jeudi 18 mars 2010

"Les Justes ?" Ça te dit jeudi
Tiens pourquoi pas. Elle s’apprêtait à les relire. En direct, en live, en vivant, c’est mieux. Cétoké.
Elle accepte.
« Té sûre, tu y seras, sinon… »
Sinon quoi ? Elle ne sait pas ; elle rassure.
La soirée ne la quitte pas de la journée. Il y a longtemps qu’elle n’a été au théâtre.
Un regard à la pendule aux cuillères et fourchettes d'acier. C'est le branle bas de combat. Elle a juste le temps. Plus de brushing plus de maquillage, pas de tal… si si, des talons aiguilles.
Elle adore. Qui plus est ils sont neufs.
l'escalier de béton avec les talons : pas coton
le parcours jusqu’à l’arrêt de bus : combattant
et l’info sur le papier orange : pas marrant.
Grève des bus. Désolant. L’heure tourne.
Trois bus défilent en sens inverse. Belote, trompe-couillon, bataille : ils ont le temps les chauffeurs. C’est leur jeu du jour. Passer le temps. Pourquoi pas.

Enfin l’un passe à temps. Catastrophe elle reconnaît son enfant. Clin d’œil. Motus bouche cousue. C’est ta mère ?? Oh les sourcils ! Du coup elle spleen, fait trop jeune ou trop vieille. Peu importe. Ne pas manquer l’arrêt.
Râpé. 19 h 45 sont bels et bien passés. Essayer, tenter, courir. Aïe, plus de cheville droite ! Souffrance ! Résistance. Tu as promis. Tu y seras. Fichue promesse. Satanés talons aiguilles. Quelle idée, mais quelle idée ces talons.
Terminée la soirée. Fermeture des portes annoncée. Essayer, tenter, grimper. L’imposant escalier. Satanés talons aiguilles. "Madame Madame, voulez-vous une place ?" Tête relevée. Eclat de rire. « Ah c’est toi ! » Fou rire. Pas le temps, pas le temps de rire. Allons-y. Juste le temps de se glisser derrière les deux portes. Mais pas celui d’aller sur leurs places respectives.
Va pour le strapontin les filles.
« Chutttt » disent les voisins.
Satané fou rire. C'est juste !

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