Et je dirai d'une façon générale, une bien belle séance (association rennaise Les tisseurs de contes.
La pluie a-t-elle invité les uns et les autres à s'arrêter ? Si oui, bienvenue à elle. Car il y avait, sans exagération aucune, une bonne trentaine d'oreilles. Si j'étais la fille de Tartarin, le vrai, celui de Tarascon, que j'ai bien fréquenté dans le temps d'antan, couillon, je dirai même lus, il y en avait au moins quarante. bien quarante. Et les contes ou histoires qui ont filé-e-s étaient tous et toutes intéressants-es.
De la besace magique soulignée d'un petit geste de la hanche d'une sympathique dégustation à l'oeil, à une nouvelle mouture régionale et bretonne du conte "des deux bossus", prétexte à nous faire chanter "il y a quatre à cinq moutons dans le visage du bas..." en passant par l'histoire marrante et absurde d'une famille un brin particulière -avec une randonnée à l'envers- jusqu'à celle sur la nécessité du temps et pour finir, le propos d'une fille qui est sûre d'être belle mais refuse de l' être seulement pour ce motif, on pouvait remarquer deux thèmes récurrents : le diable et ses diablotins et l'amour. Avec un grand A.
J'étais là avec l'envie d'écouter mais on m'a tendu la perche. J'en ai profité, abusivement. Il y a longtemps que je tourne autour d'un texte un peu phare de la saga du roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde. Les versions sont peut-être aussi nombreuses que les personnages. En ce qui concerne ces derniers, celui que je préfère est sans conteste, celui de Gauvain. J'adore ce personne qui tombe sans cesse amoureux et qui essaie de défendre l'honneur du roi Arthur chaque fois que la situation le permet. Alors ce soir, comme en 1998 pour mes deux premiers textes, du sud ouest -of course- que tout de même, foi de cassoulet, je ne revendique en rien, j'ai lâché le texte intitulé "Qu'est-ce que les femmes préfèrent le plus au monde". Je savais que je me tromperais, justement parce que je pensais que je me tromperais. Et bien oui, je me suis trompée. Mais le public, agréable et vivement intéressé, ne m'en a pas tenu rigueur. Il a fini par suivre, tout en me faisant remarquer que le morceau qui avait échappé à ma vigilance lui manquait. J'étais contente de cette remarque. J'étais contente de l'attention que le public a accordé à cette histoire.
Je construis quelque chose sur ce thème. Déjà trois textes. A ma façon. Pour un nouveau spectacle.
A bientôt. (la photo est prise sur le net dans Gauvain Images. Ce type d'illustration médiévales m'enchantent)
Je souhaite à Corinne, et à son chevalier, (ah ah) ce soir ou d'autres soir, une excellente nuit et d'excellentes journées.