C'est comme une habitude à laquelle il ne s'habitue pas.
Quand on lui dit qu'il n'est pas d'ici, il traduit qu'il n'est pas chez lui. Il traduit qu'il n'est pas le bienvenu. Il traduit qu'il faut qu'il retourne chez lui. Pourtant il vit depuis bientôt près de 40 ans à l'endroit où on lui dit "tu n'es ou vous n'êtes pas d'ici"
Pas DISSY.
Forcément l'actualité sur les immigrants l'émeut. Il pense à son père qui venait d'ailleurs. Il pense à sa mère, qui venait d'un autre ailleurs encore. Il pense à tous deux qui ont mêlé comme ils ont pu leur pas DISSY et tout fait pour que lui-même né ailleurs que tous deux il soit DISSY.
Il a beau comprendre, il ne comprend pas. Il ne comprend pas en quoi il est différent.
A l'aube de la nouvelle année, à l'aube de son affaiblissement, à l'aube de sa solitude il s'interroge. Où se fera-t-il enterrer ?
Ailleurs du côté de son père ?
Ailleurs du côté de sa mère ?
Ailleurs où il n'a fait que naître ?
Ailleurs ou DISSY ?
L'année bascule. Voici 2016. Pour la première fois de sa vie, le voilà seul pour ce passage. Autour de lui, chacun rit, sourit ; autour de lui, chacun lève les bras, lace, enlace. Certains trinquent quelques coupes pleines de bulles et les "Bonne année" claquent autour de lui. Autour de lui.
Vous avez dit partage ? Vous avez dit solidarité ?
Le pas DISSY vous propose de rencontrer Marilis Oriona, chanteuse d'ailleurs, chanteuse occitane du Béarn photographiée par
jeudi 31 décembre 2015
lundi 28 décembre 2015
Essai d'écrit
Lania - mercredi 9 decemBre 2015
Il était une fois un soir
Elle, a toujours crainte. Peur ? Non. Crainte oui.
Crainte, comme chaque soir, qu’à l’instant précis où elle introduira la clé dans la serrure, la poignée s'abaissera, la porte s'ouvrira et quelqu'un la plaquera, soudain toulousaine feuille de cigarette Job, entre porte et mur. L'idée est stupide, elle l'admet, mais suffisamment imagée pour repenser au mot "crainte". Quelqu’un ?
Un homme bien sûr. Un voleur, un malfrat, un esprit malveillant qui aurait remarqué ses allées et venues - Qui sait, c'est possible. Ne lui a-t-on pas dit récemment "Avez-vous vu ces gens qui déambulent en nombre dans le quartier l'air de rien"
Heu, non... c'est vrai elle n'a rien remarqué mais la question sans réponse reste en tête. Et la crainte s’explique. Sa porte est la dernière du couloir. L’encoignure, un piège. Elle, si elle ouvre... elle n’a aucune échappatoire. Aucune possibilité de jouer l’esquive. Ouf à l’instant précis la clé s’enclanche et joue son rôle jusqu’au dernier tour de main, comme hier. La porte est fermée, comme avant-hier, comme avant avant-hier, comme de nombreux autres "hier".
Un homme bien sûr. Un voleur, un malfrat, un esprit malveillant qui aurait remarqué ses allées et venues - Qui sait, c'est possible. Ne lui a-t-on pas dit récemment "Avez-vous vu ces gens qui déambulent en nombre dans le quartier l'air de rien"
Heu, non... c'est vrai elle n'a rien remarqué mais la question sans réponse reste en tête. Et la crainte s’explique. Sa porte est la dernière du couloir. L’encoignure, un piège. Elle, si elle ouvre... elle n’a aucune échappatoire. Aucune possibilité de jouer l’esquive. Ouf à l’instant précis la clé s’enclanche et joue son rôle jusqu’au dernier tour de main, comme hier. La porte est fermée, comme avant-hier, comme avant avant-hier, comme de nombreux autres "hier".
Pourtant ce soir-là, quand les pas se sont approchés, elle a senti un resserrement dans sa poitrine. Faut dire qu’Elle, regarde un TV-Film. Pour lequel depuis peu elle s’est pris d’intérêt. Le thème ? Le climat qui se bouleverse, les animaux comprennent mieux les hommes. Du coup ils s’adaptent à leurs portables ou à leurs i.phone, ils lisent leurs sms ou leurs mails, et ils finissent, chiens, lions ou chauves-souris, par les charger tous crocs serrés et rugissement effroyables. Quelle est la raison ? C'est le sujet du TV film, la trouver : intrigues, suspens.
C'est un sujet scientifique inspiré des conséquences d’un Kufumashi. Qui lui fait crainte. Pas peur. Et Elle, en est là, à s'interroger, les chauves-souris attaqueront-elles ou pas, quand des pas justement se rapprochent. Pourquoi ne les reconnaît-Elle pas ? Pourquoi se sont-ils arrêtés ? Pourquoi personne ne frappe ? Que va-t-il se passer ? Sa respiration est bloquée. Sa gorge étreinte. Elle, se dit qu’Elle va étouffer. Elle ne sait plus où elle est ! Se fait-Elle du cinéma ? Si elle ne se fait pas du cinéma, elle se rassure en pensant que les pas étaient ceux de sa fille. Mais pourquoi ne frappe-t-elle pas ? D’ordinaire elle frappe. c'est à cet instant précis que la sonnette retentit. Que doit-Elle faire ?
Ses jambes tremblent. Elle s’extirpe du canapé avec difficulté. Le coeur à l’envers. Et une effroyable envie de vomir qui la plie en deux. Va-t-elle faire un malaise ? Fragile, le pas hésitant, la voilà derrière la porte. Sa voix est timide “C’est qui ?
"Qui crois-tu que ce soit ? C'est moi !”Tout son corps se détend. C'est sa fille ! Elle éclate de rire et ouvre la porte. Elle tient quelque chose dans la main et le lace sous son nez.“Tu avais oublié ça, tu as dû l’utiliser pour installer le sapin ! c'était dangereux comme oubli”....
ça ? dit Elle d'une toute petite voix.
"Qui crois-tu que ce soit ? C'est moi !”Tout son corps se détend. C'est sa fille ! Elle éclate de rire et ouvre la porte. Elle tient quelque chose dans la main et le lace sous son nez.“Tu avais oublié ça, tu as dû l’utiliser pour installer le sapin ! c'était dangereux comme oubli”....
ça ? dit Elle d'une toute petite voix.
Dans les mains de sa fille, une paire de ciseaux !
Lania, mercredi 9 décembre 2015
lundi 21 décembre 2015
Randonnée du Petit Manala, hou la la, mais pourquoi pourquoi me courent-ils tous après ?
Le p'tit Manala
c'est un tout petit gars
il est né un jour, comme ça, j'vous le dit, Moa Lania....
.... du temps ou Grand-Père et Grand-Mère Lekougloff, vivaient en Alsace. Ah l'Alsace, les sapins, les saucisses de Strasbourg, la charcuterie, la choucroute, les baies de genièvre, les marchés de Noël, le ballon de Gebwiller, les bretzels, le raisin, le petit petit vin blanc, les grandes coiffes noires des filles et leur tablier rouge et blanc. C'était il y a longtemps longtemps, du temps de Grand-Père Nicolas et de Grand-Mère Odile tous les deux de la famille KouGloFF.
La famille LeKouGloff aimait beaucoup la pâtisserie.
En Alsace on aime beaucoup les enfants. En Alsace on aime bien Saint Nicolas. Et Saint Nicolas aime bien les enfants.
Belle chance, Grand Père Lekougloff s'appelle Nicolas. Et chance grande chance encore, un matin de décembre c'était le jour de la Saint Nicolas.
Grand-Mère Odile Lekougloff se lève avec une idée en tête :
"Je vais faire une surprise à mon chéri Nicolas, je vais lui faire un petit gâteau et je l'appellerai "le petit Manala" Ne ui demandons pas pourquoi, elle-même ne le sait pas. Dans la petite maison de Grand-Mère Odile Lekougloff il y a un fauteuil à bascule. Grand-Père est dedans. Il se bascule en chantonnant
je me bascule
tu te bascules
il ou elle se bascule
nous nous basculons
Vous vous basculez
Ils ou elles se basculent ! C'est fini j'recommence
Je me bascule
tu te bascules
il ou elle se bascule
nous nous bas cu lons
vous vous bas culez
ils se bascule ! C'est fini j'recommence
Je me bascule
tu te bascules
il ou elle se bascule
nous nous bas cu lons
vous vous bas culez
ils ou elles se bas.....
ah ah là â â â â â Grand-Père Nicolas Lekougloff baille baille baille et s'endort. Grand-Mère odile est contente ... Parfait parfait, dors bien mon Nicolas chéri, au travail ma chère Odile.
Odile enfile un tablier blanc comme neige et dans un saladier elle met levure lait farine oeuf sucre
et hop bats que Je bats Odile bat bat bat et rebat
et hop hop attrape que j'attrape Odile attrape un autre saladier et mélange, sel farine et beurre froid coupé
et hop hop ajoute que tu ajoutes Odile Odile ajoute le mélange lait oeuf et pétris que tu pétris Odile Odile pétrit pétrit dans le saladier
puis farine sur la table Odile, pétris Odile que tu pétris cette fois Odile ne pétris que deux minutes seulement.
Tout juste après Odile remet la boule dans le saladier et le recouvre de son plus beau torchon blanc et rouge.
Alors elle frotte bien ses mains dans le torchon blanc et rouge et "deux heures trente d'attente, vite prendre un livre, à moi le temps du conte !"
Et dans la petite maison Odile lis et Nicolas ronfle.
Soudain Nicolas se réveille ; "C'est quoi ce bruit qui me réveille Odile ?"
Odile quitte son livre et court à la cuisine. "Ce n'est rien Mon Nicolas, c'est le torchon : il a glissé sur le sol poussé par la pâte qui a bien levée. Continue de dormir"
Nicolas sur le fauteuil à bascule chantonne en se basculant doucement
je me bascule
tu te bascules
il ou elle se bascule
nous nous basculons
Vous vous basculez
Ils ou elles se basculent ! C'est fini j'recommence
Je me bascule
tu te bascules
il ou elle se bascule
nous nous bas cu lons
vous vous bas culez
ils se bascule ! C'est fini j'recommence
Je me bascule
tu te bascules
il ou elle se bascule
nous nous bas cu lons
vous vous bas culez
ils ou elles se battent..... Nicolas dort, Nicolas ronfle
Sur la table Grand-Mère Odile s'amuse.
Une boule de pâte pour la tête
un boudin pour le corps
4 morceaux pour les bras et les jambes
deux pépites de chocolat pour les yeux
deux pour les narines
trois pépites en guise de boutons au-dessus du nombril
Te voilà bien habillé p'tit Manala, et hop au four
pour une belle demi-heure et à moi les contes, Grand-Mère Odile reprend son livre.
Quelques instants plus tard une bonne odeur réveille Grand Père Nicolas
Hum Grand Mère Odile, ça sent bien bon qu'est-ce que c'est ?
Dors mon Nicolas chéri, c'est une surprise, ne bouge pas !Mais elle, elle se lève précipitamment juste à temps avant que le petit Manala ne brûle. Ouf. Grand Mère Odile sort le petit gâteau et le pose dans une assiette sur le rebord de la fenêtre. Elle dit "Refroidis mon petit et après Mon Nicolas Chéri te dégustera"
Puis elle reprend son livre pendant que le petit Manala réfléchit
Grand Mère Odile a-t-elle bien dit, "Mon Nicolas Chéri te dégustera !" Il n'en est pas question, personne ne me mangeraet hop là, le petit Manala quitte l'assiette, glisse sur le sol et court court petit Manala, personne ne me mangera, je vous le dis moi ! petit Manala file à toute vitesse sur ses petites jambes de biscuit.
Mais Gros Loup le voit passer. Il a envie de le manger. "Personne ne me mangera dis-tu Petit Manala ? Bien sûr que si, moi je te mangerai Petit Manala" et court court Gros Loup court derrière petit Manala qui répète
tu n'me mangeras pas Loup, j'cours plus vite que toi !
Petit Manala court vite. Loup s'épuise, ralenti et s'arrête.
"Sacrée P'tit Manala tant pis pour moi j'retourne dans le bois"
Et court court petit Manala, j'te l'avais bien dit Loup tu n'm'as pas attrapé, personne ne me mangera ! le petit Manala continue son chemin.
Mais ...
Gros Ours le voit passer. Il a envie de le manger.
"Personne ne me mangera dis-tu petit mandala ? Bien sûr que si, moi je te mangerai Petit Manala tu sens si bon" et court court Gros Ours court derrière Petit Manala qui répète
Tu n'me mangeras pas Gros Ours , j'cours plus vite que toi !
Petit Manala court vite. Gros Ours s'épuise, ralenti et s'arrête.
"Sacrée P'tit Manala tant pis pour moi j'retourne dans le bois"
Et court court petit Manala, j'te l'avais bien dit Gros Ours tu n'm'as pas attrapé, personne ne me mangera ! le petit Manala continue son chemin.
Mais
Mouton Frisé le voit passer. Il a envie de le manger.
"Personne ne me mangera dis-tu petit Manala ? Bien sûr que si, moi je te mangerai Petit Manala, tu sens si bon" et court court Mouton Frisé court derrière petit Manala qui répète
Tu n'me mangeras pas Mouton Frisé j'cours plus vite que toi !
Petit Manala court vite. Mouton Frisé s'épuise, ralenti et s'arrête.
"Sacrée P'tit Manala tant pis pour moi j'retourne dans mon pré"
Et court court petit Manala, j'te l'avais bien dit Mouton Frisé tu n'm'as pas attrapé, personne ne me mangera ! le petit Manala continue son chemin.
Mais
Singe Rieur le voit passer. Il a envie de le manger.
"Personne ne me mangera dis-tu petit Manala ? Bien sûr que si, moi je te mangerai Petit Manala, tu sens si bon" et saute saute Singe Rieur saute saute moi je te mangerai ! Petit Manala répète
tu n'me mangeras pas Singe Rieur j'cours plus vite que tu sautes toi !
Petit Manala court vite. Singe Rieur s'épuise, il s'arrête.
"Sacrée P'tit Manala tant pis pour moi j'reste dans mon château du haut Koenigsberg"
Et court court petit Manala, j'te l'avais bien dit Singe Rieur tu n'm'as pas attrapé, personne ne me mangera ! le petit Manala continue son chemin.
Mais
Blanche Noire Cigogne, perchée sur la cheminée aperçoit le Petit Manala. Elle sent sa bonne odeur. Elle envie de le manger.
"Personne ne me mangera dis-tu petit Manala ? Bien sûr que si, moi je te mangerai Petit Manala" et vole vole Blanche noire Cigogne décolle et fonce sur Petit Manala
Il chante
Tu n'me mangeras pas Blanche Noire Cigogne, je cours plus vite que tu ne voles !
Et ça c'est vrai parce que, chaque fois que l'ombre de Blanche Noire Cigogne s'approche Petit Manala zigue et zague. Alors zigue ici zague là à force de ziguezaguer Blanche Noire Cigogne s'épuise. Elle s'arrête
"Sacrée P'tit Manala tant pis pour moi j'reste dans mon château du haut Koenigsberg" et elle repart sur sa cheminée.
Ah ah ah Gros Loup, Gros Ours, Mouton Frisé Singe Rieur et Blanche Noire Cigogne j'vous l'ai bien dit vous n'me mangerez pas, personne ne me mangera j'ai échappé à Grand Père Nicolas j'échapperai toujours à tout le monde, j'suis le plus fort !!!!
Quelqu'un l'entend et le regarde passer. C'est Roux Renard
dont la queue dépasse derrière l'arbre derrière lequel il s'est caché. "T'es l'plus fort dis-tu P'tit Manala, j'ne le crois pas moi, personne n'échappe à Roux Renard" Et Roux Renard suit P'tit Manala sans faire crier les graviers sous ses pas.
P'tit Manala chante à tue tête "j'suis l'plus fort personne n'm'attrap'ras..." Quand bientôt il s'arrête devant la rivière ! Comment faire pour la traverser, il ne sait pas nager, et s'il se mouille il va gondoler et disparaître, que faire ?
Roux Renard arrive tout doucement sans faire de bruit.
On dirait que tu as besoin d'aide Petit Manala, j'peux t'aider si tu veux !
On dirait que tu as besoin d'aide Petit Manala, j'peux t'aider si tu veux !
C'est que... Petit Manala observe Roux Renard... c'est que j'voudrais traverser... j'ne peux pas, j'ne sais pas na.. j'ne sais pas na-ger !
C'est simple petit, moi je sais, monte sur mon dos, je te fais traverser, tu ne seras même pas mouillé !
"D'accord !" dit le P'tit Manala tout joyeux, "Emmène-moi !" et hop là, d'un bond P'tit Manala est sur le dos de Roux Renard qui dit "tiens-toi bien, j'entre dans l'eau" tout en se glissant dans la rivière. Voilà notre ami tout dans l'eau.
Attention, l'eau monte P'tit Manala monte sur mon cou !
P'tit Manala monte sur le cou de Roux Renard
Attention, l'eau monte toujours P'tit Manala, monte sur ma tête !
P'tit Manala monte sur la tête de Renard R qui file dans les eaux.
Soudain, attention P'tit Manala, monte encore installe-toi sur mon nez.
P'tit Manala Monte sur le nez de Roux Renard.
P'tit Manala Monte sur le nez de Roux Renard.
Tant pis pour lui. La longue langue rouge le saisit et l'introduit dans la gueule du Roux Renard.
Plus de p'tit Manala.
Plus de p'tit Manala.
"Qu'est-ce qu'il disait déjà le petit Manala?" pense Renard Roux joyeusement ?
Et vous, vous en souvenez-vous ?
"Oui, il disait "je suis le plus fort."
Et Moa mania je vous dis "Attention à vous, vous pouvez rencontrer le rusé Renard Roux. Dans ce cas, s'il vous embête, et seulement si "Renard Roux" vous embête, n'oubliez pas mon conseil, appelez au téléphone le N° 119.
Au bout du fil vous n'aurez que des gentils Renards Roux tout pour vous... si on vous embête.
A bientôt
Version personnelle, Lania, conteuse, le 21 décembre 2015
lania_conteuse@hotmail.com
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