samedi 29 mars 2008
vendredi 28 mars 2008
Samedi 5 avril - 16 h 30 - Médiathèque Saint Jacques de la Lande
C'est le prochain rendez-vous de Lania, intitulé "Surprises d'avril"
et tout d'abord, à les scander, celles de la poule pour la connaître par coeur : Lania en confiera l'air sur le "chant"
Cot cot côôôôt, la poule a pon pon, Cot cot côôôt la poule a pondu
et tout d'abord, à les scander, celles de la poule pour la connaître par coeur : Lania en confiera l'air sur le "chant"
Cot cot côôôôt, la poule a pon pon, Cot cot côôôt la poule a pondu
Non, non non, ce n'est pas un oeuf, non non non c'est une laitue
Cot cot côôôôt, la poule a pon pon Côt côt côt la poule a ponduNon non non, ce n'est pas un oeuf, non non non c'est une tortue
Cot cot côôôôt, la poule a pon pon, Cot cot côôoôt la poule a pondu
Non non non ce n'est pas un oeuf, Non non non, c'est une pommeuh ! joufflue
Cot cot côôôôt, la poule a pon pon, Côt côt côt la poule a pondu
Cette fois, c'est un bel oeuf blanc La poule fait du bruit, on en fait aussi
Côt côôt côôôt, côt côt côt côt cô ô ô ôt codett la jolie poulette ! (et tous vous ferez, samedi 5 avril, ce que vous voudrez !"
Je ne l'ai pas inventée
ça me plaît ça me plaît
à peineuh améliorée
je m'emballe je m'emballe
en ferez ce que voudrez
je le sais je le sais
et avec vous j'en sourirai : AMITIE
mercredi 26 mars 2008
Pierre Gripari ?.... pourquoi pas ? http://www.gripari.net/r_gp.php
GRIS PAS PLEURE ET GRIPARI de JEAN GUENOT
http://www.gripari.net/r_gp.php
Jean Guenot imagine un dialogue entre le président de l'Entraide des Travailleurs Intellectuels et sa secrétaire… Et c'est un portrait plein d'humour de Pierre Gripari qui apparaît mettant en évidence l'originalité de l'homme et de son œuvre…
" Secrétaire
Vous êtes sûr ?
Ah oui. C'est rudement curieux.
Il est vraiment écrivain, Monsieur Pierre ?
Président
Oui. Passionnément.
Secrétaire
Il a commencé par hasard ?
Président
Non. Il a décidé de ne rien faire d'autre en 1957.
Secrétaire
Comme on entre dans les ordres ?
Président
Par sacerdoce.
Secrétaire
C'est pour ça qu'il ressemble à un aumônier militaire ?
Président
Vous le voyez souvent ?
Secrétaire
Tous les jours. A la cantine.
Président
Il déjeune ici ?
Secrétaire
Oui. Chacun apporte quelque chose, le pain, la viande, les légumes, le vin, le fromage. Lui, Monsieur Pierre, c'est la vaisselle.
Président
Il apporte des assiettes en papier ?
Secrétaire
Non. Il lave la vaisselle. Il fait ça très bien. Avec beaucoup d'entrain. Je crois qu'il vient ici pour le plaisir de laver la vaisselle.
Président
Peut-être qu'il n'a pas d'argent et qu'il aime bien faire au moins un repas par jour.
Secrétaire
En tous cas, la vaisselle, il la lave, il la rince. Après, c'est nickel. Tellement propre qu'on mangerait dedans.
Président
Quand il écrit, c'est la même chose. Après, on peut lire. "
70 pages au format 14x19 - 80 F - En vente aux Éditions Guenot, BP 101 - 92216 Saint Cloud
Édition de luxe à tirage limité, sur vergé de chiffon, en vente à l'association des Amis de Pierre Gripari
http://www.gripari.net/r_gp.php
Jean Guenot imagine un dialogue entre le président de l'Entraide des Travailleurs Intellectuels et sa secrétaire… Et c'est un portrait plein d'humour de Pierre Gripari qui apparaît mettant en évidence l'originalité de l'homme et de son œuvre…
" Secrétaire
Vous êtes sûr ?
Ah oui. C'est rudement curieux.
Il est vraiment écrivain, Monsieur Pierre ?
Président
Oui. Passionnément.
Secrétaire
Il a commencé par hasard ?
Président
Non. Il a décidé de ne rien faire d'autre en 1957.
Secrétaire
Comme on entre dans les ordres ?
Président
Par sacerdoce.
Secrétaire
C'est pour ça qu'il ressemble à un aumônier militaire ?
Président
Vous le voyez souvent ?
Secrétaire
Tous les jours. A la cantine.
Président
Il déjeune ici ?
Secrétaire
Oui. Chacun apporte quelque chose, le pain, la viande, les légumes, le vin, le fromage. Lui, Monsieur Pierre, c'est la vaisselle.
Président
Il apporte des assiettes en papier ?
Secrétaire
Non. Il lave la vaisselle. Il fait ça très bien. Avec beaucoup d'entrain. Je crois qu'il vient ici pour le plaisir de laver la vaisselle.
Président
Peut-être qu'il n'a pas d'argent et qu'il aime bien faire au moins un repas par jour.
Secrétaire
En tous cas, la vaisselle, il la lave, il la rince. Après, c'est nickel. Tellement propre qu'on mangerait dedans.
Président
Quand il écrit, c'est la même chose. Après, on peut lire. "
70 pages au format 14x19 - 80 F - En vente aux Éditions Guenot, BP 101 - 92216 Saint Cloud
Édition de luxe à tirage limité, sur vergé de chiffon, en vente à l'association des Amis de Pierre Gripari
lundi 24 mars 2008
samedi 22 mars 2008
J'entends cet homme parler et je pleure autant que je ris
aujourd'hui vendredi saint. Quelle réalité, si ce n'est ce vent qui soi-disant soufflera tout au long de 2008 ! Je m'interroge : jusqu'à la musique de Mission qui est l'une de mes préférées, jusqu'au stabat mater dolorosa de Pergolèse qui m'a maintenue en vie au même titre que la biographie de Francis Cabrel tout m'interpelle. Je lui ai piqué un texte, presque en entier je vous le confie : l'universel il n'y a que ça qui m'intéresse. C'est ma seule conviction.
"....Bien. À deux conditions, Laurent et Claire... Deux conditions! Dans cette préparation du mariage qu'on a faite ensemble, je vous l'ai dit: votre couple d'abord ! J'entends parler souvent les couples qui parlent des enfants. Je dis: d'abord vous ! Je suis le troisième d'une famille de pauvres, on était quinze... Cet amour que nous portaient mon père et ma mère, oui. Mais le roc de votre vie, ce sera l'amour que vous porterez l'un l'autre.
Je ne fais que rendre, comme prêtre, l'amour que j'ai reçu d'un homme et d'une femme: mon père et ma mère. Ma mère qui a rendu le dernier soupir dans mes bras, il y a quelques mois. Votre couple d'abord ! Les obligations de votre rang vous prendront du temps, ton travail de géomètre aussi. Mais d'abord, vous deux !
Aimez votre différence. Aimez que l'autre soit différent. N'oubliez pas: respectez-vous infiniment. Le respect, c'est le plus beau nom de l'amour. Je connais votre coeur universel, déjà. Que votre porte soit ouverte aux quatre vents de l'amitié.
Que les plus petits soient servis d'abord. C'est là, Laurent et Claire, que vous serez vraiment prince et princesse. Vos enfants: ils seront les étoiles de berger de vos vies. Donnez-leur les valeurs que vous avez reçues de vos parents. Des valeurs strictement laïques, d'abord universelles. On n'a pas besoin d'être chrétien pour avoir des valeurs. Valeurs profondément laïques de respect, de tolérance, d'amour de l'autre. Donnez-leur les valeurs religieuses et morales que vous avez reçues tout petit. Aimez-les, que votre travail ne vous dévore pas. On ne rattrape jamais l'amour qu'on n'a pas donné quand ils sont si petits dans le nid, si fragiles. Et j'en sais quelque chose, dans mon métier d'éducateur spécialisé.
Enfin, à vous, les médias qui êtes venus, honorez cet amour. Valorisez l'amour. Cette image qui est transmise dans le coeur de tant de Belges, maintenant.
Valorisez la fidélité. Dites à travers vos écrans et vos micros l'immensité de la beauté de la personne. Dans son coeur d'abord.
Valorisez l'enfant qui dort dans le ventre de sa mère comme l'enfant qu'attendent Astrid et Mathilde. Valorisez ce maillon le plus fragile de la vie qui est l'enfant qui dort dans le ventre de sa mère.
Valorisez aussi le vieillard qui s'éteint. Tant d'anciens meurent, seuls, dans les hôpitaux maintenant. Laurent et Claire, valorisez ces deux maillons de la chaîne de la vie, le plus petit qui dort dans le ventre de sa mère et le vieillard qui s'éteint. Aimez-vous en vérité, dans votre vie privée, parce que vous en aurez une et c'est très important. Que votre amour soit rayonnant. Soyez des rayons lasers. Vous êtes des personnes publiques, que votre vie soit exemplaire, Claire et Laurent.
Enfin, vous avez pris des textes très courts sur l'amour, on les a choisis ensemble. N'oubliez pas - le cardinal Danneels vous l'a dit tout à l'heure - seul l'amour de Dieu vous rendra fidèles et vrais dans votre amour, seule la puissance de ce sacrement que vous avez reçu vous donnera la force.
Enfin, un petit conseil, un énorme conseil: ne vous couchez jamais, Claire et Laurent, sans vous êtres demandés pardon. Sachez dire pardon. Tant de couples se sont quittés parce qu'ils n'ont pas su le dire. Jour après jour, soyez, tous les deux, des êtres de miséricorde".
Je vous dédie cette belle histoire vraie, une des plus belles que je connaisse. C'est une des plus belles histoires vraies que je connaisse. Je la dédie à vous, Paola et Albert, Nicole et Nicholas, Maria et Henri, tous ceux qui s'aiment, tous ceux qui ont réussi à tenir le coup dans la fidélité. Et puis je le dédie à ceux qui peut-être dans cette assistance sont séparés, divorcés, remariés. Dans quelle souffrance vivent souvent des gens dans le monde d'aujourd'hui? Alors à tous et toutes, je vous dédie cette histoire. C'est l'histoire des foulards blancs.
Un adulte de vingt ans avait sali ses parents. Une affaire qui détruit un peu la réputation des parents. Et le père a dit à Jean qui avait sali sa famille: «Jean, fout le camp! Et ne remets plus jamais les pieds à la maison ! » Alors Jean est parti, la mort dans l'âme, mais il est parti.
Et puis quelque temps plus tard, il s'est dit: «Je suis vraiment une ordure, un salaud; alors je vais demander pardon à mon père.» Mais il avait tellement peur que son père le jette de la maison, alors il lui écrit et dit: «Papa, vraiment, je vous ai salis, je te demande pardon. Je voudrais tant revenir à la maison. Je t'écris, je te mets pas d'adresse. J'ai tellement peur que tu me dises non. Si tu me pardonnes, mets un foulard blanc, je t'en prie. Sur le pommier devant la maison, tu sais la grande allée des pommiers qui conduit à la maison. Mets un foulard blanc sur le dernier pommier.»
Et puis, quelque temps plus tard, il dit à son frère et ami Marc: «Je t'en supplie Marc, accompagne-moi, voilà ce qu'on va faire. Je te conduis jusqu'à la maison. A cinq cents mètres de la maison, tu prends le volant, je me mets à côté à la place passager, je ferme les yeux. Lentement, tu descends l'allée des pommiers. Tu t'arrêtes. S'il y a un foulard blanc, alors, je foncerai à la maison... S'il n'y a pas de foulard, jamais plus je ne reviendrai»
Ainsi dit, ainsi fait. Cinq cents mètres. Jean donne le volant à Marc. Jean s'assied à la place passager, ferme les yeux et lentement la voiture descend la grande allée des pommiers, jusqu'au dernier pommier devant la maison. Et Jean, les yeux fermés, dit à Marc: «Je t'en supplie Marc, mon père a-t-il mis le foulard blanc ? Dans le pommier, devant la maison ?» Et Marc lui dit: «Non, non Jean, il n'y a pas de foulard, dans le pommier devant la maison, mais il y en a des centaines, tout au long de l'allée...»
Frères et soeurs, bien-aimés, partez de cette cérémonie avec des foulards blancs dans votre coeur. Soyez, Claire et Laurent, des êtres de miséricorde. Soyez-le tous, frères et soeurs.
Le monde crève de manque de miséricorde. Catholiques, protestants, orthodoxes, musulmans, juifs, bouddhistes, athées, agnostiques, soyez des êtres de miséricorde."
"....Bien. À deux conditions, Laurent et Claire... Deux conditions! Dans cette préparation du mariage qu'on a faite ensemble, je vous l'ai dit: votre couple d'abord ! J'entends parler souvent les couples qui parlent des enfants. Je dis: d'abord vous ! Je suis le troisième d'une famille de pauvres, on était quinze... Cet amour que nous portaient mon père et ma mère, oui. Mais le roc de votre vie, ce sera l'amour que vous porterez l'un l'autre.
Je ne fais que rendre, comme prêtre, l'amour que j'ai reçu d'un homme et d'une femme: mon père et ma mère. Ma mère qui a rendu le dernier soupir dans mes bras, il y a quelques mois. Votre couple d'abord ! Les obligations de votre rang vous prendront du temps, ton travail de géomètre aussi. Mais d'abord, vous deux !
Aimez votre différence. Aimez que l'autre soit différent. N'oubliez pas: respectez-vous infiniment. Le respect, c'est le plus beau nom de l'amour. Je connais votre coeur universel, déjà. Que votre porte soit ouverte aux quatre vents de l'amitié.
Que les plus petits soient servis d'abord. C'est là, Laurent et Claire, que vous serez vraiment prince et princesse. Vos enfants: ils seront les étoiles de berger de vos vies. Donnez-leur les valeurs que vous avez reçues de vos parents. Des valeurs strictement laïques, d'abord universelles. On n'a pas besoin d'être chrétien pour avoir des valeurs. Valeurs profondément laïques de respect, de tolérance, d'amour de l'autre. Donnez-leur les valeurs religieuses et morales que vous avez reçues tout petit. Aimez-les, que votre travail ne vous dévore pas. On ne rattrape jamais l'amour qu'on n'a pas donné quand ils sont si petits dans le nid, si fragiles. Et j'en sais quelque chose, dans mon métier d'éducateur spécialisé.
Enfin, à vous, les médias qui êtes venus, honorez cet amour. Valorisez l'amour. Cette image qui est transmise dans le coeur de tant de Belges, maintenant.
Valorisez la fidélité. Dites à travers vos écrans et vos micros l'immensité de la beauté de la personne. Dans son coeur d'abord.
Valorisez l'enfant qui dort dans le ventre de sa mère comme l'enfant qu'attendent Astrid et Mathilde. Valorisez ce maillon le plus fragile de la vie qui est l'enfant qui dort dans le ventre de sa mère.
Valorisez aussi le vieillard qui s'éteint. Tant d'anciens meurent, seuls, dans les hôpitaux maintenant. Laurent et Claire, valorisez ces deux maillons de la chaîne de la vie, le plus petit qui dort dans le ventre de sa mère et le vieillard qui s'éteint. Aimez-vous en vérité, dans votre vie privée, parce que vous en aurez une et c'est très important. Que votre amour soit rayonnant. Soyez des rayons lasers. Vous êtes des personnes publiques, que votre vie soit exemplaire, Claire et Laurent.
Enfin, vous avez pris des textes très courts sur l'amour, on les a choisis ensemble. N'oubliez pas - le cardinal Danneels vous l'a dit tout à l'heure - seul l'amour de Dieu vous rendra fidèles et vrais dans votre amour, seule la puissance de ce sacrement que vous avez reçu vous donnera la force.
Enfin, un petit conseil, un énorme conseil: ne vous couchez jamais, Claire et Laurent, sans vous êtres demandés pardon. Sachez dire pardon. Tant de couples se sont quittés parce qu'ils n'ont pas su le dire. Jour après jour, soyez, tous les deux, des êtres de miséricorde".
Je vous dédie cette belle histoire vraie, une des plus belles que je connaisse. C'est une des plus belles histoires vraies que je connaisse. Je la dédie à vous, Paola et Albert, Nicole et Nicholas, Maria et Henri, tous ceux qui s'aiment, tous ceux qui ont réussi à tenir le coup dans la fidélité. Et puis je le dédie à ceux qui peut-être dans cette assistance sont séparés, divorcés, remariés. Dans quelle souffrance vivent souvent des gens dans le monde d'aujourd'hui? Alors à tous et toutes, je vous dédie cette histoire. C'est l'histoire des foulards blancs.
Un adulte de vingt ans avait sali ses parents. Une affaire qui détruit un peu la réputation des parents. Et le père a dit à Jean qui avait sali sa famille: «Jean, fout le camp! Et ne remets plus jamais les pieds à la maison ! » Alors Jean est parti, la mort dans l'âme, mais il est parti.
Et puis quelque temps plus tard, il s'est dit: «Je suis vraiment une ordure, un salaud; alors je vais demander pardon à mon père.» Mais il avait tellement peur que son père le jette de la maison, alors il lui écrit et dit: «Papa, vraiment, je vous ai salis, je te demande pardon. Je voudrais tant revenir à la maison. Je t'écris, je te mets pas d'adresse. J'ai tellement peur que tu me dises non. Si tu me pardonnes, mets un foulard blanc, je t'en prie. Sur le pommier devant la maison, tu sais la grande allée des pommiers qui conduit à la maison. Mets un foulard blanc sur le dernier pommier.»
Et puis, quelque temps plus tard, il dit à son frère et ami Marc: «Je t'en supplie Marc, accompagne-moi, voilà ce qu'on va faire. Je te conduis jusqu'à la maison. A cinq cents mètres de la maison, tu prends le volant, je me mets à côté à la place passager, je ferme les yeux. Lentement, tu descends l'allée des pommiers. Tu t'arrêtes. S'il y a un foulard blanc, alors, je foncerai à la maison... S'il n'y a pas de foulard, jamais plus je ne reviendrai»
Ainsi dit, ainsi fait. Cinq cents mètres. Jean donne le volant à Marc. Jean s'assied à la place passager, ferme les yeux et lentement la voiture descend la grande allée des pommiers, jusqu'au dernier pommier devant la maison. Et Jean, les yeux fermés, dit à Marc: «Je t'en supplie Marc, mon père a-t-il mis le foulard blanc ? Dans le pommier, devant la maison ?» Et Marc lui dit: «Non, non Jean, il n'y a pas de foulard, dans le pommier devant la maison, mais il y en a des centaines, tout au long de l'allée...»
Frères et soeurs, bien-aimés, partez de cette cérémonie avec des foulards blancs dans votre coeur. Soyez, Claire et Laurent, des êtres de miséricorde. Soyez-le tous, frères et soeurs.
Le monde crève de manque de miséricorde. Catholiques, protestants, orthodoxes, musulmans, juifs, bouddhistes, athées, agnostiques, soyez des êtres de miséricorde."
Soirée Ercé près Lifré en Compagnie NEFER
Nous étions au Caire. Le mariage a eu lieu et le public est invité aux festivités : il a d'ailleurs souligné de ses mains les évolutions des danseuses. Dans des costumes somptueux, soulignés et amplifiés par un subtil jeu de lumière, elles expriment toute la liesse de la fête. Les chorégraphies fluides et les solos émouvants de Marine se succèdent annoncés par un Mage qui tient vraisemblablement le Livre de Sagesse de toutes les écritures : celui du Dieu Thot : ainsi les danses égyptiennes offrent-elles tous leurs secrets aux oreilles attentives.
Sur la terrasse de la famille des mariés, le spectacle débute avec la danse aux chandeliers. Ils sont allumés, pour de vrai. Il nous entraîne en compagnie de clients attablés, thé à la menthe et narguilé compris, dans un cabaret où clins d'oeil et volupté sont suggérés avec subtilité par les danseuses. La danse de Melayâ, originaire d'Alexandrie et actuellement toujours censurée en Afrique, fait suite. Elle sera la seule danse du spectacle appuyée sur une chorégraphie de l'invitée d'honneur du festival Diana Tarkhan. Les trois danseuses portent des chaussures salomées noires et sont vêtues d'une magnifique robe de même couleur, sequinée d'or et merveilleusement rebrodée. Elles soulignent leurs mouvements de leur châle et ceci éparpillent dans la salle, des lueurs arc-en-cielées.
Aux extrémités de la scène des tableaux vivants se succèdent : nous allons au marché,et au jardin : Mimoun enseigne à son fils comment manier la houe. Les personnages sont, tous, habillés de vêtements orientaux. La danse de la canne ou du bâton nous entraîne sur un thème folklorique jusqu'au final de la première partie. Celui-ci invite les spectateurs à découvrir le nouveau visage du style Shaâbi : celui d'aujourd'hui Les danseuses apparaissent souriantes, le corps galbé dans des robes au lamé bleu turquoise somptueux et aux filets d'or sequinés : comme tout au long de cette première partie les filets sequinés soulignent le tremblement des féminités du doux ruissellement d'une eau vive. Quand le rideau tombe sur cette première partie il reste, pour nous remettre, les pâtisseries faites mains, le roulé à la confiture de roses et le thé à la menthe bien sûr.
Puis il y eut la deuxième partie. Comment donc, vous n'étiez pas là ? Quel dommage car les mots manquent* pour décrire encore la somptuosité des costumes, des gestes et des déplacements, notamment les solos émouvants et la danse aux voiles. Belle conclusion infiniment féminine. Deux seuls, trois peut-être, me reviennent : beauté, sensualité, jaillissement.
Comment a-t-il dit, Thot le magicien aux profonds cheveux noirs ? "Feu d'artifice d'un spectacle (amateur) (mais) passionné". Superbe moment passé à Ercé Près Liffré, grâce à la Cie NEFER.
vendredi 21 mars 2008
Ce soir 20 h 30 à Ercé Près Liffré (35), danses orientales
avec la
ou ce site
Cie NEFER
Pour en savoir davantage06 71 51 01 18
ou cette adresse e.mailou ce site
à ce soir
pour elle, Lania
jeudi 20 mars 2008
Couleurs mains de conteuse par l'ami Bernard
Very Black Temple Food, this photo s'n'it ? Les mots étaient sérieux, en accord avec l'histoire, on allait savoir ce que se disaient toutes ces têtes coupées aux pieds du troupeau de milliers de chameaux. Avant de reprende leurs aises, les mains se joignirent tranquillement posées sur le set de table caraïbéen : de vous à moi, un endroit sympa le Black Temple Food, à en perdre la tête. Allez-y, réservez : poissons grillés, crevette coco, accras, jus frais (hum les jus frais, aïe aïe aïe les jus frais et les plats végétariens ! Ah les plats végétariens ! Allez -y, levez votre coude, saisissez votre portable, llamez, comme "on dit au Vénézuéla" 06.25.72.70.49 ou le fixe : 02.99.38.94.65.... Comment ça la suite... ?
C'est simple faudra venir dans un autre lieu. Promis je vous donnerai l'adresse sous peu !
lundi 17 mars 2008
Mes mille et une nuits : histoire rocambolesque d'un petit bossu
Quand on lance un conte en l’air on ne sait pas sur quoi il retombe
Il est arrivé silencieusement. Si silencieusement qu'aux premières notes de son tambour de basque le tailleur copte a levé la tête de la pièce d'étoffe qu'il faufilait et regardé par la fenêtre : à la bosse il sut que le musicien était bossu. Il aurait pu le faire déguerpir car il gênait tout chaland qui venait à passer pour regarder ses vêtements suspendus à l'entrée de son échoppe. Mais peut-on faire déguerpir un bossu ? On touche sa bosse plutôt. Ou s'il est musicien, on écoute et on se ravit de sa musique. Et la musique de celui-ci, qui maniait de façon excellente le tambour de basque, était ravissante.
Il est arrivé silencieusement. Si silencieusement qu'aux premières notes de son tambour de basque le tailleur copte a levé la tête de la pièce d'étoffe qu'il faufilait et regardé par la fenêtre : à la bosse il sut que le musicien était bossu. Il aurait pu le faire déguerpir car il gênait tout chaland qui venait à passer pour regarder ses vêtements suspendus à l'entrée de son échoppe. Mais peut-on faire déguerpir un bossu ? On touche sa bosse plutôt. Ou s'il est musicien, on écoute et on se ravit de sa musique. Et la musique de celui-ci, qui maniait de façon excellente le tambour de basque, était ravissante.
Le tailleur se contenta de reprendre son travail et sous le rythme remarquable se surprit à travailler au moins deux fois plus vite que d'ordinaire. A vouloir remercier le petit bossu. Comment ? En l'invitant à manger chez lui. Sa femme saurait bien faire un de ces repas remarquables qu'elle avait le don de créer sur le bout des doigts même d'un rien. Il compta sur elle et se dit qu'il avait bien de la chance de bénéficier de l'arrivée inattendue du petit bossu. Les gens se précipitaient dans sa boutique : entre deux cisaillées, deux aiguillées, et deux ou trois essayages, le tailleur fit de belles affaires. Au soir tombant, à l'instant de fermer boutique il invita le petit bossu. Son grand sourire le réconforta. Le temps de fermer le volet de l’échoppe et de tourner la clef dans la serrure, il l’emmenait vers sa demeure.
Sa femme, se réjouit à son tour.
« Quelle bonne idée, j’ai justement acheté au marché ce matin une magnifique perche du Nil. Je vais la préparer en deux temps trois mouvements à l'oseille fondue, elle sera délicieuse »
Et elle s'en alla aux fourneaux pendant que le Tailleur et le petit bossu fumaient le narguilé à l’eau de rose pour l’un et à celle de lotus pour l’autre, le tout auprès de la table ronde et basse.
« Alors » demanda la cuisinière quelques instants plus tard, « la trouvez-vous à votre goût ? » elle penchait son visage vers lui.
« Permettez" dit-il "je veux bien en reprendre un morceau » Et il avança ses doigts v ers le plat et les porta à ses lèvres. C'est alors que tout se précipita. Sous les yeux de ses hôtes, ceux du petit bossu se mirent à loucher, il porta une main à sa gorge, émit soudain un étrange borborygme et s'écroula brutalement sur les coussins, bleu, rose, vert, violet carmin orangé. Les bougies manquèrent s’éteindre dans le courant d’air inopiné de sa chute.
« Par Allah, dit la femme, qu’ai-je fait, je l’ai tué ! »
« Par Allah, dit le mari, qu’ai-je fait ? Je n'aurais jamais dû l'inviter ! Le voilà mort ! Nous l'avons tué ! »
Le Tailleur et sa Femme sont terriblement désolés. Sans en parler l’un à l’autre, chacun a soudain en tête la grande place, l'estrade, la potence et les badauds nombreux qui attendent qu'on les pende.
Sa femme, se réjouit à son tour.
« Quelle bonne idée, j’ai justement acheté au marché ce matin une magnifique perche du Nil. Je vais la préparer en deux temps trois mouvements à l'oseille fondue, elle sera délicieuse »
Et elle s'en alla aux fourneaux pendant que le Tailleur et le petit bossu fumaient le narguilé à l’eau de rose pour l’un et à celle de lotus pour l’autre, le tout auprès de la table ronde et basse.
« Alors » demanda la cuisinière quelques instants plus tard, « la trouvez-vous à votre goût ? » elle penchait son visage vers lui.
« Permettez" dit-il "je veux bien en reprendre un morceau » Et il avança ses doigts v ers le plat et les porta à ses lèvres. C'est alors que tout se précipita. Sous les yeux de ses hôtes, ceux du petit bossu se mirent à loucher, il porta une main à sa gorge, émit soudain un étrange borborygme et s'écroula brutalement sur les coussins, bleu, rose, vert, violet carmin orangé. Les bougies manquèrent s’éteindre dans le courant d’air inopiné de sa chute.
« Par Allah, dit la femme, qu’ai-je fait, je l’ai tué ! »
« Par Allah, dit le mari, qu’ai-je fait ? Je n'aurais jamais dû l'inviter ! Le voilà mort ! Nous l'avons tué ! »
Le Tailleur et sa Femme sont terriblement désolés. Sans en parler l’un à l’autre, chacun a soudain en tête la grande place, l'estrade, la potence et les badauds nombreux qui attendent qu'on les pende.
« Que peut-on faire mon mari, dit la femme d'une voix étranglée ? »
"Pour lui, rien" répondit le Tailleur "pour nous je crains le pire !"
"Le pire ? Il n'en est pas question" dit-elle, "J’ai une idée, portons-le chez le médecin juif !" Et sur ces mots, elle se rapproche de son mari et glisse quelques mots à son oreille. Tout d’abord il n’ose y croire puis il y croit à son tour. Il ouvre la porte de leur maison et regarde des deux côtés de la rue : il chuchote "C’est bon, la rue est vide, allons-y"
Et voilà un petit bossu attrapé par les bras d’un côté, par les pieds de l’autre et transporté avec précautions jusque devant la porte du médecin juif, presque voisin. La femme du Tailleur frappe vivement. Ils entendent le bruit de pas dans les marches d'un escalier, celui du verrou d’une petite fenêtre à même la porte et une voix qui leur demande « Qu'est-ce que c'est ? » Et elle écoute. Forte de leur réponse, elle remonte avertir le médecin juif. Pendant ce temps, l'homme et la femme hissent discrètement le petit bossu dans l'escalier et l'abandonnent sur la troisième marche en compagnie d'une pièce d'or. Puis ils dévalent le plus légèrement possible mais à toute allure l'escalier et referment la porte derrière leur dos.
A peine l'ont-ils refermée qu’un brouhaha se fait entendre. Ils ne veulent pas en savoir davantage. Ils s'esquivent le pas vif et disparaissent dans leur maison.
"Pour lui, rien" répondit le Tailleur "pour nous je crains le pire !"
"Le pire ? Il n'en est pas question" dit-elle, "J’ai une idée, portons-le chez le médecin juif !" Et sur ces mots, elle se rapproche de son mari et glisse quelques mots à son oreille. Tout d’abord il n’ose y croire puis il y croit à son tour. Il ouvre la porte de leur maison et regarde des deux côtés de la rue : il chuchote "C’est bon, la rue est vide, allons-y"
Et voilà un petit bossu attrapé par les bras d’un côté, par les pieds de l’autre et transporté avec précautions jusque devant la porte du médecin juif, presque voisin. La femme du Tailleur frappe vivement. Ils entendent le bruit de pas dans les marches d'un escalier, celui du verrou d’une petite fenêtre à même la porte et une voix qui leur demande « Qu'est-ce que c'est ? » Et elle écoute. Forte de leur réponse, elle remonte avertir le médecin juif. Pendant ce temps, l'homme et la femme hissent discrètement le petit bossu dans l'escalier et l'abandonnent sur la troisième marche en compagnie d'une pièce d'or. Puis ils dévalent le plus légèrement possible mais à toute allure l'escalier et referment la porte derrière leur dos.
A peine l'ont-ils refermée qu’un brouhaha se fait entendre. Ils ne veulent pas en savoir davantage. Ils s'esquivent le pas vif et disparaissent dans leur maison.
Dans l'escalier le médecin juif n'en revient pas : penché au dessus du petit bossu il est bien obligé de constater qu’il ne respire plus. Horrifié, il comprend qu’en le bousculant, qu’en lui faisant dévaler l’escalier d’une pointe de babouche, il l’a tué ! Il est confondu par sa responsabilité.
« Mais mais mais qu’est ce que que qu’est-ce qu’on peut-faire ?»
dit-il à sa servante qui a tout de suite une idée :
« Déposons-le par la cheminée dans la maison de l’intendant musulman du Sultan.
Il croira que c'est un voleur ! »
L'idée ne déplut pas au médecin juif : et dans l'instant, voilà un petit bossu attrapé, sous les bras par le médecin juif, sous les pieds par sa servante et transporté avec précautions de l’autre côté de la terrasse sur celle de l'intendant musulman du sultan. Le temps d’entourer son corps d’une corde, le voilà glissé dans la cheminée du voisin. La corde rebondit. Le médecin juif retire la corde et ni vu ni connu il s’en va, en souriant, car il sait maintenant qu’il ne connaîtra pas, autour de son cou, le côté râpeux de celle de la potence : elle ne sera pas dressée pour lui sur la grande place de la ville.
Chance inouï, ils referment leur porte alors que l’Intendant musulman du Sultan apparaît devant la sienne.
Il sifflote car tout en fumant le narguilé chez des amis, il a déplacé de bonnes façons les pions du jeu de dame et il a toujours gagné. Content il pénétre chez lui et s’écroule sur les nombreux coussins qui décorent son sofa. Puis il laisse aller son regard sans but. C’est alors que celui-ci s’arrête sur la cheminée. L'Intendant reconnaît une paire de babouches qui non seulement ne lui appartiennent pas, mais appartiennet à deux jambes courtes qui n'ont rien à faire dans une cheminée, dans sa cheminée. Aussitôt il pense qu'un voleur attend opportun pour le voler. Il se met aussitôt à crier « Au voleur" et avant que tout le quartier ne soit mis au courant il attrape une canne et frappe sur les jambes du voleur autant de fois qu’il peut. Le voleur s’écroule dans la cendre sur lui-même. L’Intendant du Sultan lui ordonne de se relever mais force lui est de constater que le voleur non seulement ne bouge pas mais qu'il ne respire plus. Et par-dessus tout ça, il comprend qu'il a une bosse. Il se désole aussitôt, on ne tue pas un petit bossu, on touche sa bosse plutôt et l'intendant musulman se lamente : "Par Allah j’ai tué un petit bossu, seigneur, ne me condamne pas, je n’ai pas voulu le tuer !" Il s'affole. S'il a tué quelqu'un on le tuera, on le pendra. Dans sa tête il voit la grande place, l'estrade, la potence, les badauds qui espèrent la pendaison ! Il pense "Je dois faire quelque chose, mais quoi ?" Et selon la chanson, dans son salon il tourne en rond, dans son salon il tourne en rond.
Belle idée, qui lui en envoie une autre. Dans l’instant, il ramasse le petit bossu et le jette sur ses épaules, ouvre sa porte et regarde autant à droite qu’à gauche ; comme il n’entend ni bruit, ni ne voit personne, il se glisse dans l’obscurité jusqu’au coin de la rue où il dépose le petit bossu bien droit. Il s’y reprend à deux fois car le petit bossu fait déjà mine de tomber. Il s’esquive sans bruit.
Il était temps.
Un marchand chrétien s’en revient d’une soirée passée à jouer aux dominos et à boire un peu plus que d’ordinaire. Il ne titube pas mais il ne marche pas tout à fait droit. Et dans l'angle de la rue, il effleure d'une manche le petit bossu. Cela suffit à celui-ci pour s'écrouler sur le marchand chrétien. Il se croit aussitôt attaqué et se retourne pour cogner et bastonner le pauvre petit bossu en le traitant d'assassin.
Et il crie dans la nuit "A l'assassin, au voleur, on a voulu m'assassiner, venez m'aider !"
Belle idée, qui lui en envoie une autre. Dans l’instant, il ramasse le petit bossu et le jette sur ses épaules, ouvre sa porte et regarde autant à droite qu’à gauche ; comme il n’entend ni bruit, ni ne voit personne, il se glisse dans l’obscurité jusqu’au coin de la rue où il dépose le petit bossu bien droit. Il s’y reprend à deux fois car le petit bossu fait déjà mine de tomber. Il s’esquive sans bruit.
Il était temps.
Un marchand chrétien s’en revient d’une soirée passée à jouer aux dominos et à boire un peu plus que d’ordinaire. Il ne titube pas mais il ne marche pas tout à fait droit. Et dans l'angle de la rue, il effleure d'une manche le petit bossu. Cela suffit à celui-ci pour s'écrouler sur le marchand chrétien. Il se croit aussitôt attaqué et se retourne pour cogner et bastonner le pauvre petit bossu en le traitant d'assassin.
Et il crie dans la nuit "A l'assassin, au voleur, on a voulu m'assassiner, venez m'aider !"
Et il en dit même davantage quand une voix crie à son tour
« Au nom de la loi je vous arrête !" C’était un représentant de la police.
« Au nom de la loi je vous arrête !" C’était un représentant de la police.
Qui ne veut rien entendre de ses explications. Lui, il l'a vu battre queqqu'un sans défense, qui plus est un bossu, ton compte est bon marchand chrétien ! A-ton jamais vu un musulman accepter d'être assassiné par un marchand chrétien !!!! Il est au comble de la colère « Suivez-moi au poste, vous allez expliquer pourquoi vous vous acharniez sur cet homme, qui est mort maintenant ! »
Pauvre marchand chrétien : il dit tout penaud, que oui, il a tué quelqu'un mais qu'il ne voulait pas le tuer, qu'il voulait seulement se défendre, et à son tour il voit la grande place, l'estrade, la potence, et les badauds qui espèrent sa pendaison prochaine. Il en appelle au Seigneur et il le prie :
Pauvre marchand chrétien : il dit tout penaud, que oui, il a tué quelqu'un mais qu'il ne voulait pas le tuer, qu'il voulait seulement se défendre, et à son tour il voit la grande place, l'estrade, la potence, et les badauds qui espèrent sa pendaison prochaine. Il en appelle au Seigneur et il le prie :
"oh Seigneur, arrange-moi ça s’il te plaît ! »
Mais le seigneur ne peut pas grand chose à la chose.
Quelques matins plus tard, sur la grande place, il y a bien l'estrade pour de vrai, la potence dressée et le bourreau qui s'y tient, cagoulé et harrangué par une foule qui n'attend qu'une seule chose : qu’il exécute la sentence.
Notre marchand chrétien fait ses prières, il pense à cet instant où le plancher va se dérober sous ses pieds, à sa femme qu’il ne reverra plus, à ses enfants, il retient ses larmes, quand soudain une voix s’élève
« Arrêtez tout, ne le pendez-pas, dépendez-le, pendez-moi .... car ce n’est pas lui qui a tué le petit bossu c’est moi ! » Toutes les têtes se tournent et reconnaissent l’Intendant du Sultan.
Mais le seigneur ne peut pas grand chose à la chose.
Quelques matins plus tard, sur la grande place, il y a bien l'estrade pour de vrai, la potence dressée et le bourreau qui s'y tient, cagoulé et harrangué par une foule qui n'attend qu'une seule chose : qu’il exécute la sentence.
Notre marchand chrétien fait ses prières, il pense à cet instant où le plancher va se dérober sous ses pieds, à sa femme qu’il ne reverra plus, à ses enfants, il retient ses larmes, quand soudain une voix s’élève
« Arrêtez tout, ne le pendez-pas, dépendez-le, pendez-moi .... car ce n’est pas lui qui a tué le petit bossu c’est moi ! » Toutes les têtes se tournent et reconnaissent l’Intendant du Sultan.
Le bouche à oreille parcourt la foule. L’étonnement se répand.
Sur le visage du policier c’est la stupéfaction puis il se reprend et dit
« Puisque tu le dis Intendant du Sultan, je t’obéirai !"
"Qu’on dépende le marchand chrétien et qu’on pende à sa place l’Intendant du Sultan !! » ordonne-t-il
Et si on dépend l’un, on passe la corde au cou de l'autre, et la foule harrangue le bourreau cagoulé : elle n'attend qu'une seule chose, qu'il exécute la sentence.
Mais lorsqu’il reçoit l'ordre, lorsqu'il feint un mouvement, une voix s’élève soudain du bout du bout de la place et la foule s’ouvre pour laisser passer le nouveau venu qui crie
Sur le visage du policier c’est la stupéfaction puis il se reprend et dit
« Puisque tu le dis Intendant du Sultan, je t’obéirai !"
"Qu’on dépende le marchand chrétien et qu’on pende à sa place l’Intendant du Sultan !! » ordonne-t-il
Et si on dépend l’un, on passe la corde au cou de l'autre, et la foule harrangue le bourreau cagoulé : elle n'attend qu'une seule chose, qu'il exécute la sentence.
Mais lorsqu’il reçoit l'ordre, lorsqu'il feint un mouvement, une voix s’élève soudain du bout du bout de la place et la foule s’ouvre pour laisser passer le nouveau venu qui crie
"Arrêtez tout, ne le pendez-pas, dépendez-le, pendez-moi... car ce n'est pas lui qui a tué le petit bossu c'est moi !"
A la calotte qu’il porte sur sa tête –c’est jour de Shabbah- tout le monde reconnaît le pauvre médecin juif
Le policier est un peu désorienté. Il déclare
"Puisque tu le dis Médecin Juif !"et il ordonne "Dépendez l’Intendant du Sultan et passez la corde au cou du Médecin Juif !
Et on lui obéit. La foule harrangue le bourreau qui se demande s'il doit si ce cirque va durer longtemps lorsqu'une fois de plus une voix s’élève, du bout du bout tout du bout d’un autre côté de la place et tous les yeux se tournent vers la voix et la foule se scinde en deux pour laisser le passage au nouveau venu. Et nombreux sont ceux –car il est fort réputé- qui reconnaissent le gentil tailleur : il crie « Arrêtez tout, ne le pendez pas, dépendez-le, pendez-moi... car ce n’est pas lui c’est moi qui ai tué le Petit Bossu !»
et cette fois il n'est pas seul à crier. Sa femme traverse la foule derrière. Elle est en larmes et elle essaie de dire "Arrêtez-tout, ne pendez pas mon époux, dépendez-le, pendez-moi... c'est moi qui ai tué le petit bossu !"
A la calotte qu’il porte sur sa tête –c’est jour de Shabbah- tout le monde reconnaît le pauvre médecin juif
Le policier est un peu désorienté. Il déclare
"Puisque tu le dis Médecin Juif !"et il ordonne "Dépendez l’Intendant du Sultan et passez la corde au cou du Médecin Juif !
Et on lui obéit. La foule harrangue le bourreau qui se demande s'il doit si ce cirque va durer longtemps lorsqu'une fois de plus une voix s’élève, du bout du bout tout du bout d’un autre côté de la place et tous les yeux se tournent vers la voix et la foule se scinde en deux pour laisser le passage au nouveau venu. Et nombreux sont ceux –car il est fort réputé- qui reconnaissent le gentil tailleur : il crie « Arrêtez tout, ne le pendez pas, dépendez-le, pendez-moi... car ce n’est pas lui c’est moi qui ai tué le Petit Bossu !»
et cette fois il n'est pas seul à crier. Sa femme traverse la foule derrière. Elle est en larmes et elle essaie de dire "Arrêtez-tout, ne pendez pas mon époux, dépendez-le, pendez-moi... c'est moi qui ai tué le petit bossu !"
Le policier n’en peut plus : qui doit-il croire ? Qui a tué le petit bossu ? Doit-il tuer ces deux-là cette fois, ou rien que celle-ci ? Il ne sait plus où donner de la tête.
C’est alors qu’un émissaire se présente de la part du Sultan et lui tend une missive.
Le policier l’ouvre et lit les calligraphies merveilleuses
« Le petit bossu est le bossu du Sultan, il y a quelques temps que le petit bossu a disparu, le Sultan désire revoir son petit bossu même mort !Et tout le monde doit l'accompagner.
Alors on oublie la pendaison, et tout le monde s’en va au palais : il y a
Le marchand chrétien,
L’Intendant du Sultan,
Le médecin juif
le tailleur
Le marchand chrétien,
L’Intendant du Sultan,
Le médecin juif
le tailleur
et sa femme,
Les quatre hommes portent le petit homme et toute la foule suit en scandant, tambourin à l’appui :
"Mais qui donc a tué le petit homme ?"
Et le cortège se présenta dans la grande et merveilleuse salle où trônait le sultan. On déposa le petit bossu devant lui sur les somptueux et voluptueux tapis soyeux. Chacun s'inclina profondément. "C’est bien là mon petit bossu", dit le sultan attristé, "mon impertinence, mon rire, la lumière de mes obscurités, quel gâchis !" puis il se tourna vers le riche marchand chrétien, son intendant musulman, le médecin juif, le tailleur copte et sa femme et il demanda
Les quatre hommes portent le petit homme et toute la foule suit en scandant, tambourin à l’appui :
"Mais qui donc a tué le petit homme ?"
Et le cortège se présenta dans la grande et merveilleuse salle où trônait le sultan. On déposa le petit bossu devant lui sur les somptueux et voluptueux tapis soyeux. Chacun s'inclina profondément. "C’est bien là mon petit bossu", dit le sultan attristé, "mon impertinence, mon rire, la lumière de mes obscurités, quel gâchis !" puis il se tourna vers le riche marchand chrétien, son intendant musulman, le médecin juif, le tailleur copte et sa femme et il demanda
« Alors lequel d'entre vous l'a tué pour de vrai ? »
Avant même que le tailleur n'ait eut le temps d'ouvrir ses lèvres pour répondre chacun entendit une voix s'élever et déclarer
«Sommes nous si sûrs que ton petit bossu soit bien mort Sultan, laisse-moi l'examiner un instant ? » Chacun s'écarta pour laisser passer le nouveau venu : le barbier du Sultan, autant dire son médecin.
« Barbier," dit le Sultan –car c'était bien le barbier du sultan- "pour autant que j'apprécie ton savoir faire, j'ai vérifié moi-même, je peux t'assurer que plus mort que mort on n'a jamais vu. Mon petit bossu ne respire plus ! »
« Pardonne-moi Monseigneur", dit le barbier en joignant ses mains sous sa poitrine tout en se courbant devant le sultan "Permets que je me penche aussi sur lui !"
Et sous les yeux du Sultan et de tous ceux qui étaient présents, dans un grand silence, le barbier ouvrit son coffre à instruments et se pencha au-dessus du petit bossu. De ses deux mains il saisit une pince et il l'introduisit dans le gosier puis il tira dessus avec une grande dextérité, de ce geste sûr et précis que font certains barbiers parce qu'ils sont inspirés.
Chacun entendit un sifflement, suivi d'un hoquet, qui redressa le petit bossu manu militari. Ainsi assis au beau milieu de tous il regarda chacun l'air étonné et déclara « Je me sens bien mieux soudain, quelque chose m'empêchait de respirer, qu'est-ce que c'était ? »
"Une arrête, petit bossu, que mon excellent médecin-barbier vient de te retirer d'un geste sûr. Te voilà redevenu vivant. Et ça se fête" déclara le Sultan,. Comme le Maître Barmécides il claqua dans ses mains et ordonna "Qu’on prépare les festivités !"
Et on prépara les festivités
et parmi elles, il y eut La nuit du conte
Le premier qui l'ouvrit dit ces mots
«Sommes nous si sûrs que ton petit bossu soit bien mort Sultan, laisse-moi l'examiner un instant ? » Chacun s'écarta pour laisser passer le nouveau venu : le barbier du Sultan, autant dire son médecin.
« Barbier," dit le Sultan –car c'était bien le barbier du sultan- "pour autant que j'apprécie ton savoir faire, j'ai vérifié moi-même, je peux t'assurer que plus mort que mort on n'a jamais vu. Mon petit bossu ne respire plus ! »
« Pardonne-moi Monseigneur", dit le barbier en joignant ses mains sous sa poitrine tout en se courbant devant le sultan "Permets que je me penche aussi sur lui !"
Et sous les yeux du Sultan et de tous ceux qui étaient présents, dans un grand silence, le barbier ouvrit son coffre à instruments et se pencha au-dessus du petit bossu. De ses deux mains il saisit une pince et il l'introduisit dans le gosier puis il tira dessus avec une grande dextérité, de ce geste sûr et précis que font certains barbiers parce qu'ils sont inspirés.
Chacun entendit un sifflement, suivi d'un hoquet, qui redressa le petit bossu manu militari. Ainsi assis au beau milieu de tous il regarda chacun l'air étonné et déclara « Je me sens bien mieux soudain, quelque chose m'empêchait de respirer, qu'est-ce que c'était ? »
"Une arrête, petit bossu, que mon excellent médecin-barbier vient de te retirer d'un geste sûr. Te voilà redevenu vivant. Et ça se fête" déclara le Sultan,. Comme le Maître Barmécides il claqua dans ses mains et ordonna "Qu’on prépare les festivités !"
Et on prépara les festivités
et parmi elles, il y eut La nuit du conte
Le premier qui l'ouvrit dit ces mots
"Quand on mange une datte, on a tout le sucré
quand on mange une noix on a tout l'amer
Quand on mange une noix dans une datte on a toute la saveur de l'orient."
Goûtez mes amis
car il était une fois......
dimanche 16 mars 2008
C'est dit-on, l'ai-je lu, aujourd'hui, la.....
... célébRATion de la plus appréciée des divinités dans le monde indien, celui de l'Inde : Ganesh, le Dieu à tête d'éléphant. http://www.pondichery.com/french/divinites/ganesh.htm pour en savoir un tout petit peu plus
Il n'y a guère de divinité plus aimée en Inde que le gentil Ganesh. On l'honore partout, toutes les maisons possèdent un autel auprès duquel sa statuette est posée. Les écoliers l'adorent. Quand ils ne savent pas leurs leçons, ou se trompent en récitant leurs tables de multiplication, ils allument un bâton d'encens, s'inclinent devant la statuette puis ils reprennent confiance et d'un soufle trouvent la solution. Alors ils lui offrent quelques petits gâteaux de riz parce qu'ils savent tous qu'il en raffole.
Ganesh aime bien se promener. Du moins l'a-t-on dit. Plutôt le soir. Le petit Ganesh aime les magies de la nuit. Quand il se promène il jette un oeil dans les maisons par la fenêtre. Et quand il aperçoit un petit autel monté tout exprès à sa destination, il s'en réjouit. Il est de bonne humeur.
Un soir, sa bonne humeur s'emporta quand il découvrit, au bord de l'un de ces autels une belle pile de ses gâteaux préférés, des petits gâteaux de riz. L'eau est montée à sa bouche. Il a aussitôt pris sa décision. Il entrerait dans la maison. Heureusement elle était vide. Personne d'autre que lui n'était là. Il s'est approché de l'autel et sa main, de la jolie pile. Et il a attrapé le premier gâteau de riz. Un vrai régal : le goût, le parfum, la cuisson : sous la dent c'était le bonheur. Il y avait longtemps qu'il n'en avait pas mangé d'aussi bon. Dans la "trompée" toute la pile y passe. Ganesh est inquiet de ce geste incongru. Il ne se serait jamais cru capable d'un tel méfait. Il décide de quitter la jolie maison pour ne pas être pris en défaut. Il retournera dans son palais.
Mais il est bien surpris. Il est devenu bien lourd et bien gros, et son bedon est si bombé que c'est à peine s'il peut voir ses pas mettre un pied devant l'autre. Ganesh, le petit dieu gourmand et à tête d'éléphant, se lamente d'une petite voix. Il se demande s'il va pouvoir avancer. A ce moment-là une petite voix lui répond "M'aurais-tu oublié, Petit Ganesh ?" Ganesh sourit car il vient de reconnaître son ami Le Rat, sa meilleure monture ; jamais il ne lui fait défaut celui-là, il l'emmène partout. Comment avait-il pu l'oublier. Ganesh, le gentil petit dieu très gourmand et à tête d'éléphant se reprend.
"Mais non Le Rat, je ne t'avais pas oublié, cependant, merci de te rappeler à moi, je vais monter sur toi et tu me ramèneras au palais" Et Ganesh posa un pied sur le dos du petit Rat. Le ventre de celui-ci aussitôt s'incurva à presque toucher le sol. Heureusement seulement presque. Le petit véhicule avança à pas lents certes, mais il avança. Il avança dans la nuit et entra dans la forêt. La lune était dans le ciel, pleine et ronde à l'extase et elle éclairait par instant le sol d'un cône lumineux. C'est ainsi que soudain, le petit Rat poussa un cri de peur en comprenant que cette chose là-bas qui avançait en sinuant n'était autre qu'un serpent et qu'il promenait sa langue en cherchant une victime. Le Petit Rat fit un mouvement pour s'éloigner de la langue de l'animal et dans ce mouvement le petit Ganesh le gourmand tomba de son dos précipitamment. Sa chute fut très lourde. D'abord il gémit. Ensuite, comme il était courageux, sinon il ne serait pas le dieu des petits écoliers, il se releva et porta les mains à son petit bedon. Il se mit à pleurer car son petit bedon était tout déchiré. Qui plus est, tous les petits gâteaux de riz avaient disparu. Ganesh leva la tête et vit qu'ils étaient tous étalés au beau milieu du chemin. Quel gâchis, il n'allait tout de même pas les laisser là. En effet. Dans l'instant sa trompe et ses mains se démenaient et ramassaient tous les gâteaux jusqu'au dernier qui était accroché à l'épine d'un buisson. Ganesh sourit de contentement puis il ne sourit plus. Parce que son ventre ne se refermait pas tout seul : il avait besoin de trouver un système de fermeture mais lequel ? Il ne pouvait pas envisager de toujours tenir son ventre avec ses mains pour l'empêcher de s'ouvrir de nouveau. C'est alors que la lune éclaira la dépouille du serpent. Dans la chute du petit Ganesh il avait été écrasé-aplati-laminé par ses rondeurs. Ganesh se mit à sourire car il comprenait qu'il avait une solution, en tout cas, une belle ceinture. L'instant suivant il finit d'enrouler, pour la troisième fois, le serpent autour de son bedon et il le souligna de quelques noeuds bien solides. "Voilà Le Rat, dit-il, nous pouvons reprendre le chemin" Il posa de nouveau un pied sur le dos du petit Rat, puis le deuxième et le ventre de l'animal-véhicule, s'incurva à presque toucher les pierres du chemin, puis il reprit le chemin du palais. C'est alors que quelqu'un éclata de rire. "Qui rit ?" demanda Ganesh "Rit-on de moi ?" On rit de nouveau. Le rire vient du ciel. Ganesh lève la tête. Il découvre que celui qui rit c'est celle qui rit, c'est La Lune, et elle rit de bon coeur, elle se gondole de rire. Ganesh a beau être de naturel gentil il n'aime pas trop les moqueries. Alors il se fâche. "Lune arrête un peu de rire de moi" Mais la Lune répliqua qu'elle ne pouvait pas car il était trop rigolo avec son serpent en guise de ceinture et son triple noeud sur le ventre. "On croirait voir avancer un paquet cadeau ambulant, non vraiment Ganesh je ne peux pas arrêter de rire, ton spectacle est beaucoup trop rigolo !" Et elle se remit à rire tant et si bien que Ganesh se fâcha. Il arrache une de ses défenses et la lance en direction de la belle qui rit. La voilà défigurée et très mécontente. Ganesh, de son côté, trouve qu'il a un peu exagéré. Pour la réconforter, il lui dit, qu'elle sera ainsi seulement quelques fois par mois. Piètre consolation. Et il ajoute "Ainsi tu te souviendra qu'il n'est pas marrant de se moquer des gens"
Et sur ces mots il demanda à Le Rat de poursuivre son chemin et tous les deux regagnèrent le palais.
Quelle aventure. Ganesh aime bien la raconter. La preuve. Vous l'avez lue.
C'était juste un petit conte, je n'ai pas écrit que c'était vérité vraie.
Psiiiiiiiiitt psiiiiiit et vous là-bas qui partez, vous qui venez de lire cette petite histoire, dessinez-là et envoyez votre dessin à tcommetartine@gmail.com. C'est la clef pour converser avec moi. Conversons et je vous promets que je déposerai vos illustrations. Amitou, Lania
samedi 15 mars 2008
St Patrick Fiesta c'est au choix
Festival Illoriental il continue ce samedi soir 15 mars
Au programme "Danses orientales" avec Diana Khartan
Où : salle des fêtes Ercé près Liffré, après l'église, sur votre droite, tourner à droite, direction Gahard : dans la ligne droite ralentir : quelques mètres plus loin, tourner à droite toujours = petite impasse et grand parking et salle des fêtes.
Où : salle des fêtes Ercé près Liffré, après l'église, sur votre droite, tourner à droite, direction Gahard : dans la ligne droite ralentir : quelques mètres plus loin, tourner à droite toujours = petite impasse et grand parking et salle des fêtes.
Retour de la Campagne d'Egypte à Ercé près Liffré
Tout finit dans la lumière, dans la sagesse des premières écritures imprimées sur papyrus et cachées au fond des mers, par Thot le dieu vénéré au temple de Ptah
jeudi 13 mars 2008
Soirée poésie : lapsus remarqué
... "elle m'enlove" au lieu de "elle m'enveloppe" : pas si mal, n'était pas nécessaire de rectifier ça pouvait coller sinon, comme il est agréable de balayer les mots plus que les planchers ; regardons nos balais à deux fois avant de balayer : quel sera le sujet ?
dimanche 9 mars 2008
"J... Dans mon jardin d'images..."
.... Je suis descendue ce matin
Jardinière d'images
je fouille cherche creuse trouve ruse jubile,
mot son matières
chapeau thaïlandais
grave ou aigu
pensée
voyelles qu'on sonne
point d'exclamation d'interrogations virgules point final
je choisis calme place déplace
je taire et détaire
j'exergue
je silence j'aplats
je triture
casse roule délaie
relais
j'oxymorre comprends
j'oxygène
Je silence
me démène
rature rupture sue trempe trompe me trompe
peaufine
peinture
choisis
câline mon jardin d'images
je dis sans livre
On me dit conteuse
je l'avoue
sans artifice
d'un rien je fais un tout
Cueillez
dans mon jardin d'images le bouquet que voudrez
Cueillez
Ecran jardin images sont à vous.
Lania
sur l'écran invisible de mon jardin d'images
cueillez
Jardinière d'images
je fouille cherche creuse trouve ruse jubile,
mot son matières
chapeau thaïlandais
grave ou aigu
pensée
voyelles qu'on sonne
point d'exclamation d'interrogations virgules point final
je choisis calme place déplace
je taire et détaire
j'exergue
je silence j'aplats
je triture
casse roule délaie
relais
j'oxymorre comprends
j'oxygène
Je silence
me démène
rature rupture sue trempe trompe me trompe
peaufine
peinture
choisis
câline mon jardin d'images
je dis sans livre
On me dit conteuse
je l'avoue
sans artifice
d'un rien je fais un tout
Cueillez
dans mon jardin d'images le bouquet que voudrez
Cueillez
Ecran jardin images sont à vous.
Lania
sur l'écran invisible de mon jardin d'images
cueillez
vendredi 7 mars 2008
Allez-y, voici l'adresse : http://fcbonfil.blogspot.com/
A la nuit
une fourmi
entendit du bruit
dans le grenier du clocher
Elle y grimpa
Déconfite
les mains sur les hanches
elle s'excusa
"Lune, pardonne-moi
J'avais oublié
Mon rendez-vous avec Toi
et elle lui sauta dans les bras"
C'est depuis ce jour, que certains disent,
que sur la lune il y a une petite souris
... il était une fois
où il n'était pas : allez savoir.
Illustration possible à cette adresse http://fcbonfil.blogspot.com/
une fourmi
entendit du bruit
dans le grenier du clocher
Elle y grimpa
Déconfite
les mains sur les hanches
elle s'excusa
"Lune, pardonne-moi
J'avais oublié
Mon rendez-vous avec Toi
et elle lui sauta dans les bras"
C'est depuis ce jour, que certains disent,
que sur la lune il y a une petite souris
... il était une fois
où il n'était pas : allez savoir.
Illustration possible à cette adresse http://fcbonfil.blogspot.com/
Cirque Vire-volte, ça bouge au printemps
Peuplier dénudé
trois feuilles d'argent
balançoire devient
S'agitent
S'affairent
s'affolent
S'accrochent s'arc boutent
Tournent vrillent
Feuilles d'argent
Peuplier Air de cirque.
Becs en bas
Pattes en l'air
Monsieur Loyal applaudit
Moineaux ravis
Peuplier aussi.
Photographie ?
Au léger bruit
Pfuitttttttt
Récréation finie.
Trois moineaux
Têtes en l'air
Traçant en ciel.
Nez levé désenchanté
Le peuplier
S'ennuie.
trois feuilles d'argent
balançoire devient
S'agitent
S'affairent
s'affolent
S'accrochent s'arc boutent
Tournent vrillent
Feuilles d'argent
Peuplier Air de cirque.
Becs en bas
Pattes en l'air
Monsieur Loyal applaudit
Moineaux ravis
Peuplier aussi.
Photographie ?
Au léger bruit
Pfuitttttttt
Récréation finie.
Trois moineaux
Têtes en l'air
Traçant en ciel.
Nez levé désenchanté
Le peuplier
S'ennuie.
Finalement c'était si beau spectacle que je l'ai encore dans les yeux ce matin et que me revient une histoire lue il y a longtemps. Elle est si petite que je l'ai retrouvée.
Elle raconte -et elle est écrite dans "Le cercle des Menteurs" -p. 189 - Edition Plon- de Jean Claude Carrière qui l'a lui-même lue raconté dans "La flamme de l'attention" de Krishnamurti, qui l'avait peut-être lui-même déjà lue dans... mais chut, peut-être que je m'avance.
Donc cette histoire montre un maître au petit matin. Il est entouré de ses disciples qui ne s'habituent pas à ce rendez-vous tant il leur plaît : ils ne se lassent pas de ce moment où leur maître parle de bonté, de beauté, d'amour.
Un matin, ils assistent à la plus sublime des leçons. Leur maître vient à peine de prendre une inspiration, d'entrouvrir la bouche qu'un oiseau apparaît, qu'il se pose sur le rebord de la fenêtre et qu'il se met à chanter, un moment, puis soudain, disparaît !
Dans le silence revenu tout le monde s'est tourné vers le maître. Etonnamment il s'est levé en disant "La causerie de ce matin est terminée."
Devinette : quel animal représente pour vous la lenteur... ?
Ci joint quelques photos de celui que j'ai quelques temps collectionné : la Tortue
Au pays des Tortues BaKKam LeSorcier a confisqué la lenteur. Pourquoi ? Il n'est plus l'heure de discuter, au pays de Tortutaoun c'est forcément l'agitation. Les plus courageuses s'éloignent. D'abord c'est le brouillard, ensuite c'est la rencontre avec Doracle Laphleur. "Bonjour Doracle..." Et Doracle se penche. Et Gnialala tend l'oreille.
mardi 4 mars 2008
Ambiance petite déjeuner ce jour
On me dit que ça peut choquer. J'assumerai. Le choix des rubriques, le choix du sujet, celui de certains noms pour rimes -mais pas si sûr- Peut-être dois-je cette "création" pour avoir noté une affiche de cinéma qui court très star par les rues de la ville. Pour avoir vérifié la définition du terme holocauste, que l'on retrouve souvent dans les contes égyptiens (offrir des holocaustes) Pour avoir appris qu'en Espagne les jeunes, dans l'ignorance de ce qui se s'est passé en Allemagne nazie on leur offrait "Le journal d'A..." en comédie musicale. Réalité, fiction, tout s'emmêlant, sujet brûlant, mais pas reality show.
"Mon lait est trop chaud
Chaud ?
Chaud ?
chaud de bois
bois de feu
feu d'enfer
fer de lance
lance-roquette
quête d'art
art dû
duel
élaboré
réecrit
cris
identité
terrifiant
fiente
hante
tempêtons
ton d'âne
d'Anne Franck
franchisé
éprise
prise à payer
hier avis
vigilance
lance de fer. (en suspens)
Franck Einstein (2)
Heins wein dreï (à vérifier)
Aïe Hitler
L'heure du meurtre
tre tre tre ????
trouvé : trêve, pouce
ne pas taire
rappeler
comprendre
la douleur
l'étouffement
le mutisme
de ceux qui ont tant souffert
qu'à le taire
ils l'ont dit.
Si l'enfant comprenait reproduirait-il adulte ? Je rappelle que je suis née en Allemagne d'une mère russe "déplacée" : que j'ai subi la désignation de "boche" sans savoir ce que cela voulait dire ou refusant de le comprendre : loin de moi pouvoir imaginer que ça puisse se reproduire (quoique l'avoir été publiquement dans une rue de Rennes il n'y a pas si longtemps m'ait ouvert les yeux sur la présence latente de certaines opinions malheureuses : j'apprécie que s'opère aujourd'hui et très visiblement, un changement de génération. Puisse-t-elle être plus vigilante, plus "amoureuse et respectueuse" car pourtant, four ou fusil : ça se reproduit. Je préfère ne posséder que des mots et reste lucide sachant trop, combien eux aussi, peuvent tuer . Me reviens ce titre d'ouvrage fameux : "Je m'ai tué ; j'avais cinq ans !" (Howard Buten)
J'ai dit "ambiance petit déjeuner ce jour"
bois de feu
feu d'enfer
fer de lance
lance-roquette
quête d'art
art dû
duel
élaboré
réecrit
cris
identité
terrifiant
fiente
hante
tempêtons
ton d'âne
d'Anne Franck
franchisé
éprise
prise à payer
hier avis
vigilance
lance de fer. (en suspens)
Franck Einstein (2)
Heins wein dreï (à vérifier)
Aïe Hitler
L'heure du meurtre
tre tre tre ????
trouvé : trêve, pouce
ne pas taire
rappeler
comprendre
la douleur
l'étouffement
le mutisme
de ceux qui ont tant souffert
qu'à le taire
ils l'ont dit.
Si l'enfant comprenait reproduirait-il adulte ? Je rappelle que je suis née en Allemagne d'une mère russe "déplacée" : que j'ai subi la désignation de "boche" sans savoir ce que cela voulait dire ou refusant de le comprendre : loin de moi pouvoir imaginer que ça puisse se reproduire (quoique l'avoir été publiquement dans une rue de Rennes il n'y a pas si longtemps m'ait ouvert les yeux sur la présence latente de certaines opinions malheureuses : j'apprécie que s'opère aujourd'hui et très visiblement, un changement de génération. Puisse-t-elle être plus vigilante, plus "amoureuse et respectueuse" car pourtant, four ou fusil : ça se reproduit. Je préfère ne posséder que des mots et reste lucide sachant trop, combien eux aussi, peuvent tuer . Me reviens ce titre d'ouvrage fameux : "Je m'ai tué ; j'avais cinq ans !" (Howard Buten)
J'ai dit "ambiance petit déjeuner ce jour"
Elle a laissé passer la fête des grands-mères. Je ne comprends pas comment cela peut se faire. Surtout quand a on la chance encore de pouvoir l'une la côtoyer, l'autre, l'entendre. Je glisse une carte négligemment sur la table. Elle hurle à l'horreur. Dit que c'est un montage, que la souche est en papier maché (beurk) Rien quà l'idée je donne un quart de tour à l'image et la lui montre "Pas grave, te voilà en plein Finistère !" Vrai. On dirait la pointe supérieure du nez de la Bretagne : mais elle ne voit rien d'autre que le montage. Je me penche : je ne vois bientôt plus que le petit oiseau au torse rouge annonciateur de printemps. Point de vue, vision. Elle a l'idée de retourner la carte. Je vois ses yeux qui lisent. Ses lèvres qui s'envolent en sourire et comme elle me la tends je lis le verso à mon tour. Je relève la tête puis croise son regard : nous hurlons de rire.
L'imprimeur connu et apprécié s'appelle -un peu de pub ne nuit pas- "Les Editions du désastre" : bien vu ?
lundi 3 mars 2008
ATD Quart Monde en 2005
Un bon souvenir retrouvé, un bel échange, une bonne énergie et un extrait de mon projet d'obtenir une photo de chaque étape "dessinée" à mains nus au cours de cette randonnée très classique, qui amuse toujours les plus petits comme les plus grands quand ceux-ci se laissent aller à l'émotion de redevenir un enfant : comme un respect à rendre à celui-ci, plus proche de l'adulte qu'il ne pense : lui-même.
Ceci est un
samedi 1 mars 2008
"Le jour où Lania est partie"..... Ce n'est pas moi, mais vive Nathan
avec qui je n'ai aucun contrat, mais je trouve cela trop marrant ! Car c'est si mythologiquement vraie que franchement ce n'est pas le roman qui est roman mais ma vie et ses surprises.
Le jour où Lania est partie
Lania et sa famille ne roulent pas sur l’or. Mais ils sont heureux dans leur village. Chaque jour, ils vont travailler aux champs et la gaîté de chacun accompagne le travail de tous. Pourtant, Lania quitte ce village, pour aller travailler comme bonne à tout faire en ville. Et pour Lania, c’est la fin de la liberté.
Le jour où Lania est partie, de Carloe Zalberg. Éditions Nathan, collection C’est la vie
Le jour où Lania est partie
Lania et sa famille ne roulent pas sur l’or. Mais ils sont heureux dans leur village. Chaque jour, ils vont travailler aux champs et la gaîté de chacun accompagne le travail de tous. Pourtant, Lania quitte ce village, pour aller travailler comme bonne à tout faire en ville. Et pour Lania, c’est la fin de la liberté.
Le jour où Lania est partie, de Carloe Zalberg. Éditions Nathan, collection C’est la vie
Fenêtre ouverte... sur mes premières fleurs
Je ne suis pas photographe, photographe, photographe.... Je suis toujours angoissée par les boutons, leurs fonctions... Faut-il donc que je me passe je me passe je me passe... de ces premières émotions Zémotions Zémotions Petite pensée musicale pour Marie Paule Belle Toute photo a son histoire. Celle-ci n'est pas celle que je voulais faire. La première vous ne la verrez pas. Elle ne portait pas encore ne serait-ce qu'un ourlet coloré. Elle offrait quatre boutons encorsetés bien serrés ; deux, autant à l'ouest et à l'est l'un de l'autre que possible ; deux autres dans un désir d'étreinte sur un côte à côte fragile : à photographier. Mais impossible de mettre la main sur l'appareil. Frustration-imagination que je vous offre. Je me suis contentée de faire, le lendemain, la photo que je dépose ce jour. Rien à voir. Un pas en avant : comme un double éclat joyeux tous bras levés vers le ciel : c'est fait ! Ils sortent ensemble ! Bel élan à suivre par l'hiveren come back revient : ça réchauffe.
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