Chaque soir, Ella craint de fermer la porte de sa maison à clef.
Chaque soir, Ella s'inquiète et sa crainte augmente.
Chaque soir, Ella appréhende davantage d'introduire la clef dans la serrure.
Ce soir-là, Ella s'interroge. Et si quelqu'un me poussait au moment
où je fais tourner la clef, sûr que je tomberais à la renverse sur les trois
marches qui accèdent au salon ; les voleurs à un i près, je n'ose imaginer,
me piétineraient, à en rester au sol aux trois quart groggy. J'essaierai de
me relever et je ne cesserai pas de me répéter ce leitmotiv
"il faut que je parte d'ici, il faut que je m'en aille, il faut que je m'éloigne...
mais à la première de mes volontés, le malfrat où l'un des copains du malfrat me
relèverait ; il me traînerait par-dessus les marches, jusqu'à la chaise de cuir,
il me bâillonnerait, m'attacherait les mains, l'affaire serait faite, il me croquerait et elle regretterait l'absence de son portable qui une fois de plus ne se
trouverait pas dans sa poche, lui ferait défaut.
Ella approche la clef de la serrure. Un haut le coeur l'envahit :
non seulement elle sent qu'il y a quelqu'un derrière la porte mais sous
ses yeux, la poi-gnée tourne. Ella pense “mais non, ça ne va pas se passer
pour de vrai, ça va s'arranger...!" Son coeur s'emballe et bat la chamade.
Le rythme d'un tam-tam envahit ses tympans. Ella chancelle.
non seulement elle sent qu'il y a quelqu'un derrière la porte mais sous
ses yeux, la poi-gnée tourne. Ella pense “mais non, ça ne va pas se passer
pour de vrai, ça va s'arranger...!" Son coeur s'emballe et bat la chamade.
Le rythme d'un tam-tam envahit ses tympans. Ella chancelle.
La poignée s'abaisse.La porte roule sur ses gonds et en effet un homme apparaît. Le collant beige étire son visage en entier, les sourcils, les joues, le nez autant que faire se peut et l'homme se penche sur elle en criant
"Whou !"
Son hurlement parcourt toutes les ruelles, avenues et impasses de la ville. Lui, mort de rire, s'arrache le collant du visage !
Elle, morte de trouille, n'a qu’une seule envie, le gifler. Hébétée, elle bégaye "mais tu tu... tu trouves ça drôle, tu ne devais pas rentrer ce soir !"
"Heu oui, c’est vrai, mais je n'allais pas me passer de te faire cette surprise : c’est tout de même bien ton anniversaire ce soir ?”
Elle pose ses lèvres sur les siennes et, pour chacun, le monde s'efface.
Lania - jeudi 10 mars 2016
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