Partir nez en l'air : le ciel part en vacances. Ses valises le suivent.
Auprès d'un soleil sur tapis vert deux pies irlandaises jacassent et se prélassent. L'une goûte au trèfle rose
A la patte d'oie le ciel s'interroge : quelle direction prendre ?
Dans le même temps il réfléchit "Que Diou nos preserva a tot jamai De la fanga d'agost et de la polsa de mai"*, mais tout aussitôt il espère "Se plau al mes d'agost Oli et vin pertot"**.
Entre deux maux prendre le moindre : il choisit le chemin du milieu
Au crissement du gravier sous ses pas, le chat veille. Et la danseuse bios'velte, sur le buisson s'envolubile.
Ciel ciel, nuages en courroux, à quoi pensez-vous ?
Qu'il est loin le pays et pourtant qu'à deux pas.
Vous n'irez pas plus loin. Dit le gardien sauvage.
Que dites-vous, un ordre me donnez. Ecartez-vous s'il vous plaît. J'ai de quoi passer.
Un geste tracé dans l'azur et dans la nuit la belle blanche beauté apparaît.
"Belle Blanche, comment vous appelez-vous ?"
"Cyclamène", répond-elle. "Voici mon jeune frère". Plus de pies, plus de chat, je me retrouve dans mon lit. Un trait d'argent caresse le tapis fleuri. Je me lève et par la fenêtre observe le voyage de l'astre d'argent derrière ses valises.
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