Nous étions au Caire. Le mariage a eu lieu et le public est invité aux festivités : il a d'ailleurs souligné de ses mains les évolutions des danseuses. Dans des costumes somptueux, soulignés et amplifiés par un subtil jeu de lumière, elles expriment toute la liesse de la fête. Les chorégraphies fluides et les solos émouvants de Marine se succèdent annoncés par un Mage qui tient vraisemblablement le Livre de Sagesse de toutes les écritures : celui du Dieu Thot : ainsi les danses égyptiennes offrent-elles tous leurs secrets aux oreilles attentives.
Sur la terrasse de la famille des mariés, le spectacle débute avec la danse aux chandeliers. Ils sont allumés, pour de vrai. Il nous entraîne en compagnie de clients attablés, thé à la menthe et narguilé compris, dans un cabaret où clins d'oeil et volupté sont suggérés avec subtilité par les danseuses. La danse de Melayâ, originaire d'Alexandrie et actuellement toujours censurée en Afrique, fait suite. Elle sera la seule danse du spectacle appuyée sur une chorégraphie de l'invitée d'honneur du festival Diana Tarkhan. Les trois danseuses portent des chaussures salomées noires et sont vêtues d'une magnifique robe de même couleur, sequinée d'or et merveilleusement rebrodée. Elles soulignent leurs mouvements de leur châle et ceci éparpillent dans la salle, des lueurs arc-en-cielées.
Aux extrémités de la scène des tableaux vivants se succèdent : nous allons au marché,et au jardin : Mimoun enseigne à son fils comment manier la houe. Les personnages sont, tous, habillés de vêtements orientaux. La danse de la canne ou du bâton nous entraîne sur un thème folklorique jusqu'au final de la première partie. Celui-ci invite les spectateurs à découvrir le nouveau visage du style Shaâbi : celui d'aujourd'hui Les danseuses apparaissent souriantes, le corps galbé dans des robes au lamé bleu turquoise somptueux et aux filets d'or sequinés : comme tout au long de cette première partie les filets sequinés soulignent le tremblement des féminités du doux ruissellement d'une eau vive. Quand le rideau tombe sur cette première partie il reste, pour nous remettre, les pâtisseries faites mains, le roulé à la confiture de roses et le thé à la menthe bien sûr.
Puis il y eut la deuxième partie. Comment donc, vous n'étiez pas là ? Quel dommage car les mots manquent* pour décrire encore la somptuosité des costumes, des gestes et des déplacements, notamment les solos émouvants et la danse aux voiles. Belle conclusion infiniment féminine. Deux seuls, trois peut-être, me reviennent : beauté, sensualité, jaillissement.
Comment a-t-il dit, Thot le magicien aux profonds cheveux noirs ? "Feu d'artifice d'un spectacle (amateur) (mais) passionné". Superbe moment passé à Ercé Près Liffré, grâce à la Cie NEFER.
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