Un temps loin des temps de nos temps, un temps... une princesse vivait heureuse dans un palais tout de diamants. Un jour de ce temps la princesse demande audience à son père roi. Elle lui dit qu’elle veut se marier.
Le mot évoque aussitôt au père, tout roi qu’il était, l’éloignement, la solitude, la vieillesse. Il s’en effraie. Il fait la sourde oreille. Mais la princesse insiste. « je veux me marier mon Père » Cette fois, le roi père répond et sa réponse n’arrange rien :
Ma fille mon château est un oeuf
je suis le blanc
tu es le jaune
Quiconque sépare le blanc du jaune tue l’oeuf !…….
Et sur ces mots…. il lui a tourné le dos.
Elle, elle a éclaté en larmes.
L’histoire continue
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Une belle princesse vivait malheureuse dans un palais de diamants.
Un matin elle alla voir son père-roi.
Père lui a-t-elle dit si tu ne me donnes pas un mari, je me marierai avec l’âne de l’étable et je t’offrirai une djellaba cousu avec les fils de la honte !
Père lui a-t-elle dit si tu ne me donnes pas un mari, je me marierai avec l’âne de l’étable et je t’offrirai une djellaba cousu avec les fils de la honte !
Le roi réfléchit-il ?
Chacun sait que le vendredi est le jour ou l’homme religieux se rend à la mosquée pour faire ses prières. Après la grande prière, sur ordre du sultan, tous les villageois se réunissent. Le sultan arrive il s’adresse aux villageois et quand il se tait ça murmure dans la foule
Tu iras toi, dans la citerne ?
et toi, tu iras toi dans la citerne ?
D’accord la fille du roi est belle,
ses cheveux noirs et bouclés sont une merveille
mais qui voudra dormir trois jours et trois nuits dans la citerne remplie d’eau très froide ?
Et les questions se répandent parmi la foule entière. Il faut bien se rendre à l’évidence : personne ne semble vouloir épouser la jeune princesse. Le Sultan ne tient pas sur sa chaise : "Il va se lever c’est sûr," pense-t-on dans la foule, "c’est certain, partons, on n’peut pas rester, il va tous nous faire tuer," la peur est là, "Regardez comme il touche son sabre…" Au même moment, ça bouge parmi les hommes : l’un d’eux s’est levé. Il paraît si déterminé que les hommes s’écartent sur son passage. La foule s’ouvre. L'homme est à trois pas du Sultan. Il se courbe devant lui, il se prosterne et d’une voix forte et claire il dit ce qu’il doit dire
Majesté je dormirai trois jours et trois nuit durant
dans la citerne emplie d’eau très froide.
Gardes emparez-vous de cet homme et jetez-le dans la grande citerne !
Bruits de pas, crissements de graviers, les gardes saisissent l’homme et bruits de pas crissements de graviers, homme sur dos d'homme l’homme porté bascule dans la citerne. Splatch éclaboussures et bloup bloup blou oup ! Grand silence. Bruits de pas, crissements de graviers. Les gardes repartent.
Au bout du jour, dans la nuit première,
Kalimba la grand-mère du jeune homme
torche à la main essaie de voir son petit fils.
Mais la citerne est profonde et obscure.
Pas même quelques bulles.
Au bout du second jour, la deuxième nuit,
Kalimba la grand-mère du jeune homme
à la faveur d’une torche essaie de voir son petit fils..
Au bout du troisième jour, à la troisième nuit,
Kalimba la grand-mère du jeune homme
torche à la main tente de voir son petit fils.
L’eau est calme plus que calme, elle est dormante.
Kalimba se prend à marmonner et retourner chez elle sanglots en gorge. « Pauvre petit pauvre petit »
Mais le lendemain matin, le "pauvre petit" effraie les gardes. Le voilà qui apparaît, tout mouillé, tout dégoulinant, tout humide, tout vivant. Les gardes horrifiés le prennent pour un esprit. Ils s’écartent pour le laisser passer. Le Sultan, le voyant apparaître s’interroge : est-ce que je rêve ? Mais non il ne rêve pas et il sort même de ce cauchemar car l’esprit lui parle. Le jeune homme, qu’il sait pauvre, exige son dû ;
Monseigneur j’ai dormi trois jours et trois nuits
dans la citerne remplie d’eau froide.
Il faut que vous prépariez mes noces.
Le sultan s’étrangle. A quoi pense-t-il le gringalet ?
Comment peux-tu croire que tu vas épouser ma fille.
Sans Kalimba qui t’a réchauffé de sa torche t
u n’aurais pu sortir vivant de la citerne glacée !
Ne dis rien, on l’a vue autour de la citerne,
on me l’a rapporté, c’est Kalimba qui t’a aidée.
Sans elle tu ne t’en serais pas tiré.
Tu es un menteur, un tricheur, tu n’es qu’un vulgaire tricheur
et tu voudrais que je prépare tes noces avec ma fille !
Non seulement tu n’épouseras pas ma fille
mais en plus tu vas quitter ce village : je te chasse .
Gardes menez cet homme à la frontière du pays !!!!
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Un jour passe, chacun chacune Kalimba pensent qu’il va revenir
deux jours passent chacun chacune Kalimba pensent qu’il va revenir
trois jours passent trois semaines trois mois il ne revient toujours pas.!
M’na Madi habitait le village du Sultan.
Un jour il décide d’organiser une fête. En l’honneur du sultan.
Le jour de la fête le sultan vient avec ses gardes à midi pile comme il devait. Il a faim à s’en tordre les côtes. Il s’étonne : en entrant dans le jardin de M’na Madi il ne sent aucune odeur de cuisson
M’Na madi ton repas n’est pas prêt, je ne sens aucune odeur de cuisson ?
Pas encore, mon roi mais ça ne saurait tarder sentir, bientôt mon roi bientôt
Bientôt bientôt, les heures passent et le roi qui ne comprend rien et dont l’estomac glougloute à pierre fendre interpelle de nouveau M’na madi
M’na Madi alors ce repas il vient, j’ai faim M’na Madi, je perds patience
Justement, seigneur patience patience tout le monde sera bientôt servi, le riz est cuit c’est bien et la viande est à côté du feu
Le sultan s’étonne « à côté du feu, qu’est-ce que tu racontes ? »
mna madi elle est où ta viande, montre la moi
le sultan traverse la maison, entre dans la cour et là il voit la viande posée sur une natte et le feu à côté : la viande attend de cuire.
m’na Madi qu’est -ce que tu racontes cette viande ne cuira jamais
Si monseigneur
Mais ta marmite est trop loin du feu
l’emplacement du feu n’a aucune importance : le feu réchauffe c’est tout.
qu’est-ce que tu racontes M’na Madi, tu es un idiot, tout le monde sait que le feu ne réchauffe pas les objets qui sont éloignés.
Et cela me rend idiot ,
Bien sûr.
Alors Sultan nous sommes deux idiots, toi et moi mon roi; Te rappelles-tu d’avoir chassé un jeune homme de ton pays
te rappelles-tu d’avoir dit qu’il s’était réchauffé dans l’eau froide avec la torche de sa grand mère ? Si cela était vrai, si cela est vrai, alors ma viande sera réchauffé de loin par le feu ! C’est aussi vrai qu’aujourd’hui est né d’hier !
Le roi s'étrangle de rire ah ah ah ah
que te dire Mn’a Madi sinon que tu as raison
le feu ne réchauffe pas les objets qui en sont éloignés,
je me suis montré de mauvaise foi,
Gaaaaaaardes, ramenez-moi
le jeune homme que j’ai chassé.
Avait-il été seulement caché, par Kalimba. Le jeune homme réapparaît.
Le roi le félicite dans une proximité chaleureuse et il fait préparer les noces
Le roi le félicite dans une proximité chaleureuse et il fait préparer les noces
Ah quelles noces ! Tout le village était là. Pilao de poulet pour tous, madabac pour chacun, n’tsambu ou sagou donc noix séchées cuites au lait de coco, boissons merveilleuses et naturelles à la papaye, à la mangue, aux litchis, à la goyave, quelle fête, puis à la nuit tombée, sont arrivés les musiciens et les invités se sont mis à danser, à danser, et enfin chacun chacune s’est assis pour écouter les contes avec M‘na Madi. Et quand tout le monde s’est couché M’na Madi s’est couché aussi mais au petit matin, on l’a cherché partout. M‘na Madi parti….. à la recherche de la sagesse….
Cette histoire est fini
Qui l'a dit ?
La p'tite souris.
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