samedi 11 avril 2009

Maëlis, la petite fille, qui écoute l'histoire


Histoire vraie. Je m'appelle Maëlis, un jour je serai grande et je raconterai moi-même l'histoire de la Dame au chapeau noir. J'étais dans le bus, quand elle m'a dit : " Tu veux écouter une histoire.... une histoire de petite fille ?" J'ai souri j'ai dit oui. Alors elle a dit "

"C'était il y a longtemps, il était une fois une petite fille. Elle s'appelait Maëlis, elle habitait Toulouse. Elle allait en vacances à Rennes-Patton. Patton-la Bellangerais !!! Sur la place y avait un boulanger. Un fameux boulanger. L'avait pas son pareil tu sais, pour fabriquer la tendre campaillette. Alors les déjeuners rennais de ses vacances, la petite fille elle y pensait tout le temps à Toulouse où elle vivait. Surtout à la campailette. Et elle n'avait plus qu'une seule idée, repartir en vacances en Bretagne, pour y re-goûter. Un jour ça s'est fait : c'était le week end de Pâques. Mais au petit déjeuner, quand elle a dit à sa maman

"Maman donne-moi de la tendre campaillette

du boulanger de Patton-La Bellangerais"
"La maman, fillette, tu sais c'est quoi qu'elle a répondu ?" a dit la dame au chapeau noir. La petite fille a dit "Non" La dame au chapeau noir a dit "C'est normal, tu n'étais pas là, mais oui, elle a dit "Non, d'abord rapporte-moi du lait !" La petite fille pense qu'est-ce qui lui prend à ma Maman. Et elle demande "Du lait quel lait ?" Sa Maman répond "le lait de la ferme des Gayeulles !" Quand l'enfant voit ses grands yeux noirs penchés sur elle, elle part chercher le lait. Elle court elle court elle court jusqu'à la ferme des Gayeulles dis donc. La vache était là, toute seule dans son pré, pas d'ânon, pas de chèvre, ni de brebis, une vache bien toute seule.
La petite fille lui dit

"Bonjour vache, donne-moi du lait ?

Pour ma mère qui me donnera mon pain !"

"La vache, tu sais c'est quoi qu'elle a répondu fillette ?" dit la dame au Chapeau Noir. "Non" répond la petite fille qui écoute l'histoire. "Normal", a dit la dame au chapeau noir, "tu n'étais pas là. Mais Oui,


elle a dit "Non"et "d'abord rapporte-moi de l'herbe". La petite fille, celle de l'histoire, elle a dit "Quelle herbe ?" L'herbe du grand pré de Cesson ! Quand la petite fille voit les gros yeux noirs penchés sur elle, elle part, et elle court, court et elle court, direction le grand pré de Pacé.

Ouf, Il était là. La petite fille lui a dit

"Bonjour Grand Pré, donne -moi de l'herbe

pour la vache qui me donnera du lait

pour ma mère qui me donnera du pain

pour moi qui pourrais enfin déjeuner !"
Le grand pré, tu sais c'est quoi qu'il a répondu fillette ? a dit la dame au chapeau noir. "Non" a dit la petite fille qui écoute l'histoire. "Normal" a dit la dame au chapeau noir, "tu n'étais pas là. Il a dit "Non" le grand pré, "d'abord rapporte-moi la faux". Aussitôt elle répond, "La faux ? quelle faux ?" Le grand pré répond "La faux du grand forgeron de Pont Réan" La petite fille, celle de l'histoire, elle rit et pense que cette fois, elle sait où c'est. Et elle part et elle court, court, elle court direction Pont Réan. Elle arrive à la nuit. La fenêtre de la forge immense, tu te souviens, elle a plusieurs étages, elle est toute rouge : ça lui fait peur mais elle frappe à laporte. Qui s'ouvre et la plonge dans la lumière. Par-dessus sa tête une voix tombe "Que veux-tu ?" dit-elle

"Bonsoir Forgeron donne-moi ta faux !"

pour le pré qui me donnera de l'herbe

pour la vache qui me donnera du lait

pour ma mère qui me donnera du pain

pour moi qui pourrais déjeuner !
"Le forgeron, fillette, tu sais c'est quoi qu'il répond ?" dit la dame au chapeau noir. "Non" dit la petite fille qui écoute l'histoire. "Normal" dit la dame au chapeau noir "tu n'étais pas là" Il dit "non, et d'abord rapporte-moi de la graisse !" Aussitôt la petite fille répond "La graisse, quelle graisse ?" Le Forgeron répond "La graisse du petit cochon de Locuon !" Aussitôt la petite fille, celle de l'histoire, elle sourit, car Locuon, elle connaît. Elle part, elle y va, elle y court. Elle y arrive. Dans le cimetière, près de l'église il y a une grosse pierre : auprès de la pierre il y a Léonlecochon. La petite fille lui demande

"Bonjour Léonlecochon de Locuon, donne-moi ta graisse ?

pour le Forgeron qui me donnera sa faux

pour le pré qui me donnera son herbe

pour la vache qui me donnera du lait

pour ma mère qui me donnera du pain

pour moi qui pourrais déjeuner !"

"Léonlecochon de Locuon fillette, tu sais c'est quoi qu'il répond ?" dit la dame au chapeau noir. "Non" dit la petite fille qui écoute l'histoire. "Normal" répond la dame au chapeau noir, "tu n'étais pas là". Il répond "Non et d'abord ramène-moi des glands !" La petite fille, celle de l'histoire elle dit aussitôt "des glands quels glands ?" "Les glands du grand chêne de Gaillac !"

Gaillac, la petite fille de l'histoire elle connaît. Elle y va elle y court. Elle saute la Loire, elle saute la Garonne. Heuh non, elle ne saute pas la Garonne, elle descend les gorges du Tarn, on dirait qu'elle vole mais en fait, elle kayake. Enfin, elle aperçoit le chêne. Hou la la qu'il est grand mon dieu qu'il est grand. Elle hausse les épaules, pose le pied au sol, lève la tête en l'air. Il l'impressionne mais elle est courageuse. Elle se lance et demande :
"Bonjour, Grand Chêne de Gaillac, donne-moi tes glands !
pour Léonlecochon de Locuon qui me donnera sa graisse
pour le Grand Forgeron de Pont Réan qui me donnera sa faux
pour le grand pré de Pacé qui me donnera de l'herbe
pour la vache de la ferme des Gayeulles qui me donnera du lait
pour ma maman de Toulouse qui me donnera du pain
pour moi qui pourrais enfin déjeuner !"Tu sais quoi c'est quoi qu'il répond, fillette, demande la dame au chapeau noir. "Non" dit la fillette. "Oui" dit la dame, il répond "non et d'abord souffle-moi le vent d'Autan !" La petite fille répète "le vent d'autan, mais il est où ?" "Cherche" dit le Grand Chêne de Gaillac. Cette fois l'enfant chavire "tant pis pour la campaillette du boulanger de Patton-La Bellangerais, j'abandonne" quand soudain, voilà qu'elle se met à tourner sur elle-même sept fois sans l'avoir voulu, sans avoir rien demandé. A la septième, elle ouvre les yeux et c'est dans la direction où ils regardent qu'elle va.
Sur son chemin elle trouve des vignes, des pins, une grande citadelle, beaucoup de remparts ; elle traverse des collines ; elle grimpe un beau matin jusqu'en haut du Mont Canigou ; elle assiste au lever du soleil ; elle y mange des sardines tout en haut du plus haut. De là elle aperçoit une tour ronde aux tuiles rouges. Elle dévale la montagne à travers toutes les hautes fougères qui la dominent. Elle arrive enfin au pied de la tour ronde aux tuiles terre. Elle regarde, visite, puis elle se souvient qu'elle est àla recherche du vent d'Autan. Où est-il celui-là ? Quelques vieux messieurs sont assis sur des bancs. Elle interroge. Ils rigolent tous "Vaut mieux ne pas le voir, le vent d'Autan, sinon on en aura pour 9 jours ma belle petite ! et il nous rendra tous fous !"
C'est à ce moment précis justement, et va savoir pourquoi fillette, que le vent d'Autan se lève avec force.
Il souffle même sur le Grand chêne de Gaillac,
qui donne ses glands
zioups la petite fille les ramasse et
les porte à Léonlecochon de Locuon
qui donne sa graisse
zioups la petite feuille la prend et la porte au grand forgeron de Pont-Réan
qui donne sa faux
zioups la petite fille prend la faux et la porte à la vache de la ferme des Gayeulles
qui donne son lait
zioups elle prend le pot et comme Perrette portant sur sa tête le pot de lait, elle porte le lait à sa mère
qui lui donne son pain
"Mais qu'est-ce que je te raconte-là fillette. Je me trompe. A Pont-Réan, quand elle est passée, le grand forgeron Guillaume, fumait à l'extérieur de sa forge. Il se reposait. Il rêvait. A une fille belle comme le jour. Justement, à force de chercher du pain la petite fille est devenue belle plus que belle. Quand il l'entend parler, elle l'enchante. Elle musique. C'est une fée. C'est magique. Le voilà tout remué le forgeron. Il est tout ébaubi. Il lui dit en riant "Arrête-toi , jeune fille, tu es trop belle, je t'embauche"
Il était beau, il avait des yeux bleus, elle s'est arrêtée.
Tu devines la suite fillette. Un vrai conte de fée. A ses côtés, elle s'est mise à créer de drôles de clous, des miroirs, des bijoux. Ils se sont épousés. Ils ont fabriqué une jolie petite fille. Et un jour ils sont allés la montrer à sa mamie. Là-bas, au pays. Quel pays ? Celui-ci ou celui-là ? Au fait tu es d'où fillette ? De partout, dit-elle de Gaillac, Toulouse, Patton-Rennes-LaBellangerais. C'est joliment dit. Merci Maëllis pour tes belles oreilles, ton joli sourire et ton beau regard et beau week end de Pâques à Patton-La Bellangerais. A Rennes.
El conte se acabo.
Ce 11 avril 2009

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