mercredi 11 juin 2014

Me redonne envie de conter, cette histoire lue grâce à Henri Gougaud. 
Rapidement, sans prendre le temps de dire "Il était une fois" hérésie ; pas même "je suis née de l'union d'un homme et d'une femme
qui n'avait pas d'enfants. Mais leur fils à vingt ans s'est engagé, à l'armée (hi hi) où il se plaisait;
Au court d'une bataille, il perdit bras
et jambes, alors il s'enfuit;
Et comme il n'y avait pas d'arbres, il grimpa, sur l'épicéa qui est à votre droite présentement par ma seule volonté au-dessus de l'abreuvoir. Il y cueille un cerise, deux pêches, tend une poire à deux femmes qui passent là et lui disent
"Jamais nous n'avons mangé de noisettes aussi délicieuse" 

Alors à défaut de noisette, j'ouvre la parole
sur l'histoire de ce pêcheur africain, remarquant sur la plage, de bon matin, ce qu'il n'y avait encore jamais vu : un crâne.
Un beau vrai crâne. Bien séché. Bien blanc mangé à cru par les rayons de Soleil. Et de s'amuser à le questionner. Du style "Crâne, qui t'a mené là ?" Et n'entendant pas le crâne répondre, d'insister. Sans y croire. Sans rien attendre. Juste pour le fun, dirions-nous aujourd'hui. Pour rire quoi !
Mais voilà que sous ses yeux, les mâchoires s'ouvrent et articulent une réponse. Le pêcheur n'en revient pas. Il tourne sur lui-même, saute de surprise, en faisant chanter le sable, regarde dans toutes les directions pour surprendre un témoin, avec lequel partager. "Le crâne parle, il m'a répondu, il a dit "la parole" ah ah ah. Et de vouloir faute de témoin, en faire part à son roi.Il fait demi-tour jambes au cou. Mais le roi n'en croit rien, il rit. L'homme insiste.
"Tu vas y perdre la tête si je me déplace pour rien"
Et l'homme d'assurer ses certitudes. Si sûr de lui, qu'allergique à la menace.
On fait monter le roi sur un bouclier. Quatre hommes le hissent sur leurs épaules et prennent la direction de la plage. "Pas si vite" disent-ils au pêcheur, de ce pas nous ne pouvons te suivre." Le roi serait trop brinquebalé... Enfin voilà le bouclier déposé et le roi s'avance vers le crâne. "Alors ce crâne parle ? J'écoute, mais je te répète.." le pêcheur l'arrête "Nul besoin mon roi, ce crâne parle !" Et de questionner le crâne. Une fois....  Les mouettes, dans le ciel, soulignent le silence du crâne ; deux fois.... les vagues sur le sable soulignent le silence du crâne.... trois fois.... le crabe disparaît dans le sable sous le sifflement du sabre qui fait ce que le roi ordonne. Et de remonter sur le bouclier; Et les quatre hommes de hisser le bouclier sur leurs épaules et de quitter la plage avant même que la tête roulant ne s'arrête auprès du crâne qui questionne "Tête, qui t'a menée là ?" 
Ainsi va la parole. Belle journée à tous et toutes.

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