ça m'a trop fait rire.
Disons qu'il fait chaud c'est vrai.
Disons que la périphrase "il fait trop chaud" commence à succéder à "mince il pleut trop"
Disons qu'elle est mexicaine.
Disons que nous mangeons ensemble.
Disons que je lui ouvre les chemins culturels.
Disons que je lui parle d'un festival sympa qui se tient à trois lieues de chez moi.
Disons que je vais faire un tour sur le net pour découvrir le programme.
Disons qu'elle éclate de rire en apprenant, tout comme moi, que la partie de football est annulé pour raisons caniculaires.
J'éclate aussi. C'est vrai.
Et je me rappelle de 56 à 64, enfance, mes souvenirs d'été. Je n'imagine pas, je sais la rue étroite et les pierres blanches chauffées à blanc, et l'ombre qui, sous les ardents rayons du soleil, se réfugie au bas des murs et je n'imagine rien,
je sais, que la sieste que nous impose nos parents est nécessaire et bienvenue. Et si je ne dors pas, devinez ce que je fais ? Je lis, en me régalant, sans les voir, des horizontales lumineuses qui traversent les volets italiens pour plonger dans l'obscurité et se noyer dans le plancher.
Et sous le rire de ma délicieuse jeune amie mexicaine, je me rappelle mes nombreux tours de stade en compagnie d'une délicieuse pharmacienne vénézuélienne. Ceci en plein centre du Vénézuéla dès 6 h du matin pour profiter de la fraîcheur, déjà hypothétique (au moins 30°).
Et parlant de la fraîche, hier, à la nuit toute bleu Waterman, je repense à son manteau orné d'une broche si froidement ardente que pleinement argentée, immense et souple, duplication aérienne de la montre de Dali. Je me reposais des émotions du départ définitif d'un ami.
Au-dessus de ma tête, mes balconnières. Autour de moi le parfum des feuilles de tomates ; celui de la menthe ; l'éclat de mes suspensions de Noël devenues suspensions de 14 juillet ; d'étranges bruits, une porte qui claque une seule fois mais apparemment plusieurs personnes sortent de la voiture ; la démarche d'une fourmi ou le son de la respiration d'un papillon. Ou encore, le ronronnement sourd et permanent de la Ville. Le choeur urbain. Les larmes ont coulé comme un doux ruisselet. Me suis endormie. Sur mon transat bleu Océan Pacifique.
Bonjour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire