Quand Marie complimente Lania....

Lania goûte le plaisir à fond et fait partager son bonheur balconnier. C'est son univers en effet. Pas un matin sans ce premier geste : ouvrir la porte-fenêtre et découvrir celles qui se seront ouvertes, fleurs ou feuilles, sauge rouge ou bleue-grise lavande, misère fleurie ou escholzia, impatiens ou géranium, queues de belle-mère pourquoi pas, chrysanthèmes, et trèfles, à quatre feuilles, uniquement au bord des yuccas des déserts. Marie suggère à Lania de participer au concours des balcons fleuris l'an prochain. C'est une bonne idée et d'autant plus que Lania était prête à adresser une photo cette année-ci au CIU dans le cadre de l'exposition sur les jardins. Mais elle a laissé passer la date. Cependant Lania ne le fera pas pour la raison suivante : dans le cadre du fleurissement des balcons d'appartements HLM il est interdit de déposer des jardinières à l'extérieur et Lania a des jardinières à l'extérieur. Elle sait que le mauvais exemple n'est pas porteur. Alors pas de participation au prochain concours ni aux autres. Mais elle ne résiste pas à déposer le compliment sincère de Marie. Le voici
l'année prochaine tu devrais t'inscrire au concours des balcons fleuris de la ville de Rennes. Tu gagnerais sûrement un prix.
Au début que j'étais dans la maison, je me suis inscrite et -à l'époque- c'était très fleuri, pas comme cette année .... J'ai gagné le premier prix des maisons fleuries.

C'est un vrai plaisir d'être sur ton balcon, dans un environnement foisonnant de verdure et de fleurs, à écouter ta fontaine japonaise et à discuter une tasse de thé. Une expérience zen rare sur Rennes !!!
Il revient à l'esprit de Lania un autre moment rare, ou plutôt une après midi merveilleuse : mes petites voisines (5) voulaient apprendre à planter des fleurs. Nous avons fait une 2J soit une journée jardinière : terre travaillée, empotée, graine choisie semée, tout bien rangé, mains terreuses photographiées, sourires triomphants et attente. Car il s'agit tout de même bien de cela avec les plantes, d'attendre. Et j'ajouterai, à propos des enfants, qu'il s'agit surtout de cela aussi et qu'il ne sert à rien de les précipiter trop tôt dans le monde des adultes, pas plus qu'il ne serve à quoi que ce soit de hurler dans leurs oreilles pour leur apprendre à se taire ou grandir. Que demandent les graines : des soins et un tutorat léger, pourquoi pas de bambou. Ce petit texte ne pourrait pas se terminer sans photo : je glisse une photo mais je pense dommage d'avoir égaré celles de mes petites voisines jardinières : ce fut une si belle après midi. Merci à elles et aujourd'hui merci sincère à Marie dont les enfants, à grands regards stupéfaits et rieurs, admirent bouche bée les petits tableaux délicieux qu'elle concocte à leur destination.