Chapitre IV
Le riche marchand de fleurs prend son destin en main
L'empereur est décontenancé. Il va se mettre à pleurer, lorsque chose à peine croyable, une main lui tapote l'épaule. Il tourne la tête. C'est la main du plus riche de ses marchands de fleurs. A un yen près, tous deux possèdent la même fortune. L'empereur n'a aucun doute sur la qualité de l'amour que porte le riche marchand à sa fille. Il ne l'aime pas pour l'argent. Il l'aime. Le père empereur est rassuré.
Cependant, pour ce qui est de la rose bleu de Chine, tout reste à faire. L'inquiétude de l'empereur n'échappe pas au riche marchand.
Il joint ses mains, il courbe le dos et déclare que tous ses serviteurs sont déjà partis à la recherche de la merveilleuse fleur; L'un d'eux la lui ramènera. Lui-même la lui apportera et ainsi la princesse pourra préparer ses noces. Sur ces mots, mains jointes, dos courbé et à reculons. le riche marchand de fleurs quitte un empereur émerveillé.
De Tbilissi à la Vallée des Roses, sans oublier la merveilleuse roseraie bretonne -dans laquelle, depuis des nuits et des jours, un rosiériste réputé, surnommé Adam, s'épuise à la conception d'une rose bleue- les serviteurs du riche marchand de fleurs vont et viennent de par le monde et surtout, en reviennent. Dépités. Mains nues.
Dans l'instant, le riche marchand de fleurs pourrait fondre en larmes à son tour lorsque lui revient à l'esprit que son fleuriste attitré n'a pas quitté le pays. Il se précipite dans son échoppe et le somme de lui procurer la rose merveilleuse. Il précise ".... ce soir, sinon... " Les mots restent en suspens mais les mots ne sont plus nécessaires. Le lent souligné du geste suffit à lui-même. Le riche marchand itrouve une parade : "Trois jours Empereur, donnez-moi trois jours et vous découvrirez la rose bleue de Chine!"
... à suivre)
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