Lania - mercredi 9 decemBre 2015
Il était une fois un soir
Elle, a toujours crainte. Peur ? Non. Crainte oui.
Crainte, comme chaque soir, qu’à l’instant précis où elle introduira la clé dans la serrure, la poignée s'abaissera, la porte s'ouvrira et quelqu'un la plaquera, soudain toulousaine feuille de cigarette Job, entre porte et mur. L'idée est stupide, elle l'admet, mais suffisamment imagée pour repenser au mot "crainte". Quelqu’un ?
Un homme bien sûr. Un voleur, un malfrat, un esprit malveillant qui aurait remarqué ses allées et venues - Qui sait, c'est possible. Ne lui a-t-on pas dit récemment "Avez-vous vu ces gens qui déambulent en nombre dans le quartier l'air de rien"
Heu, non... c'est vrai elle n'a rien remarqué mais la question sans réponse reste en tête. Et la crainte s’explique. Sa porte est la dernière du couloir. L’encoignure, un piège. Elle, si elle ouvre... elle n’a aucune échappatoire. Aucune possibilité de jouer l’esquive. Ouf à l’instant précis la clé s’enclanche et joue son rôle jusqu’au dernier tour de main, comme hier. La porte est fermée, comme avant-hier, comme avant avant-hier, comme de nombreux autres "hier".
Un homme bien sûr. Un voleur, un malfrat, un esprit malveillant qui aurait remarqué ses allées et venues - Qui sait, c'est possible. Ne lui a-t-on pas dit récemment "Avez-vous vu ces gens qui déambulent en nombre dans le quartier l'air de rien"
Heu, non... c'est vrai elle n'a rien remarqué mais la question sans réponse reste en tête. Et la crainte s’explique. Sa porte est la dernière du couloir. L’encoignure, un piège. Elle, si elle ouvre... elle n’a aucune échappatoire. Aucune possibilité de jouer l’esquive. Ouf à l’instant précis la clé s’enclanche et joue son rôle jusqu’au dernier tour de main, comme hier. La porte est fermée, comme avant-hier, comme avant avant-hier, comme de nombreux autres "hier".
Pourtant ce soir-là, quand les pas se sont approchés, elle a senti un resserrement dans sa poitrine. Faut dire qu’Elle, regarde un TV-Film. Pour lequel depuis peu elle s’est pris d’intérêt. Le thème ? Le climat qui se bouleverse, les animaux comprennent mieux les hommes. Du coup ils s’adaptent à leurs portables ou à leurs i.phone, ils lisent leurs sms ou leurs mails, et ils finissent, chiens, lions ou chauves-souris, par les charger tous crocs serrés et rugissement effroyables. Quelle est la raison ? C'est le sujet du TV film, la trouver : intrigues, suspens.
C'est un sujet scientifique inspiré des conséquences d’un Kufumashi. Qui lui fait crainte. Pas peur. Et Elle, en est là, à s'interroger, les chauves-souris attaqueront-elles ou pas, quand des pas justement se rapprochent. Pourquoi ne les reconnaît-Elle pas ? Pourquoi se sont-ils arrêtés ? Pourquoi personne ne frappe ? Que va-t-il se passer ? Sa respiration est bloquée. Sa gorge étreinte. Elle, se dit qu’Elle va étouffer. Elle ne sait plus où elle est ! Se fait-Elle du cinéma ? Si elle ne se fait pas du cinéma, elle se rassure en pensant que les pas étaient ceux de sa fille. Mais pourquoi ne frappe-t-elle pas ? D’ordinaire elle frappe. c'est à cet instant précis que la sonnette retentit. Que doit-Elle faire ?
Ses jambes tremblent. Elle s’extirpe du canapé avec difficulté. Le coeur à l’envers. Et une effroyable envie de vomir qui la plie en deux. Va-t-elle faire un malaise ? Fragile, le pas hésitant, la voilà derrière la porte. Sa voix est timide “C’est qui ?
"Qui crois-tu que ce soit ? C'est moi !”Tout son corps se détend. C'est sa fille ! Elle éclate de rire et ouvre la porte. Elle tient quelque chose dans la main et le lace sous son nez.“Tu avais oublié ça, tu as dû l’utiliser pour installer le sapin ! c'était dangereux comme oubli”....
ça ? dit Elle d'une toute petite voix.
"Qui crois-tu que ce soit ? C'est moi !”Tout son corps se détend. C'est sa fille ! Elle éclate de rire et ouvre la porte. Elle tient quelque chose dans la main et le lace sous son nez.“Tu avais oublié ça, tu as dû l’utiliser pour installer le sapin ! c'était dangereux comme oubli”....
ça ? dit Elle d'une toute petite voix.
Dans les mains de sa fille, une paire de ciseaux !
Lania, mercredi 9 décembre 2015
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