Aucun regret de m'être déplacée surtout que j'ai été ramenée chez moi en compagnie de bons amis.
Aucun regret. J'ai toujours aimé entendre, écouter la poésie arabe. Je l'écoute davantage régulièrement depuis que je planche sur les Mille et Une Nuits. D'ailleurs quelques clefs me sont apparues à leur propos au cours de la soirée, à travers les témoignages de Mohamed El Amraoui.
Ce fut un très bon moment.
Comment ça je ne vous l'ai pas fait savoir ? :-( Parfois ça m'arrive. Il ne vous reste plus qu'à "Cherchez Mademoiselle" comme l'aurait écrit Eric Satie.
Entendre Mohamed El Amraoui dire les poèmes de poètes arabes en langue arabe fut un plaisir. Qu'il nous offre, incité par Yvon Le Men, son poème intitulé "Ex" fut un cadeau. Deux lettres aussi courtes et une telle ampleur !
Vous regrettez maintenant de ne pas avoir su ? Moi aussi. Trop beau.
M'est revenu à cette occasion un souvenir émouvant.
J'intervenais dans une école, du côté métro Fréville. Sur le motif du bilinguisme langue turque, langue arabe, langue bretonne.
Avec l'intervenante en langue arabe -longs cheveux noirs et gestuelle merveilleuse, déjà dans le quotidien- nous étions convenues finalement de nous laisser aller à l'écoute et au souffle. Nous donnant la parole ou osant la prendre à l'autre.
Peu à peu les enfants silencieux s'allongeaient sur le sol quittant leur position "bilboquet". Soudain dans le silence, l'un des enfants s'est dressé et a dit d'une belle voix joyeusement heureuse
"Je comprends la langue arabe !" Cadeau.
Il s'est recouché et nous avons poursuivi en réservant pour l'après notre découverte : il est actuellement nécessaire de travailler ce bilinguisme, non pas forcément dans sa traduction évidente, mais d'abord dans la connaissance de son existence. Je ne ferai pas l'apologie du conte : je me contente de la penser et d'y joindre la poésie, tout court.
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