Quel beau nom.
Les fenêtres sont vides
La pierre de la porte offerte au silence retient le regard
Les rideaux ne bougent plus derrière les vitres brisées
lourds de la cendre des coeurs
Dans l'ombre des maisons nues
l'été dérive comme une mer de solitude
Le passant se retourne et se tait
De l'autre côté de la route
le vertige des tournesols découpe
l'éternité en tranches
(Lauzerte, le 15 juillet 1986)
Rabah Belamri n'est plus. Pour la petite histoire, dès que j'ai commencé de lire de ce texte l'image du village de mon père s'est imposée à moi. La pierre de la porte, les rideaux qui ne bougent plus étaient miens, presque un chez moi. Le texte était pourtant dans un album aux calligraphies sublimes qui auraient pu prétendre à évoquer désert et villages ocres. J'ai filé jusqu'à la signature. Inconnue. Sauf la date et le lieu. Lauzerte. Le nom du village de mon père. D'autant plus aujourd'hui où je comprends que Rabah Belamri avait perdu la vue. Pour en savoir davantage sur lui http://www.camomille64.com/categorie-10143177.html
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