A trente kilomètres de Rennes il neige aujourd'hui 6 avril ! C'est un ami qui me l'a appris
ça me fait toujours rire et penser au responsable qui,
il y a longtemps, en une mi-mars,
devant le soleil, soudain réapparu, a insulté Hiver en lui disant qu'il était fini. C'était un paysan qui avait sorti avant l'heure, sous le soleil renaissant et quelques herbes vertes audacieuses qui crevaient la neige, son troupeau, agité d'être trop resté enfermé.
Résultat,
Hiver s'est fâché et il a mijoté une négociation avec son frère Avril : "tu me donnes tes deux derniers jours de mars et tes premiers d'avril et ce paysan à la con, il va voir si je suis mort !" -pardon mais c'est le fermier qui parle-
Résultat,
Hiver s'en est redonné à coeur joie, comme en ce moment. Là, dans les Pyrénées le paysan a été obligé de rentrer son troupeau et de lui donner le dernier foin. Seul le taureau s'en est tiré et encore : grâce au foin qui tapissait les sabots de bois du paysan. Ouf, le lendemain , le soleil éclairait pour de vrai. Avril avait enterré son frère Hiver.
A mon humble avis, cette année 2008, Hiver a dû se vexer davantage de tous les commentaires qui furent dits contre lui sur la Canebière ou ici-même, sur une certaine place Rallier du Baty très heureusement ensoleillée durant la deuxième semaine de mars. Vexé de chez vexé, Hiver aujourd'hui surprend, joue, refroidit, gèle, congèle, enrhume, embête, -n'était-ce pas pour cette raison que les étoiles brillaient si visiblement hier, de nuit, Catherine quand nous faisions, à la lanterne, une chasse différée, aux oeufs de Paques dans ton joli jardin ?- même ceux qui ne croient plus aux contes..
Cependant, pour ma part aujourd'hui, je sens dans mes balconnières et vois à la pointe des branches des arbres comme un frémissement, un doux développement, une saine exigence, qui annonce la mort définitive de sieur Hiver. Demain peut-être ?
"Ah je t'aurai je t'aurai, je t'aurai...." chante Avril et d'ajouter sous les dernières jonquilles :
"Frangin, cesse de m'embêter : à mon tour d'exister"
Là bas, dans les Pyrénées, on appelle les deux dernières journées de Mars les "Prestous", et les deux premiers jours d'avrils les "Vacairôls" suite à cette négociation et elle qui a donné lieu à ce petit texte :
Abril, gentil, prèsta-m'en un, présta-m'en dos ; E dos, qu'en teni faràn quatre ; Le bestià d'en pagés farém pèrnabatre.
Traduction : Avril gentil, Prête-m'en un (jour) , prête-m'en deux. Et deux que je tiens (encore) cela fera quatre ; nous ferons trembler de froid le bétail du paysan
Merci pour votre lecture
ça me fait toujours rire et penser au responsable qui,
il y a longtemps, en une mi-mars,
devant le soleil, soudain réapparu, a insulté Hiver en lui disant qu'il était fini. C'était un paysan qui avait sorti avant l'heure, sous le soleil renaissant et quelques herbes vertes audacieuses qui crevaient la neige, son troupeau, agité d'être trop resté enfermé.
Résultat,
Hiver s'est fâché et il a mijoté une négociation avec son frère Avril : "tu me donnes tes deux derniers jours de mars et tes premiers d'avril et ce paysan à la con, il va voir si je suis mort !" -pardon mais c'est le fermier qui parle-
Résultat,
Hiver s'en est redonné à coeur joie, comme en ce moment. Là, dans les Pyrénées le paysan a été obligé de rentrer son troupeau et de lui donner le dernier foin. Seul le taureau s'en est tiré et encore : grâce au foin qui tapissait les sabots de bois du paysan. Ouf, le lendemain , le soleil éclairait pour de vrai. Avril avait enterré son frère Hiver.
A mon humble avis, cette année 2008, Hiver a dû se vexer davantage de tous les commentaires qui furent dits contre lui sur la Canebière ou ici-même, sur une certaine place Rallier du Baty très heureusement ensoleillée durant la deuxième semaine de mars. Vexé de chez vexé, Hiver aujourd'hui surprend, joue, refroidit, gèle, congèle, enrhume, embête, -n'était-ce pas pour cette raison que les étoiles brillaient si visiblement hier, de nuit, Catherine quand nous faisions, à la lanterne, une chasse différée, aux oeufs de Paques dans ton joli jardin ?- même ceux qui ne croient plus aux contes..
Cependant, pour ma part aujourd'hui, je sens dans mes balconnières et vois à la pointe des branches des arbres comme un frémissement, un doux développement, une saine exigence, qui annonce la mort définitive de sieur Hiver. Demain peut-être ?
"Ah je t'aurai je t'aurai, je t'aurai...." chante Avril et d'ajouter sous les dernières jonquilles :
"Frangin, cesse de m'embêter : à mon tour d'exister"
Là bas, dans les Pyrénées, on appelle les deux dernières journées de Mars les "Prestous", et les deux premiers jours d'avrils les "Vacairôls" suite à cette négociation et elle qui a donné lieu à ce petit texte :
Abril, gentil, prèsta-m'en un, présta-m'en dos ; E dos, qu'en teni faràn quatre ; Le bestià d'en pagés farém pèrnabatre.
Traduction : Avril gentil, Prête-m'en un (jour) , prête-m'en deux. Et deux que je tiens (encore) cela fera quatre ; nous ferons trembler de froid le bétail du paysan
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