tout en lisant, sur ma terrasse. La fontaine glougloute, le soleil caresse mes plumes droites, je parcours quelques pages d'un ouvrage intitulé "Les pages courbes" L'auteur Yves Bonnefoy. Et je lis, entre autres palabres celle-ci "Dieu désirait entendre, en ce premier rêve ce qu'écoute le musicien penché sur ses cordes vibrantes"
A peine quelques lignes plus loin, j'apprends que Rostropovitch a disparu, aujourd'hui, en Russie. Par conséquent les témoignages affluent et je kidnappe celui-ci hommage d'une amoureuse de ce violoniste qui dit-elle se rendait côté France dans un hôtel des Rousses pour déjeuner. A après avoir payé, il prenait son violon, pas forcément celui de ses concerts et s'enfermait une trentaine de minutes dans les cuisines avec le chef, les marmitons et le personnel pour leur offrir un concert qui devint, force des habitudes gracieuses, leur concert. Remerciement à la raconteuse de cette anecdote. Belle journée à tous. Loizo
vendredi 27 avril 2007
jeudi 26 avril 2007
Vive le bon beurre salé breton
Il était une fois un beau matin
Paul et Martin voulaient déjeuner tout simplement. En trois enjambées d'escalier ils pénétraient dans la cuisine et disaient "A nous le plus merveilleux des petits déjeuners !"
A nous, à nous.... rien n'allait être moins sûr. Lisez-moi donc.
Quand Paul ou Martin -lequel des deux, à vous de décider- voulut prendre du lait Frigo se bloqua et cria-trépigna qu'il ne voulait plus être tripoté, qu'il resterait porte fermée !
Paul et Martin se sont regardés étonnés. Ils ont répondu :
Tant pis pour toi Frigo tu veux rester fermé, reste fermé.
Nous nous passerons de lait....
De lait, mais pas d' eau""
Et ils se tournèrent vers Robinet.
Robinet s'est mis à crier-goutter, à la première main sur lui posée, qu'il ne tournerait plus jamais.
Paul et Martin se sont regardés étonnés. Ils ont répondu :
"Tant pis pour toi Robinet tu veux rester fermé, reste fermé.
Nous nous passerons d'eau.
Mais pas de tartine". Et ils se sont tournés vers Boîtapain..
Boîtapain s'est mise à crier-sauter, à la première main posée, qu'elle ne s'ouvrirait plus jamais
Paul et Martin se sont regardés étonnés. Ils ont répondu :
"Tant pis pour toi Boîtapain tu veux rester fermée, reste fermée. On se passera de tartines"
De tartines d'accord, mais pas de miel. Et ils se sont tournés vers Podemiel.
Podemiel s'est mis à bloquer-crier, à la première main posée, qu'il ne se dévisserait plus jamais.
Paul et Martin se sont regardés, étonnés. Ils ont répondu :
"Tant pis pour toi Podemiel, tu veux rester fermé, reste fermé. On se passera de miel.
De miel d'accord, mais pas de chocolat. Et ils se sont tournés vers Chokolatière
Chokolatière Ronde, bien ventrue, Chokolatière fumait de plaisir. Tous les espoirs étaient permis. Une main s'avança. Laquelle ? A vous de décider. Ce qui est sûr c'est que Chokolatière s'est mise à crier-arcboutée, très pimbêche-collée-guindée à la première main posée, qu'elle ne se soulèverait plus jamais.
Paul et Martin se sont regardés étonnés. Ils ont répondu :
"Tant pis pour toi Chokolatière. Tu veux rester arc'boutée, reste arc'boutée. On se passera de chocolat,...
De chocolat d'accord, mais pas de beurre salé" Et ils se sont tournés vers Beurrier.
Beurrier s'est mis à scotcher-crier, à la première main posée, qu'il ne se décollerait plus jamais.
Paul et Martin se sont regardés étonnés. Ils ont répondu :
"Tant pis pour toi Beurrier. Tu veux rester fermé, reste fermé. On se passera de beurre salé ce matin....
De beurre salé d'acc !.... Paul et Martin arrêtent pile net leur discours et s'interroge l'un l'autre :
"Holà Martin, qu'es-tu en train de raconter ?
"Holà Paul, qu'es-tu en train de décréter, répète un peu ?
"Répétons ensemble tu veux dire, déclare l'un.
Et tous deux de dire en choeur, sans hésiter :
"Mais qu'est-ce qu'on raconte ! Se passer de beurre salé ! En voilà une idée saugrenue, c'est impossible de se passer de beurre salé surtout lorsque c'est du bon beurre salé breton !"
Et de stopper net aussitôt pour ajouter horrifiés
"Mais alors, comment faire ?"
Inspirés peut-être par le Bon Saint Eloi ou peut-être bien par Saint Guénolé, pourquoi pas, Paul et Martin se postent raides-droits à l'image de deux horses-guard anglais. Puis ils inspirent longuement, ouvrent la bouche, et les yeux dans leurs yeux, haranguent les six troubles-fêtes de cette seule interrogation :
Mais qu'est-ce qui vous prend ce matin de vous bloquer tous ainsi ?
Frigo, Robinet, Boîtapain, Podemiel, Chokolatière et Beurrier répondirent en choeur, comme une parfaite évidence
Vous avez oublié de nous dire "bonjour-s'il vous plaît" bande de benêts !
Paul et Martin se sont regardés ahuris. Mais bient sûr, ils s'étaient montrés plus benêts que benêts et tous deux benôits, ils ont changé de formule :
Bonjour Beurrier, s'il te plaît veux-tu bien, tout doux tout doux
bonjour Chokolatière, s'il te plaît veux-tu bien, tout doux tout doux
bonjour Podemiel, s'il te plaît veux-tu bien, tout doux tout doux
Bonjour Boîtapain, s'il te plaît veux-tu bien, tout doux tout doux
Bonjour Robinet, s'il te plaît veux-tu bien, tout doux tout doux
Bonjour Frigo, s'il te plaît veux-tu bien, tout doux tout doux
A chaque fois Frigo, Robinet, Boîtapain,Podemiel, Chokolatière répondirent Bonjour Paul et Martin voilà c'est fait Et ce fut vrai.
Paul et Martin souriants ont alors pu :
Prendre du lait et le réchauffer tout doux tout doux
Le verser dans chokolatière tout doux tout doux
Ouvrir le robinet tout doux tout doux
Remplir la théïère tout doux tout doux
Plonger un sachet de thé tout doux tout doux
Trancher des tartines tout doux tout doux
Prendre un couteau tout doux tout doux
Etaler le bon beurre breton salé au goût guérandais tout doux tout doux
et, Radio Bretagne branchée tout doux tout doux
les gars, les filles merci tout doux déjeuner tranquilles.
et vl'à l'bout.
mercredi 25 avril 2007
à continuer
Che che chevaux chinois,
noix noix noisettes de bois,
bois bois bois ta boisson,
son son ainsi sont les songes,
je je jeteurs de sorts,
sor sor sors d'ici
si si sc ions du bois
bois bois boîte à bijoux
joues joues jouets de Noël
elle est près du thon
Ton ton Tonton Pierre,
pierres pierres pierres précieuses,
cieux cieux cieux en larmes,
ar ar Armentières
tiers tiers tiers états
ta ta tapis de soie
oie oie ouaouaron*
ron ron petit patapon
pon pon Pontoppidan**
dans dans la boîte à bijoux
jou jou jour d'été
té té t'es à la bâche
che che chevaux chinois !
Bit oul wak kwak kwak kwak...***
* ouaouaron : grenouille canadienne de grande taille : à la saison des amours son beuglement ressemble à un meuglement : c'est vache ça !
** Pontoppidan : Henrick : 1857-1943 : romancier naturaliste danois : "Pierre le Chanceux" (le tonton Pierre en question : le hasard existe-t-il ?) - "Le royaume des morts" prix Nobel en 1917 : on en apprend des choses sous le simple fait d'aligner des sons
*** dernière phrase d'une comptine égyptienne (voir ARB music : www.arbmusdic.com)
Un peu tiré par les cheveux il est vrai mais contrat rempli !
J'ai accepté et poursuivi la sollicitation.
A rheu a rheu suivre.
Comptine d'origine
Musique : tant tant tant tant tan tan tant tan tan tan tan et à suivre
Tierce à trois, tierce à trois, tierce à trois trois trois
Trois p'tits chats, trois p'tits chats, trois p'tits chats chats chats
Chapeau d'paille, chapeau d'paille, chapeau d'paille paille paille
Paillasson paillasson paillasson son son son
Somnambule somnambule somnambule bulle bulle bulle
Bulletin bulletin bulletin tin tin tin
Tintammarre tintamarre tintamarre marre marre
Marathon marathon marathon ton ton ton
Tonton Jules, tontont Jules tonton Jules jules jules
Jules César Jules César Jules César zar zar
Z'haricots z'haricots z'haricots co co
Cocotier cocotier cocotier tier tier
Tierce à trois tierce à trois tierce à trois trois trois
noix noix noisettes de bois,
bois bois bois ta boisson,
son son ainsi sont les songes,
je je jeteurs de sorts,
sor sor sors d'ici
si si sc ions du bois
bois bois boîte à bijoux
joues joues jouets de Noël
elle est près du thon
Ton ton Tonton Pierre,
pierres pierres pierres précieuses,
cieux cieux cieux en larmes,
ar ar Armentières
tiers tiers tiers états
ta ta tapis de soie
oie oie ouaouaron*
ron ron petit patapon
pon pon Pontoppidan**
dans dans la boîte à bijoux
jou jou jour d'été
té té t'es à la bâche
che che chevaux chinois !
Bit oul wak kwak kwak kwak...***
* ouaouaron : grenouille canadienne de grande taille : à la saison des amours son beuglement ressemble à un meuglement : c'est vache ça !
** Pontoppidan : Henrick : 1857-1943 : romancier naturaliste danois : "Pierre le Chanceux" (le tonton Pierre en question : le hasard existe-t-il ?) - "Le royaume des morts" prix Nobel en 1917 : on en apprend des choses sous le simple fait d'aligner des sons
*** dernière phrase d'une comptine égyptienne (voir ARB music : www.arbmusdic.com)
Un peu tiré par les cheveux il est vrai mais contrat rempli !
J'ai accepté et poursuivi la sollicitation.
A rheu a rheu suivre.
Comptine d'origine
Musique : tant tant tant tant tan tan tant tan tan tan tan et à suivre
Tierce à trois, tierce à trois, tierce à trois trois trois
Trois p'tits chats, trois p'tits chats, trois p'tits chats chats chats
Chapeau d'paille, chapeau d'paille, chapeau d'paille paille paille
Paillasson paillasson paillasson son son son
Somnambule somnambule somnambule bulle bulle bulle
Bulletin bulletin bulletin tin tin tin
Tintammarre tintamarre tintamarre marre marre
Marathon marathon marathon ton ton ton
Tonton Jules, tontont Jules tonton Jules jules jules
Jules César Jules César Jules César zar zar
Z'haricots z'haricots z'haricots co co
Cocotier cocotier cocotier tier tier
Tierce à trois tierce à trois tierce à trois trois trois
Du côté de Cancale
Ce toujours lieu merveilleux, cette maison-château, perchée sur la falaise, surplombant la Manche ; ces pins qui se découpent sur le bleu clair de ce 19 h qui confond mer et ciel ; ce crocodile gigantesque qui s'apprête à monter sur l'île où s'est réfugié le petit chevreuil ; ce débat philosophique sur le mariage ; ces déliceuses coquilles saint-jacques ; ce papa parti pour Paris pour pêcher... Merci Monsieur Julos Beaucarne pour votre humour ; cette soustraction en plein vol ; ces enfants vivants et attachants qui m'écoutent attentivement ; cette Marie-Jeanne-Gabrielle que jamais je ne saurai chanter ; mon hôte, Madame la directrice, la souriante Valérie, Julien qui me reconnaît, ce sourire joyeux au seul mot Ariège et les autres : l'Instant. Admiratif, le commentaire "Tout ce qu'elle fait pour avoir du pain !" Quand j'y pense mon coeur s'allonge tant que point de gouffre, seulement partage : je vous en offre un entier. Bon séjour du côté de Cancale. Bon retour à Garches emplis d'histoires à raconter.
Désir quand tu nous tiens, vive le www.paindoublechaudetsucrédeMonsieurLarroqueleboulangerdelaplacedesCorneilles. Pourquoi pas ?
Désir quand tu nous tiens, vive le www.paindoublechaudetsucrédeMonsieurLarroqueleboulangerdelaplacedesCorneilles. Pourquoi pas ?
mardi 24 avril 2007
Laissez-moi vous raconter peut-être l’une des dernières légendes actuelles.
Elle appartient à cette île, que grâce à Louis Capart entre autres, nous savons battue par tous les vents, qui appartient à cette Bretagne qui m'accueille et qui appartient elle-même à cette France qui désire rester accueillante à tout étranger désireux s’y installer.
Or doncques dans la première moitié du siècle dernier un étranger d’un pays où je suis d’ailleurs née, souleva un grand nombre d’hommes. Il les prépara militairement : uniformes verdâtres, casques arrondis, bottes de cuir, pantalons bouffants, exercices au pas et au contre-pas sans cesser désireux de gagner les terres d'autrui. Les nôtres.
Un jour on dit que leurs semelles résonnèrent sur quelques grèves de cette magnifique île de Sein.
Qui le premier les entendit ?
A franchement parler là n’est pas la question. Ce qui est important c’est la parole qu’il propagea? celui-là. A la vitesse du vent il l’éparpilla, si bien que les hommes, tous les hommes la plupart des hommes, sauf les plus plus vieux vraiment vieux, sauf les plus plus malades vraiment malades, se précipitèrent dans leur maison, rassemblèrent leurs quelques peu d’affaires, échangèrent quelques baisers avec leurs femmes, filles, sœurs, tantes, petits frères, désireux ces derniers de les suivre à leur tour mais dans l’impossibilité de le faire. Puis ils s’en séparèrent. De tous côtés ils prirent la direction du port pour s’engouffrer sur tous les bateaux qui se tenaient à quai. Et ils mirent les voiles et bientôt les femmes filles et sœurs cessèrent d’agiter bras, mains ou mouchoirs car il ne resta plus un seul point au ras de l’horizon : les falaises de la Blanche Albion allaient s’offrir à eux et à moins que je n’aie besoin de vous l’apprendre, parler de la Blanche Albion c’est parler de…. l’Angleterre
Il ne resta donc plus sur l’île que les femmes, les enfants, les plus plus vieux, les plus plus jeunes, les malades, enfin tous ceux dont on pensait qu’on n’en pouvait rien faire. Et dans ce groupe là les femmes !
Mais sait-on qui seulement sont les femmes ? On les croit faibles. Elles sont, parfois fragiles mais bien plus immensément fortes qu’on ne le croit.
Quand les bateaux disparurent à l’horizon, elles rentrèrent chez elles. Attristées. On n’aurait pu l’être à moins. Qu’allaient faire les envahisseurs ? Certaines s’interrogèrent. Et tant, qu’au milieu de la nuit toutes les femmes étaient rassemblées avec les filles, les sœurs, les tantes les frères et les vieillards en bord de grève. Tous emmitouflés des vêtements les plus chauds. Tous serrés les uns aux côtés des autres tous en train de faire semblant de ramer puisqu’il n’y avait plus une seule barque au port.
Ramez, disait l’une, ramez encore disait l’autre
Ramons plus fort !
C’est alors que le miracle se produisit. Un frémissement parcourut les entrailles de l’Île rocheuse. Tous toutes se regardèrent.
L’une cria RAMEZ les amis, ramez encore
Toutes, tous firent si bien qu’on aurait pu entendre les rames clapoter dans l’eau à chacune de leur plongée. Bientôt l’une cria « Accrochez-vous » et qui, s’aggripa à son voisin, sa voisine, son enfant, son vieillard, sa vieille et ceux qui étaient sur les côtés aux rochers, aux oyats et elles et ils s’accrochèrent tous si bien, tinrent si forts –je devrais dire les femmes de l’île tinrent si bon- que le rocher s’ébranla et s’arracha à la mer. Il se souleva tant bientôt au-dessus de la mer qu’il volait dans les airs, nef volante devenue.
« C’est une histoire vraie ? » demanda un enfant un jour au conteur qui racontait. Il ne répondit pas "t'en penses quoi toi ?" mais tout simplement "Il y a toujours du vrai dans une légende. Celle-ci appartient à l'Île de Sein. Cette Île est vraie !"
Elle appartient à cette île, que grâce à Louis Capart entre autres, nous savons battue par tous les vents, qui appartient à cette Bretagne qui m'accueille et qui appartient elle-même à cette France qui désire rester accueillante à tout étranger désireux s’y installer.
Or doncques dans la première moitié du siècle dernier un étranger d’un pays où je suis d’ailleurs née, souleva un grand nombre d’hommes. Il les prépara militairement : uniformes verdâtres, casques arrondis, bottes de cuir, pantalons bouffants, exercices au pas et au contre-pas sans cesser désireux de gagner les terres d'autrui. Les nôtres.
Un jour on dit que leurs semelles résonnèrent sur quelques grèves de cette magnifique île de Sein.
Qui le premier les entendit ?
A franchement parler là n’est pas la question. Ce qui est important c’est la parole qu’il propagea? celui-là. A la vitesse du vent il l’éparpilla, si bien que les hommes, tous les hommes la plupart des hommes, sauf les plus plus vieux vraiment vieux, sauf les plus plus malades vraiment malades, se précipitèrent dans leur maison, rassemblèrent leurs quelques peu d’affaires, échangèrent quelques baisers avec leurs femmes, filles, sœurs, tantes, petits frères, désireux ces derniers de les suivre à leur tour mais dans l’impossibilité de le faire. Puis ils s’en séparèrent. De tous côtés ils prirent la direction du port pour s’engouffrer sur tous les bateaux qui se tenaient à quai. Et ils mirent les voiles et bientôt les femmes filles et sœurs cessèrent d’agiter bras, mains ou mouchoirs car il ne resta plus un seul point au ras de l’horizon : les falaises de la Blanche Albion allaient s’offrir à eux et à moins que je n’aie besoin de vous l’apprendre, parler de la Blanche Albion c’est parler de…. l’Angleterre
Il ne resta donc plus sur l’île que les femmes, les enfants, les plus plus vieux, les plus plus jeunes, les malades, enfin tous ceux dont on pensait qu’on n’en pouvait rien faire. Et dans ce groupe là les femmes !
Mais sait-on qui seulement sont les femmes ? On les croit faibles. Elles sont, parfois fragiles mais bien plus immensément fortes qu’on ne le croit.
Quand les bateaux disparurent à l’horizon, elles rentrèrent chez elles. Attristées. On n’aurait pu l’être à moins. Qu’allaient faire les envahisseurs ? Certaines s’interrogèrent. Et tant, qu’au milieu de la nuit toutes les femmes étaient rassemblées avec les filles, les sœurs, les tantes les frères et les vieillards en bord de grève. Tous emmitouflés des vêtements les plus chauds. Tous serrés les uns aux côtés des autres tous en train de faire semblant de ramer puisqu’il n’y avait plus une seule barque au port.
Ramez, disait l’une, ramez encore disait l’autre
Ramons plus fort !
C’est alors que le miracle se produisit. Un frémissement parcourut les entrailles de l’Île rocheuse. Tous toutes se regardèrent.
L’une cria RAMEZ les amis, ramez encore
Toutes, tous firent si bien qu’on aurait pu entendre les rames clapoter dans l’eau à chacune de leur plongée. Bientôt l’une cria « Accrochez-vous » et qui, s’aggripa à son voisin, sa voisine, son enfant, son vieillard, sa vieille et ceux qui étaient sur les côtés aux rochers, aux oyats et elles et ils s’accrochèrent tous si bien, tinrent si forts –je devrais dire les femmes de l’île tinrent si bon- que le rocher s’ébranla et s’arracha à la mer. Il se souleva tant bientôt au-dessus de la mer qu’il volait dans les airs, nef volante devenue.
« C’est une histoire vraie ? » demanda un enfant un jour au conteur qui racontait. Il ne répondit pas "t'en penses quoi toi ?" mais tout simplement "Il y a toujours du vrai dans une légende. Celle-ci appartient à l'Île de Sein. Cette Île est vraie !"
vendredi 20 avril 2007
Allons passe passe passe
Allons passe donc.
J'ai donc passé hier une amusante scansion à la Julos Beaucarne. Les enfants l'ont bien reçue. Ils me l'ont dit. J'ai aussi passé une histoire du brave Nâzreddin. Je me disais bien que l'un des enfants me demanderait "Quelle question il lui a posé, le voisin de Nâzreddin ?" Je m'en doutais bien mais je ne voulais pas les créer. Vous savez comment sont les enfants. Ils vous obligent. Et bienheureusement. Alors les questions je les ai trouvées dans le contexte : le résultat de la soustraction du crocodile et la chanson du verbe chanter au présent.....
Et depuis j'ai une bien meilleure idée. Merci à vous les enfants.
Allons passe passe passe, allons passez donc.
J'ai donc passé hier une amusante scansion à la Julos Beaucarne. Les enfants l'ont bien reçue. Ils me l'ont dit. J'ai aussi passé une histoire du brave Nâzreddin. Je me disais bien que l'un des enfants me demanderait "Quelle question il lui a posé, le voisin de Nâzreddin ?" Je m'en doutais bien mais je ne voulais pas les créer. Vous savez comment sont les enfants. Ils vous obligent. Et bienheureusement. Alors les questions je les ai trouvées dans le contexte : le résultat de la soustraction du crocodile et la chanson du verbe chanter au présent.....
Et depuis j'ai une bien meilleure idée. Merci à vous les enfants.
Allons passe passe passe, allons passez donc.
mardi 17 avril 2007
L'Association ANACROUSE continue l'aventure CD
Elle s'appelle Emma, il l'appelle "Chouchou" : "Il" est Debussy son père qui lui dédia les "Children's Corner" ainsi : "A ma chère petite Chouchou, avec les tendres excuses de son père pour ce qui va suivre..." Ainsi le compositeur cherchait-il à se faire pardonner d'avoir écrit cette musique pour des oreilles enfantines et non pour des petites mains !"....(Isabelle Lecerf Dutilloy)
Merci de faire un bel accueil à l'Eléphant Musicologue qui ouvre un univers sonore délicieux pour le plaisir des enfants et de leurs parents
dimanche 15 avril 2007
Bonjour J'en suis fière
Oui, j'en suis fière et précise que le texte a été écrit sur un argument proposé par la pianiste auquel j'ai donné l'amplitude conteuse par le choix des mots et la suggestion des images.
Ce CD entremêle avec bonheur pour l'écoute, une succession de piécettes musicales -le terme piécettes souligne seulement la briéveté des morceaux excellemment choisis par Isabelle Lecerf Dutilloy, amie pianiste- et d'images, les deux propices à une mémorisation aisée et à la poursuite du rêve par l'enfant lui-même à sa manière.
Dernier témoignage d'engouement : cette petite Lucie2, enfant de cinq ans qui emporte le CD partout avec elle et le propose dès qu'une chaîne se présente.
Alors n'hésitez pas,
commandez-le -en rappelant votre passage sur wwww.lcomlania.com-
chez
www.microfaune.net
chez
Association ANACROUSE,
Isabelle Lecerf-Dutilloy
17 rue du Parc - 35830 BETTON (par courrier)
Mille remerciements et vos témoignages si vous le voulez bien sur ce site.
jeudi 12 avril 2007
La figue et le paresseux - 5ème partie
Dans l'expectative ??? Pourtant simple.
Tout à coup, voilà une grosse figue qui tombe de l'arbre et vient s'aplatir sur la joue de l'enfant. Belle figue, par Allah ! Rose, sucrée, parfumée comme un rayon de miel. Pour la faire entrer dans sa bouche, l'enfant n'avait qu'à la pousser du doigt ; mais il trouvait cela encore trop fatigant, et il restait ainsi, sans bouger, avec ce fruit qui lui embaumait la joue. A la fin, la tentation devint trop forte ; il cligna de l'oeil vers son père et l'appela d'une voix dolente :
- "Papa... Papa... mets-la moi dans la bouche..."
A ces mots, Sidi Lakdar, qui tenait une figue à la main, la rejeta bien loin, et s'adressant au père avec colère :
- "Et voilà l'enfant que tu viens m'offrir pour apprenti ! Mais c'est lui qui est mon maître ! C'est lui qui doit me donner des leçons !"
Puis, tombant à genoux, la tête contre terre, devant l'enfant toujours couché :
- "Je te salue,dit-il, père de la paresse !"
FIN
Texte écrit par Alphonse DAUDET
La figue et le paresseux - 4 ème partie
bravo vous avez trouvé
... le père prit un parti.
- "Ecoute", dit-il à son fils, "puisque tu veux être paresseux à toute force, je vais te conduire chez Lakdar, il te passera un examen, et si tu as réellement les dispositions pour son métier, je le prierai de te garder chez lui, en apprentissage"
- "Ceci me va", répondit l'enfant.
Et, pas plus tard que le lendemain, ils s'en allèrent tous les deux, parfumés de verveine et la tête rasée de frais, trouver le paresseux dans son petit jardin.
La porte était toujours ouverte. Nos gens entrèrent sans frapper, mais, comme l'herbe montait très touffue et très haute, ils eurent quelque peine à découvrir le maïtre du clos. Ils finirent pourtant par apercevoir, couché sous les figuiers du fond, dans un tourbillon de petits oiseaux et de plantes folles, un paquet de guenilles jaunes qui les accueillit d'un grognement.
- "Le Seigneur soit avec toi, Sidi Lakdar," dit le père en s'inclinant. "Voici mon fils qui veut absolument se faire paresseux. Je te l'amène pour que tu l'examines, et que tu voies s'il a la vocation. Dans ce cas, je te prie de le prendre chez toi comme apprenti. Je paierai ce qu'il faudra"
Sidi Lakdar, sans répondre, leur fit signe de s'asseoir près de lui, dans l'herbe. Le père s'assit, l'enfant se coucha, ce qui était déjà un fort bon signe. Puis tous les trois se regardèrent sans parler.
C'était le plein midi du jour. Il faisait une chaleur, une lumière !... tout le petit clos avait l'air de dormir ; on n'entendait que le crépitement des genêts sauvages crevant leurs cosses au soleil, les sources chantant sous l'herbe et les oiseaux alourdis qui voletaient entre les feuilles avec un bruit d'éventail ouvert et refermé. De temps en temps, une figue trop mûre se détachait et dégringolait de branche en branche. Alors, Sidi Lakdar tendait la main, et, d'un air fatigué, portait le fruit jusqu'à sa bouche. L'enfant, lui, ne prenait pas même cette peine. Les plus belles figues tombaient à ses côtés sans qu'il tournât seulement la tête. Le maître, du coin de l'oeil, observait cette magnifique indolence ; mais il continuait à ne souffler mot.
Une heure, deux heures se passèrent ainsi... Pensez que le pauvre tourneur de tuyaux de pipe commençait à trouver la séance un peu longue. Pourtant il n'osait rien dire, et demeurait là, immobile, les yeux fixes, les jambes croisées, envahi lui-même par l'atmosphère de paresse qui flottait dans la chaleur du clos avec une vague odeur de banane et d'oranges cuites.
Tout à coup...
... à suivre.
... le père prit un parti.
- "Ecoute", dit-il à son fils, "puisque tu veux être paresseux à toute force, je vais te conduire chez Lakdar, il te passera un examen, et si tu as réellement les dispositions pour son métier, je le prierai de te garder chez lui, en apprentissage"
- "Ceci me va", répondit l'enfant.
Et, pas plus tard que le lendemain, ils s'en allèrent tous les deux, parfumés de verveine et la tête rasée de frais, trouver le paresseux dans son petit jardin.
La porte était toujours ouverte. Nos gens entrèrent sans frapper, mais, comme l'herbe montait très touffue et très haute, ils eurent quelque peine à découvrir le maïtre du clos. Ils finirent pourtant par apercevoir, couché sous les figuiers du fond, dans un tourbillon de petits oiseaux et de plantes folles, un paquet de guenilles jaunes qui les accueillit d'un grognement.
- "Le Seigneur soit avec toi, Sidi Lakdar," dit le père en s'inclinant. "Voici mon fils qui veut absolument se faire paresseux. Je te l'amène pour que tu l'examines, et que tu voies s'il a la vocation. Dans ce cas, je te prie de le prendre chez toi comme apprenti. Je paierai ce qu'il faudra"
Sidi Lakdar, sans répondre, leur fit signe de s'asseoir près de lui, dans l'herbe. Le père s'assit, l'enfant se coucha, ce qui était déjà un fort bon signe. Puis tous les trois se regardèrent sans parler.
C'était le plein midi du jour. Il faisait une chaleur, une lumière !... tout le petit clos avait l'air de dormir ; on n'entendait que le crépitement des genêts sauvages crevant leurs cosses au soleil, les sources chantant sous l'herbe et les oiseaux alourdis qui voletaient entre les feuilles avec un bruit d'éventail ouvert et refermé. De temps en temps, une figue trop mûre se détachait et dégringolait de branche en branche. Alors, Sidi Lakdar tendait la main, et, d'un air fatigué, portait le fruit jusqu'à sa bouche. L'enfant, lui, ne prenait pas même cette peine. Les plus belles figues tombaient à ses côtés sans qu'il tournât seulement la tête. Le maître, du coin de l'oeil, observait cette magnifique indolence ; mais il continuait à ne souffler mot.
Une heure, deux heures se passèrent ainsi... Pensez que le pauvre tourneur de tuyaux de pipe commençait à trouver la séance un peu longue. Pourtant il n'osait rien dire, et demeurait là, immobile, les yeux fixes, les jambes croisées, envahi lui-même par l'atmosphère de paresse qui flottait dans la chaleur du clos avec une vague odeur de banane et d'oranges cuites.
Tout à coup...
... à suivre.
La figue et le paresseux - 3ème
... (oui, bravo, vous l'aviez deviné)
... Et qu'il voulait se faire paresseux.
- Paresseux, toi ?... fit le père, un brave tourneur de tuyaux de pipe, diligent comme une abeille et assis devant son tour dès que le coq chantait... toi, paresseux !... En voilà une invention !
- Oui, mon père, je veux me faire paresseux... comme Sidi Lakdar...
- Point du tout, mon garçon. Tu seras tourneur comme ton père, ou greffier au tribunal du Cadi comme ton oncle Ali, mais jamais je ne ferai de toi un paresseux... Allons, vite, à l'école, où je te casse sur les côtes ce beau morceau de merisier tout neuf... Arri, bourriquot !
En face du merisier, l'enfant n'insista pas et feignit d'être convaincu ; mais, au lieu d'aller à l'école, il entra dans un bazar maure, se blottit à la devanture d'un marchand, entre deux piles de tapis de Smyrne, et resta là tout le jour, étendu sur le dos, regardant les lanternes mauresques, les bourses de drap bleu, les corsages à plastrons d'or qui luisaient au soleil, et respirant l'odeur pénétrante des flacons d'essence de rose et des bons burnous de laine chaude. Ce fut ainsi désormais qu'il passa tout le temps de l'école....
Au bout de quelques jours, le père eut vent de la chose : mais il eut beau crier, tempêter, blasphémer le nom d'Allah et frotter les reins du petit homme avec tous les merisiers de sa boutique, rien n'y fit.L'enfant s'entêtait à dire : -je veux être paresseux... je veux être paresseux", et toujours on le trouvait étendu dans quelque coin.
De guerre lasse, et après avoir consulté le greffier Ali, le père....
... à suivre
.
... Et qu'il voulait se faire paresseux.
- Paresseux, toi ?... fit le père, un brave tourneur de tuyaux de pipe, diligent comme une abeille et assis devant son tour dès que le coq chantait... toi, paresseux !... En voilà une invention !
- Oui, mon père, je veux me faire paresseux... comme Sidi Lakdar...
- Point du tout, mon garçon. Tu seras tourneur comme ton père, ou greffier au tribunal du Cadi comme ton oncle Ali, mais jamais je ne ferai de toi un paresseux... Allons, vite, à l'école, où je te casse sur les côtes ce beau morceau de merisier tout neuf... Arri, bourriquot !
En face du merisier, l'enfant n'insista pas et feignit d'être convaincu ; mais, au lieu d'aller à l'école, il entra dans un bazar maure, se blottit à la devanture d'un marchand, entre deux piles de tapis de Smyrne, et resta là tout le jour, étendu sur le dos, regardant les lanternes mauresques, les bourses de drap bleu, les corsages à plastrons d'or qui luisaient au soleil, et respirant l'odeur pénétrante des flacons d'essence de rose et des bons burnous de laine chaude. Ce fut ainsi désormais qu'il passa tout le temps de l'école....
Au bout de quelques jours, le père eut vent de la chose : mais il eut beau crier, tempêter, blasphémer le nom d'Allah et frotter les reins du petit homme avec tous les merisiers de sa boutique, rien n'y fit.L'enfant s'entêtait à dire : -je veux être paresseux... je veux être paresseux", et toujours on le trouvait étendu dans quelque coin.
De guerre lasse, et après avoir consulté le greffier Ali, le père....
... à suivre
.
La figue et le paresseux - 2ème partie
... En passant devant son petit clos, les dames de la ville qui venaient de manger des confitures au cimetière, mettaient leurs mules au pas et se parlaient à voix basse sous leurs masques blancs. Les hommes s'inclinaient pieusement, et, tous les jours, à la sortie de l'école, il y avait sur les murailles du jardin toute une volée de gamins en vestons de soie rayée et bonnets rouges, qui venaient essayer de déranger cette belle paresse, appelaient Lakhdar par son nom, riaient, menaient du train, lui jetaient des peaux d'orange.
Peine perdue ! Le paresseux ne bougeait pas. De temps en temps on l'entendait crier du fond de l'herbe : -Gare, gare tout à l'heure, si je me lève !- mais il ne se levait jamais.
Or, il arriva qu'un de ces petits drôles, en venant comme cela faire des niches au paresseux, fut en quelque sorte, touché par la grâce, et, pris d'un goût subit pour l'existence horizontale, déclara un matin à son père qu'il entendait ne plus aller à l'école et qu'il voulait se faire.....
... à suivre
Peine perdue ! Le paresseux ne bougeait pas. De temps en temps on l'entendait crier du fond de l'herbe : -Gare, gare tout à l'heure, si je me lève !- mais il ne se levait jamais.
Or, il arriva qu'un de ces petits drôles, en venant comme cela faire des niches au paresseux, fut en quelque sorte, touché par la grâce, et, pris d'un goût subit pour l'existence horizontale, déclara un matin à son père qu'il entendait ne plus aller à l'école et qu'il voulait se faire.....
... à suivre
Poisson et pieuvre
Sur l'air de "Une poule sur un mur"
Un poisson
dans la mer
qui s'amuse
dans les rochers
Pieuvre par ici,
Pieuvre par là
Nageoires moulinées
Poisson disparaît
Une Pieuvre
amusée
qui joue
dans sa caverne
Tentacules ici
tentacules là
Poisson curieux
le voilà attrapé
Un poisson dans la mer
par la pieuvre effrayée
nageoire par çi
nageoire par là
poisson polisson
te voilà échappé
Pieuvre effarante
te voilà dépitée
un poisson dan la mer
un' pieuvre dans le rocher
Tékiditoi ?
Toitékidi ?
Pieuvre et poisson
sont en amitié.
ZAMUZEZ-VOUS :
hippocampes, étoiles de mer et autres zanimaux marins peuvent vous donner des idées : d'un commentaire et de votre prénom signé vous pouvez me les confier)
Un poisson
dans la mer
qui s'amuse
dans les rochers
Pieuvre par ici,
Pieuvre par là
Nageoires moulinées
Poisson disparaît
Une Pieuvre
amusée
qui joue
dans sa caverne
Tentacules ici
tentacules là
Poisson curieux
le voilà attrapé
Un poisson dans la mer
par la pieuvre effrayée
nageoire par çi
nageoire par là
poisson polisson
te voilà échappé
Pieuvre effarante
te voilà dépitée
un poisson dan la mer
un' pieuvre dans le rocher
Tékiditoi ?
Toitékidi ?
Pieuvre et poisson
sont en amitié.
ZAMUZEZ-VOUS :
hippocampes, étoiles de mer et autres zanimaux marins peuvent vous donner des idées : d'un commentaire et de votre prénom signé vous pouvez me les confier)
La figue et le paresseux - 1ère partie
Je lis ce texte aujourd'hui et je me rappelle en effet la courte lecture d'une histoire algérienne qui m'avait faite mourir de rire. Je dépose, pour le plaisir des mots, le texte d'Alphonse Daudet.
La Figue et le Paresseux
Dans l'indolente et voluptueuse petite ville de Blida, quelques années avant l'invasion des Français, vivait un brave Maure qui, du nom de son père, s'appelait Sidi Lakhdar et que les gens de sa ville avaient surnommé le Paresseux.
Vous saurez que les Maures d'Algérie sont les hommes les plus indolents de la terre, ceux de Blida surtout ; sans doute à cause des parfums d'oranges et des limons doux dont la ville est noyée. Mais, en fait de paresse et de nonchaloir, entre tous les Blidéens, pas un ne venait à la ceinture de Sidi Lakhdar. Le digne seigneur avait élevé son vice à la hauteur d'une profession. D'autres sont brodeurs, cafetiers, marchands d'épices. Sidi Lakdar, lui, était paresseux.
A la mort de son père, il avait hérité d'un jardinet sous les remparts de la ville, avec de petits murs blancs qui tombaient en ruine, une porte embroussaillée qui ne fermait pas, quelques figuiers, quelques bananiers et deux ou trois sources vives luisant dans l'herbe. C'est là qu'il passait sa vie, étendu de tout son long, silencieux, immobile, des fourmis rouges plein sa barbe. Quand il avait faim, il allongeait le bras et ramassait une figue ou une banane écrasée dans le gazon près de lui ; mais s'il eût fallu se lever et cueillir un fruit sur sa branche, il serait plutôt mort de faim. Aussi, dans son jardin, les figues pourrissaient sur place, et les arbres étaient criblés de petits oiseaux.
Cette paresse effrénée avait rendu Lakhdar très populaire dans son pays ; on le respectait à l'égal d'un saint. En passant devant .......
... à suivre
mercredi 11 avril 2007
la maison que Pierre a bâtie (suggestions pour raconter)
Il était une fois tout le monde disait en la montrant du doigt
C'est la maison de pierre et chacun la dessinait des mains puis ils continuaient toujours disant dessinant du doigt ou des deux d'une main ou des deux.
Il était cette fois, et tout spécialement pour Manon, un papa, des mamans, quelques tendres mamies et une gentille nounou l'histoire de la maison de Pierre dans une version "atelier pour apprendre à la dire, à la jouer, à jouer tout court : explosez-vous : c'est trop drôle et les grands peuvent l'allonger à leur guise ou encore mieux, en inventer une autre sur le même style. Allez et randonnez à dessiner musiquer, c'est une suggestion Lania ! :-)
Voici la maison de Pierre (suggestion : faire se rejoindre les deux mains en forme de toit)
Voici le grenier de la maison de Pierre (faire se rejoindre les doigts de chaque main et les éloigner les uns des autres)
Voici la farine qui est dans le grenier de.....
Voici le rat qui mange la farine qui est dans le grenier de la maison de Pierre(version intégrale à récapituler à chaque fois et de plus en plus scandée, comme un morceau de musique)(pour le rat: rapprocher les deux mains en dessous des narines et allonger index et majeurs pour dessiner son museau pointu))
Voici le chat qui a attrapé le rat qui a mangé la farine qui.....(si on est encore jeune (hi hi) utiliser index majeur annulaire des deux mains en les posant au-dessus de la tête, pour signifier les oreilles
Voici le chien qui poursuit le chat qui..... (placer les deux mains pendantes et molles, au-dessous de la poitrine )
Voici la vache qui corne le chien qui ..... (placer les mains de la façon qu'on désire pour signifier la vache)
Voici la jolie demoiselle qui trait la Vache qui.... (essayer d'évoquer d'un geste évocateur la jolie demoiselle et avec la mémorisation tenter de récapituler de plus en plus vite à partir d'ici)
Voici le méchant brigand qui bat la jolie demoiselle qui... (froncer les sourcils très fort et faire le geste de battre d'une main)
Voici le gentil gendarme qui arrête le méchant brigand (attraper de la main droite le poignet gauche)
Voici le coq qui réveille le bon monsieur qui
Voici le grain qui nourrit le coq qui..... (rapprocher pouce et index de la main droite pour signifier la petitesse du grain de blé)
et, enfin, chercher des yeux -au cas fort improbalbe où le hasard ne ferait pas bien les choses- celui qui s'apprête sans le savoir à apparaître dans le lieu. Cette désignation soudaine fait très souvent rire ou sourire l'ensemble du public qui se rend aux contes : il sait et joue. Laissons-nous aller réciproquement à jouer.
Sinon, se tourner vers son fils, un voisin, le bibliothécaire, le gardien.... -quel que soit l'âge du capitaine- et finissons sur la triomphante et endiablée conclusion
récapitulative :
Et voici Pierre
qui a semé le grain de blé
qui a nourri le coq
qui a éveillé le gentil gendarme
qui a arrêté le méchant brigand
qui a battu la jolie demoiselle
qui a trait la vache
qui a corné le chien
qui a poursuivi le chat
qui a attrapé le rat
qui a mangé la farine
qui est dans le grenier
de la maison que Pierre a bâ tie !
(Souffler, sur cet étonnant moment individuel, collectif, sportif, ludique et musical à la fois)
A bientôt
C'est la maison de pierre et chacun la dessinait des mains puis ils continuaient toujours disant dessinant du doigt ou des deux d'une main ou des deux.
Il était cette fois, et tout spécialement pour Manon, un papa, des mamans, quelques tendres mamies et une gentille nounou l'histoire de la maison de Pierre dans une version "atelier pour apprendre à la dire, à la jouer, à jouer tout court : explosez-vous : c'est trop drôle et les grands peuvent l'allonger à leur guise ou encore mieux, en inventer une autre sur le même style. Allez et randonnez à dessiner musiquer, c'est une suggestion Lania ! :-)
Voici la maison de Pierre (suggestion : faire se rejoindre les deux mains en forme de toit)
Voici le grenier de la maison de Pierre (faire se rejoindre les doigts de chaque main et les éloigner les uns des autres)
Voici la farine qui est dans le grenier de.....
Voici le rat qui mange la farine qui est dans le grenier de la maison de Pierre(version intégrale à récapituler à chaque fois et de plus en plus scandée, comme un morceau de musique)(pour le rat: rapprocher les deux mains en dessous des narines et allonger index et majeurs pour dessiner son museau pointu))
Voici le chat qui a attrapé le rat qui a mangé la farine qui.....(si on est encore jeune (hi hi) utiliser index majeur annulaire des deux mains en les posant au-dessus de la tête, pour signifier les oreilles
Voici le chien qui poursuit le chat qui..... (placer les deux mains pendantes et molles, au-dessous de la poitrine )
Voici la vache qui corne le chien qui ..... (placer les mains de la façon qu'on désire pour signifier la vache)
Voici la jolie demoiselle qui trait la Vache qui.... (essayer d'évoquer d'un geste évocateur la jolie demoiselle et avec la mémorisation tenter de récapituler de plus en plus vite à partir d'ici)
Voici le méchant brigand qui bat la jolie demoiselle qui... (froncer les sourcils très fort et faire le geste de battre d'une main)
Voici le gentil gendarme qui arrête le méchant brigand (attraper de la main droite le poignet gauche)
Voici le coq qui réveille le bon monsieur qui
Voici le grain qui nourrit le coq qui..... (rapprocher pouce et index de la main droite pour signifier la petitesse du grain de blé)
et, enfin, chercher des yeux -au cas fort improbalbe où le hasard ne ferait pas bien les choses- celui qui s'apprête sans le savoir à apparaître dans le lieu. Cette désignation soudaine fait très souvent rire ou sourire l'ensemble du public qui se rend aux contes : il sait et joue. Laissons-nous aller réciproquement à jouer.
Sinon, se tourner vers son fils, un voisin, le bibliothécaire, le gardien.... -quel que soit l'âge du capitaine- et finissons sur la triomphante et endiablée conclusion
récapitulative :
Et voici Pierre
qui a semé le grain de blé
qui a nourri le coq
qui a éveillé le gentil gendarme
qui a arrêté le méchant brigand
qui a battu la jolie demoiselle
qui a trait la vache
qui a corné le chien
qui a poursuivi le chat
qui a attrapé le rat
qui a mangé la farine
qui est dans le grenier
de la maison que Pierre a bâ tie !
(Souffler, sur cet étonnant moment individuel, collectif, sportif, ludique et musical à la fois)
A bientôt
samedi 7 avril 2007
Histoire succulente pour jouer avec les doigts
Inspirée d'une petite histoire traditionnelle du Berry, confiée par un grand-papi (dépôt généreux sur le site mômes.net intéressant à y précipiter vos enfants) : le petit mamillon blanc
Paume gauche fermée dire :
Il était une fois celui-ci : libérer le pouce
ouvrir la paume de la main gauche en laissant les quatre doigts rabattus
Dire " Oh les gars regardez qui vient là !"
De l'index droit mimer une chose qui bouge, tourne roule.
Dérouler les quatre autre doigts
Relever l'index gauche et dire "C'est Lapin blanc,T'inquiètes ! je l'attrape"
"Fameux" dit le troisième (montrer le majeur) "je l'égorge" et couic, d'un trait de doigt, montrer qu'il le fait
"Excellent" dit le quatrième "j'ai soif, je bois tout son sang !" faire huuuuuuuuisheuh en aspirant avec les lèvres !
"Fabuleux !" dit le tout p'tit riquiqui (montrer l'auriculaire) "J'vais le jeter dans l'étang !) ("moi" je commente des p'tites histoires de billes ou calots bizarrement perdus, de tablette de chocolat disparue, de place abandonnée pas retrouvée)
Je conclue d'un geste vif du plus petit
"Plouffe ! vl'à l'p'tit corps tout mou du p'tit lapin blanc jeté dans l'étang"
Plouffe plouffi plouffant
Râgoûtânt ! ah oui vraiment
mais ça fait rire les grands enfants ( sur l'air de "ça fait siffler les oiseaux, ça fait chanter les ...ou encore Cadet Rousselle, comme vous le désirez)
Paume gauche fermée dire :
Il était une fois celui-ci : libérer le pouce
ouvrir la paume de la main gauche en laissant les quatre doigts rabattus
Dire " Oh les gars regardez qui vient là !"
De l'index droit mimer une chose qui bouge, tourne roule.
Dérouler les quatre autre doigts
Relever l'index gauche et dire "C'est Lapin blanc,T'inquiètes ! je l'attrape"
"Fameux" dit le troisième (montrer le majeur) "je l'égorge" et couic, d'un trait de doigt, montrer qu'il le fait
"Excellent" dit le quatrième "j'ai soif, je bois tout son sang !" faire huuuuuuuuisheuh en aspirant avec les lèvres !
"Fabuleux !" dit le tout p'tit riquiqui (montrer l'auriculaire) "J'vais le jeter dans l'étang !) ("moi" je commente des p'tites histoires de billes ou calots bizarrement perdus, de tablette de chocolat disparue, de place abandonnée pas retrouvée)
Je conclue d'un geste vif du plus petit
"Plouffe ! vl'à l'p'tit corps tout mou du p'tit lapin blanc jeté dans l'étang"
Plouffe plouffi plouffant
Râgoûtânt ! ah oui vraiment
mais ça fait rire les grands enfants ( sur l'air de "ça fait siffler les oiseaux, ça fait chanter les ...ou encore Cadet Rousselle, comme vous le désirez)
vendredi 6 avril 2007
Sous Pub Venir
Tomber dans le panneau
HIER
Du Morbihan je revenais.
Conduisant.
Au feu rouge
A l’arrêt
Mon œil
Aguerri
Á la traque
Saisit
Á l’abri
Sous la plaque
Son esprit
Plus n’y tenant
Dans l’instant de l’asphalte je
P
L
O
N
G
Et soufflée ça se Corse
Je sirène
Je vous le dis
Vue d’ici
Mes amis
Votre Île
Á la côte
AUJOURD'HUI
Lania 6 avril 2007
Quelqu'un non loin m'écoute lire à voix haute et commente : tu sais à qui ça ressemble ? Je réponds Abdel Malik. On me dit Non. Je donne ma langue au chat. Il répond "Nougaro". Si vous permettez laissez-moi me rengorger, moi qui prévois tout doucement d'oser dire à propos de lui : qui m'aime et l'aime me suive : bienvenue sur le t'aime.
HIER
Du Morbihan je revenais.
Conduisant.
Au feu rouge
A l’arrêt
Mon œil
Aguerri
Á la traque
Saisit
Á l’abri
Sous la plaque
Son esprit
Plus n’y tenant
Dans l’instant de l’asphalte je
P
L
O
N
G
Et soufflée ça se Corse
Je sirène
Je vous le dis
Vue d’ici
Mes amis
Votre Île
Á la côte
AUJOURD'HUI
Lania 6 avril 2007
Quelqu'un non loin m'écoute lire à voix haute et commente : tu sais à qui ça ressemble ? Je réponds Abdel Malik. On me dit Non. Je donne ma langue au chat. Il répond "Nougaro". Si vous permettez laissez-moi me rengorger, moi qui prévois tout doucement d'oser dire à propos de lui : qui m'aime et l'aime me suive : bienvenue sur le t'aime.
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