Une inquiétude au coeur car la chair de ma chair, mon enfant chérie -expression empruntée exceptionnellement à une délicieuse amie- était partie pour une heure et cinq heures plus tard n'était toujours pas rentrée. D'ordinaire, je ne m'effraie pas, elle ne vit pas avec moi, mais en ce moment ce n'est pas le cas. Que faire. Pour les gendarmes, pas avant demain. Alors aller me calmer. Me calmer ? Rien de mieux que de promener la chienne de Rozenn. Justement elle ne se lasse pas de venir me caresser la main et de me lécher avec amour. Je cède.
Sans savoir que j'avais rendez-vous avec lui. Il m'attendait. Au bout du chemin de sable. Sur la rive qui me faisait face. Dans son manteau de plumes grises, dressé sur ses longues pattes, le bec tourné vers moi. Un héron. Celui des Gayeulles ou un autre. Il s'est raidi dans un mouvement imperceptible. Nous nous regardions. A-t-il eu peur ? Snoopy en s'asseyant l'a-t-elle dérangé ? Voilà qu'il prend son vol et plane m'offrant son double à la surface des eaux. Et je n'ai pas mon appareil, ne me reste que les mots et la superbe photo de Michel Maréchal, un ami généreux.
Je vous invite à feuilleter son album photo "amateur" sur Face Book.
Voilà. Hier j'ai promené la chienne de Rozenn. Ayer, Yesterday, Vchtiera...
Au fait, vous seriez-vous inquiété, je me dois de vous rassurer, j'ai retrouvé la chair de ma chair, dès mon retour, odalisque allongée sur le canapé noir et blanc.
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