Les femmes sont sur la terre...
Victor HUGO (1802-1885) Recueil "Les Contemplations"
Les femmes sont sur la terre
Pour tout idéaliser
L’univers est un mystère
Que commente leur baiser
C’est l’amour qui, pour ceinture
A l’onde et le firmament,
Et dont toute la nature
N’est au fond, que l’ornement
Tout ce qui brille, offre à l’âme
Son parfum ou sa couleur :
Si Dieu n’avait fait la femme,
Il n’aurait pas fait la fleur.
A quoi bon vos étincelles
Bleues saphirs sans les yeux doux ?
Les diamants sans les belles
Ne sont plus que des cailloux ;
Et dans les charmilles vertes,
Les roses dorment debout
Victor HUGO (1802-1885) Recueil "Les Contemplations"
Les femmes sont sur la terre
Pour tout idéaliser
L’univers est un mystère
Que commente leur baiser
C’est l’amour qui, pour ceinture
A l’onde et le firmament,
Et dont toute la nature
N’est au fond, que l’ornement
Tout ce qui brille, offre à l’âme
Son parfum ou sa couleur :
Si Dieu n’avait fait la femme,
Il n’aurait pas fait la fleur.
A quoi bon vos étincelles
Bleues saphirs sans les yeux doux ?
Les diamants sans les belles
Ne sont plus que des cailloux ;
Et dans les charmilles vertes,
Les roses dorment debout
Et sont des bouches ouvertes
Pour ne rien dire du tout
Tout objet qui charme ou rêve
Tient des femmes sa clarté
La perle blanche, sans Eve,
Sans toi, ma fière beauté
Ressemblant, tout enlaidie,
A mon amour qui te fuit,
N’est plus que la maladie
D’une bête dans la nuit.
Pour ne rien dire du tout
Tout objet qui charme ou rêve
Tient des femmes sa clarté
La perle blanche, sans Eve,
Sans toi, ma fière beauté
Ressemblant, tout enlaidie,
A mon amour qui te fuit,
N’est plus que la maladie
D’une bête dans la nuit.
Recueil : Les Contemplations
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire