Les Champs Libres le mercredi entre 12 h 30 et 13 h 30 à Rennes

... c'est le bonheur des rencontres vivantes, du spectacle vivant. Parfois conférence, parfois spectacle.  Que l'auteur commente. 

Hier, 27 mars plombé finissant -aujourd'hui le soleil tente quelques apparitions- 

... c'est une jeune pianiste qui oeuvre. La trentaine ? Peu importe. Dominique Cazenave se présente, plus effrayée de parler que de jouer (ce sont ses propres mots) Corsage shantung bleu porté sur jean. 

Nouvelle génération. 

Totalement nouvelle génération : Dominique Cazenave joue ses compositions. Une nouba égypto-arabo-andalouse (j'entends les fontaines, je vois les mosaïques, les rambardes, les balcons, les éventails et même le pharaon), la Cavale, l'Etincelle, l'Incendie.... A propos de cette dernière création, Dominique Cazenave précise que c'est un film douloureux, du même titre, qui l'a inspirée à trois semaines du jour.  JE kiffe cette idée. Je kiffe aussi avec elle, cette façon d'annoncer deux morceaux à la fois. Parce qu'elle les enchaîne quasi sans interruption. Je n'ai pas besoin d'applaudir. C'est super. On dirait qu'elle savait que mon bras, plâtré m'en empêchait. Merci Dominique.

Dominique Cazenave a le goût de la surprise. Je kiffe encore. 

J'aime être surprise. C'est pour cela que je ne demande pas "de quoi ça parle ou va parler"Je ne vois pas pourquoi il faudrait toujours qu'on m'explique. Soudain, comme venu d'ailleurs, une surprenante silhouette noire, portant du bout des mains un carré blanc d'au moins 50 cm, s'avance dans un manteau noir, façon redingote ou lévite. Elle danse, évolue, "circonvole".  C'est un beau jeune homme aux mains douées de toucher. Sous ses impulsions, sous les sonorités du clavier et l'aisance de Dominique Cazenave, le carré blanc semble doué de vie. Il vole s'envole. Comment le danseur le rattrape-t-il, comment le lâche-t-il ne sont surtout pas les bonnes questions pour moi. Le morceau prend fin. Le danseur s'éclipse. J'ai fait un rêve. Superbe. Je ne suis pas la seule.

Ma voisine, femme d'écrivain-conteur -le hasard fait bien les choses- ma voisine est sous le charme. Nous nous sourions. Titre du livre "De Mémoire Vive" : pour les rennais-es qui le désirent on le trouve à la librairie Encre de Bretagne, rue St Melaine.

Dans la foulée Twit'haïku, 2nde édition 2013 :

"Brankoub karget mat

Strakal va ar wezen brun

Lapous chet ken" Si vous avez la traduction, donnez-la en commentaire. 1OOO mercis. Kenavo.

Sushi, Dernier Dromadaire et Cie

Un dimanche normal. A deux doigts du Printemps véritable, courage. Un peu de jardinage. Mince, maladroit coup de binette,  je décapite le premier freesia alors qu'il était,  au bout de deux ans, dans sa première floraison. J'ai pitié de mes plantes, je change d'activité. J'ouvre un livre sur les sushis et je meurs de rire en lisant "Refroidissez le riz avec un éventail" 

Il est temps de répondre à l'invitation qui m'a été faite. On me gâte. On me coupe ma viande. Mon radius s'est récemment fracturé. Le temps permet la promenade. Nous partons. Nous traversons la ville. Trois jeunes garçons, 36 ans à trois, nous interpellent. "Voulez-vous jouer avec nous ," L'un d'eux a un jeu de cartes en main. Nous jouons le jeu. Nous avons raison. Titouan est doué . Mathis aussi et Andy est un charmant supporter. Amusant. Andy a le bras en écharpe. Nous avons chacun un plâtre. Lui, c'est l'humérus.

Les cartes défilent sous nos yeux. J'en choisis une, la mémorise. Non sans blague. La revoilà. Une fois, deux fois, trois fois. Ces jeunes gens me subjuguent. Je m'émerveille. Je leur propose de me rejoindre prochainement, dans un café où des conteurs content. L'un d'eux fait lui aussi, des tours de magie avec des cartes.Les rencontres sont importantes dans la vie. Nous nous séparons. Nous traversons un grand parc, nous arrêtons devant la volière. La caille fait bien piat piat piat piat piat mais il faudra que je peaufine sa description. Devant la buvette je fais une rencontre délicieuse : quatre paires d'oreilles qui aiment bien m'écouter et le disent. Nous échangeons puis nous séparons. Nous finissons notre périple deux heures après. Le thé aux fruits et les pâtisseries orientales font du bien. Fin du dimanche normal. 

Prochain spectacle de Lania

Mercredi 17 avril, à l'Artiste Assoiffé, bar sis sur la Place Saint Anne, face à une librairie. Signe distinctif : un goéland aux grandes ailes déployées, au-dessus de son entrée.
"Coquine la pomme de terre a la frite" Reprise et réécriture d'un argument commandé lors de l'année internationale de la Pomme de Terre. Ce n'est pas une blague.
Prestation "Entrée libre au Chapeau" dans laquelle il est question de peau, de chaleur, d'humidité, de chuchotis.... de pommes de terre. Déambulations et interpellations façon Lania.
Merci d'être au rendez-vous. Horaire 19 h 30. Compter 1 h. Belles journées d'ici là, au revoir à bientôt.