vendredi 6 mai 2016

Conte du mensonge le plus Doux - 3

... nous n'avons plus revu l'abeille mais de nuage en nuage nous sommes parvenus au 7ème ciel Sultan
As-tu entendu Sultan ? Le 7 ème ciel. Alors si vous ne connaissez pas le 7ème ciel, je vous le recommande. Tout y arrive. Par exemple, avec mon cheval on s'est promenés, on a observé, on a regardé, goûté, éprouvé. Forcément, tout cela,  ça vous assoiffe, j'ai eu soif. Pas la peine de chercher un robinet, un bar, une fontaine. Sous un grand soleil au 7ème ciel Sultan, tu dis "j'ai soif" l'ombre peut s'emparer de toi. 

Et le temps de m'interroger sur elle j'ai perçu un seau tenu par une main et derrière la main une demoiselle délicate, délicieuse, désirable. Forcément j'ai voulu poser ma main sur la sienne. Là j'ai cru recevoir toute l'eau sur la tête. Une douche au lieu d'un verre, c'est un peu différend. Je me suis dis "calme ton geste". J'ai calmé mon geste et c'est avec douceur que la main a accepté de poser le seau sur le sol. Quand j'ai ôté ma main, la main est restée dans la mienne. Oui oui, Sultan, tu ne rêves pas,  la main s'est détachée de son poignet. Je l'ai observée. J'ai remarqué des points scintillants. J'ai goûté la main. Elle était sucrée. Je l'ai léchée. Soudain plus de main. 

J'ai réfléchi Sultan. Je sais que je ne dois pas réfléchir, mais j'ai réfléchi. C'est ainsi que j'ai touché l'avant-bras. Il est venu dans ma main. Lui aussi portait des petits points scintillants. Je l'ai lêchè. Soudain plus d'avant-bras. Dois-je vous dire que d'avant-bras en bras et cou et corps... j'ai tout léché. Forcément, plus de jolie demoiselle. Et à cet instant précis j'ai entendu un bruit, un cliquetis. J'ai tourné la tête. J'aurais pas dû déguster la jolie personne, à vue d'oeil, sans le capitaine, 2015 soldats sont arrivés si près de moi que j'ai vu que le premier était en chocolat noisette miel. Qu'auriez vous fait, je vous le demande, moi j'adore le chocolat noisette miel,


j'ai cassé cassé cassé tous les morceaux et j'ai goûté léché sucé et tout a fondu. Alors j'ai continué. Le deuxième, le dixième, le quatre-vingt dixième. Jusqu'au capitaine. Un vrai régal.

Soudain j'entends un bruit Sultan un cliquetis métallique,
un cliquetis métallique
je pense à des étincelles. J'ai tourné la tête sur la droite. J'aurais peut-être pas dû manger tout le régiment Sultan. Un autre  vient et je vois bien que je ne lui échapperai pas. Me voilà saisi et clac clac et reclac  enfermé dans une prison.

Je suis observateur Sultan. J'ai tout de suite vu Sultan, les quatre murs... ils étaient recouverts du meilleur beurre salé au sel de Guérande et je m'y connais Sultan en sel de Guérande, le meilleur sel au monde ! Enfin pour moi. Aussitôt j'ai pensé "ah si l'on m'amenait un petit pain double chaud et sucré de Monsieur Larroque le boulanger de la place des corbières... histoire de mêler les origines. Un rêve quoi ! Pas tant que ça. Le lendemain matin deux soldats poussent la porte et je remarque aussitôt que chacun d'eux tient un petit pain rond et plat et chaud. Misère... deux vrais Mathlouf !

Je n'en crois pas mes yeux. Aussitôt j'en prends un et je le glisse sur le mur et le pain se gave de beurre salé et moi je m'imbibe de pain gavé au beurre salé ou peut-être l'inverse. C'est bon, d'une façon ou d'une autre bon c'est si bon que voilà le pain avalé. Et que je me précipite sur le second Mathlouf et le fais glisser le long du mur. Hum Dieu que c'est bon dieu que c'est bon et je prie "Par Allah ! Dieu fais que demain ce soit tout pareil de même"  (à suivre)

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