Voilà que Paimpont m'attend. Au revoir grenouillettes, au revoir merveilleux crieur au chapeau haut de forme et lunettes de bronze pour conducteur de machines infernales bonjour Jules vernes, au revoir l'homme tout vêtu de blanc, au revoir Théodore et sa soeur sans nom, je rejoins ma troupe costumée -et non déguisée, qu'on se le dise, on se le dira- Finalement de déguisée, il n'y a que moi-même.
Nous retrouvons la course cycliste, nous déambulons dans "les" rues de Paimpont, nous faisons les boutiques médiévales, je découvre les cornes à boire, les bagues, les robes, les jupes, le choix, nous prenons l'apéro, nous nous restaurons à la crêperie, nous rejoignons l'esplanade devant le syndicat d'initiative et je découvre le spectacle de contes de Xavier Lesèche. Il n'est pas seul. Auprès de lui un musicien aux compétences multiples et un forgeron vrai de vrai aux outils battant et martelant le fer rougi, sur l'enclume. Peu à peu la nuit envahit l'espace : ambiance forge d'Héphaïstos ; mais oui, on plaisante avec la mort, meilleure maîtresse pour apprécier la vie, on plaisante pour la bonne cause : sauver et épouser la fille du roi, qui était bien malade. La voix de Xavier, les gestes de Xavier, le sourire de Xavier répandent le silence dans le lieu. L'écoute est belle.
(ne pas cliquer sur cette vidéo. C'est une anomalie que je préfère garder car son effet m'apparaît conteusement amusant)
Xavier Lesèche à Paimpont . Extrait du spectacle "L'Ecume des Jours"
Xavier Lesèche, fer forgé à la Mort par un forgeron en chair et en os. En face de lui, bien près de 300 personnes ; au dessus de lui un poilu de 14-18
à ses côtés, musicien, forgeron, forge et brasier ; dans sa bouche la silhouette d'Héphaïstos, celle de Thétis, celle de la Mort.
Il est venu le temps de la parade des légendes. Mes amis et amies déambulent. Je les suis, témoin de ce moment sympathique et effrayant à la fois. Oui oui, j'ai bien dit, effrayant. Preuve en est.
Heu, pas trop près vous m'impressionnez les esprits
Mieux vaut en rire, la parade s'élance
Voilà la jolie Mévède avec laquelle j'aurais pu conter
(Une dite bordelaise sans accent, ça m'étonne toujours)
Des dames blanches devenues, Mélusine et Viviane ?
Comment résister à une aussi jolie Esméraldiabl'esse
Les esprits, peur des esprits, plutôt en rire, disent les dames aux beaux atours.
Sacrées gueules tout de même
Jolis atours, à redresser, j'en conviens.
Un chevalier Arthur qui sera soudain pris de désespoir en comprenant, dans la foule présente,
qu'il a perdu sa mère. Heureusement l'Ankou l'aidera.
Les pas du moine de la troupe.
L'abbaye, toile blanche pour "Le Dieu des Forges"
Héphaïstos apparaît comme chacun sait, claudicant et voûté.
Blanche ou rouge feux de l'enfer
Début d'embrasement
A craindre, à chaque lancer, qu'ils ne s'enflamment eux-même.
Un fort bon moment mythologique. Il fut suivi d'une fort bonne bière offert à la troupe en guise de remerciement pour leurs déambulations qui, quoiqu'imprévues, ont reçu un fort joli succès.
Remerciements à Claudine Glot, son époux, Nicolas, les dames de compagnie, l'aubergiste, "L'Enclume des Jours", "La Compagnie du bout des Doigts", "la Compagnie du Lysandore", The master Pupeeter et tous ceux que j'ai omis, écrivains compris, qui nous ont offert bien du plaisir. Une belle journée; Merci Céline et merci à tous ceux et celles découverts sur Facebook, je veux parler de
Association Des aiguilles et des Costumes
Vive Brocéliande, vive le Moyen-Age, vive le Conte,
Cet article-là est fini.
Qui l'a dit ?
La p'tite souris.