Il y avait dans les temps lointains dans le pays de Rance un Mont Croquellen. Et, pour y habiter, une fée du même nom aux connaissances si nombreuses que, de toute part, chacun venait la consulter.
Dans le même temps, une fille du pays, pourtant pas très fine, se laisse aller, de notoriété publique, à écouter des fariboles. De très très près. Et par les gars. Si près, qu'on se demande bien pourquoi elle s'étonne de voir son justaucorps devenir trop juste.
Mais le fait est là. Et en elle, elle ne trouve pas de réponse. Comme elle se sent de plus en plus embarrassée, elle va interroger la fée du Mont Corquellen. La fée Corquellen ne peut pas ne pas savoir.Dans le même temps, une fille du pays, pourtant pas très fine, se laisse aller, de notoriété publique, à écouter des fariboles. De très très près. Et par les gars. Si près, qu'on se demande bien pourquoi elle s'étonne de voir son justaucorps devenir trop juste.
Ce jour-là elle n'est pas seule à avoir l'idée de questionner la Fée. Ils sont trois. Elle.
Une mendiante et un bossu.
La mendiante se rend chez Croquellen, parce que, à près de soixante dix ans, elle ne comprend pas pourquoi on l'appelle "la vieille boune foume".
Le petit bossu, plutôt charmant, se présente pour comprendre pourquoi lui, on l'appelle "le petit bossu ?" Non mais des fois.
C'est la fille, qui n'était pas trop fine, qui entre la première dans la hutte de la fée Croquellen. Elle lui raconte son histoire et son pourquoi. La fée lui demande de s'asseoir et de l'attendre. Elle ne tarde pas à revenir. Quand elle revient la fée porte un grand miroir. Elle le pose devant la fille et lui demande de se regarder dans le miroir.
La fille se regarde, mais elle a beau se chercher, elle ne se voit pas. C'est ce qu'elle dit à la Fée Croquellen. "C'est étrange. Presque impossible. Dis-moi au moins ce que tu vois !" réplique la Fée un peu moqueuse. La jeune fille répond qu'elle voit des lièvres qui se sauvent devant des chiens" "Tu as raison, tu ne pouvais pas te voir, mais c'est dommage, car si tu avais couru devant les gens que tu as rencontrés comme les lièvres font dans le miroir, tu ne te serais pas retrouvée dans la situation qui te trouble ! "
La fille est un peu gênée. Comprend-elle ? Elle quitte la hutte et c'est au tour de la vieille femme d'entrer dans la hutte de la Fée. La fée lui demande de s'asseoir et de lui poser sa question. "Je t'écoute !" dit-elle, et ce faisant, elle tourne le miroir vers la vieille. Elle lui demande "Que vois-tu dans ce miroir ?" La pauvre vieille femme est très émue C'est à peine si elle peut parler. Elle finit par dire qu'elle voit une jeune fille de 18 ans, morte pendue.
"C'est exactement ce que tu devais voir," lui dit la fée, et sache que si tu avais fait comme cette jeune fille, on ne t'aurais jamais nommée la "Vieille boune foume" (mdr)
La pauvre vieille s'en va d'un pas trébuchant. Le petit bossu lui succède. Et que pensez-vous que lui ait répondu la Fée Croquellen quand elle a su son pourquoi du comment ?
Vous aussi vous voudriez savoir ?
"Osez !"
J'ose, dit la fée. La réponse fuse, à l'ancienne et plutôt gauloise. Le pauvre petit bossu décampe aussitôt dite.
Au pays de Rance, on ne sait toujours pas ce qu'il est devenu. On y dit à ce propos :
"Toi non plus ? Cherche-le et mets ton nez dans son ... Alors on sera sûr qu'il n'est pas perdu !!!!"
Rarrissime de ma part, mais aujourd'hui, me fait rire et fait penser à la merveilleuse déesse Baubo.
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