Le temps idéal pour se promener dans #lemuséedelabintinais.
A peine besoin d'une petite laine. Réunion, mise au point, filage sur le gazon, fouace au poivron, cidre et petits gâteaux, merci madame la présidente, vous "êtes" une vraie Maman pour vos "voix".
Puis, fut le moment de se mettre en costume, d'enfiler les beaux chemisiers, les belles coiffes, de tenir le beau buste lacé, en un beau drap gris, souligné de galon noir, et par conséquent un plaisir de découvrir Odile et Stéphanie vêtues ainsi, jusqu'au sabot pour cette dernière.
Puis ce fut l'heure. Annie dans l'écurie, Stéphanie dans la première cuisine, Vincent dans la bergerie et Lania dans la deuxième cuisine ; chacun sa place. J'ai vu passer le premier groupe, de la cour intérieure où je me trouvais. Belle surprise, il était important.
J'ai vu et entendu Vincent conter la rumeur, celle qui donna envie à un breton de la Bintinais d'envisager d'épouser la fille du roi d'Angleterre. J'ai entendu le mouton qui avait, semble-t-il, une idée personnelle sur la question de la rumeur. Bien sûr le public a ri. Et il a beaucoup applaudi.
J'ai vu son grand groupe serré très serré, pénétrer dans "ma" cuisine, à penser qu'il aurait fallu le scinder en deux. Entre meuble rennais ou d'ille et vilaine, entre armoire à la pie royale et lit à quenouilles (merci sincère au charpentier-menuisier qui visitait le musée et m'a offert cette double connaissance. "Je suis collectionneur de meubles Breton" m'a-t-il dit et d'ajouter "Récemment je suis allé chercher une maie bretonne à Montpellier". Bonjour la passion.
Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à mes tortues. J'étais collectionneuse, je l'avoue, j'ai collectionné les tortues et les histoires de tortues et toute information sur les tortues. Une centaine aujourd'hui. Je sais où elles sont. Je pense aux meubles du collectionneur et je me dis qu'il doit vivre dans un château.
Dans la cuisine, tout le groupe a pris place. J'ai pu entrer dans mon histoire et les oreilles retrouver une suite des péripéties de Pierre. Qui devient Peter, sous mes lèvres. Peter, chasseur de grouse. Dont une chasse à la grouse qui lui file une vraie frayeur. Cette histoire est librement inspirée et dite à partir de l'album de nouvelles intitulé #Le coche fantôme. Si vous ne possédez pas le livre, sachez qu'on trouve cette nouvelle sur le net. Au seul et même titre.
Cependant, je n'ai pas pu m'empêcher, parce qu'il y avait une poignée d'enfants, à les rendre adultes d'un mot et à rendre enfants tout adulte groupé autour d'eux. Comme le héros commun aux quatre voix était un nommé Pierre, j'ai essayé "la maison que Pierre a bâtie", une randonnée à propos de laquelle j'ai un rêve : qu'un photographe ou une photographe m'accompagne, et qu'il photographie chaque geste fait au cours de la randonnée (ainsi s'appelle ce type de texte). Ce soir, ça marchait si bien que le photographe aurait été ravi : toutes les oreilles collées serrées se sont prêtées au jeu. J'ai regretté que mes lunettes ne soient pas capables de faire office photographique.
Raconter quatre fois de suite une histoire avec à peine 5mn plus ou moins entre chaque groupe est un challenge. Je m'y suis prêtée.
Un conteur sans oreille attentive est peu de chose. Les applaudissements furent nourris pour tous et toutes. Merci à vous, Zoreilles qui avez choisi de partager la Nuit des Musées, en notre présence, dans celui de La Bintinais.
Fin du premier groupe. N'en restèrent plus que trois.
Merci aussi aux deux voix qui ont fait le lien entre les conteurs. Anne-Marie et Odile. Belle idée.
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