mardi 15 mai 2007
Leur force et mes fragilités
L'un a joué avec le bâton de pluie. Ils ont entendu l'eau de la rivière. J'ai juste évoqué la fontaine. Ils y ont vu la vieille. Quand dans mon écharpe retournée façon besace j'ai fait mine de placer quelque chose ils surent bien répondre que c'étaient les trois oranges. Dès le premier contact je les ai "sentis" plutôt contrariés ou encore, perturbés -certainement par l'arrivée d'un nouveau venu- Je me suis posé la question : seraient-ils en capacité d'entendre le conte merveilleux des trois oranges ? J'ai laissé à l'animatrice le soin de les rendre au silence. Cinq minutes plus tard ils me suivaient. J'ai strictement respecté la structure du conte. Mes doigts crayonnent dans l'air la maison, les trois fils, le chateau, les deux tours, les créneaux, la princesse malade Jusqu'au bout ils restent attentifs : je les écoute moi aussi. Ils applaudissent d'instinct la petite phrase de conclusion qui me fait toujours rêver : "Ainsi s'en alla le conte, portant le ciel sur la tête et la terre dans la main" Cette séance fut une séance fabuleuse. Où le laisser aller, le vrai, me permet de créer sans essayer de "bien faire" en réussissant à toujours "faire encore mieux qu'hier mais bien moins que demain : magique". "Une de ces séances que je quitte, gonflée à bloc et interrogative. Quel est le mystère ?
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