samedi 19 septembre 2009

Journées du Patrimoine : urbains échos à ma façon....

La Poste, celle du quartier, qui a brûlé cet été alors qu'elle venait d'être rénovée : comment je le sais ? L'odeur qui y règne, une drôle d'odeur qui me rappelle celle qui régnait peu après l'incendie du Parlement de Rennes en 1994.
Sa machine. J'entre dans la Poste pour timbrer quelques lettres, des vraies, sans fenêtre. L'attente se fait longue au guichet. Je me résigne à utiliser mes pièces. Je rechigne à utiliser ces robots. Je les appréhende tant que j'aimerais qu'un petit lutin , une petite fée, viennent à mon secours. Ne me restent que mes propres hésitations et commentaires. Au bout de trois fois, terrorisée, je comprends que je n'obéis pas à la machine. Et enfin je m'adapte à elle et j'obtiens ce que femme veut quand elle le désire.
Morte de honte, qu'il ait pu y avoir des témoins. Mais néanmoins triomphante. Je me détourne de cet engin, soulagée. C'est alors que je croise le regard appuyé d'un homme. Non, il ne me drague pas. En un éclair je comprends qu'il a du mal à rédiger une somme sur un chèque. Il est d'origine étrangère. Patrimoinement parlant me revoilà quelques années lumières en arrière. Dans les yeux de ma mère, la même sollicitation gênée. J'apporte au monsieur la même aide affectueuse et je reconnais, dans son sourire à mon égard, mon propre soulagement devant la machine.
Maison des Etudiants Je m'y arrête, mais sa visite n'est pas au programme : je ne peux m'empêcher d'admirer les mosaïques sur lesquelles je me déplace. Beau lieu, belle ambiance. Musset m'accompagne. J'admire les mosaïques Odorico -pas sûre de moi, mais elles y ressemblent- de l'entrée, des escaliers.
Parlement : le hasard m'y mène et il n'y a pas foule. Excellent. A l'exception d'un spectacle de contes avec Alain Legoff et Tristan et Iseult, je n'y suis jamais retournée depuis le célèbre incendie. 20' de visite contre 1 h 30 en temps normal, je resterai sur ma faim. Je regrette mon appareil photo, surtout pour prendre dans une boule de verre les reflets de la salle, de sol en plafond. Personne n'a pensé à le faire. Et pour finir, la pluie. Qui tombe dès mon retour. L'orage. Qui s'installe. Si bien qu'un éclair ôte l'électricité de façon ferme et définitive ? Je m'inquiète pour les poissons tropicaux de mes voisins. Ouf, une heure, une heure seulement. FIN

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