Une première.
Il était proposé un lieu et un spectacle en déroulé, en successions, en suite ininterrompue.
L'association a préféré plusieurs lieux et deux à trois conteurs par lieux sauf exception.
J'ai bougé une seule fois. C'était marrant de voir des gens cherchants, chercheurs, cherchés et recherchés. J'ai constaté cela en changeant de lieu. Et en rencontrant des gens courbés sur un drôle d'objet, j'ai questionné. "Nous recherchons des pokémons" ????? (Je m'amuse. J'ai peut-être perdu mon Repère "adorée" (signifiant féminin, pas faute de grammaire) devant les modernité de ce siècle, je sais me tenir au courant. J'ai répondu, pour rire et façon répondant à la Demoiselle "Cherchez Mademoiselle, nous, c'est "Pokez Contes"
Bien sûr j'étais en "Drôles d'animaux" alors que je pensais être en "Histoires malicieuses"Aucune gravité. Je m'adapte.
Et toutes deux, avec Annick, collègue conteuse, nous n'avons répété aucune histoire deux fois. Pourtant nous aurions pu. Le public avait joué le jeu. Il était à chaque fois nouveau, différent, absorbé, joyeux, en un mot merveilleux : il avait des oreilles. Des vraies.
Un public venu pour écouter le conte et ayant le choix entre, 8 lieux, 8 thèmes, trois instants x 8 soit 24 "instant conte" en Thabor.
Un public qui s'est déplacé, qui est venu pour écouter, qui a parfois osé prendre le train en marche soit sous nos yeux par trois fois, 15 à 25 personnes x 3, x 8 x 2 conteurs et ce n'est qu'à peine une moyenne... comptez.... le conte intéresse encore, il n'a rien de ringard, et quand les oreilles écoutent, le conte ouvre les yeux, sur la vie à propos de tous les sujets. Et puis les contes, ils donnent envie "d'apprendre à dire" ou "d'apprendre à écrire" : c'est aussi le but de l'association "Les Tisseurs de Contes"
Mon Premier plaisir : l'intervention de la douce Céleste. Quand elle m'a dit son prénom, j'ai manqué me retrouver d'un saut, d'un bond, dans la voie Lactée et ouvrir une parenthèse pour conter Le Roi Babar -Isabelle Lecerf Dutilloy, j'ai pensé à toi- Je me suis retenue.
Mon second plaisir : l'appréciation de trois personnes "d'un certain âge" qui sont venues me remercier. Alors que c'était soi-disant pour enfants et que surtout, elles n'en accompagnaient aucun.
J'ai poursuivi la délicieuse histoire du Collier de Fanny, devenu de Céleste, écrite par un enseignant du conte petite enfance que j'apprécie, Jean-Claude Renoux. Conte dit "type randonnée", type de conte que j'adore car il se finit musicalement avec les voix du public et que hier après-midi, nous l'avons terminé en dansant sur une de "mes phrases préférées parce que de mon cru" (hi hi lait cru)
"Du beau bon lait bien blanc à boire à la bolée... du beau bon lait bien blanc à boire à la bolée" création perso. Un mini fest noz en dimanche au Thabor. Il aurait pu être plus grand. Mais il y avait le timing.... Trois fois 20 mn. Strictes. Comme un genre de challenge. Pari tenu.
J'ai rejoint Jean-Françoise pour l'option "Légendes d'amour" Nous n'avons pas alterné. Finalement ce fut une bonne chose. Nos histoires étant de poids en lien avec l'humanité. Oeuvres personnelles et humaines de son côté, contes traditionnels du mien. Et merci aux gouttes de pluie qui ont entraîné chacun chacune à prendre sa chaise et à se réfugier dans la grande allée obscure. D'autres oreilles se sont arrêtées dans ce lieu soudain devenu intime et j'avoue que j'ai repris avec grand plaisir ma façon préférée de dire : conte éveillé. Je sais faire linéaire. Et parfois ça m'arrive. Mais j'aime soulever les pieds des oreilles sans qu'elles s'en rendent compte.
Anecdote Je contais à Noyal sur Vilaine sur le thème des jardins et de la nature.
Je dis "le conte du mensonge le plus doux" auprès d'un public familial, de la crèche à la maison de retraite. Je remarque des sourires des sourires : j'entends des rires et je vois un monsieur qui ne me quitte pas des yeux. Du coup, moi non plus. Enfin plus ou moins. Je sais me tenir. Et le conte dit, je m'approche et lui demande -d'ailleurs rarissime- "Vous me semblez Monsieur avoir apprécié le dernier conte, je vous remercie, je me trompe ?"
Réponse "Madame vous ne pouvez savoir l'émotion que vous m'avez offerte. Je vous ai suivie, j'ai marché !"
Et tout en me disant cela, il remontait la jambe droite de son pantalon, me faisant connaître ainsi son amputation"
Aucun commentaire n'étant supérieur à celui que je viens de vous confier, j'arrête ici.
Et comme, Rennais Rennaises ou Briochins Briochines -il y en avaient- les Tisseurs de Contes reçoivent une subvention... j'ajoute tout de même que toute la journée était gratuite côté Zoreilles comme côté Bouches.
Quelle belle et gracieuse journée dans ce jardin, bel univers naturel au fleurissement fabuleux.
Il était une fois, car une fois suffit bien.
Lania, pour vous plaire.
07 70 34 90 72
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