vendredi 7 mars 2008

Cirque Vire-volte, ça bouge au printemps

Peuplier dénudé

trois feuilles d'argent
balançoire devient

S'agitent
S'affairent
s'affolent


S'accrochent s'arc boutent
Tournent vrillent
Feuilles d'argent
Peuplier Air de cirque.

Becs en bas
Pattes en l'air
Monsieur Loyal applaudit
Moineaux ravis
Peuplier aussi.

Photographie ?
Au léger bruit
Pfuitttttttt
Récréation finie.

Trois moineaux
Têtes en l'air
Traçant en ciel.

Nez levé désenchanté
Le peuplier

S'ennuie.

Finalement c'était si beau spectacle que je l'ai encore dans les yeux ce matin et que me revient une histoire lue il y a longtemps. Elle est si petite que je l'ai retrouvée.
Elle raconte -et elle est écrite dans "Le cercle des Menteurs" -p. 189 - Edition Plon- de Jean Claude Carrière qui l'a lui-même lue raconté dans "La flamme de l'attention" de Krishnamurti, qui l'avait peut-être lui-même déjà lue dans... mais chut, peut-être que je m'avance.
Donc cette histoire montre un maître au petit matin. Il est entouré de ses disciples qui ne s'habituent pas à ce rendez-vous tant il leur plaît : ils ne se lassent pas de ce moment où leur maître parle de bonté, de beauté, d'amour.
Un matin, ils assistent à la plus sublime des leçons. Leur maître vient à peine de prendre une inspiration, d'entrouvrir la bouche qu'un oiseau apparaît, qu'il se pose sur le rebord de la fenêtre et qu'il se met à chanter, un moment, puis soudain, disparaît !
Dans le silence revenu tout le monde s'est tourné vers le maître. Etonnamment il s'est levé en disant "La causerie de ce matin est terminée."

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