Bonjour. J'ai croisé Elena;
J'ai d'abord remarqué un groupe d'adultes. Quelqu'un s'en est échappé. C'était une fillette. Aux alentours de dix-onze ans.
Elle s'est approchée petit à petit, les yeux fixés vers la fresque créée par les enfants du quartier rennais Blosne au cours d'un atelier initié par le Mouvement de la Paix.
La fresque a été créée inspirée par la commémoration du lancement de la première bombe atomique sur Hiroshima.
Elle regardait silencieusement. Je l'ai laissée tranquille, puis je lui ai demandé si elle voulait en savoir plus.
Elle a hoché la tête. Et je l'ai informée. Je lui ai proposé de la photographier. Elle était la première à avoir été attiré par l'ensemble des couleurs qui rayonnaient au pied du théâtre, un peu éloigné de la foule. Elle a accepté. J'ai reçu l'autorisation de son papa de déposer sa photo sur ce site. La (les- voilà).
Merci douce Elena. Te voilà bien jolie représentante des enfants de l'atelier.
C'était donc à #Rennes, le samedi 10 août 2014, en mémoire d'une ville quasi disparue en un rien de temps. "Les bombes" m'a-t-on dit "ne devraient être que de peintures" Souhaitons qu'un jour cela soit.
Petit conte
Il était une fois, c'était un jeudi. L'enfant fêtait ses huit ans. Les invités entraient. L'enfant prenait les paquets. Il remerciait. Il était bien élevé. C'était un enfant irréprochable. Il partit dans sa chambre, pour ouvrir ses paquets. Il tira, déroula, déchira, les noeuds, le papier et découvrit un tank, des canons, des épées, des pistolets et même une mitraillette. Belle, noire, brillante, neuve avec ses munitions et son trépied comme en aurait possédé un vrai troupier.
Pendant ce temps, les adultes prennent l'apéritif. Le champagne se débouche, les cacahuètes passent de l'un à l'autre tout va très bien quand soudain, est-ce la maman, ou la marraine, quelqu'un dit "Que fait-il, on ne l'entend plus ?" Et tous et toutes de se précipiter dans la chambre de l'enfant et de voir tous les noues et papiers répandus mais surtout les tanks, les canons, les pistolets, la mitrailleuse, autour de l'enfant, tous détruits.
On l'interpelle, on le gronde, mais qu'as-tu fait, t'as tout cassé, petit vandale ! c'est trop fort tout de même.
L'enfant, s'étonne et répond
"Quoi, qu'est-ce qu'il y a qu'est-ce que j'ai fait, j'ai joué... au désarmement !"
(Version contée d'une courte poésie russe anonyme traduite par Jean Luc Moreau)
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