mercredi 30 avril 2008

Ane été I et II

Il était une fois

Un matin Nano LANON trouva son pré trop petit. riquiqui rétrécci. Dès que son maître disparut derrière la rivière, Nano LANON tira sur la corde, terra le pieu et hop sur une ruade il prit la poudre d'escapette.

Rien n'échappa à son regard. Ni le paysage, ni l'herbe douce, souple et si haute qu'elle lui chatouillait les flancs, ni l'eau qui parfois douce qui lui caressait les flancs, surgissait du taillis tout au bout d'une feuille posée là pour la guider jusqu'aux lèvres du buveur promeneur, ni sa liberté d'aller ainsi sans coups de bâtons ni hurlements à lui tomber sur le dos. Plus besoin de se rendre là où il n'aurait pas envie d'aller. Rien que le goût de sa nouvelle liberté. Nano LANON était au paradis.

Hi han hi han hi hi hi de plaisir Nano LANON brait comme jamais il n'a brait.

Quelqu'un l'entendit. C'était Gaston LELION. Celui-ci n'avait jamais entendu un âne braire. Il voulut connaître celui qui poussait un cri si monstrueux. Il quitta le buisson sous lequel il se protégeait de la chaleur. Il trouva le nouveau venu plutôt rigolo. Il lui demanda qui il était, d'où il venait. Il lui déclara qu'il s'appelait Gaston LELION et lui demanda comment il s'appelait.

Nano LANON fut surpris par cette apparition inattendue -il se demanda à quoi pouvait bien servir l'étrange collier jaune orangé que cet être qui lui parlait portait autour de sa tête. D'instinct il lui trouva un air si effrayant qu'il trouva intéressant de lui faire croire qu'il s'appelait SUPERLION ! "Il répondit : "je suis SUPERLION : c'est mon nom !"

Pour le coup le lion fit une drôle de tête. Puis il répondit en se resaisissant "SUPERLION veut-il dire que tu es le seigneur de tous les lions de la terre ?"

Nano LANON n'hésita pas il déclara que c'était tout exactement la vérité. "Et non seulement je le suis mais j'ajouterai que personne ne peut se comparer à moi l'ami !" Sa voix était si ferme que Gaston LELION répondit "Tu me donnes une idée. Toi Superlion, moi Lion, toi très fort, moi fort, unissons-nous, nous serons encore plus forts et nous effraierons tous les animaux ; nous pourrons les chasser les doigts dans le nez !"

Nano LANON fit une drôle de tête. Il dressa ses jolies oreilles. Gaston LELION déclara "Ne t'inquiète pas, c'est seulement une expression. "Tant mieux" répond Nanon LANON "car si je suis prêt à chasser, je ne me voyais pas le faire les doigts dans le nez !"

"Ne crains rien, c'est impossible et surtout c'est interdit : tu n'aurais pas pu chasser de cette façon là, mais laisse-moi te montrer, suis-moi, en route !"

Sur la route dès l'instant un âne et un lion s'en vont chasser. Mais ils rencontrent une rivière. Gaston Lelion déclare tout de go qu'il faut la traverser et il entre dans l'eau et se met à nager. Quand il aborde l'autre rive, il s'étonne de n'avoir pas été suivi par SUPERLION. Que fait-il ? Gaston LELION se retourne. Ce qu'il voit le surprend : SUPERLION est toujours sur l'autre rive. On dirait qu'il hésite. Il regarde à droite, à gauche, devant lui, il tâte l'eau du sabot ! Gaston LELION va se mettre à rugir quand SUPERLION entre dans la rivière. Mais, subitement il disparaît pour réapparaître et disparaître une nouvelle fois. On dirait un bouchon ou un yoyo. Gaston LELION pense "je parie qu'il avale la tasse ce niais, qu'il ne sait pas nager, tu parles comme il est fort, il ment ! Celui-là n'est pas plus SUPERLION que moi !" Il s'apprête à rugir quand soudain il entend SUPERLION tousser, il voit l'eau tourner violemment à l'endroit exact où il a disparu" et il s'inquiète vraiment pour son sort. Il s'apprête à rugir avant de replonger dans l'eau quand d'un dernier regard il aperçoit la tête de SUPERLION au-dessus de l'eau : tant que faire se peut, il semble traverser la rivière. Et c'est vrai car il s'écroule à ses pieds. Et lui il se moque. "Tu fais une drôle de tête SUPERLION, on croirait que tu as eu peur ! A la vérité je me demande si tu t'appelles vraiment SUPERLION ! M'est avis que tu ne savais pas nager et que tu viens tout juste d'apprendre SUPERLION !"

Nanon LANON sent le piège. Il répond aussitôt que bien sûr que si, il savait nager avant de traverser la rivière.

et heureusement d’ailleurs, car sinon, il n'aurait pas pu résister au fabuleux poisson qui l’avait soudain saisi dans l’eau. Et il ajoute « Ce que tu as vu ce n’est pas mon agitation, ce sont les signes du combat que j’ai mené pour me sortir du danger d'être avalé. Quiconque aurait perdu la vie ; moi pas ! »

"Si tu le dis" répond Gaston LELION, je veux bien te croire. Et maintenant, poursuivons notre route, il est temps d'aller chasser !"... [...à suivre]

Ane Eté -III-

Nanon LÂNON Gaston LELION d’accord sur la route vont chasser.

Ils arrivent bientôt devant un mur qui se dresse très haut devant eux

Aussitôt Gaston LELION prend appui sur ses pattes arrières et hop là d’un saut, il retombe de l’autre côté du mur.

A ce moment-là sa voix tombe sur le dos de Nanon LÂNON : « Ho, SUPERLION, à ton tour, saute, je te réceptionne ! »

Nanon LÂNON répond « Je viens Gaston LELION, j’arrive ! »

Il essaie une fois, deux fois, trois fois, plusieurs fois, enfin sûr de lui, il hurle : « Regarde Gaston, fais gaffe à toi ! Me voilà » Il avait trop parlé Nanon. Il était si fatigué, qu’il réussit seulement à monter sur le mur à califourchon !

Gaston LELION releva la tête : il était abasourdi.

« SUPERLION, j'e demandais que tu sautes, pas de te mettre à califourchon dessus !l Il faut que tu te dépêches maintenant, saute.... à moins que tu ne saches pas sauter » Rien qu’à l’idée Gaston LELION hurle de rire à se décoiffer la crinière.

« Bien sûr que si que je sais sauter" répond Nanon, "mais je ne sauterai pas avant de m’être pesé. Je veux savoir qui est le plus lourd : mon avant-train ou mon arrière-train ?»

Sous les yeux de Gaston LELION ahuri, Nanon LÂNON fait semblant de se peser. Il bascule une fois en avant, une fois en arrière puis enfin, mort de trouille mais sans rien en montrer, il saute au sol, au risque de se rompre les os.

Il ramasse tous ses abattis bien écartelés et se redresse sous les yeux rieurs de Gaston LELION qui lui dit « Dis donc, SUPERLION, j’ai bien l’impression que tu te moques de moi, tu ne me sembles pas être aussi fort que tu le prétendes ! »

Nanon LÂNON se décide à marquer des points. Il fait semblant de se montrer offusqué devant les propos de Gaston LELION puis il répond « Que crois-tu LELION, douterais-tu de moi ? Veux-tu que nous nous mesurions une troisième fois auprès de ce mur ? Veux-tu jouer à « Lequel des deux abattra ce mur en premier ?"

L'idée plaît tant à Gaston LELION qu'il en devient un peu écervelé. Il fonce tête la première dans le mur. Et en même temps il commente son exploit : « Regarde un peu comme je vais te l’éclater ce mur moi ! » Regarde un peu regarde un peu, Nanon LÂNON regarde : oh la la, Ban bang ramng, si le mur ne s’est pas éclaté sous le choc, Gaston LELION est sur le cul, sa tête résonne dans tous les sens et sa crinière est toute ensanglantée !

"Pe pe pe pepepepepe" dit Nanon LÂNON "c’est vraiment peu ce que tu as fait. A mon tour de te montrer, regarde un peu"

Gaston LELION regarde. Pour ce qui est de voir, il voit l’âne tourner son arrière train vers le mur et lui donner une telle ruade que les pierres se descellent et emportent la construction toute entière à terre avec fracas ! Il en reste muet.

"Et ce n’est pas tout Gaston LELION. Vois-tu tous ces chardons qui sont apparus dans le pré derrière le mur, on dirait qu'ils nous narguent. Moi je peux les manger, mais toi tu en es incapable, un seul suffirait à te défoncer la mâchoire. On essaie ?" Gaston LELION est dégoûté. Cette fois il refuse. Il se contente de regarder Nanon LÂNON, se régaler de chardons à se remplir la panse jusqu'à plus place et sans aucune blessure !

mardi 29 avril 2008

Ane été -IVI-

Quand il lui demande « Alors, tu penses quoi maintenant de SUPERLION, Gaston LELION ? » Gaston LELION répond…

« Je pense... qu’il est réellement fort et puissant, bien plus fort et bien plus puissant que moi-même. Je pense qu’il pourrait bien devenir le roi de tous les animaux du monde !"

L'âne fait une drôle de tête.

Il dit « Moi, roi de tous les animaux du monde ! Tu plaisantes Lion, tu te moques ! »

"Mais pas du tout Nanon LÂNON, je pense exactement ce que je dis !"
Le lendemain Gaston LELION réunissait la grande assemblée pléniaire de tous les lions de la terre et fit voter chacun. Objet : Nanon LÂNON pouvait-il devenir Roi de tous les animaux ?

Chacun déposa sa réponse dans une urne en écaille de tortue. A la fin du jour on dépouilla les bulletins et à leur lecture, à leur comptabilité, on apprit que SUPERLION était devenu roi de tous les animaux du monde.

Il fut heureux comme un vrai roi et tranquille à ne déranger personne. De quoi avait-il besoin ? De bonne herbe et de chardons ; il en eut tant et tant que tous les jours il s’en régala à se faire éclater la panse.

Mais les bonnes choses ont leur fin. LÂNON mourut. Les lions eurent tant de chagrin qu'ils lui firent de belles funérailles ; ils le pleurèrent de longues années. Encore aujourd'hui quand ils poussent leurs sinistres rugissements on sait que les lions pleurent SUPERLION : toutes les bêtes du royaume du monde disparaissent dès qu’elles les entendent.

Rouawouh ! vive SUPERLION encore appelé Nanon LÂNON.

dimanche 27 avril 2008

Les Fées à Jean Chaubet en février : même séance

FIN

Vous me voyez ? il faut que vous commenciez la lecture par le fond. Et maintenant , deux photos de plus et c'est la fin : les 10Rheureuxdoa de Lania, c'est sympa, et quand ils terminent en fleur, c'est le bouquet final. Et depuis, des rires et des joies, c'est tout le temps la fête.

Finalement je préfère écouter l'histoire dans les bras de ma mère

Tout compte fait c'est peut-être mieux de ce côté-ci ? L'envoyé de la Reine devient lui-même flèche de boussole. Finalement je préfère écouter l'histoire !

"J'y vais j'y vais, j'aurais peut-être dû amener une boussole" pense l'envoyé de la Reine qui s'obstine.

"Ah c'est au bout du chemin des noisettes la maisonnette ? Facile à trouver" dit l'envoyé de la reine, et il y va.

Peau d'Ane s'apprête à chanter en cuisinant

samedi 26 avril 2008

Pour rencontrer Odile qui rencontra ....

C'est sur : http://terrasseentchat.blogspot.com/ Ex : Lenteur : mot féminin -of course- : manque de rapidité, de promptitude. La lenteur est un sujet de réflexion, actuel. Qualité - défaut - nécessité - pertinence - partage. Pas plus tard que ce jour, revenant d'un intéressant hommage rendu à Germaine Tillon -disparue alors qu'une exposition se déroule en son nom- Odile attendait l'autobus. Le soleil face à elle diminuait ses capacités visuelles. Cependant elle finit par remarquer dans le grand carrefour, sur le passage piéton un homme -ou plutôt la silhouette d'un homme de grande taille et de belle prestance. Il allait avec lenteur. Grande lenteur. Il relevait et penchait la tête plus souvent que nécessaire. Etait-il fatigué ? Avait-il besoin d'aide. Elle s'inquiéte. Arriverait-il avant que le feu ne passe au vert ouvrant le passage aux automobiles ? L'homme enfin atteint le trottoir. Il lui paraît fragile. Faiblesse physique ? Le questionner ? L'interroger ? L'aider ? Odile hésite. Que pourrait-il penser de son intervention. Sa propre mère n'apprécierait pas du tout. Il lui semble l'entendre : "non mais voyons, je ne suis pas vieille encore !" Mais pourquoi pas ?
Autour d'elle plutôt des jeunes gens, indifférents au pas de l'homme. C'est peut-être cela qui la décide. La voilà qui traverse. Ne pas l'agacer, l'agresser, le vexer. Elle l'aborde avec diplomatie et sourire. Il est intelligent et sage. Il avoue sa faiblesse. Il lui tend son bras. Les voilà qui échangent quelques propos. Il lui offre un bonbon, "pour vous remercier" dit-il et mieux, une histoire à propos de Tréhorenteuc et du Guillotin et de "la vache aux quat'e viaux" En gallo, qu'il lui traduit. Soudain il lui signifie qu'elle peut le laisser. Il semble sincère. Elle le trouve un peu moins fatigué. Elle accepte inquiète tout de même pour cet homme fragile qui pourrait être son père. Fait-elle bien de le laisser ? Il ne va pas tout près. Elle lui accorde crédit. Lancée, elle rentre chez elle à pied. Elle pense qu'elle a croisé un témoin d'un passé qui espère ses passeurs. Il faudra qu'elle pense à s'offrir un p'tit magnétophone pour l'avoir sans cesse dans sa poche. Elle repense à Maya. Promis, se dit-elle, tu vas lui extirper sa berceuse bretonne à celle-ci, qu'elle le veuille ou pas. Non mais alors, une vraie berçeuse du Finistère, c'est à ne pas taire. C'est à récolter. Pain sur la planche.

Saisir l'opportunité

Entre un médecin qui me dit que je devrais aller en Afrique... où je me plairais parce que je réagis au présent, et cette spectatrice qui vient me dire "vous ressemblez à un de ces conteurs nord-africains qui parlent sur une place" -je n'invente rien- je conforte de nouveau une parole, non pas libre, mais suffisamment travaillée pour être improvisée, dans le souffle et la succession des images. Je peux trébucher : je le revendique, l'écho du fait me permet de rebondir.
J'ai donc saisi, en effet, l'opportunité d'un séjour à Toulouse pour contacter le Cercle Laïque Jean Chaubet et sans tambour ni trompette, après suggestion-acceptation-proposition du thème et de l'affiche qu'il préparerait le lendemain samedi, le responsable animation décidait avec Claire, la délicieuse bibliothécaire, d'un horaire dans l'après midi du mercredi suivant : une trentaine de personnes ! Un plaisir partagé et un super souvenir. Ambiance féerique.
Photographes : mes frangines et ça m'a fait plaisir. Qu'elles en soient remerciées.
Je me suis habillée en bleu. Belle inspiration, car du tapis au rideau on pourrait penser que tout était calculé : niet !

L'effet Fée(s) (2ème) au Cercle Jean Chaubet à Toulouse en février



Quand laFée bleue se redressa elle remercia tout son petit monde par une pluie d'étoiles : quel merveilleux moment. Elle esquissa un sourire et effaça d'un doigt le pays des fontaines et des 10Rheureuxdoa
Au premier plan, trace évidente du doux abandon dans lequel les images du conte entraînent les enfants -grands et petits- Merci à elles et à lui. Ps : le féetaud emporta sa devinette sans donner la réponse : si vous l'avez trouvée confiez-la moi !

On n'en revenait pas d'avoir vu tout cela. On soutenait son menton, d'un doigt, des deux poings, les deux mains croisées sur le genou , l'une d'elle accrochée à la cheville ou encore la tête penchée. Il fallut se séparer : dur dur. Seule trace de la présence des fées leur couronne feuilles de lierre entrelacées de violettes parfumées ! Bonheur la main se fit pré et tout le monde courut y danser. Certains y virent le petit momillon blanc et le dessinèrent dans leurs menottes


Le roi fit tirer un magnifique feu d'artifice dans les jardins royaux, chacun levait les yeux aux ciels devant un spectacle aussi somptueux.


Ce qui devait arriver arriva : le Prince craqua. Sous les yeux émus de toute sa cour il enfila la bague au doigt de la jolie personne et qui était apparue après un millier d'autres



Le Prince retenait ses souliers : il n'avait qu'un désir : enfiler lui-même la bague au doigt de Peau d'Âne. On peut remarquer au centre, le roi son père, terriblement rajeuni à l'eau de la fontaine des Fées du Pays des 10Rheureuxdoa : il lit, avec le sérieux qu'il sied aux rois d'avoir, l'édit proclamant que son fils épousera l'unique personne capable d'enfiler la merveilleuse bague trouvée dans le fabuleux gâteau


"La main de ma main n'est pas une main" dit la fée au bord de la fontaine ! "Devinez ce qu'elle est ????" Les fées se sont lancées ; chacune sa proposition, même le Féetaud. Non lui, il demandait obstinément "Qui était la fée la plus méchante ?" Un leitmotiv.

De fée en fée, d'histoire en histoire, de proposition de chanson en recette à Peau d'Âne les enfants se sont installés. Avec l'autorisation de leur parents, je dépose leurs photos aujourd'hui. Argentiques, il fallait prendre le temps de les développer.

Commentaires


La fée chanta la recette, façon grande soeur Catherine Deneuve : tout le monde connaissait l'air et les paroles : aucun gâchis. Chacun(e) se lécha les doigts tant la pâte fut fine, jusqu'à la bague. La petite fille s'est avancée vers elle comme hypnotisée. Elle s'est figée tout près et n'a pas bougé jusqu'à la fin de la chanson : cela fait la troisième fois que cela lui arrive. Elle reste toujours émue. Que se passe-t-il dans la petite tête et surtout, qu'en restera-t-il ? Dessins, mots, phrases, goût pour découvrir le livre... Comment savoir ? Faut-il savoir ? Bonsoir.

Le prince n'a pas résisté : il a dénoué ses pieds qu'il retenait sans trop pouvoir (voir photo précédente) et il est allé mettre lui-même la bague au doigt de la princesse (imprévu bien sûr)

vendredi 25 avril 2008

Récapitolons : la place du Capitole comme je n'avais...

Mince, j'avais oublié l'auteur de la photo : http://www.galileo-web.com/


jamais eu l'idée de la découvrir. Que ferions nous sans les artistes !


Et comment donc, un ciel de cette sorte, existerait dans la capitale "rause" !


En effet, j'avais oublié cette atmosphère humide que Toulouse sait prendre parfois.


Allons-y d'un souvenir qui "me monte" : une petite rue plutôt pas longue, reliant une avenue à un kiosque début XXe et qui parfois devenait mer lors de certains orages fantastiques -on ne peut pas utiliser un autre mot : nuages verts jaunes violets plombés, éclairs éblouissants et roulements de tonnerre assourdissants- Alors on attendait l'eau : elle rentrerait et traverserait la maison tout le long du couloir, malgré les planches de bois. Déplaisant il est vrai. Je me réfugiais à l'étage pour me régaler, fenêtre ouverte, à voir de gros rats se prendre pour des baleines en arborant leurs moustaches en nageoires et en avançant queues en godille toute ! Mince vous êtes mouillés (e) ? C'est votre faute aussi : quelle idée de vous arrêter sur un site de conteuse.


Autre petite histoire toulousaine. au détour d'expression albigeoise. Je n'ai jamais eu conscience de posséder cet accent. Cependant, je l'entends fort bien chez les autres.
Par exemple, la voisine de mes parents me faisait rire -à moi aussi- quand elle disait "à taple !" pour nous inviter à manger, quand nous étions trop occupées à jouer sa nièce et nous.
Et, autre exemple, celui de la mère d'un ami : elle ne me faisait pas rire, elle me pliait de rire d'étonnement.
Un jour, nous étions toutes les deux dans la cuisine d'hiver -celle de l'étage- Elle se tourne vers moi et me demande "Tu vaaaaaaaas monter l'eau !" Obéissante, ni une ni deux, je passe dans le couloir et m'apprête à descendre au sous-sol. Juste avant la première marche elle m'interpelle "Mais où tu vaaaaas ?" Je lui réponds que je vais chercher de l'eau au garage : je sais où elle est. Elle éclate de rire et m'apprend que "monter l'eau" veut dire en albigeois peut-être même de Carmaux, "mettre de l'eau dans la casserole pour la faire chauffer afin de faire cuire des pâtes" -où tout autre chose d'ailleurs : la Joëlle, pliée de rire. Finalement, c'est vrai que c'est rigolo l'accent.... des autres !

Un peu de musique


Au piano,
Isabelle Lecerf-Dutilloy sur des compositions classiques et contemporaines ;
à la voix,
Lania pour donner vie à Paul, Tom, Anna et à un drôle de Petit Chaperon Rouge....
Pour faire 1, 2, 3, p'tits tours
l'écouter et l'offrir

mardi 22 avril 2008

L'était où l'oeuf de la Balade en bulle à St Jacques de la Lande

Le voici l'oeuf ! L'était bien là ! A Balade en Bulle

Week-end dans le Gers avec OCCI-TAGNE


Cette association de "jumelage" inter-régional entre la Bretagne et le Sud-Ouest de la France propose un week-end dans le Gers du 12 au 16 juin.


Demi-pension et visites : 150/180 € .

Co-voiturage.

Inscriptions avant le 15 mai.

Occi-Tagne 06.85.28.55.78

Chanson du cirque Sétoubo

Le cirque Sétoubo parade
Le cirque Sétoubo s'en va
Emilie, la Magicienne
a présenté son numéro
Saluez, bien comme il faut,
cette artiste du chapiteau
Le cirque Sétoubo parade
Le cirque Sétoubo s'en va
Petit Steeve le grand funambule
A présenté son numéro
Saluez, bien comme il faut,
Cet artiste du chapiteau
Le cirque Sétoubo parade
Le cirque Sétoubo s'en va
Grand Steeve Hommleplufor
A présenté, son numéro,
Saluez, bien comme il faut,
Cet artiste du chapiteau
Le cirque Sétoubo parade
Le cirque Sétoubo s'en va
Guillaume, Monsieur Loyal
a présenté, son numéro.
Saluez, bien comme il faut,
Ce grand artiste du chapiteau
Le cirque Sétoubo parade
Le cirque Sétoubo s'en va
Gwénaël, le beau dompteur
A très bien su nous fair' peur !
Saluez, bien comme il faut,
Cet artiste du chapiteau
Le cirque Sétoubo parade
Le cirque Sétoubo s'en va
Ti Janick, le jongleur
A su, émouvoir nos coeurs.
Saluez, bien comme il faut,
Cet artiste du chapiteau
Le cirque Sétoubo parade
Le cirque Sétoubo s'en va
Les enfants ont rassuré
Cedric, le P'tit Clown inquiet.
Saluez, bien comme il faut,
Cet artiste du chapiteau !!!
Le cirque Sétoubo parade
Le cirque Sétoubo s'en va

Ce matin dans le métro

Je m'installe côté conducteur, s'il y en avait un : la rame de métro déjeune : elle avale les rails peu à peu sous mes yeux.
Tout près, une jolie petite fille fait face à son papa. Entre eux, une tranquille connivence.
Elle se tourne et découvre le petit clown rouge et noir qui la regarde à travers mon sac arc-en-ciel transparent. Je remarque le regard rieur que l'enfant pose sur le sac transparent. Je sors le petit clown rouge et noir et le lui tend. Il est plutôt sympathique : elle l'adopte, lui parle, me le rend. Je lui demande son prénom : Aurore ! C'est beau comme une aube nouvelle, comme l'instant fragile qui précède le choix du photographe de faire clic-clac. Aurore descend. Au revoir Aurore.
Je rentre le petit clown dans le sac. Je remarque qu'il n'a plus son beau nez rouge. Je lève les yeux : dans la rame je ne vois que des petits clowns rigolos ! Etrange.
Une photo du petit clown Rigolo suivra bientôt. A l'attention d'Aurore et de son Papa. Pour l'instant, parce qu'elle l'a murmuré, j'écris -mais ce n'est pas de moi-

J'ai un grand nez rouge
Deux traits sous les yeux
Un chapeau qui bouge
Un air malicieux.
Deux lonnnnnnnnnnnnngues savates
Un grand pantalon
Et quand il me gratte
Je saute au plafond !

jeudi 17 avril 2008

Le poète Aimé s'en retourne, retrouvons ses images et davantage



Pour Wifredo.


A petits pas de pluie de chenilles
A petits pas de gorgée de lait
A petits pas de roulement à billes
A petits pas de secousse sismique
Les ignames dans le sol marchent à grands pas de trouées d'étoiles
De trouées de nuit
De trouées de SainteMère de Dieu
A grands pas de trouée de paroles dans un gosier de bègue
Orgasme des pollutions saintes
alleluiah



et cet autre poème, grâce au sublime Daniel Maximin




J'habite une blessure sacrée


j'habite des ancêtres imaginaires


j'habite un vouloir obscur


j'habite un long silence


j'habite une soif irrémédiable...

http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/antilles/
Aimé Césaire


dimanche 13 avril 2008

Quelques photos de Shâhârâzâde...










































































Une très jolie ambiance, dattes d'Egypte, thé à la menthe, pistaches et loukoums compris
pour des paroles gourmandes, des chevaux qui s'envolent, deux frères, des têtes qui tombent, un pêcheur, une jarre, un rêveur, un repas invisible, mensonge ou vérité, un boeuf fantastique, un djinn qui drague et des "à pendre" à "dépendre" coupables qui ne le sont plus.
Ne vous y fiez pas :
les Contes des Mille et une Nuits sont les Contes des Mille et une nuits : foisonnants.
Autres dates : avec Azedine et Lania, autres textes possibles.

Tâches noires, blanches : regard.








Deux pignons
quatre pies
Avril
L'une s'envole
Font trois
Le soleil ce matin s'éclate
Il dit que Juin n'est pas loin !
Rassuré
Jean sourit :
Mars ne reviendra pas.
Deux pignons
Six pies
L'une s'envole
S'en vient Mai parfumé
Enivré, Jean...
Rêve à l'Eté.
Lien où voir oiseaux et autres animaux : www.oiseaux.net communément nommé Oiseaux.net

samedi 12 avril 2008

DirectIVRESSE - Week-en du 12 et 13 avril


Que soit Bon tendre et léger ce week end
Peut-être en réponse à l'impression noire, glauque, hurlante et vomissante et glapissante et faussement joyeuse que j'ai reçue hier, quittant l'univers des 1000 et une nuit, et entrant dans une certaine rue Saint Michel : je n'aurais pas aimé y rencontrer ma fille. Est-ce vraiment du divertissement ? Je regrette que mon fils soit barman. Il le sait.

vendredi 11 avril 2008

Mille et une Nuits : c'est aujourd'hui 11/04 et demain 12/04

La fabuleuse histoire des Contes des Mille et une Nuits
vous attendent aujourd'hui
12 avril 2008
aux Dunes d'Ali
13 impasse Saint Michel
et vous remercient pour votre présence
hier dans le même lieu


A tout de suite
Pour contact : 06.24.16.09.29 ou 02.99.38.67.57 ou lcomlania@gmail.com

dimanche 6 avril 2008

Skoop !!! Dernière histoire d'Hiver

A trente kilomètres de Rennes il neige aujourd'hui 6 avril ! C'est un ami qui me l'a appris
ça me fait toujours rire et penser au responsable qui,
il y a longtemps, en une mi-mars,
devant le soleil, soudain réapparu, a insulté Hiver en lui disant qu'il était fini. C'était un paysan qui avait sorti avant l'heure, sous le soleil renaissant et quelques herbes vertes audacieuses qui crevaient la neige, son troupeau, agité d'être trop resté enfermé.

Résultat,
Hiver s'est fâché et il a mijoté une négociation avec son frère Avril : "tu me donnes tes deux derniers jours de mars et tes premiers d'avril et ce paysan à la con, il va voir si je suis mort !" -pardon mais c'est le fermier qui parle-

Résultat,
Hiver s'en est redonné à coeur joie, comme en ce moment. Là, dans les Pyrénées le paysan a été obligé de rentrer son troupeau et de lui donner le dernier foin. Seul le taureau s'en est tiré et encore : grâce au foin qui tapissait les sabots de bois du paysan. Ouf, le lendemain , le soleil éclairait pour de vrai. Avril avait enterré son frère Hiver.

A mon humble avis, cette année 2008, Hiver a dû se vexer davantage de tous les commentaires qui furent dits contre lui sur la Canebière ou ici-même, sur une certaine place Rallier du Baty très heureusement ensoleillée durant la deuxième semaine de mars. Vexé de chez vexé, Hiver aujourd'hui surprend, joue, refroidit, gèle, congèle, enrhume, embête, -n'était-ce pas pour cette raison que les étoiles brillaient si visiblement hier, de nuit, Catherine quand nous faisions, à la lanterne, une chasse différée, aux oeufs de Paques dans ton joli jardin ?- même ceux qui ne croient plus aux contes..
Cependant, pour ma part aujourd'hui, je sens dans mes balconnières et vois à la pointe des branches des arbres comme un frémissement, un doux développement, une saine exigence, qui annonce la mort définitive de sieur Hiver. Demain peut-être ?

"Ah je t'aurai je t'aurai, je t'aurai...." chante Avril et d'ajouter sous les dernières jonquilles :
"Frangin, cesse de m'embêter : à mon tour d'exister"

Là bas, dans les Pyrénées, on appelle les deux dernières journées de Mars les "Prestous", et les deux premiers jours d'avrils les "Vacairôls" suite à cette négociation et elle qui a donné lieu à ce petit texte :
Abril, gentil, prèsta-m'en un, présta-m'en dos ; E dos, qu'en teni faràn quatre ; Le bestià d'en pagés farém pèrnabatre.
Traduction : Avril gentil, Prête-m'en un (jour) , prête-m'en deux. Et deux que je tiens (encore) cela fera quatre ; nous ferons trembler de froid le bétail du paysan
Merci pour votre lecture

Prochaine séance Balade en Bulle http://bourricot.com/Concours Photos/index.html


Samedi 14 juin
Horaire à confirmer
Lieu différent : Balade en Bulle se déplacera sur le site de la Fête organisée toute la journée, par
l'Association Nature Environnement à St Jacques de la Lande Aéroport.
Thème des contes et histoires : "l'ANE, cet animal mal mené"
A-ne pas manquer !
Pour votre curiosité, http://bourricot.com/ConcoursPhotos/index.html site sur lequel vous pouvez retrouver cette photo.
(lien site sur les ânes :

Balade en bulle à St Jacques de la Lande fut



Et c'est ainsi, en feznosant sur un troisième air de musique made in Lania, que s'est teminée, tous gens heureux, la "Balade en bulle" d'avril 08

























vraiment une balade pour de vraie et je crois un vrai plaisir pour toutes les oreilles y compris les miennes. Il existera donc désormais, clé en main cet enchaînement nommé "Mais où est-il l'Oeuf ?"







Sur le thème du carnaval, (masques à l'appui), armée de mon claquoir, on a démarré en chanson et réponds ; on a cherché l'oeuf ici et là, dessous dessus puis on est parti côté ordi. C'est le livre des Deux maisons qu'on a remarqué. Que faisait-il là : il attendait d'être dit. Je l'ai dit de mes doigts, puis je l'ai lu. Et comme ce n'était pas une maison de terre que nous cherchions nous nous sommes tous relevés pour aller du côté du poulailler.







Pas d'oeuf, mais un nouveau livre "Poussin Poucinet" et surtout une vieille poule qui aimait dire, de ses doigts. Nous l'avons écoutée croiser Piou piou Poussinet ventre à terre, Paulette Lapoule juste derrière, Kane Ladousse qu'à la frousse, Dindonou Legrandoux tout doux, et Gaétan Lepaon qui n'est pas content quand Renard Lerusé fait tomber tout le monde dans son terrier. Dévoration. brrrr (Kane Ladousse avait del'intuition) Pauvre roi qui ignore que le ciel sur sa tête il tombera ! rahhhhhh, ça fait peur tout ça.







Heureusement, "Cot cot codett, une poule a pon pon, une poule a pondu...." on chante de nouveau et on laisse salade, tortue et pomme joufflue -quelle drôle de ponte tout de même- car "Cot cot codett, une poule pond pond une poule repond" nous l'entendons et repartons à la recherche de l'oeuf : serait-il dans la bulle ? Nouveau déplacement.







C'est la découverte, il part de main en main et qui s'y cachent dedans dit joyeusement l'enfant : "Oeuf et Poussin" la dernière histoire à mourir de rire et replacer la Terre dans son axe pour tourner à l'aise sur elle-même comme elle sait faire. Offert, le panier poissonnade au chocolat d'avril avant de se quitter : partage-plaisir. A la sortie de la Médiathèque on m'a confirmé que les oreilles avaient beaucoup aimé. Ô taux satisfaction : leurs sourires.

vendredi 4 avril 2008

Médiathèque St Jacques de la Lande : la Balade en bulle c'est.......


demain samedi 5 avril 2008 à 16 h 30.

Pour vous y rendre Papa Maman peuvent vous emporter sur tapis volant, -poétiquement conseillé-, dans poussette -à garer dans le site- sportivement et écologiquement : à pied. Sinon, restent au choix : les deux lignes d'autobus : N° 1 et N° 57, très très STAR, mobylette ou automobile et pourquoi pas, le train (TER )

Pour y faire quoi : Ecouter mais aussi y déambuller "de verdad" (pour de vrai) à la recherche de l'Oeuf caché.
Ou lé lé l'Oeuf caché ?
Coua killa dans l'Oeuf caché ?

Quand vous l'aurez trouvé, tout se saura. Il n'y aura plus qu'à l'ébruiter. Et si vous le faites, c'est que vous serez rentrés chez vous les Pitchous en train, automobile, mobylette du grand frère, autobus, à pied ou en tapis volant, poétiquement, cela va de "soie".


Alors, à demain.
seulement, ça se saura. et vous pourrez en revenir à pied si sur place, en voiture si au parking des bambous, très STAR sur la ligne du n° 1 ou celle du 57 : facile de se rendre à la Médiathèque de St Jacques de la Lande. Autre repère, la proximité du Pion cham du Rond-Point avec la Poste tout à côté.