Et bien hier, j'étais présente dans une école rennaise, l'école Léon Grimaud, tout près du Landrel et non loin du Blosne, avec une très jolie Samantha, dont le prénom n'est pas sans évoquer le conte et la magie. Inspirante Samantha. je ne dis pas ça pour rien.
Qui dit école, dit enfants ; qui dit Budget Participatif dit choix, qui dit choix ce jour-là dit vote : vous avez deviné, les enfants étaient appelés à voter.
À voter ? Pourquoi pas libellule ou papillon.
Non non non Lania reste sérieuse.
Pourquoi Samantha et moi étions-nous présentes ?
Pour mettre en avant le projet de l'association "Le Souffle et la Flamme" association auprès de laquelle il nous arrive de collaborer.
Ce projet se destine à monter une caravane qui permettrait de devenir à la fois une scène (spectacles contes, musiques, spam, poésie...), un "studio radio : interview, chronique, billet d'humeur, reportage..., un lieu nomade qui présenterait des expositions artistiques sur le quartier du Blosne en premier lieu, puis d'un quartier à un autre...
Sur un mur 17 affiches exposent 17 projets.
Un papa-basketteur et sa fille Mia présentent le 1er projet : modernisation d'un terrain de basket. 4 à 5 basketteurs étaient présents : Dieu que les basketteurs sont grands.
Si j'ai bien compris : le terrain existe, du côté d'Italie (le quartier, pas le pays bien sûr) et il faudrait qu'il soit protégé par un toit, transparent de préférence et accompagné d'un arbre à paniers.
Pourquoi faire le toit transparent ?
Exactement : pour que les enfants ne dégoulinent pas sous la pluie quand elle viendrait à tomber.
Comment ça pourquoi faire un arbre à paniers ?
Ben... avez-vous tous la même taille ? Non, alors oui, un arbre à paniers pour que tous les enfants de différentes tailles apprennent de mieux en mieux à faire des paniers de plus en plus haut. Applaudissements pour le papa de Mia, sa Mman et les basketteurs venus soutenir leur projet.
Un à un, les projets sont expliqués aux enfants et identifiés au niveau des quartiers (mur à peindre, jardin des possibles à embellir et d'autres actions, tel square, telle rue, tel quartier) : eux posent des questions plutôt pertinentes et après avoir entendu réponses et précisions, crayon et carnet en main, si le projet leur plaît, ils notent le numéro. Par exemple, et tout à fait au hasard :-) un, quatre, cinq soit le chiffre 145.
Quand arrive notre tour, j'ai proposé à Samantha de l'entraîner dans les méandres d'un conte. Elle joue mes propositions avec subtilité. Nous n'avons rien préparé sauf un genre de structure. Le conte adore la structure.
Il était une fois un petit garçon qui... Les efforts de Léon
pour faire face, à l'interdiction donnée par le roi de se taire,
sont si grands que le peuple, les petits, les moyens, les grands,
tout le peuple, a entendu ce qu'il criait en chuchotant
dans le porte-voix. Le peuple décide d'enregistrer,
sur le matériel inventé, bricolé bidouillé par Léon Luimême,
toutes ses doléances ou ses morceaux de chanson,
de spam ou de poésie.
Un jour, et à son tour, Moamême Leroy (c'est son nom),
déguisé en gueux, pour ressembler à son peuple,
entend les cris silencieux du porte-voix. Il décide
de rejoindre la séance d'enregistrement au bureau
pirate de Léon. Au grand étonnement de chacun,
il lui propose quoi ?
De mettre à sa disposition une caravane avec tout un matériel d'enregistrement de pro et même des tapis et des miroirs pour qu'on puisse danser devant.
On croirait notre projet la Flamme non ? Ai-je dit en regardant Samantha. Oui bien sur Le Souffle, m'a-t-elle répondu, on croirait bien.
Le silence et les applaudissements des enfants furent, à nos oreilles, les bienvenus.
La présentation des fiches s'est poursuivit. Elle a terminé sur celle de la Caravane Cultures présentée par l'association "le Grand Soufflet" Deux projets similaires ? Plutôt complémentaires. Si complémentaires qu'à "marier". Ça me fait penser à une petite histoire :
Imaginez-vous un instant en Turquie, près du Bosphore.
Non loin Istambul, sur les hauteurs et en émergeants, les clochers bleus et or de la cathédrale sainte-Sophie, ses mouettes, ses bateaux et justement, le bord du rivage.
Un matin, un sportif s'y entraîne comme la veille, comme l'avant-veille, comme chaque matin tchi chu tchi chu
Ce jour-là à un instant quelque chose retient son attention, comme un mouvement régulier entre lui et le soleil levant. le sportif s'arrête, reprend son souffle et découvre qu'un homme se tient debout dans l'eau, de l'eau jusqu'aux hanches. Très régulièrement il se penche et bat
la mer avec une massue.
splash splash splash sploutch
au rythme des allers et retours de la vague.
Quelle étrange chose.
Le sportif interpelle le batteur.
"Bonjour, qu'est-ce que vous faites ?"
"Vous le voyez bien, je bats la mer ?"
"Comment ça vous battez la mer, mais pour quoi faire ?"
"Pour qu'elle me donne du lait !"
Stupéfaction du sportif
"Mais la mer ne donne pas de lait même battue"
La réponse du batteur laisse coi le sportif :
"Et si c'était possible ?"
Il repart en répétant hébété "et si c'était possible
et si c'était possible tchi chu tchi chu
et si c'était possible tchi chu tchi chu
et si c'était possible...tchi chu tchi chu
On ne ni le voit ni l'entend plus.
La question est donc posée CaravanArt-Carvane Culture et répondue : il faudra voter pour les deux à la fois.
Revenons au résultat du vote ? Un exaequo exceptionnel entre le projet du Souffle et la Flamme et le Collectif Galicie (des amies) Il faut procéder à un second vote.
Et devinez qui a fait la totale à la fin du second vote.
Oui, un quatre cinq, soit le n°145. Merci les enfants pour le coup de coeur que vous avez offert à l'association "Le Souffle et la Flamme" dont la flamme est surtout un conteur au coeur généreux, à l'enthousiasme débordant et à l'esprit visionnaire j'ai nommé Victor Cova Correa.
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