mardi 11 février 2014

Au pays de Boudchou, sur le tapis noir et or, à la crèche ce 11 février

Je prépare la salle
je pose les trois grands tapis bleus, le pays noir et or, quelques ouvrages, et scoop, le seul texte écrit que j'ai tenté d'éditer moulte fois sans y arriver.
C'est un texte de type randonnée
une pièce de monnaie en guise de graine, une lanterne en papier, mon  mélodica, une rose pâle, une écharpe rouge carmin.
J'ai l'autorisation d'aller saluer tous les enfants dans leur lieu. C'est magnifique.
Deux me reconnaissent. Ils se précipitent vers moi. C'est Kalu et Nali. Ils jouaient le long  du couloir avec un immense serpent bleu. Ils me montrent leur plaisir.
D'autres expriment leur sensibilité musicale : oeuf rose et bleu, xylophone, tambour, trompette. . D'autres vont à la pêche-puzzle. Je les observe. A leur hauteur, je performe lombaire et genoux. Être à leur hauteur est une saine exigence.

Bientôt, Lodimé signale que c'est l'heure. Licea, Nali, Torvic, Kalu et Milée -il me manque un prénom- choisissent de venir partager le moment.Ils se précipitent vers la porte dans un grand élan de plaisir.

Comme toujours des peluches m'accompagnent. C'est qui lui ? c'est qui elle ? Loup, Vache sautent à leurs yeux. Facile, ils reconnaissent. C'est qui celui-ci ? Kalu qui vient depuis le début s'habitue à mes façons : il dit :  C'est Boudchou 
Oui, c'est Boudchou, longs bras ou longues jambes pour avancer très vite sur les chemins.
Je marionnettise Boudchou : il avance à grands pas sur le tapis noir et or et les enfants rient.
Sur le tapis noir, il y a la petite pièce de monnaie.
Je la prends, je la montre : "C'est quoi ça ?" L'une sait. Oui, c'est une petite pièce.
Mais pas si sûr et les enfants comprennent vite que si ce n'est pas une petite pièce de monnaie, c'est peut-être autre chose. Oui, c'est une p'tite graine qui pleure.
Comment ça pourquoi, mais parce qu'elle a peur du noir. Vous n'avez pas peur du noir. C'est fabuleux. Mais ma p'tite graine qui pleure a peur du noir elle. Alors....
 Alors ils se taisent et j'avance dans la randonnée. Ils sont très intéressés surtout au moment du ventilateur qui "ventile" pour de vrai. Trop choux. Et ils sont contents parce que Petite Graine a obtenu la lumière qu'elle désirait. Grâce à tout un chacun. Elle ne pleure plus. Elle dort. On écoute le silence. 
Je saisis un livre
1, 2, 3, qui c'est ça, c'est un lapin, deux lapins, trois lapins qui s'en vont au bois
4, 5, 6, ..... merci grand-mère tu nous as sauvés. Avec ta voiture et ton lasso tu as arrêté les trois loups ! Hou !
J'attrape la boule aux quatre animaux : grenouille, chat, canard, vache
C'est qui elle, c'est qui lui ? C'est qui lui ? c'est qui elle ? Comment fait-elle, comment fait-il ?
Ils disent tous les sons et quand on arrive à la vache, je chante au clavier le tube célèbremment tiré du folklore breton
Vache vache à l'oreille rouge
Ta rouge oreille je la tiens
vache vache à l'oreille rouge
je bois ton lait 
le matin. Youuuuuu
L'un des enfants part en flèche derrière moi. Il ramasse quelque chose. Quand il revient avec une balle rouge dans la main, je comprends qu'il a fait le lien avec l'oreille rouge de la Vache. Extra. Je reprends la chanson et pose la boule sur mon oreille.
Nous avançons vers la fin.
Je saisis une babouchka. Elle s'appelle Anastasia. Elle n'est pas seule. Je l'ouvre et je sors la seconde : elle s'appelle Irina, je l'ouvre et prends la troisième : elle s'appelle Nina, je prends je l'ouvre et je prends la quatrième : elle s'appelle Olga. Elles vont au marché. Elles en reviennent.
Je suis fatiguée dit Olga, porte moi Nina
Je suis fatiguée dit Nina, porte-moi Irina
Je suis fatiguée dit Irina, porte-moi Anastasia.
Quand on est fatigué on se couche. Je remanipule Anastasia se couche, Irina se couche, Nina se couche, Olga se couche. Même Boudchou se couche.Même les enfants s'allongent. Silence.
Quand ils se relèvent je dis
C'est fini.
Qui l'a dit ?
C'est la p'tite souris.
Les enfants récapitulent tous les éléments du moment passé ensemble. Ma besace rose se remplit. Et ça c'est plutôt marrant. Au revoir à bientôt, après les vacances d'hiver. .
Au Pays de Boudchou

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