Inattendu. Elle a pris le métro à revers.
Inattendu. Pas de voie inscrite sur le tableau, seulement deux initiales : GR (grande randonnée ?)
"Votre train est sur le quai n° 13 de la Gare Routière Madame !" dit l'homme en casquette soudain bienvenu. Tête de Madame, qui partie à l'heure s'inquiète et s'apprête à ne pas être en retard : omission de compostage et au pas de course.
Elle n'est pas seule. Foule sur le quai. Ambiance. Brouillard. Silence. Apparition de l'autobus. Du conducteur qui en descend. Face à lui des hommes, des femmes compactement silencieusement silencieux. Soutes ouvertes. Dépôts des sacs et paquets. Soutes fermées. Sans parole, les uns installent leurs ordis, leurs oreillettes, leur livre ou journal, reprennent leurs rêves, finissent leur nuit.
Et si quelqu'un criait "bonjour !" ?
Personne ne crie bonjour. Le brouillard avale l'autobus.
"Vous allez à Bordeaux ? Vous avez une réservation ?" Affirmatif. Bug bug bug, réponse inattendue :
"Voiture 14, asseyez-vous où vous voulez !"
La Dame en profite pour s'installer côté salon. Ce n'est que sur la fin du voyage que quelqu'une osera s'installer face à elle. Bonne idée, du genre à faire penser à Emmanuel Mounier. Une jolie conversation. Comme en connivence. Un très bon moment. Heureusement différent de la séquence qui suit. Quoique.
La dame est sur la plate-forme. Le train ralentit. Cahote. Heurt d'un sac mou du talon. Déséquilibre. La Dame lève et bouge ses longs bras. Les bat, les agite. "M'aggriper, m'aggriper" Tout va très vite. Ne s'aggripe à rien. Pire. S'enfonce cul dans marches, en un V qui n'a rien de victorieux.
Et de penser à ce qui se passerait si la porte s'ouvrait. La voilà qui s'étrangle de rire. Malgré la surprise, le choc et la douleur. En pensant à toutes ces histoires de têtes coupées qu'elle collectionne. Le rire, c'est bien connu, est communicatif.
"Ne vous excusez pas, faites comme moi, riez !"
dit-elle à la jeune femme qui le faisant à gorge déployée lui demande tout piteusement
"Pardonnez-moi, je ris alors que je devrais vous aider. "
"Voiture 14, asseyez-vous où vous voulez !"
La Dame en profite pour s'installer côté salon. Ce n'est que sur la fin du voyage que quelqu'une osera s'installer face à elle. Bonne idée, du genre à faire penser à Emmanuel Mounier. Une jolie conversation. Comme en connivence. Un très bon moment. Heureusement différent de la séquence qui suit. Quoique.
La dame est sur la plate-forme. Le train ralentit. Cahote. Heurt d'un sac mou du talon. Déséquilibre. La Dame lève et bouge ses longs bras. Les bat, les agite. "M'aggriper, m'aggriper" Tout va très vite. Ne s'aggripe à rien. Pire. S'enfonce cul dans marches, en un V qui n'a rien de victorieux.
Et de penser à ce qui se passerait si la porte s'ouvrait. La voilà qui s'étrangle de rire. Malgré la surprise, le choc et la douleur. En pensant à toutes ces histoires de têtes coupées qu'elle collectionne. Le rire, c'est bien connu, est communicatif.
"Ne vous excusez pas, faites comme moi, riez !"
dit-elle à la jeune femme qui le faisant à gorge déployée lui demande tout piteusement
"Pardonnez-moi, je ris alors que je devrais vous aider. "
Et d'une main, et même deux, voilà la dame remontée. Inattendu.
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