jeudi 10 septembre 2015

Un joli souvenir de Saint Suliac, été août 2015

Nous nous reposions.
Tant de choses vues, découvertes, re-découvertes, "suivies" et revues, nous goûtions au lieu, prenions plaisir à voir 
les promeneurs tenter un délicat toucher de l'eau d'un pied, 
le fragile décollage de cerf-volant par un papa et ses deux enfants, tous les trois vêtus de blanc, 


ou à entendre quelques conversations s'extasiant sur le beau temps ("un palmier et on finirait bien par se croire au Maroc, ou en Corse ! C'est pas beau la Bretagne ?)
et soudain la valse écossaise et le couple de danseurs qui a quitté son groupe visiblement pour notre seul  plaisir. J'étais suffisamment éloignée pour que vous ne les reconnaissiez pas. Droit à l'image oblige. En même temps, ils représentaient le "terroir" l'authentique d'antan donc ils sont tombés dans le "domaine public" en quelque sorte,
comme ces trois délicieuses dames, souriant à mon "Piak-ti" ne voulant faire de publicité à quiconque.
Juste deux souvenirs marquants parmi tant d'autres.
Fabuleux Saint Suliac 2015 au revoir.


A propos de danse, , il était une fois...
dans le palais de l'empereur qui pleurait sans cesse, à l'appeler l'Emplereur, celui-ci qui l'avait appelé ainsi eut l'idée, un jour, de lui offrir une soirée de divertissement. Pour le tirer de son malheur. Pour lui tirer quelques sourires.
La salle est belle, des miroirs, des piliers recouverts d'éclats de miroirs pour que chacun choisisse à son insu son chacun ou sa chacune, des magiciens, des fakirs, des musiciens, des chanteuses et une danseuse défilent toute la soirée.
Justement, la danseuse, elle met en émoi tous les regards, tous les coeurs masculins. Chacun bat  la chamade : son délicat visage, son bassin généreux, ses pieds tout fins ; ses bijoux, ses bracelets, de poignet ou de chevilles ; le mouvement de ses hanches ; celui de sa poitrine ; le jeu de ses doigts au bout desquels tintent de minuscules cymbales ; son regard, paupières fermés ; la musique qui s'arrête et ses hanches qui s'immobilisent, puis sa fuite légère qui laisse ses admirateurs encore davantage dans l'émoi. A tel que point, l'un de ceux-là la suit.
Elle est vive, dans l'escalier noir aux mille et une marches d'or ; elle est vive, dans les allées de la roseraie ; vive et légère, dans sa fuite les graviers chantent sous ses pieds ; bientôt elle s'arrête et s'allonge vivement sur la dalle de marbre auprès de la fontaine. Là, les yeux fermés, elle se remet de tout ce qu'elle a donné.
Soudain l'homme s'arrête et se penche. "Vous étiez merveilleuse et très voluptueuse"
Elle ouvre les yeux et répète "Comment dites-vous, "voluptueuse" ? je ne connais pas du tout ce mot-là. Elle referme les yeux. D'une main qui volète, elle lui fait comprendre qu'il doit la laisser seule.
A regrets... il l'a quittée.
Extrait du célèbre conte "La rose Bleue de Chine"

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