Le capitaine des armées prend la situation en main
L'empereur est sur le point de se mettre à pleurer lorsqu'il sent une main lui tapoter l'épaule. Quelle audace. Comme il tourne la tête il rencontre le regard conquérant du capitaine des armées. Désarmé, il ne l'est en aucune manière puisqu'il assure qu'il se charge de trouver la fleur sublime et qu'il recevra la main de sa fille ! Comme sur ces mots il tourne les talons, l'empereur sent renaître l'espoir au fond de son coeur.
Quelques minutes à peine plus tard la cour impériale tremble des deux mille et sept soldats, capitaine compris, sur le départ, soit des huit mille et trente deux sabots sabotant. Puis elle se repaît de silence.
La troupe parvient dans la citadelle aux orfèvres, non par la première, ni par la cinquième, mais par-delà cette septième vallée dont les flancs de montagnes cachent les plus somptueux diamants. Les orfèvres, nombreux, sont parmi les plus réputés au monde. Le capitaine inspiré, organise un concours. Les orfèvres se surpassent. Quelques mois plus tard, parmi des centaines d'autres, le capitaine choisit le plus beau des bijoux : une rose au coeur de diamant sans rival et aux pétales de saphir du plus fabuleux bleu de Chine. Les huit mille et trente deux sabots sabotant s'en retournent, capitaine compris, au palais de l'empereur. Le capitaine irradie de bonheur en découvrant la stupéfaction du maître des lieux. C'est un père radieux, retenant tout commentaire, qui frappe à la porte des appartements de sa princesse et l'invite à préparer ses noces car, dit-il "le capitaine des armées t'offre, regarde bien ma fille, la rose de la couleur que tu désires"
La princesse prend la fleur entre ses doigts, lui jette un regard rapide et dit en regardant son père "Vous avez raison (il tremble de joie) ce bijou est merveilleusement bleu ainsi que je le veux mais -que dit-elle ?- L'empereur fronce les sourcils, la belle poursuit : "ne vous souvenez-vous combien vous-même m'en avez offert de bien plus beaux !"
Et ce disant, d'un demi-tour sans réplique, elle retourne dans ses appartements
et s'accoude sur le rebord de la fenêtre pour regarder le fleuve qui coule en contrebas du palais.
... à suivre
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