dimanche 4 juillet 2010

2 - Picsou-Hardor


En entendant le bruit Tanguy remarque une chaumière au bord de l'aber. Le bruit vient de la façade qu'il ne voit pas. Tanguy descend de cheval. Accroche l'animal à un piquet et apparaît derrière la demeure. Il découvre un jeune enfant. Il colmate une barque avec de l'étoupe barbouillée de goudron. Tanguy le salue et lui dit qu'il est trop jeune pour faire ce travail. L'enfant est très maigre. Il paraît si fragile. Tanguy a pitié de lui. Il lui propose de le faire à sa place. Mais l'enfant répond qu'il ne saura pas. Il lui fait remarquer la finesse de ses mains, de ses doigts. Il ajoute qu'ils ne sont pas habitués à travailler. Il dit "Laisse-moi faire, j'ai l'habitude" Tanguy s'étonne que ce jeune enfant ait déjà l'habitude de travailler. C'est ainsi qu'il apprend que c'est la faute du roi Hardor. Le père de l'enfant a tant travaillé qu'il ne peut même plus se lever pour gagner trois francs six sous et régler ses impôts. C'est l'enfant lui-même qui ira pêcher et les gagnera. "Voilà pourquoi je rafistole moi-même cette vieille barque" Tanguy n'a jamais entendu parler de son père ainsi. Il est tout penaud. Il propose de nouveau son aide. L'enfant accepte et c'est ainsi que quelques heures plus tard, tous deux voguent sur la rivière, entrent en mer, s'avancent en pleine mer. Tanguy remarque le regard de l'enfant levé vers le ciel. Il semble inquiet. L'enfant répond qu'il va devoir s'accrocher car, dit-il, "Vois-tu ce vilain nuage noir ? C'est un gros grain qui s'annonce" Quelques leçons de filets à tendre plus tard, l'enfant ne s'est pas trompé, et le vent éloigne dangereusement le frêle esquif de la terre. .../...

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