poignée poussée, porte entrouverte, vous pouvez m'imaginer au bout de la laisse à l'horizontale, je descends l'escalier style fée. La voisine, petite dame âgée très sympathique, rit. Comme tous les matins. Je m'y fais je m'y fais, dis-je et, précise-je, je ne me heurte plus à la rampe. A tout à l'heure me répond-elle.
C'est vrai. Le lierre a bonne odeur. C'est vrai l'herbe haute de même. C'est vrai, le talus est sympa à escalader et pourquoi tu ne m'y emmènerais pas ? Vous avez compris. Je la suis. Noire de pied en cap sauf la veste, pied de poule, la laisse rouge incite au regard et surtout cette chienne ostensiblement assise de sa propre initiative, pour attendre le bon vouloir de l'automobiliste. S'arrêtera-t-il ? Oui, morte de rire la conductrice. Et vacancière sûrement, car départementée 34. Quel hasard. Pense-je.
A droite l'arbre aux champignons déjà évoqués ici-même ici bas.
Ma main m'échappe. Pour ne pas la perdre, je stoppe. Dans la langue chien je m'améliore tous les jours.
J'ai un brin l'air idiote. Alors je chante "Elle s'était endormie, au pied d'un rosier b lanc, le voile par çi le voile par là le voile qui volait qui volait le voile qui volait au vent !" Merci Jean. J'ai pas l'air plus malin. J'ai juste l'air d'être occupée. Le nez en l'air j'en rajoute et découvre corbeau sur arbre, pies sur pré, pigeons ramiers dans champ et mâle dénudé oui oui sur le coteau foulant foulant à belle foulée. Déjà ? Mieux qu'hier cependant où l'homme suivi, de très bon matin, marchait d'un pas allégre, canette au nez et paquet de cigarettes en main. Je ne juge pas. Juste je remarque.
Ce tapis vert couvert de fleurs jaunes dans lesquelles Yves Bardoul sait trouver un perroquet m'interpelle. Il me rappelle l'Irlande. J'emprunte le sentier du coteau. Oui da, il y a un coteau à la Bellangerais et à y mieux réfléchir, je fréquente d'un seul coup Patrick Ewen au détour d'un chemin des Monts d'Arrée. A moi le violon qui joue, le tonneau qui branle, le musicien qui traverse la forêt, et les korrigans* qui waouah ! l'invitent "Danse avec nous mon gars !" Super, je la connais leur chanson, moi aussi je vais aller danser et puis je leur demanderai... Flûte ma ma main se ramollit et une laisse s'assouplit. J'ai compris Snoopy "Rentrons". Voilà c'est fait. Quelle page déjà ? Et maintenant, où sont mes lunettes ?.....

Belle journée ce 17 août 2010
* les korrigans, pour en savoir davantage sur les korrigans et lire pourquoi pas "Le Korrigan de la Bibliothèque" copier-coller s'il vous plaît. http://gnomeland.net/korrigan/

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